En Libye, où le nouveau pouvoir s’est imposé grâce à une action armée assimilée au terrorisme – massivement soutenue par l’Otan, ne l’oublions pas, les dirigeants se réveillent et découvrent la réalité de ce terrorisme.
En Libye, l’annonce d’un coup d’Etat par un ex-général a beau être qualifiée de « sans substance » par l’ambassadrice américaine à Tripoli, elle n’en est pas moins révélatrice de la déliquescence générale d’un pays où tout semble se mettre en place pour une nouvelle intervention. Le fameux « service après-vente » demandé par le ministre nigérien des Affaires étrangères aux Occidentaux qui ont fait tomber Kadhafi.
Le fonds souverain libyen (Libyan Investment Authority - LIA) intente une action en justice contre le géant américain de la finance Goldman Sachs qu’il accuse d’avoir sciemment orienté ses placements vers des titres toxiques. Non seulement les Libyens ont perdu beaucoup d’argent dans l’affaire mais, suprême art du banditisme bancaire, Goldman Sachs s’est fait un pactole de 350 millions de dollars. Sur le dos des Libyens.
Soupçonnée d’avoir joué un rôle majeur dans l’aggravation de la dette publique grecque, la banque d’investissement Goldman Sachs est désormais accusée par les responsables de l’Autorité libyenne d’investissement (LIA) d’avoir encaissé un pactole de « 350 millions de dollars sur une transaction d’un milliard de dollars ».
Les opinions en matière de droits de l’homme de Bernard-Henri Lévy sont marquées par le deux poids deux mesures, ne manquant jamais d’épouser les lignes de la politique internationale menée par le gouvernement des États-Unis et par l’Union européenne. N’est-il pas étonnant de constater le silence absolu de cet écrivain à propos de la situation en Libye, qu’il a pourtant contribué à créer ?
Il y aurait un Etat Libyen, envers et contre tout, c’est ce que la machine médiatique, dominant le monde, veut nous faire accroire.
L’année 2013 s’est achevée avec quelques maigres espoirs d’entrevoir peut-être le bout du tunnel de deux crises majeures qui risquent d’affecter gravement la sécurité et la stabilité de la région sensible du Moyen Orient : la crise syrienne et la crise du nucléaire iranien.
Mais il s’en faut de beaucoup pour espérer que la diplomatie puisse venir à bout du conflit syrien, que la militarisation par des puissances étrangères a rendu incontrôlable.
La fiction de gouvernement qui fait office de pouvoir en Libye se manifeste de temps à autre pour donner le change et conforter un statut qui aspire énormément à la crédibilité. Il le faut bien, maintenant que les bombardiers de l’Alliance atlantiste ont fait leur travail de " démocratisation " et que la " Communauté internationale " a entériné l’opération...
Deux ans après la « révolution libyenne », la situation a atteint le point critique.