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Thème : Libye

L’OIM dénonce les marchés d’esclaves en Libye

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a dénoncé mardi l'existence de véritables "marchés d'esclaves" en Libye, où les migrants sont vendus entre 200 et 500 dollars.

"Vous allez au marché, et vous pouvez payer entre 200 et 500 dollars pour avoir un migrant" et l'utiliser pour "vos travaux", a déclaré aux médias le chef de la mission de l'OIM en Libye, Othman Belbeisi, de passage à Genève. "Après l'avoir achetée, vous devenez responsable de cette personne. (...) Certaines d'entre elles s'échappent, d'autres sont maintenues en servitude", a-t-il ajouté. Dans un communiqué, l'OIM, une agence liée au système des Nations unies, explique que son personnel en Libye et au Niger a pu recueillir des récits "choquants" de migrants, qui ont décrit l'existence de "marchés d'esclaves" dans lesquels des centaines d'hommes et de femmes sont vendus. Ces personnes sont notamment vendues sur des places publiques ou dans des garages. Il s'agit de "gens vendus en public, assis par terre", a expliqué à l'AFP un porte-parole de l'OIM, Leonard Doyle. Dans le communiqué, l'OIM cite le terrible témoignage d'un migrant sénégalais, dont le nom n'est pas publié. (…) Lire la suite »

Des intérêts particuliers créent les « bons », les « méchants », et l’histoire « intéressante » qui va avec.

Moon of Alabama
Amanda Taub du New York Times fait une analyse intelligente de la raison pour laquelle certaines guerres attirent plus l'attention « occidentale » que d'autres. C’est seulement lorsqu’on peut tirer des conflits un récit, une histoire convaincante et excitante, sans rapport nécessaire avec les pertes humaines, mais qui passionne le public comme les politiciens, que l’intérêt des Étasuniens pour eux ne faiblit pas. Il faut qu’ils aient un lien direct avec les intérêts étasuniens immédiats et des questions culturelles ou des débats politiques étasuniennes, et surtout, sans doute, qu’ils offrent un cadre émotionnel attractif où les bons et les méchants sont clairement identifiables. ... Le nombre de morts du Yémen est inférieur à celui de la Syrie mais, bien qu’Al-Qaïda y opère, le conflit du Yémen n'a pas eu le même impact sur les intérêts étasuniens et européens que la Syrie. Il n'y a pas d'histoire évidente du bien contre le mal à en tirer. Le pays est déchiré par différentes (…) Lire la suite »

Libye : Sarkozy, Cameron et BHL en route vers la CPI ?

Gilles DEVERS
Ce massacre organisé en Libye était visible dès les premiers jours, avec l’activisme insensé de Bernard-Henri Lévy, et ses amours fugaces avec Sarko. À l’époque, Martine Aubry, première secrétaire du PS, approuvait cette réussite... Et Blanco en était tout excité... En effet, le but était, selon la propagande, de chasser un dictateur et d'établir la démocratie... avec quelques inévitables petits inconvénients secondaires. Air connu... Devant le désastre, la France a organisé une commission parlementaire afin d’identifier l’ensemble des responsabilités politiques... Non rassurez-vous, la France n’a rien fait. Le consensus national est total pour, quoi qu’il arrive, légitimer ce que fait la France pour garder sa place en Afrique, son empire jamais décolonisé. Il n’y a donc eu aucune commission parlementaire, et ce pour une raison simple : c’est parce que c’est un sujet sérieux, et en cherchant des responsabilités, on risque de les trouver. Non, il faut mieux exciter les foules (…) Lire la suite »
Pétrole, immenses réserves d’eau, milliards de fonds souverains. Le butin sous les bombes

Libye, le grand partage (il manifesto)

Manlio DINUCCI
« L’Italie évalue de façon positive les opérations aériennes lancées aujourd’hui par les Etats-Unis sur certains objectifs de Daesh à Syrte. Elles adviennent à la demande du Gouvernement d’Unité Nationale, en soutien des forces fidèles au Gouvernement, dans l’objectif commun de contribuer à rétablir la paix et la sécurité en Libye » : tel est le communiqué diffusé par la Farnesina (ministère des Affaires Etrangères italien) le 1° août. Ceux qui pensent à « la paix et la sécurité en Libye » à Washington, Paris, Londres et Rome sont les mêmes, qui, après avoir déstabilisé et mis en pièces par la guerre l’Etat libyen, vont recueillir les débris avec la « mission d’assistance internationale à la Libye ». Leur idée transparaît à travers des voix autorisées. Paolo Scaroni [1], qui à la tête de l’ENI a manoeuvré en Libye entre factions et mercenaires et se trouve aujourd’hui à la vice-présidence de la Banque Rotschild, a déclaré au Corriere della Sera qu’« il faut en finir avec la (…) Lire la suite »

Mouammar Kadhafi les avait prévenus !

Françoise PETITDEMANGE

Comment lui ont-ils répondu ? En envoyant, de mars à octobre 2011, des bombes sur son pays, sur le peuple libyen et en le faisant assassiner lui-même.

Alors que la déstabilisation de la Côte d’Ivoire, de la Tunisie, de l’Égypte, de la Libye et de la Syrie était orchestrée par les chefs d’États français, britannique, états-unien, avec l’appui du Qatar et de l’Arabie saoudite, sous l’œil d’Israël, et avec l’utilisation des cellules dormantes d’Al-Qaïda composées de mercenaires, Mouammar Kadhafi acceptait d’accorder un entretien sous sa tente, dans l’enceinte de la caserne Bab al-Azizia, à Laurent Valdiguié. Ses réponses aux questions posées, le 5 mars 2011, sont particulièrement parlantes après les attentats qui ont eu lieu à Paris le 13 novembre 2015, et hier, 14 juillet 2016, à Nice. À propos de ce qui se passait dans le Maghreb, notamment dans son pays, Mouammar Kadhafi« Tout le monde a entendu parler d’Al-Qaïda au Maghreb islamique. Or, il y avait des cellules dormantes en Libye. Quand il y a eu la confusion en Tunisie et en Égypte, ils ont voulu profiter de la situation et Al-Qaïda a donné instruction à ses cellules (…) Lire la suite »

Saïf al-Islam Gaddhafi face au peuple libyen

Françoise PETITDEMANGE
Le roi Saïf Kadhafi revient. Il aurait peut-être eu sa place dans les commentaires, mais nous avons préféré le publier car il revêt, à nos yeux, une importance capitale pour une vision plus globale du scénario libyen dans lequel s’inscrit la libération de Saïf Al Islam, et Saïf Al Islam lui-même. Nous parlons de scénario, car il s’agit bien d’un scénario en plusieurs actes, qui a débuté il y a plus d’une décennie et a atteint son point culminant en 2011 avec l’intervention militaire de l’OTAN/Al Qaïda en Libye, pour aboutir à l’élimination physique de Kadhafi et la disparition de son système porteur de l’indépendance des peuples. La libération de Saïf Al Islam, dont on ne peut que se réjouir, pourrait bien n’être qu’une autre étape pour la finalisation parfaite du scénario en question, qui nécessiterait un article entier pour être développé. Un lecteur de La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011) de Françoise Petitdemange s’est inquiété auprès de l’autrice de ce qu’elle (…) Lire la suite »

Libye - Le roi Saif Kadhafi revient.

Richard GALUSTIAN
Début mai, j’avais écrit « Gardez à l’esprit que Saïf Kadhafi pourrait jouer un rôle important dans le futur. » Beaucoup d'étrangers ont été surpris d’apprendre que Saïf Al Islam Kadhafi, l’héritier naturel de son père, avait été libéré d'une prison libyenne de Zintan, mais ce n’est rien en comparaison de ce qui pourrait se produire : son retour au pouvoir d’une manière ou d’une autre. Pendant le soulèvement du printemps arabe de la Libye en 2011, Saïf a rejoint son père et ses frères sur les barricades pour combattre les rebelles soutenus par l'OTAN dans une âpre guerre révolutionnaire. Les rebelles ont par la suite attrapé et assassiné son père et son frère Mouammar Moatassim à Syrte, mais Saïf, lui, a été capturé vivant alors qu’il essayait de fuir à travers le désert du Sahara au Niger. Il a peut-être dû sa bonne fortune au fait que les unités qui l’ont capturé étaient de Zintan, une ville montagneuse du sud de Tripoli, qui a combattu par la suite l’Aube de Libye, un (…) Lire la suite »

Toujours plus d’ingérence brouillonne en Libye (Moon of Alabama)

Richard GALUSTIAN

Penchons-nous sur le dernier « festival d’erreurs », en Libye, que nous devons au trio Etats-Unis/0NU/Royaume-Uni, ainsi qu’au Conseil de la présidence (CP) et au Gouvernement d’entente nationale (GEN) qu’ils ont nommé.

L’Est de la Libye a fait imprimer quatre milliards de dinars libyens par une firme russe ; les premières livraisons sont arrivées et ils seront disponibles dans les banques à partir du 1er juin. La semaine dernière, le Conseil de la présidence (CP) a écrit au Gouvernement des États-Unis que les quatre milliards de dinars étaient de la fausse monnaie. Les États-Unis ont publié une déclaration formelle, pas de Washington mais sur la page Facebook de l'ambassade américaine en Libye, pour dire que c’était bien de la fausse monnaie. Mais l'autre jour, le CP/GEN et son premier ministre, Fayez Serraj lui-même, ont fait volte-face et ont déclaré qu’en fait, la monnaie en cours d'impression en Russie était légale. Qu'est-ce que tout cela signifie ? Les Etats-Unis vont-ils eux aussi revenir sur leur déclaration disant que le gouvernement démocratiquement élu de Tobrouk, et reconnu à l'échelle internationale, imprime de la fausse monnaie ? Serraj essaierait-t-il se faire bien voir du Kremlin (…) Lire la suite »

La débâcle en Libye (Moon of Alabama)

Richard GALUSTIAN
Les retombées de la crise qui perdure en Libye se feront sentir durement dans les pays européens, ceux du Sud en particulier. Les milices de Tripoli et des villes de l’ouest continuent à se faire des centaines de millions de dollars en envoyant toujours plus de dizaines de milliers de migrants vers l'UE. La situation s’est encore dégradée, la semaine dernière, à la suite d’un certain nombre de déclarations et d'événements, mais si vous ne lisez que les médias mainstream, je ne vous en voudrai pas d’avoir un avis différent. D’abord, Le ministre des Affaires étrangères de la Grande-Bretagne, Philip Hammond, a annoncé qu'il n'avait pas besoin du Parlement pour envoyer des troupes qui impliqueraient le Royaume-Uni dans un bourbier similaire à celui qu’elles ont subi en Afghanistan. Hammond a rétropédalé, quelques heures plus tard, sous la pression du Parlement. Pendant ce temps, l'ONU et l'UE ont également déclaré qu'ils allaient changer le statut de reconnaissance officielle (…) Lire la suite »

L’État islamique sert de prétexte à une nouvelle agression de la Libye

Moon of Alabama
Il existe actuellement deux gouvernements en Libye. Un gouvernement « islamiste modéré » à l'ouest de Tripoli et un autre à Tobrouk, dans l'est. Celui de l’est est « laïc » et reconnu internationalement, mais il est aussi soutenu par des groupes salafistes. Les deux gouvernements ont leur propre parlement et chacun est soutenu par quelques milices. L'État islamique, encadré par des Irakiens et des Syriens, a pris pied à Syrte, au milieu de la longue côte est-ouest. Il recrute des adeptes en Afrique du Nord et se prépare à saisir les champs pétrolifères les plus proches pour financer son expansion. Ce développement inquiète l’« occident » qui veut intervenir militairement. Les forces spéciales de plusieurs pays sont déjà sur le terrain. Mais les deux gouvernements et leurs parlements ne veulent pas d’une intervention étrangère. L'ONU ou quelqu'un d’autre a eu l'idée géniale de créer un troisième gouvernement censé remplacer les deux existants. La tâche de ce troisième (…) Lire la suite »