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Thème : Libye

Nous pensions tous que la Libye avait évolué ; elle a évolué, mais dans l’anarchie et la ruine (The Independent)

Patrick COCKBURN
Bien que l’intervention de l’OTAN contre Kadhafi ait été justifiée comme une réponse humanitaire à la menace que les chars de Kadhafi faisaient peser que la ville de Benghazi, la communauté internationale a ignoré l’escalade de la violence. Que n’a-t-on essayé de nous faire croire à propos de l’intervention occidentale en Libye. Un tyran martyrisant son peuple (tiens, ce discours n’a pas changé), et la nécessité, pour des raisons humanitaires d’intervenir. On nous a vanté cette intervention comme un modèle du genre. Un modèle à reproduire sans doute aujourd’hui en Syrie. Qu’il soit bien entendu que je condamne le plus fermement les agissements de Kadhafi lorsqu’il était au pouvoir. Comme je condamne les agissements de Assad. Mais je veux souligner le fait que notre intervention n’a pas, loin s’en faut eu les résultats qu’on nous présente complaisamment. La Libye sombre dans le chaos, qu’en sera-t-il de la Syrie après notre passage ? J’ai traduit cet article de The Independant (…) Lire la suite »
En Libye : paralysie du secteur des hydrocarbures

Le pétrole à celui qui le garde !

M. SAADOUNE

La violente actualité égyptienne a réduit l’intérêt pour la Libye dont les tumultes sont devenus « secondaires ». On assiste cependant à un regain d’intérêt médiatique en raison de la paralysie du secteur des hydrocarbures.

Là, ceux qui sont en charge de la sécurité des sites pétroliers, des miliciens faussement reconvertis, se piquent de vendre « directement » le pétrole sur le marché mondial. Dans une sorte de version révisée de la logomachie kadhafienne de « l'État des masses », ces « gardiens » des ressources veulent créer un système des « puits des milices ». Et ces gardiens n'agissent pas pour des bricoles. La Compagnie nationale de pétrole (NOC) a ainsi affirmé qu'une milice était en contact avec des concessionnaires sur le marché pétrolier international pour vendre du pétrole illégalement et chercherait à écouler une cargaison de 700.000 barils. Le pétrole à celui qui le garde avec les armes ! Voilà le mot d'ordre milicien. Jusqu'à aujourd'hui, les tentatives de remise en marche de l'État, ce qui en reste ou celui qui essaie de se recréer, se heurtent continuellement à des contestations armées. La fin du régime Kadhafi a détruit le semblant d'Etat et a donné naissance à un régime de milices (…) Lire la suite »

Libye : ces morts qui indiffèrent

Nazim Rochd
Où sont-ils ces « amis du peuple libyen », ces patrons de presse et leurs reporters, ces ONG, qui se sont mobilisés des mois durant pour nous faire croire que les Libyens faisaient une « révolution » ? Où se terrent ces « analystes » de plateaux qui ont fourni au monde l’image de « révolutionnaires » épris de liberté, de démocratie et de justice ? Que peut dire, aujourd’hui, Barack Obama qui a lâché ses vassaux sur la Libye et les a aidés à la détruire, au nom de sa « libération » de la « dictature » de Mouammar Kaddafi ? Plus personne n’est là pour répondre de son crime ou de sa participation au crime. L’affaire a été pliée, on passe à autre chose, la Syrie. Mais là-bas c’est plus coton que prévu. En Libye les « révolutionnaires » se disputent les lambeaux du pays ravagé par l’armada aéroportée de l’OTAN. Ils se coupent des morceaux de territoire, terrorisent, emprisonnent et tuent. Ces jours-ci les Zentanis et les Misratis s’entre-tuent pour le privilège de garder les (…) Lire la suite »

La Libye de Lévy

Kamel MOULFI
Dans la Libye de Kadhafi, aucune arme n’était en circulation « libre » et encore moins utilisée par des civils dans des règlements de compte meurtriers, entre clans, tribus, milices, bandes, groupes, individus pour des raisons diverses mais en rapport avec la course au pouvoir central ou local. En ce temps-là, la Libye connaissait la paix, la sécurité, la stabilité. Un jour, Sarkozy s’est laissé convaincre par un aventurier au masque de philosophe, appelé Bernard Henri-Lévy, entraînant dans son sillage, pourquoi ne pas les citer, Obama et Cameron, en tout trois chefs de grandes puissances, pour s’acharner sur un petit pays, la Libye, sous prétexte de protéger son peuple, sans lui demander son avis, mais en réalité pour mettre à mort son dirigeant. Depuis, la Libye a fait un grand plongeon dans le chaos et n’est pas sur le point d’en sortir. Chaque jour, les mêmes informations nous parviennent de ce pays autour d’un même fait : la violence armée. Dernièrement, à Benghazi – « foyer (…) Lire la suite »

Libye : le carnage ne fait que commencer

Chérif ABDEDAIM
Comme anticipé par les analystes avertis depuis le début de l’invasion en Libye, le pays va connaître un chaos à l’irakienne. Les « détériocrates » de tous bords rassuraient les nigauds qu’ils allaient leur offrir un nouvel Eldorado. Avec la complicité des marionnettes qui, pourtant, étaient bien « nourries » sous la gouvernance de Kaddafi, les forces du mal otanesques, à leur tête un certain duo Sarko-Lévy, ont joué le jeu qui leur a été imparti, et ce, comme s’ils allaient jouir d’une nouvelle ère. Ces affamés de pouvoir ne se sont jamais souciés de l’avenir du peuple libyen, privilégiant seulement leurs vils intérêts, quitte à jouir d’un statut vassal. Maintenant que les nuages, qui ont quelque peu semé le doute se sont dissipés, le peuple libyen se trouve confronté à une autre réalité. Celle d’une nouvelle répression menée par les terroristes de l’OTAN en guise de diversion pour laisser le champ libre aux multinationales prédatrices pour pomper le pétrole libyen en toute (…) Lire la suite »

Libye, on n’en finit pas encore

Ahmed HALFAOUI
« La vieille Libye me manque, la Libye qui sait pardonner, la Libye généreuse et unie » a dit, la larme à l'œil, Mohamed Al-Megaryef, le président de ce Congrès général national libyen, élu on ne sait comment et représentant on ne sait qui. Le monsieur a été contraint de démissionner par la force des armes. Les « révolutionnaires » ont jugé qu'il devait s'en aller, parce qu'avant de rejoindre la « révolution », il a occupé un poste sous Mouammar Kadhafi, tout comme ces membres du CNT qu'on nous a baladés durant des mois, de perron en perron de palais présidentiels, en tant que « représentants légitimes » du peuple libyen. Il s'en va en regrettant la vieille Libye. Celle d'avant l'OTAN, aurait-il dû préciser. Mais, il n'a pas osé le dire, car ce serait reconnaître qu'il a été berné par l'OTAN « révolutionnaire », qui organisait plutôt le chaos que la démocratie avec ses bombardiers, ses services secrets et ses forces spéciales. Voilà où nous en sommes et les « démocratiseurs » ont (…) Lire la suite »

La sémantique libyenne

Ahmed HALFAOUI

La sémantique qui a exprimé la situation en Libye n’a pas fini de mener à l’impasse cognitive. Au tout début, était cette « révolution » atypique que l’armada de l’OTAN faisait, quand les médias mettaient plutôt en scène des « révolutionnaires ».
Lors de la « victoire » et de la chute de Tripoli, le même décorum est servi à l’opinion internationale.
Le « nouveau pouvoir » à peine installé, les « révolutionnaires » sont passés de leur glorieux statut à celui de milices ou de groupes armés.

Inutile donc de chercher à comprendre le phénomène et de s'étonner que le « nouveau pouvoir » ne soit pas issu des « révolutionnaires » qui auraient fait la « révolution ». Il serait impossible de se retrouver dans les subtilités qui ont accompagné toute la campagne libyenne, depuis la mobilisation des associations droitsdelhommistes, d'Al Jazeera et consorts, en passant par la résolution sur la « no fly zone », jusqu'à la destruction de Syrte et de Beni Walid. Il faut se contenter d'apprécier le traitement qui est fait des événements. Aujourd'hui, il faudrait se faire à l'idée, malgré tout ce que l'on peut en penser, que la Libye (sic), c'est comme cela que l'on désigne le pouvoir dont l'autorité ne dépasse pas le perron de ses locaux, est « en butte aux milices armées ». Ici et là, sporadiquement, il est signifié que ces milices sont « issues de la révolution », sans préciser si elles en ont profité pour se constituer ou si elles l'ont faite. Admettons simplement qu'elles en (…) Lire la suite »

Syrie : L’arnaque au grand jour

Chérif ABDEDAIM

Chaque jour qui passe nous apporte son lot de vérités. Le cas irakien n’a pas servi d’exemple en matière de mensonges pour terrasser un pays et assassiner plus d’un million de civils. Les armes de destruction massive avaient servi comme prétexte, et puis, une fois le crime commis et le pays dévasté, on n’en parle plus.

Les auteurs du crime qui devraient être jugés se la coulent douce avec la complicité de la CPI qui ne jette son dévolu que sur les pauvres Africains récalcitrants au nouveau désordre mondial. Cela dit, après l'assassinat de Saddam Hussein, Kadhafi était également sur la liste du plan B des chacals de la CIA. Cette fois-ci, c'était au tueur à gages Sarkozy d'accomplir la sale besogne. A l'époque on avait anesthésié les foules à coup de propagande en prétextant que Kadhafi bombardait son peuple. Malheureusement, et malgré les appels répétés des altermondialistes, considérés comme des complotistes, l'on s'aperçoit, une fois encore, que l'opinion a été manipulée et que la situation est irréversible. Dans un récent article, le journaliste italien Tony Cartalucci revient sur la supercherie de l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme (OSDH) qui est devenu une référence pour la « prestituée » occidentale afin de détruire la Syrie. « La seule source d'information pour le torrent (…) Lire la suite »

Pauvre Libye (The Independent)

Patrick COCKBURN

L’avenir de la Libye s’annonce sombre et les médias s’intéressent à autre chose. Deux ans après l’intervention de l’OTAN, les milices continuent à semer la terreur dans le pays

Le second anniversaire de l'intervention de l'OTAN aux côtés des rebelles libyens contre Mouammar Kadhafi n'a quasiment pas été mentionné par les gouvernements et les médias étrangers qui s'inquiétaient tant pour la sécurité et les droits humains du peuple libyen en 2011. Cela ne devrait pas nous surprendre parce que la Libye actuelle est de toute évidence en train de se désagréger et que les Libyens sont devenus les proies des miliciens qui affirmaient autrefois vouloir les protéger. Quelques uns des évènements qui ont eu lieu en Libye au cours des dernières semaines donnent un aperçu de la situation et valent d'autant plus la peine d'être mentionnés que la presse étrangère, qui autrefois s'entassait dans les hôtels de Benghazi et Tripoli, ne s'y intéresse pas. Par exemple, dimanche dernier, le secrétaire général du premier ministre Ali Zeidan a disparu de la capitale et semble avoir été enlevé. Il se peut que ce soit une mesure de rétorsion parce que les ministres ont dit que (…) Lire la suite »

Enfin, la vérité sur le printemps arabe (Vidéo)

tunisie secret
Et si la chute de la Tunisie était un objectif pour détruire la Libye ? Ce document vidéo de est d'une importance capitale pour ceux qui n'ont pas encore compris les "révolutions" arabes. On se demande alors si la Tunisie n'était pas la victime collatérale d'un plan néocolonialiste beaucoup plus large. Fin 2008, un accord entre la North Global Oil And Gas Compagny - dont le patron est Ziad Takieddine , agissant au nom de la Libye- et le géant Total, portant sur l'exploitation du gisement pétrolier libyen NC7. Ce devait être sans doute l'une des promesses de Kadhafi à Sarkozy, à la suite de la visite du guide libyen en France en décembre 2007. Le contrat a été signé entre Total et la North Global Oil And Gas Compagny, qui cède au groupe français 100% de ses droits d'exploitation pour un montant de 140 millions de dollars. Cheikh Hamad a convaincu Sarkozy de faire la guerre contre la Libye Mais dès 2009, le Qatar s'ingère dans cet accord bilatéral entre la France et la Libye. (…) Lire la suite »