La violente actualité égyptienne a réduit l’intérêt pour la Libye dont les tumultes sont devenus « secondaires ». On assiste cependant à un regain d’intérêt médiatique en raison de la paralysie du secteur des hydrocarbures.
La sémantique qui a exprimé la situation en Libye n’a pas fini de mener à l’impasse cognitive. Au tout début, était cette « révolution » atypique que l’armada de l’OTAN faisait, quand les médias mettaient plutôt en scène des « révolutionnaires ».
Lors de la « victoire » et de la chute de Tripoli, le même décorum est servi à l’opinion internationale.
Le « nouveau pouvoir » à peine installé, les « révolutionnaires » sont passés de leur glorieux statut à celui de milices ou de groupes armés.
Chaque jour qui passe nous apporte son lot de vérités. Le cas irakien n’a pas servi d’exemple en matière de mensonges pour terrasser un pays et assassiner plus d’un million de civils. Les armes de destruction massive avaient servi comme prétexte, et puis, une fois le crime commis et le pays dévasté, on n’en parle plus.
L’avenir de la Libye s’annonce sombre et les médias s’intéressent à autre chose. Deux ans après l’intervention de l’OTAN, les milices continuent à semer la terreur dans le pays