Dans le monde arabo-musulman, la polarisation chiite-sunnite a recouvert tous les autres clivages. La République islamique iranienne et la monarchie saoudienne sont ses artisans en ayant chacune de son côté réuni les ingrédients l’ayant rendue possible.
Après avoir imité le Washington Post en publiant un éditorial préconisant le bombardement sans provocation de l’Iran, le New York Times poursuit sa dérive pour devenir guère plus qu’une feuille de propagande néocon.
Depuis quelques semaines, on peut lire un peu partout que des ultra-extrémistes musulmans (l’EIIL) font régner la terreur en Irak, et sont en passe de prendre le pouvoir.
Dans l’esprit de ses initiateurs, la conférence de Genève II a pour objectif l’instauration d’un dialogue entre le régime syrien et l’opposition en vue de parvenir à un accord politique négocié qui mettrait fin au conflit armé qui les oppose. Pour lui donner plus de chances d’atteindre ce but, ils ont convenu d’y inviter à participer un aréopage d’États et organisations susceptibles par les influences qu’ils ont sur les belligérants d’exercer sur eux des pressions allant dans le sens d’attitudes positives permettant l’aboutissement de leurs négociations.
Le pacte signé entre l’Iran et les puissances mondiales pour cesser le programme nucléaire iranien a été le sommet d’une série de négociations secrètes entre Washington et Téhéran, débutées en mars dernier quand Mahmoud Ahmadinejad était encore président du pays. Du côté des USA, c’est un pas de plus dans la mise en œuvre de la « Doctrine Obama : le Retour vers l’Asie », qui tend à concentrer ses forces pour contenir la Chine dans la région Asie-Pacifique, réduisant du même coup le rôle du pays et de ses forces armées au Proche Orient. Au moment de la signature de l’accord, les avions militaires des USA survolaient la mer de Chine Orientale...
Robert Bibeau à Algeriepatriotique : « au moment où l’accord sur le nucléaire iranien se conclut à Genève, au grand dam de Netanyahou, le petit président français déambule en Israël afin d’offrir ses bons offices aux sionistes désemparés, pensant ainsi récupérer la mainmise sur l’État impérialiste sioniste comme avant la guerre des Six Jours. »
Les ennemis héréditaires qu’étaient l’Iran et les États-Unis ont conclu un accord historique dont les répercussions pour la région et pour le monde entier sont importantes. Marc Vandepitte a étudié la portée de l’accord et les intérêts qu’il dissimule.