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Thème : Iran

Washington-Téhéran : de l’eau dans le gaz

Kharroubi HABIB
L'encre de l'accord intérimaire sur le nucléaire contresigné à Genève le 24 novembre par les grandes puissances et Téhéran n'a pas fini de sécher qu'une initiative américaine est venue faire douter des avancées que ce texte semblait avoir apportées pour la résolution de la crise internationale provoquée par le programme atomique iranien. Elle a consisté en la décision annoncée par Washington d'étoffer sa liste noire des entreprises et individus soupçonnés de commercer illégalement avec l'Iran et d'enfreindre ainsi le programme de sanctions occidentales contre ce pays. Décision que les autorités iraniennes ont aussitôt dénoncée en la qualifiant de « contraire à l'esprit de l'accord de Genève » et menacé qu'elles « auront une réaction appropriée ». Réaction qui risque d'être autrement néfaste pour l'application de l'accord que celle à chaud qui a consisté pour Téhéran à stopper la poursuite des négociations que menait à Genève depuis lundi dernier son équipe d'experts avec les (…) Lire la suite »

La normalisation de l’Iran : à qui profite-t-elle ?

Chems Eddine CHITOUR
L'accord obtenu n'est que préliminaire et devra déboucher dans six mois sur un accord définitifL'accord obtenu n'est que préliminaire et devra déboucher dans six mois sur un accord définitif « Il ne faut plus changer de pansement mais penser le changement » Député français Ça y est, l'Iran a signé un accord sur le nucléaire avec les 5 du Conseil de sécurité +1. Selon le côté d'où l'on observe cet accord, c'est soit une victoire qui a réussi à faire mettre un genou à terre en lui faisant abandonner toute velléité d'accès au nucléaire militaire, soit une victoire si l'on accorde au triomphalisme des Iraniens, qui disent avoir préservé leur capacité d'enrichissement, bien qu'accord n'en parle pas explicitement, soit tout le monde s'est trompé : Israël a raison, c'est un mauvais accord qui laisserait intacte la capacité de nuisance des Iraniens. C'est à se demander si les prétentions d'Ahmadinejad étaient tout autres ? La bombe ? Ou simplement un gigantesque malentendu que le (…) Lire la suite »

Quand la France brasse du vent !

Karim MOHSEN

La France ne veut pas rentrer dans le rang !

En effet, Paris ne dispose plus des moyens d'une grande puissance qui lui ont permis à une certaine époque de jouer les premiers rôles dans le monde. Aussi, Paris compense-t-elle ce recul de la France par de l'agitation et par un interventionnisme de mauvais aloi en Afrique et au Moyen-Orient. Or, les conflits dans le continent noir et au Machrek sont des reliquats – devenus sanglants – de la politique impériale française dans ces deux régions du monde. Ainsi, au croisement de situations conflictuelles en Afrique et au Moyen-Orient, la France se déploie-t-elle tous azimuts. Elle est au Mali, en Centrafrique, elle a son opinion sur l'Iran – la France prétendait même mettre son veto à un accord sur le nucléaire iranien – comme de décider de la participation ou non d'un chef d'État à une conférence qui concerne en priorité son pays. En vérité, Paris fait dans l'agitation, ou, pour reprendre un terme cher aux communistes des années 1920, dans « l'agitprop ». On aura tout vu ! Or, (…) Lire la suite »
Vent de panique en Israël

Une petite inflexion…

M. SAADOUNE
Petit vent de panique en Israël après la signature de l'accord intérimaire sur le nucléaire iranien : le blocage français est sans lendemain et les Étasuniens font ce qu'ils veulent. Même si les Israéliens vont tout faire pour rattraper le coup et mobiliser leurs lobbies, c'est une première. L'évaluation de la possibilité d'un accord n'est pas passée par le prisme israélien, c'est indéniablement un échec pour Netanyahu. Aux États-Unis, le poids du lobby israélien n'a pas empêché, en 2006, deux professeurs de sciences politiques, John J.Mearsheimer et Stephen M.Walt, de faire des constats sacrilèges. A savoir que la politique étasunienne au Moyen-Orient n'est basée ni sur des intérêts stratégiques, ni justifiée par des impératifs moraux, mais qu'elle est très largement influencée par les activités du lobby israélien. Les deux professeurs ont bien entendu été étripés mais ils ont survécu, le droit à l'expression étant plus protégé aux États-Unis qu'en Europe. Ces deux professeurs (…) Lire la suite »

Iran : après la déconfiture du « printemps »

Ahmed HALFAOUI
Le " printemps " des arabes et assimilés a déjà coûté cher, voire très cher aux États-Unis et par ricochet à leurs satellites. Portés par un enthousiasme débridé et des certitudes, que seul, le délire de la voracité peut donner l'alliance atlantiste, était persuadé que ses relais, patentés " démocrates ", droitdelhommistes ou les Frères musulmans, allaient lui faire gagner la partie. Il n'en fut rien, bien au contraire. Ce sont les peuples qui ont tout de suite compris que derrière les dictatures, il y avait la ploutocratie mondiale, qui était aussi derrière les Frères et les chantres de la " démocratie de marché ". Nulle part, ainsi, même en Libye détruite, les intérêts des multinationales et des spéculateurs ne connaissent de situation favorable. En Egypte et en Tunisie, c'est l'hostilité ouverte qui empêchera tout prétendant au pouvoir de s'accoquiner, outre mesure, avec la Maison-Blanche ou l'Union européenne. Encore moins de prêter allégeance aux puissances de l'argent. Et la (…) Lire la suite »

Négociations Iran-Occident : Autopsie de l’acharnement des briseurs de paix

Chems Eddine CHITOUR

« La paix est une création continue »
Raymond Poincaré (président de la République française 1860-1934)

Vendredi 15 novembre 2013 La semaine dernière, le monde était suspendu à l'annonce prévisible à Genève d'un accord sur le dossier du nucléaire iranien. Nous étions partagés par le sentiment que le combat d'Ahmadinejad pour un Iran maîtrisant le nucléaire au point de savoir et de pouvoir enrichir l'uranium a été en définitive inutile puisqu'il a amené à des sanctions drastiques occidentales. Mais aussi, nous fûmes dubitatifs quant à la position de Rohani qui s'apparentait à une reddition en rase campagne et nous étions en définitive que l'accord d'un désarmement technologique de l'Iran était acquis. Que s'est-il passé pour qu'on apprenne que les négociations avaient échoué alors que les ministres (5+1) s'étaient rendus à Genève pour signer l'accord ? C'était en fait sans compter sur le « veto informel » d'Israël défendu par Laurent Fabius. Les raisons de l'échec Le rôle de la France dans cet échec lit-on dans Le Monde est pointé du doigt par plusieurs observateurs. Ces (…) Lire la suite »

Pourquoi l’Islam politique échoue (Publico.es)

Nazanin ARMANIAN

Il y a deux ans, des millions de personnes en Afrique du Nord et au Proche-Orient se sont levées pour obtenir la démocratie, politique mais aussi économique. Certains annoncèrent alors que l’islamisme touchait à sa fin [1]. De même, à la suite de la chute du gouvernement du Frère musulman Mohamed Morsi, provoquée par le soulèvement de 20 millions d’Égyptiens, réapparaît cette question : s’agit-il de la fin définitive d’un mouvement avide de pouvoir ? Il est étonnant qu’un an à peine ait suffi pour que les Égyptiens « musulmans » tournent le dos à une organisation qui, cantonnée dans l’opposition depuis 80 ans, apportait une aide sociale aux plus démunis. Mais ceux qui appellent à la patience un peuple affamé ont, eux, la peau du ventre bien tendue.

Les Printemps arabes sont condamnés à échouer, en partie en raison de la nature des groupes islamiques qui s’en sont emparés et les ont détournés [2]. Dresser une analyse de la situation dans cette partie du monde qui serait uniquement axée sur les aspects religieux serait aussi absurde que d’aborder la crise économique en Europe au travers du christianisme. En Iran, la grande révolution nationale démocratique de 1979 a aussi été qualifiée à tort de « Révolution islamique », comme si ce que 30 millions d’Iraniens réclamaient au péril de leur vie était plus de mosquées et de spiritualité [3]. Le verset 9:38 du Coran nous montre que le bien-être personnel est primordial, même pour les militaires religieux qui refusaient d’aller à la guerre : « Ô vous qui croyez ! Qu’avez-vous à rester cloués au sol, lorsqu’on vous dit : « Allez combattre pour la Cause de Dieu ? » Préférez-vous la vie présente à la vie future ? Mais les plaisirs de cette vie ne sont-ils pas bien peu de chose, (…) Lire la suite »

Quand l’Iran gagne un procès aux États Unis

Mounadil MOUNADILOUN

C’est le genre d’informations dont la presse hexagonale n’aime pas trop parler : chaque fois que l’Iran [ce pays supposé comploter la production de l’arme atomique] est dans une action en justice avec des intérêts occidentaux, les tribunaux lui donnent raison.

On avait ainsi vu en juin 2013 la plus haute juridiction britannique donner tort au gouvernement de David Cameron en annulant les sanctions prises par ce dernier contre une banque privée iranienne. Un peu plus tôt dans l'année, la même banque avait obtenu l'annulation des sanctions adoptées à son encontre par l'Union Européenne. Cette fois c'est une société étasunienne qui vient de se voir donner tort en première instance puis en appel par la justice fédérale des États Unis. Mounadiloun Lire la suite »
Les Musulmans veulent la paix

L’Occident et Israël désemparés

Chems Eddine CHITOUR

Israël n’a pas compris que le monde est en train de changer.

« Delenda Iran est », « il faut détruire l’Iran ». Obsession de Nethanyahu imitant Caton l’Ancien.

L'actualité de ce mois d'octobre apporte chaque jour son lot de surprises qui remettent en cause beaucoup de certitudes qu'on pensait parties pour durer. Il en est d'abord du shuttdown (cessation de paiement de l'État fédéral) qui a fait comprendre au monde la vulnérabilité des États-Unis dont le plafond de la dette explose dans un contexte où les Républicains ne font pas de cadeaux à Obama. Le deuxième sujet qui milite en faveur de l'espoir est l'accord russo-étasunien pour des négociations à Genève en vue de résoudre la crise syrienne. Le troisième sujet est le bouleversement de la donne nucléaire de l'Iran qui déstabilise fondamentalement les velléités d'attaque de ce pays, l'ire et le désespoir d'Israël qui s'accroche à l'idée qu'il faille démolir l'Iran. La vulnérabilité économique des États-Unis On sait que les États-Unis ont été bloqués pendant près de trois semaines par un blocage, l'État Fédéral ne pouvant assurer la paye des 800.000 fonctionnaires. Ce bras de fer (…) Lire la suite »

Obama-Rohani : Rapprochement par le cellulaire. Les monarchies du golfe rejoignent Israël

Laid SERAGHNI

L’ancien Conseiller à la sécurité nationale à la Maison-Blanche Zbigniew Brzenski avertissait au mois de décembre 2013 devant Atlantic Council, un cercle de réflexion à Washington « Si nous entrons en conflit ouvert avec l’Iran, sous quelque forme que ce soit, les conséquences pour nous en seront désastreuses, désastreuses de manière massive et globales » (1).

L’OMBRE DU GUIDE PLANE A NEW YORK OU ROHANI SONBE OBAMA Depuis l’élection de Hassen Rohani (2), l’Occident notamment les Etats – Unis le présentent comme un réformateur modéré partisan d’un rapprochement entre l’Iran et l’Occident et défenseur des droits de l’homme. A ce titre, ils multiplient les déclarations faisant la promotion du nouveau prèsident Iranien auprès de leurs opinions publiques. Se bousculant au siège de l’ONU, ils cherchent à obtenir une poignée de main que des photographes immortalisent pour signifier que la voie diplomatique l’emporte sur les menaces et les sanctions improductives le début du règlement des conflits. La réponse iranienne est cinglante, aucune rencontre n’est prévue avec le Chef de l’Administration amèricaine. Les Amèricains, évoquant, alors les contraintes de la politique interne de l’Iran, justifient ce refus de Rohani à rencontrer Obama par « les iraniens ont une dynamique interne dont ils doivent s’accommoder » (3) « Trop compliqué pour à (…) Lire la suite »