RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Quand l’Iran gagne un procès aux États Unis

C’est le genre d’informations dont la presse hexagonale n’aime pas trop parler : chaque fois que l’Iran [ce pays supposé comploter la production de l’arme atomique] est dans une action en justice avec des intérêts occidentaux, les tribunaux lui donnent raison.

On avait ainsi vu en juin 2013 la plus haute juridiction britannique donner tort au gouvernement de David Cameron en annulant les sanctions prises par ce dernier contre une banque privée iranienne. Un peu plus tôt dans l’année, la même banque avait obtenu l’annulation des sanctions adoptées à son encontre par l’Union Européenne.

Cette fois c’est une société étasunienne qui vient de se voir donner tort en première instance puis en appel par la justice fédérale des États Unis.

Mounadiloun

»» http://mounadil.wordpress.com/2013/...

Bell Helicopter perd un procès en appel contre l’Iran

Une cour d’appel a rejeté les réclamations de Bell Helicopter Textron contre l’Iran.

Dans une décision de 19 pages rendue vendredi, la Cour d’appel fédérale du District de Columbia a confirmé la décision antérieure prise en faveur de l’Iran par un juge de première instance. Le juge de première instance avait annulé un jugement par défaut contre ce pays au motif de la fabrication et la commercialisation d’un hélicoptère qui ressemble au Jet Ranger 206 de Bell.

Bell Jet Ranger et son jumeau iranien, le Shahed 278

Comme le résume la cour d’appel, "dans les années 1970, Bell a exploité une usine d’hélicoptères en Iran, qu’elle a abandonné après la révolution iranienne de 1979. En Décembre 2002, Bell a appris que l’Iran Aircraft Manufacturing Indistrial Company, une société entièrement détenue et contrôlée par le gouvernement iranien, utilisait l’usine pour fabriquer des hélicoptères qui ressemblaient au Jet Ranger 206 ".

Bell avait intenté un procès en 2006. L’Iran n’étant pas représenté au tribunal, Bell avait obtenu $22,035,002.28 plus les frais de justice au terme d’un jugement par défaut. L’Iran avait par la suite obtenu l’annulation de de jugement.

La cour d’appel, dans une décision écrite de la juge Judith W. Rogers, a tenu compte dans son raisonnement du fait que Bell ne pouvait pas exploiter l’exemption de l’activité commerciale dans la Loi sur l l’Immunité des États étrangers - Foreign Sovereign Immunity - (qui retire l’immunité en matière commerciale à un État en cas de préjudice pour les USA) en raison d’un « manque de preuves que l’activité commerciale de l’Iran provoquait un « effet direct » aux États-Unis ".

Michael Doyle, McClatchyDC (USA) 1er novembre 2013.
Traduit de l’anglais par Djazaïri, posté par Michael Doyle le 1er novembre 2013


URL de cet article 23216
   
Meurtre au Burundi. La Belgique et l’assassinat de Rwagasore
Ludo de WITTE
En 1999, Ludo De Witte publie un livre-choc : L’Assassinat de Lumumba. Ses révélations sur le rôle du roi Baudouin, du gouvernement belge et de la CIA amèneront la Belgique à présenter des excuses officielles au Congo. En 2017, le sociologue belge sort chez Investig’Action L’Ascension de Mobutu. Salué par Jean Ziegler : « Un livre superbe d’érudition, de courage et d’intelligence analytique. Au magnifique peuple congolais, il contribue à restituer une mémoire claire… » En 2021, ce (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Si le Président se présente devant le Peuple drapé dans la bannière étoilée, il gagnera... surtout si l’opposition donne l’impression de brandir le drapeau blanc de la défaite. Le peuple américain ne savait même pas où se trouvait l’île de la Grenade - ce n’avait aucune importance. La raison que nous avons avancée pour l’invasion - protéger les citoyens américains se trouvant sur l’île - était complètement bidon. Mais la réaction du peuple Américain a été comme prévue. Ils n’avaient pas la moindre idée de ce qui se passait, mais ils ont suivi aveuglement le Président et le Drapeau. Ils le font toujours ! ».

Irving Kristol, conseiller présidentiel, en 1986 devant l’American Enterprise Institute

Le 25 octobre 1983, alors que les États-Unis sont encore sous le choc de l’attentat de Beyrouth, Ronald Reagan ordonne l’invasion de la Grenade dans les Caraïbes où le gouvernement de Maurice Bishop a noué des liens avec Cuba. Les États-Unis, qui sont parvenus à faire croire à la communauté internationale que l’île est devenue une base soviétique abritant plus de 200 avions de combat, débarquent sans rencontrer de résistance militaire et installent un protectorat. La manoeuvre permet de redorer le blason de la Maison-Blanche.

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.