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Thème : Iran

L’Iran soumis à une guerre économique totale

Kharroubi HABIB
La sommation accompagnée de la menace de représailles économiques étasuniennes faite par Donald Trump aux pays s'approvisionnant en pétrole iranien d'avoir à cesser de le faire a été accueillie par les experts comme allant provoquer un emballement irrépressible des marchés pétroliers qui propulserait le prix du baril à des hauteurs qui ne se sont jamais vues. Ils se sont d'autant convaincus que cela allait advenir que la sommation étasunienne a été faite dans le contexte d'un marché pétrolier déjà perturbé par la menace d'un rétrécissement de l'offre induite par les réductions à l'exportation des pétroles vénézuélien et libyen et par la décision de l'OPEP en accord avec ses partenaires hors cartel de ne pas ouvrir grandes les vannes. Depuis cependant le prix du baril a grimpé jusqu'à frôler les 80 dollars, sans que cela soit annonciateur du grand emballement annoncé. Il y a en effet que les craintes soulevées dans les milieux pétroliers par la sommation américaine ont été calmées (…) Lire la suite »

Compte à rebours de la guerre contre l’Iran

Moon of Alabama
John Bolton est un homme sans foi ni loi : Au début de 2002, un an avant l'invasion de l'Irak, l'administration Bush a exercé une pression intense sur [José] Bustani pour qu’il démissionne de son poste de directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques. ... Bolton - alors sous-secrétaire d'État au contrôle des armes et aux affaires de sécurité internationale - est allé en personne au siège de l'OIAC à La Haye pour mettre en garde le chef de l'organisation. Et, selon Bustani, Bolton n'a pas mâché ses mots. Il a dit : 'Cheney veut que vous partiez', en faisant référence au vice-président des États-Unis de l'époque. 'Nous ne pouvons pas accepter votre style de gestion.' Bolton a ajouté, toujours selon Bustani, : 'Vous avez 24 heures pour quitter l'organisation, et si vous ne vous conformez pas à la décision de Washington, nous avons des moyens de vous le faire payer.' Puis après un silence : 'Nous savons où vivent vos enfants. Vous avez deux (…) Lire la suite »

Cette fois, la Syrie a riposté aux frappes israéliennes

Moon of Alabama
En anéantissant l'accord nucléaire avec l'Iran Trump a donné à Israël l’occasion de déclencher une guerre plus large avec la Syrie. Une simulation israélienne de la situation avait abouti précédemment à la conclusion que : La crise créée par l'administration américaine sur les failles de l'accord nucléaire pourrait être exploitée pour régler des questions plus urgentes pour Israël (principalement le programme de missiles de l'Iran et sa présence en Syrie). Le gouvernement israélien prétend que le soutien iranien à la Syrie menace son pays. C'est bien sûr faux. Le Premier ministre israélien Netanyahu se sert de la 'menace iranienne' comme d'un épouvantail pour détourner l'attention d'autres questions comme les diverses affaires de corruption qui le menacent. Au cours des dernières années, Israël a attaqué les positions de l'armée syrienne plus de 100 fois, souvent pour soutenir les 'rebelles syriens' alignés sur Al-Qaïda. La Syrie n'a pas riposté car elle était occupée à (…) Lire la suite »

Comment l’Europe va-t-elle réagir à l’abandon de l’accord iranien par Trump ? (Counterpunch)

Gary Leupp
Les gens se demandent comment l'Iran va réagir au retrait des États-Unis du Plan d'action global conjoint signé par l'Iran, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, la Chine et la Russie en juillet 2015. Moi, je me demande comment l'Allemagne, la quatrième économie mondiale, va réagir. Le mois dernier, lors de son sommet avec Trump, Angela Merkel a réitéré le ferme soutien de l'Allemagne à l'accord. Je me demande comment la France va réagir. Emmanuel Macron, qui a également eu un sommet avec Trump le mois dernier, a confirmé le soutien inaltérable de la France. Je me demande comment la Grande-Bretagne va réagir. Theresa May a qualifié l'accord de 'vital' et le ministre britannique des affaires étrangères Boris Johnson est allé à Washington pour insister sur la nécessité de maintenir l'accord. L'Allemagne et la France figurent parmi les dix principaux partenaires commerciaux de l'Iran (malgré les sanctions). Ils veulent accroître leurs échanges commerciaux avec la (…) Lire la suite »

Des effets de menton mussoliniens qui ont humilié l’Europe

Kharroubi HABIB
La décision du président des États-Unis de sortir son pays de l'accord sur le nucléaire iranien leur étant apparue irrévocable malgré leurs tentatives de l'en dissuader, les trois puissances européennes cosignataires de l'accord, France, Royaume-Uni et Allemagne, se sont résignées à espérer que le retrait étasunien ne s'accompagne pas de sanctions à l'encontre de l'Iran dont l'ampleur et la dureté radicaliseraient la position du régime de ce pays et feraient que ses dirigeants ferment la porte à toute négociation portant sur un compromis « acceptable ». Donald Trump en a décidé autrement et douche leur attente puisque dans la foulée de l'annonce faite théâtralement du retrait des Etats-Unis de l'accord de 2015, il a promis le « plus haut niveau de sanctions économiques » contre Téhéran et a sommé les puissances en question à s'y conformer sinon elles s'exposeraient à d'amères représailles étasuniennes. Le président leur a assené la menace avec une arrogante suffisance révélatrice (…) Lire la suite »

Horrible

Mahid BOUKHALFA
De toutes les réactions internationales quant à la décision du président des États-Unis Donald Trump de se retirer de l'accord de 2015 sur le nucléaire avec l'Iran, la plus horrible, la plus pénible est évidemment celle de l'Arabie Saoudite. Une posture qui vient confirmer, à tous ceux qui en doutent encore, que ce pays est non seulement en guerre, directe ou indirecte, avec l'Iran, mais qu'il ne répugne pas à s'allier aux pires ennemis de la paix dans le monde, avec tout ce que cela suppose pour les Palestiniens. Les dirigeants actuels de l'Arabie Saoudite ont montré qu'ils restent de serviles soutiens aux plus extrêmes décisions d'un président étasunien qui ne fait même pas l'unanimité dans son pays après la dernière de ses volte-face, celle sur son soutien au lobby des armes. Le retrait des Etats-Unis du JCPoA (Joint Comprehensive Plan of Action, Plan d'action conjoint complet), le nom officiel de l'accord sur le nucléaire iranien, s'il a été accueilli avec une très grande (…) Lire la suite »

L’indépendance européenne à l’épreuve des diktats de Trump

Kharroubi HABIB
Quand en janvier dernier Donald Trump a lancé un ultimatum aux puissances européennes signataires avec les Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien dont elles ont plaidé auprès de lui la poursuite de l'observation, leur donnant jusqu'au 12 mai pour durcir les obligations qui incombent à Téhéran, il savait pertinemment qu'elles ne parviendraient pas à infléchir la position iranienne qui est que toutes les parties contractantes doivent s'en tenir aux dispositions de l'accord conclu. D'ailleurs même si Paris, Londres et Berlin ont espéré que des pressions de leur part sur les dirigeants iraniens avaient quelque chance d'aboutir, ils ont déchanté au constat que l'agressivité du discours du président des EU à l'égard de l'Iran est allé en augmentant en parallèle et a eu pour effet de fermer la porte à tout compromis qu'ils auraient proposé à Téhéran. Donald Trump qui est déterminé à « démanteler » l'accord sur le nucléaire iranien, devait annoncer hier soir, sauf revirement de (…) Lire la suite »

Iran/Etats-Unis : sanctions, chantages et extorsions de fonds (ou comment le voyou fait appliquer sa "loi")

Viktor DEDAJ
« Celui qui contrôle le vocabulaire contrôle les termes du débat » Une amende, selon le Larousse, est « une sanction pécuniaire édictée par la loi en matières civile, fiscale, douanière ou pénale, consistant en une somme d'argent payable à l'État. » L'Etat, ici, n'est pas n'importe quel Etat, mais bien l'Etat sous la juridiction duquel se trouve l'enfreignant. Je paie une amende à l'Etat français lorsque j’enfreins une loi ou une réglementation édictée par l'Etat français ou une autorité française et lorsque je me trouve dans un état de subordination à, ou sous la juridiction de, l'autorité en question. En clair : je peux rouler à 200km/h sur une autoroute allemande sans risquer une « amende » lors de mon retour en France. A contrario, ce n'est pas parce que j'ai le droit de rouler à 200km sur une autoroute allemande que je pourrais me permettre de le faire sur une autoroute française. Un autre élément fondamental en droit pénal est que la sanction ne s'applique qu'aux actes (…) Lire la suite »

Netanyahou crie encore au loup. Que manigance-t-il cette fois ?

Moon of Alabama
Mise à jour ci-dessous Le président américain Trump veut mettre fin à l'accord nucléaire (pdf) avec l'Iran et veut éliminer les forces iraniennes en Syrie qui soutiennent le gouvernement syrien. Quelque chose se prépare dans ce but. La semaine dernière, le général Joseph Votel, commandant du CENTCOM, le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, était en Israël. C’était la toute première visite d'un commandant du CENTCOM en Israël, pays qui travaille habituellement avec le commandement européen EUCOM. Hier, Pompeo, l'ancien directeur de la CIA qui est aujourd'hui secrétaire d'État, s'est rendu en Israël. Quelques heures plus tard, Israël a bombardé deux dépôts de munitions en Syrie, prétendument liés à l'Iran. Le but était clairement de provoquer une réaction de l'Iran. Le ministre israélien de la défense, Lieberman, vient d’aller à Washington et n'est revenu en Israël qu'aujourd'hui. Le Premier ministre israélien Netanyahou a clamé partout qu'il tiendrait une (…) Lire la suite »

L’arrogance des États-Unis mise à mal par la résistance

Mohamed BENALLAL

« Une gouvernance qui joue d'arrogance, gagne en déchéance » (Serge Zeller).

C’est une autre belle photo, mais c’est aussi une belle romance que je vais interpréter après celle qui avait été prise à Damas ce 26 février 2010. Une belle image faisant apparaitre le trio de la résistance Nasr Allah-Bachar Al Assad et l’Iranien Mahmoud Ahmadinejad il y a de cela plus de huit ans dont la lecture politique ressemble bien à celle de ce jeudi 14 février prise au palais présidentiel Baabda du Liban entre le secrétaire d’Etat, Rex Tillerson assis sagement les doigts croisés, en attendant le « Président » Michel Aoun, une belle photo en image qu’il ne fallait pas rater, c’est une photo ou plutôt un « poster » qui ne pouvait pas être prise ailleurs, dans une capitale arabe ou européenne. Il s’agit de la première visite d’un grand chef de la diplomatie étasunienne depuis quatre ans. Le secrétaire d’Etat Rex Tillerson n’a pas été accueilli lors de sa visite au pays des cèdres par Michèle Aoun « Chef de l’Etat » et « Président » du Liban, ni par un quelconque ministre, (…) Lire la suite »