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Thème : Impérialisme

Quelle sera demain la politique internationale des USA ?

Michel COLLON
Après Bush, chacun espère un changement ou craint le pire. McCain ou Obama ? Qu'est-ce que cela changera pour l'Irak, l'Afghanistan, la Palestine, l'Afrique, le Caucase, Cuba ou le Venezuela ? Et dans les relations avec les grandes puissances : Europe, Japon, Russie, Chine ? Nous ne pensons pas que la politique internationale des Etats-Unis se décide à la Maison-Blanche. En fait, l'élite US est actuellement hésitante sur la stratégie à suivre dans les prochaines années. Ce texte analyse les deux options qui s'offrent à elle. La crise économique rend la question encore plus brûlante : comment les Etats-Unis s'y prendront-ils pour rester la superpuissance qui domine le monde ? Ce texte est extrait de notre livre Les 7 péchés d'Hugo Chavez (chapitre 11 : Les Etats-Unis, l'or noir et les guerres de demain) à paraître prochainement. Dans les pages qui précèdent, ont été expliquées les raisons de l'ascension, puis du déclin des Etats-Unis. Investig'Action a jugé urgent de publier (…) Lire la suite »

Balles tragiques à Kaboul : 10 morts

Viktor DEDAJ
(Trop tentant, le titre. Désolé.) J'ai longtemps été impressionné, comme tout un chacun, par la vision « hollywoodienne » de la guerre du Vietnam. Bonne conscience de l'Amérique, Hollywood dénonçait toutes ces horreurs, et nous applaudissions à cette autocritique qui nous rassurait sur nos « valeurs ». Jusqu'au jour où je me suis rendu compte, entre autres, que pas un seul de ces films que j'avais tant aimés, pas un seul, n'avait pris la peine (j'aurais pu écrire « n'avait eu l'élégance ») de présenter la guerre du point de vue de la principale victime, à savoir le peuple vietnamien. Chaque dénonciation n'était en fait que la dénonciation des effets de cette guerre sur « nous » et « nos valeurs ». De pauvres « boys » réduits à crapahuter dans une jungle de merde, remplie de moustiques et de marijuana, sur fond de musique rock, yeah, rock, pour une guerre à laquelle ils ne comprenaient rien. Hier, mes yeux se gonflaient d'émotion. Aujourd'hui, c'est plutôt « bien fait pour ta (…) Lire la suite »
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Uribe en Amérique latine, Saakashvili en Caucase...

Nouvelle attaque de l’internationale noire

COMAGUER

Après le « latino » URIBE, l’internationale noire a mandaté le « caucasien » SAAKASHVILI pour franchir une nouvelle étape dans la préparation du grand assaut contre le bloc « eurasiatique » constitué autour de la Russie et de la Chine.

La question ossète est bien connue de tous les diplomates. Dans la mosaïque ethnique caucasienne, elle occupe une place particulière en ce sens que le peuple ossète - unifié autour d'une langue voisine du persan et qui n'a rien de commun avec le géorgien, majoritairement de confession orthodoxe contrairement aux géorgiens chrétiens « indépendants » - est installé des deux côtés de la barrière caucasienne et il est le seul groupe caucasien dans ce cas. Tant que l'Ossétie du Nord et l'Ossétie du Sud n'étaient que deux divisions administratives de l'URSS, les Ossètes ne se sentaient pas étrangers les uns aux autres. La disparition de l'URSS les a séparés politiquement, l'Ossétie du Nord devenant une république de la fédération de Russie et l'Ossétie du Sud se voyant ravalée au rang de région de la Géorgie indépendante. Comme les Ossètes du Sud n'acceptaient pas ce nouveau statut, le premier chef d'Etat de la nouvelle Géorgie, GAMSAKHOURDIA, a voulu régler le problème par la force. (…) Lire la suite »
The Independent

Révélation d’un plan secret pour maintenir l’Irak sous le contrôle des Etats-Unis.

Patrick COCKBURN

Bush veut 50 bases militaires, le contrôle de l’espace aérien irakien et l’immunité contre les lois irakiennes pour tous les soldats américains et les sous-traitants.

Un accord secret qui est en train d'être négocié à Bagdad va perpétuer l'occupation militaire irakienne, indépendamment du résultat de l'élection présidentielle états-unienne de novembre (2008). Les termes de l'accord imminent, dont certains détails ont filtré au The Independent, auront certainement un effet politique explosif en Irak. Des fonctionnaires locaux craignent que le traité, selon lequel les forces états-uniennes occuperont des bases militaires permanentes, pourront mener des opérations et arrêter des irakiens, tout en bénéficiant d'une immunité, déstabilisera la position de l'Irak dans le Moyen Orient et créera les conditions d'un conflit intérieur sans fin. L'accord menace également de provoquer une crise aux Etats-Unis. Le président George W. Bush fait pression pour que l'accord soit prêt pour la fin du mois prochain afin de déclarer sa victoire militaire et que l'invasion de 2003 fût un succès. Mais perpétuer la présence états-unienne en Irak sapera les promesses (…) Lire la suite »
La violente folie de l’interventionnisme humanitaire

Chimères occidentales

Jean BRICMONT

On peut comprendre pourquoi certains ont pu sincèrement penser que la guerre en Irak serait une simple « ballade ». Prenons l’exemple de la deuxième Guerre Mondiale ; les Etats-Unis ont bombardé sans merci l’Allemagne et le Japon, y compris leurs populations civiles, puis ils ont occupé ces deux pays en leur imposant pratiquement un contrôle total. Pourtant, aujourd’hui, l’Allemagne et le Japon sont parmi les alliés les plus fidèles des Etats-Unis dans le monde. L’avenir nous dira s’il s’agit d’une alliance solide et durable, mais pour le moment elle existe

Prenons ensuite le cas de la Guerre Froide. Rappelons-nous qu'il fût un temps où la Pologne et la Bulgarie étaient ennemies des Etats-Unis. Aujourd'hui, elles ne demandent qu'à intégrer l'OTAN, le bouclier anti-missiles US et de participer à l'occupation de l'Irak. Un autre exemple, plus surprenant encore, le Vietnam, où les investisseurs US sont accueillis à bras ouverts alors que, dans un passé pas si lointain, les Etats-Unis bombardaient sauvagement le pays où ils ont fait des millions de morts et empoisonné l'environnement. Même après le bombardement de leur petit pays en 1999, les Serbes se sont pliés à nos desiderata, en votant contre Milosevic et en acceptant, du moins pour un temps, des gouvernements pro-occidentaux, approuvant ainsi implicitement, si non explicitement, le bombardement de leur propre pays. Tout ceci aboutit à une vision mondialisée, dominante en Occident, surtout parmi les intellectuels, et même (si non surtout) parmi les intellectuels progressistes ou (…) Lire la suite »

Deux loups affamés et un Petit Chaperon rouge

Fidel CASTRO

Dès mes vieilles années de socialiste utopique, une idée de base me tournait dans la tête. Je partais de zéro, uniquement doté des simples notions du bien et du mal que la société où vous voyez le jour vous inculque, plein d’instincts et dénué des valeurs que les parents, en particulier les mères, commencent à semer en vous, quelles que soient la société et l’époque.

Faute de mentor politique, le hasard et les circonstances furent des facteurs inséparables de ma vie. J'acquis une idéologie par moi-même dès l'instant où j'eus la possibilité réelle d'observer autour de moi et de réfléchir sur mes années d'enfant, d'adolescent et d'étudiant. L'éducation se convertit dès lors pour moi en l'instrument par excellence d'un changement à l'époque où je devais vivre, en l'instrument dont dépendrait la survie même de notre fragile espèce. Au terme d'une longue expérience, ce que je pense aujourd'hui sur ce thème délicat est tout à fait cohérent avec cette idée-là . Je n'ai pas besoin de m'excuser, à la manière de certains, pour dire la vérité. Voilà plus de deux mille ans, Démosthène, le fameux orateur grec, défendit passionnément sur l'agora une société dont 85 p. 100 des membres étaient soit des esclaves soit des citoyens privés du droit à l'égalité et à d'autres droits naturels. Les philosophes partageaient son point de vue. C'est de là qu'est né (…) Lire la suite »

La guerre contre l’Iran peut être plus proche que ce qu’on pense.

Lucio MANISCO

Analyse d’un observateur averti de la politique étasunienne : l’"annonce d’une apocalypse éminente a été donnée par le périodique de droite The American Conservative " : "une réunion du Conseil de la Sécurité Nationale (qui) a approuvé les plans d’attaque par missiles Cruise contre une base Al Qods (la Garde Révolutionnaire Iranienne) où seraient entraînés les militants irakiens engagés dans la guérilla contre les troupes d’occupation"

Silence assourdissant dans notre pays (Italie) sur les perspectives d'une grande guerre moyen-orientale amorcée par une attaque balistique et aérienne étasunienne et israélienne contre une présumée base iranienne d'entraînement des terroristes qui tuent les soldats américains en Irak. Silence du gouvernement Berlusconi, silence de la majorité et de la minorité parlementaire, silence des politologues et experts militaires, silence des mas medias. On en parle et on en écrit aux Etats-Unis et en Europe, pas en Italie. La dernière, et la plus alarmante, annonce d'une apocalypse éminente a été donnée par le périodique de droite The American Conservative : sous le titre « La guerre avec l'Iran peut être plus proche qu'on ne l'imagine » Philip Giraldi, ex fonctionnaire de la CIA, se réfère à une réunion du Conseil de la Sécurité Nationale qui a approuvé les plans d'attaque par missiles Cruise contre une base Al Qods (la Garde Révolutionnaire Iranienne) où seraient entraînés les militants (…) Lire la suite »

Jean Bricmont : Les guerres et nos rendez-vous manqués

Jean BRICMONT

Jean Bricmont, professeur de physique théorique à l’Université catholique de Louvain fait partie de ces scientifiques engagés dans les grands débats de notre époque. Auteur de plusieurs ouvrages dont un Cahier de l’Herne consacré à Noam Chomsky, il nous livre ici, avec ce mélange d’impertinence et lucidité que lui sont propres, quelques réflexions au sujet de la gauche, de ses options dans les luttes politiques de notre temps.

DR : Cinq ans après les premières et gigantesques manifestations, un peu partout dans le monde, contre la guerre en Irak, nous ne comptons maintenant que quelques centaines de personnes qui s'entêtent encore à manifester contre ce crime. Comment expliquez-vous cette évolution ? JEAN BRICMONT : Il est toujours très difficile d'expliquer des phénomènes sociaux. Nous n'avons pas de théories scientifiques sur ce genre de choses. Mon impression est que la disparition du « communisme » a coïncidé avec la disparition de toute gauche réelle, même de toute la gauche qui, à l'époque où le communisme existait, se réclamait d'un autre modèle que celui de l'URSS. Ainsi, tout combat réel pour la paix et tout combat anti-impérialiste ont également disparu, ainsi que toute perspective socialiste. Ne reste que l'exportation de la démocratie et des droits de l'homme à l'étranger, ce qui, durant la guerre froide, était précisément le but proclamé de la droite, et, sur le plan intérieur, une « lutte (…) Lire la suite »
De Santa Cruz au Zulia

L’empire étasunien à l’assaut des Etats-Nations latino-américains

Romain MIGUS

Le 4 mai 2008, s’est tenu dans le département bolivien de Santa Cruz, un referendum pour approuver un statut d’autonomie pour le département. Précisons avant d’aller plus loin, que la Cour Nationale Electorale bolivienne, organe qui régie les élections selon la Constitution avait déclaré illégale cette consultation. Il s’agissait donc au mieux d’une enquête. Aucun observateur international n’était présent, l’Organisation des Etats Américain (OEA) s’étant même prononcé pour le respect de l’unité de la Bolivie.

Le président Morales avait appelé ses partisans à ne pas légitimer une élection illégale et donc à ne pas participer à cette mascarade de referendum. Au soir des résultats (85% pour le OUI, 15% pour le NON), la chaîne commerciale d'opposition Canal 7, annonçait 40% d'abstention, dans un pays où lorsqu'une élection est légale, elle est obligatoire. Ce chiffre pourtant annoncé par une télévision en connivence avec l'opposition de Santa Cruz aide à relativiser ce que l'on nous présente comme un raz de marée en faveur du statut d'autonomie. D'autres exits pools, manié par le gouvernement de Evo Morales font état de 70% d'abstention. Dans un cas comme dans l'autre, le raz de marée indépendantiste est surtout celui d'une minorité. L'autonomie des départements bolivien n'est pas chose nouvelle. La loi de décentralisation de 1995 conférait à ces territoires une autonomie au sein de la République. Cette loi sur l'autonomie fut d'ailleurs le résultat d'un travail du Département d'Etat (…) Lire la suite »

24 mai 2008 : un mauvais jour pour la tranquillité des peuples d’Amérique latine

COMAGUER
La contestation de la domination des Etats-Unis sur le reste des Etats du Continent américain n'a cessé de se développer depuis le début du premier mandat de BUSH. Même le Canada voit surgir une opposition à la politique réactionnaire et de soumission complète aux Etats-Unis conduite par le gouvernement HOWARD. Au Mexique la victoire électorale douteuse de la droite ne lui permet pas de maîtriser une situation politique instable qui voit l'opposition lancer une grande campagne contre la privatisation de la compagnie pétrolière nationale PEMEX et une situation sociale explosive comme en ont témoigné les émeutes d'OAXACA et comme en témoigne la reprise de la guérilla de l'ERP. Mais c'est bien sûr plus au Sud que la contestation de la domination US est la plus importante puisqu'elle est centrale pour les gouvernements élus en Bolivie, en Equateur et au Venezuela et qu'elle est une préoccupation réelle pour les pays du Mercosur : Brésil, Argentine , Uruguay et Paraguay. Ne restent (…) Lire la suite »