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Thème : Impérialisme

Chroniques de la nouvelle guerre froide

COMAGUER

Comme pour des raisons d’affaiblissement politique financier, il est impraticable de menacer ouvertement et militairement les deux adversaires stratégiques : la Russie et la Chine le « danger » iranien, démesurément grossi et qui n’existe pas en tant que menace militaire, permet de continuer à alimenter l’activité impérialiste du couple américano-sioniste ( certains l’appellent « l"˜Orchestre Noir ») et à maintenir les dépenses militaires au niveau très élevé où l’a laissé l’administration BUSH.

L'été 2009 a confirmé cet axe de la politique extérieure de l'administration OBAMA. Premier acte : L'ELECTION PRESIDENTIELLE IRANIENNE La campagne médiatique mondiale contre la réélection d'AHMADINEJAD à la Présidence de la Ré »publique islamique d'Iran avec fort grossissement électronique des manifestations a été suivie d'aveux d'Hillary CLINTON reconnaissant une forte implication des Etats-Unis dans les activités de l'opposition iranienne. L'opération a fait long feu, AHMADINEJAD à peine réélu a été accueilli chaleureusement au sommet de l'ORGANISATION DE COOPERATION DE SHANGHAI tenu à Ekaterinenbourg en Russie et les richissimes ayatollahs affairistes et pro-occidentaux conduits par RAFSANDJANI sont, après quelques contorsions, rentrés dans le rang en attendant peut-être des jours meilleurs. Deuxième acte : L'ARCTIC SEA Le coup tordu monté par des services secrets étrangers (israéliens ? Ukrainiens ?) avec des complicités chez leurs homologues russes qui ne sont pas (…) Lire la suite »

Les sociétés militaires privées : La mort par procuration

Chems Eddine CHITOUR
« En temps de paix, le mercenaire dérobe ; en temps de guerre, il déserte. » Nicolas Machiavel Environ 90 personnes ont été tuées le 1er septembre dans un bombardement de l'OTAN en Afghanistan. L'ONU avait auparavant demandé l'ouverture d'une enquête « approfondie ». D'une façon tout à fait hypocrite l'UE fait part de son incompréhension. Bernard Kouchner a fait valoir que les Européens devraient revoir à la hausse leurs contributions financières. « Les taliban offrent 50 dollars par famille, ce qui permet de vivre un mois entier, alors que nous payons seulement la moitié. Bien sûr que nous devons payer plus ».(1) Pour Bernard Kouchner, le sort de l'Afghanistan est une mercuriale au plus offrant, il dénie du même coup tout patriotisme aux Afghans qu'il traite indirectement de mercenaires au plus offrant même s'ils ont une façon de gouverner discutable ; il sont chez eux. Apparemment, la démocratie aéroportée est infligée au peuple afghan pris en tenaille entre les taliban et (…) Lire la suite »

Élections libres et démocratiques au Gabon et en Afghanistan

Mohamed BELAALI

Il est intéressant de comparer l’attitude des pays impérialistes et leurs médias concernant les élections en Iran, au Gabon et en Afghanistan. Une hystérique propagande orchestrée par les Etats-Unis et l’Europe contre les élections iraniennes et un soutien décisif pour imposer aux gabonais Ali Bongo fils du dictateur Omar Bongo. Ainsi va la vision très démocratique du monde de la bourgeoisie : la dictature se transmet de père en fils ! Ali Bongo doit être, vaille que vaille, le président du Gabon, même s’il est rejeté massivement par la population. Peu importe ! Ce qui compte ce sont les richesses comme le bois, le manganèse ou le pétrole gabonais pour engraisser davantage encore une bourgeoisie avide de profit.

Omar Bongo savait organiser le pillage des richesses de son propre pays au profit des multinationales étrangères comme Total, Areva ou le groupe Bolloré par exemple. Ali Bongo, le fils à papa, est l'incarnation vivante de cette continuité. Le saccage de cette terre africaine doit se perpétuer éternellement. Guerres, pillages, misère, corruption etc. ont laissé les populations, à l'instar d'un grand blessé, exsangues. Les artères de l'Afrique sont ouvertes. La bourgeoisie locale et la bourgeoisie française, tels les vampires, pompent son sang comme Total pompe le pétrole gabonais. Mais la résistance aux intérêts impérialistes et à cette mascarade électorale s'organise. La colère et la révolte montent de jour en jour contre cette dictature qui dure maintenant depuis plus de quarante ans avec un soutien sans faille de la bourgeoisie française. L'opposition gabonaise appelle clairement à cette résistance et à la désobéissance civile pour un Gabon démocratique débarrassé de la (…) Lire la suite »

L’empire et les robots

Fidel CASTRO

J’ai évoqué récemment les plans que trament les États-Unis pour imposer la supériorité absolue de leurs forces de l’air comme instrument de domination sur le reste du monde. J’ai mentionné le projet de doter celles-ci, d’ici 2020, de plus de mille bombardiers et chasseurs F-22 et F-35 de dernière génération dans le cadre de leur flotte de plus de 2 500 avions militaires, et de faire en sorte que, d’ici 2040, tous leurs avions de guerre soient pilotés par des robots.

Les budgets militaires peuvent toujours compter sur l'aval de l'immense majorité des législateurs étasuniens. C'est à peine s'il existe un État de l'Union où l'emploi ne dépend pas en partie de l'industrie de guerre. A l'échelle mondiale et à valeur constante, les dépenses militaires ont doublé dans les dix dernières années, comme si le danger de crise n'existait pas. C'est actuellement l'industrie la plus prospère de la planète. En 2008, les budgets de la défense ont absorbé environ 1,5 billion de dollars. Ceux des États-Unis se sont montés à eux seuls à 607 milliards, soit 42% des dépenses militaires du monde, sans compter les dépenses de guerre, tandis que le monde compte aujourd'hui un milliard d'affamés. Une dépêche de presse occidentale informait voilà deux jours qu'à la mi-août, l'armée étasunienne avait présenté un hélicoptère téléguidée ainsi que des robots capables de faire des travaux de sapeurs, dont 2 500 avaient été expédiés dans des zones de combat. Une (…) Lire la suite »

Une cause juste à défendre et l’espoir d’aller de l’avant

Fidel CASTRO
Le président des États-Unis s'efforce, ces dernières semaines, de prouver que la grave crise que son pays et le reste du monde ont héritée de son prédécesseur est en train de céder. Presque tous les économistes se réfèrent à la crise économique qui éclata en octobre 1929, après que la précédente fut survenue à la fin du XIXe siècle. La plupart des hommes politiques étasuniens d'aujourd'hui ont tendance à croire que, dès que les banques disposeront d'assez de dollars pour lubrifier la machine productive, tout marchera comme sur des roulettes vers un monde idyllique et jamais songé auparavant. Il y a de nombreuses différences entre la crise économique des années 30 et la crise actuelle, mais je me bornerai à signaler l'une des plus importantes. Dès la fin de la Première guerre mondiale, le dollar, basé sur l'étalon-or, remplaça la livre sterling anglaise à cause des immenses quantités d'or que la Grande-Bretagne avait dépensées dans ce conflit. La grande crise économique éclata (…) Lire la suite »

Sept poignards au coeur de notre Amérique latine.

Fidel CASTRO

Je lis et relis des données et des articles élaborés par des personnalités intelligentes, bien connues ou peu connues, qui s’expriment dans divers médias et tirent leurs informations de sources que nul ne conteste.

Les peuples qui habitent la planète courent partout des risques économiques, environnementaux et militaires découlant de la politique des États-Unis, mais ceux qui vivent sur ce continent-ci, au sud de ce pays hégémonique, et qui en sont donc les voisins sont menacés par de bien plus graves problèmes.

La présence d'un Empire si puissant qui a disséminé sur tous les continents et sur tous les océans des bases militaires, des porte-avions et des sous-marins nucléaires, des bâtiments de guerre modernes et des avions de combat perfectionnés emportant toutes sortes d'armes, des centaines de milliers de soldats pour lesquels leur gouvernement réclament l'impunité absolue, constitue le pire des casse-tête pour n'importe quel gouvernement, qu'il soit de gauche, du centre ou de droite, qu'il soit allié des États-Unis ou non. Le problème pour nous qui en sommes les voisins n'est pas qu'on y parle une autre langue et que ce soit une nation différente. Il y a des Étatsuniens de toutes couleurs et de toutes origines. Ce sont des gens pareils à nous et capables de n'importe quel sentiment, dans un sens ou un autre. Le drame, c'est le système qui s'y est développé et imposé à tous. Ce système n'est pas nouveau quant au recours de la force et aux méthodes de domination, car celles-ci ont (…) Lire la suite »

Un monde plus juste et la « responsabilité de protéger ».

Jean BRICMONT

Note préliminaire : Le 23 juillet, un débat sur la « responsabilité de protéger » a eu lieu à l’Assemblée Générale de l’ONU (*)

La « responsabilité de protéger » est une notion adoptée par les chefs d’états lors d’un sommet mondial en 2005, qui rend les Etats responsables de la protection de leur propres populations à l’encontre de génocides, crimes de guerre, nettoyages ethniques et autres crimes contre l’humanité. Elle exige que la communauté internationale intervienne si cette obligation n’est pas remplie. Ce dernier point est relié au « droit d’ingérence humanitaire » et a suscité de nombreux débats. La discussion a eu lieu à l’initiative du Président de l’Assemblée Générale, Manuel D’Escoto (du Nicaragua) et a réuni Noam Chomsky, Gareth Evans, qui soutient la responsabilité de protéger et a été ministre des Affaires Etrangères d’Australie et, jusque récemment, président de l’International Crisis Group, Ngugi wa Thiong’o, célèbre écrivain africain et défenseur des droits de l’homme, et moi-même. Voici le texte de mon intervention :

Le but de mon exposé sera de mettre en question les hypothèses sur lesquelles reposent l'idée et la rhétorique de la responsabilité de protéger. En résumé, je voudrais montrer que les principaux obstacles qui empêchent la mise en oeuvre d'une véritable responsabilité de protéger sont précisément les politiques et les attitudes des pays qui en sont les plus enthousiastes partisans, à savoir les pays occidentaux et en particulier les Etats-Unis. Au cours de la dernière décennie, le monde a assisté, impuissant, au bombardement, par les Etats-Unis, de civils innocents en Irak, en Afghanistan et au Pakistan. Il est demeuré spectateur lors de l'attaque israélienne meurtrière au Liban et à Gaza. Nous avons précédemment assisté au massacre, sous la puissance de feu américaine, de millions de gens au Vietnam, au Cambodge et au Laos ; et bien d'autres sont morts en Amérique Centrale et en Afrique australe lors de guerres appuyées par les Etats-Unis. Allons-nous crier, au nom de toutes (…) Lire la suite »
Personne n’est à l’abri...

La menace d’un bon exemple

Noam CHOMSKY
Aucun pays n'est à l'abri d'une intervention des Etats-Unis, même le plus insignifiant. En fait, ce sont souvent les pays les plus faibles, les plus pauvres, qui provoquent la plus grande hystérie. Prenez le cas du Laos dans les années 60, peut-être le pays le plus pauvre du monde. La plupart de ceux qui y vivaient ne savaient même pas qu'ils vivaient dans un pays appelé le Laos ; tout ce qu'ils savaient était qu'ils vivaient dans un village qui était situé non loin d'un autre petit village, etc. Mais dès qu'une révolution sociale très limitée a commencé à se développer là -bas, Washington a soumis le Laos à un « bombardement secret » meurtrier, détruisant de larges portions de zones habitées et qui, de leur propre aveu, n'avait rien à voir avec la guerre que les Etats-Unis menaient contre le Vietnam du Sud. La population de la Grenade est de 100.000 et vous auriez du mal à touver cette île sur une carte. Mais lorsque la Grenade a connu une révolution sociale modérée, (…) Lire la suite »

Occident, cinoche d’un humanisme discriminatoire…

Camille Loty MALEBRANCHE
Alors que la mort des civils d'Afghanistan et l'afflux des réfugiés de guerre du Pakistan, pays en passe de devenir un vaste désastre humanitaire à cause des bombardements étasuniens, est chose légitime et autorisée, Obama se plaignit tout récemment du sort des réfugiés tamoules au coeur des combats qui viennent juste de prendre fin au Sri Lanka. Mais, mazette ! Notre bon président gentleman, doux et raffiné, comme les Usa en produisent si souvent, a su démontrer en l'occurrence toute sa munificente (1) humanité pour les tamoules ! Me revient en la circonstance la sagesse dialectique du Christ dont l'éristique (2) farouche a jadis sapé les singeries d'une logique pharisienne tronquée. En effet, je ne peux m'empêcher de remémorer cette réplique du Sauveur qui disait aux prêtres pratiquant les ablutions de leurs mains et le lavage de l'extérieur des plats sans se soucier de l'intérieur : « hypocrites, ce sont des choses qu'il faut faire sans négliger l'essentiel ». « Pasteur » Obama, (…) Lire la suite »

L’occident et sa mythologie du progrès

Fethi GHARBI
Une attitude critique originale du rapport centre-périphérie se développe depuis déjà une vingtaines d'années chez des penseurs latino-américains tels qu'Enrique Dussel et Anibal Quijano. Ces derniers mettent en évidence le fait que malgré la généralisation de la décolonisation, la dépendance et l'exploitation des anciennes colonies perdurent. Pour Quijano, la colonialité, au-delà du colonialisme est un ensemble de "valeurs" constitutives d'une idéologie née avec le monde moderne colonial depuis le 16eme siècle. C'est un principe et une stratégie de contrôle qui présente une configuration de traits caractéristiques. La colonialité dépasse de loin la pure exploitation économique pour mieux la servir. Elle institue l'eurocentrisme qui devient ainsi le moteur d'une ségrégation religieuse, ethnique et surtout épistémologique. Cette vision du monde est d'autant plus pernicieuse qu'elle aura façonné non seulement la pensée et le comportement du dominateur mais aussi les idées et la (…) Lire la suite »
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