Comme pour des raisons d’affaiblissement politique financier, il est impraticable de menacer ouvertement et militairement les deux adversaires stratégiques : la Russie et la Chine le « danger » iranien, démesurément grossi et qui n’existe pas en tant que menace militaire, permet de continuer à alimenter l’activité impérialiste du couple américano-sioniste ( certains l’appellent « l"˜Orchestre Noir ») et à maintenir les dépenses militaires au niveau très élevé où l’a laissé l’administration BUSH.
Il est intéressant de comparer l’attitude des pays impérialistes et leurs médias concernant les élections en Iran, au Gabon et en Afghanistan. Une hystérique propagande orchestrée par les Etats-Unis et l’Europe contre les élections iraniennes et un soutien décisif pour imposer aux gabonais Ali Bongo fils du dictateur Omar Bongo. Ainsi va la vision très démocratique du monde de la bourgeoisie : la dictature se transmet de père en fils ! Ali Bongo doit être, vaille que vaille, le président du Gabon, même s’il est rejeté massivement par la population. Peu importe ! Ce qui compte ce sont les richesses comme le bois, le manganèse ou le pétrole gabonais pour engraisser davantage encore une bourgeoisie avide de profit.
J’ai évoqué récemment les plans que trament les États-Unis pour imposer la supériorité absolue de leurs forces de l’air comme instrument de domination sur le reste du monde. J’ai mentionné le projet de doter celles-ci, d’ici 2020, de plus de mille bombardiers et chasseurs F-22 et F-35 de dernière génération dans le cadre de leur flotte de plus de 2 500 avions militaires, et de faire en sorte que, d’ici 2040, tous leurs avions de guerre soient pilotés par des robots.
Je lis et relis des données et des articles élaborés par des personnalités intelligentes, bien connues ou peu connues, qui s’expriment dans divers médias et tirent leurs informations de sources que nul ne conteste.
Les peuples qui habitent la planète courent partout des risques économiques, environnementaux et militaires découlant de la politique des États-Unis, mais ceux qui vivent sur ce continent-ci, au sud de ce pays hégémonique, et qui en sont donc les voisins sont menacés par de bien plus graves problèmes.
Note préliminaire : Le 23 juillet, un débat sur la « responsabilité de protéger » a eu lieu à l’Assemblée Générale de l’ONU (*)
La « responsabilité de protéger » est une notion adoptée par les chefs d’états lors d’un sommet mondial en 2005, qui rend les Etats responsables de la protection de leur propres populations à l’encontre de génocides, crimes de guerre, nettoyages ethniques et autres crimes contre l’humanité. Elle exige que la communauté internationale intervienne si cette obligation n’est pas remplie. Ce dernier point est relié au « droit d’ingérence humanitaire » et a suscité de nombreux débats. La discussion a eu lieu à l’initiative du Président de l’Assemblée Générale, Manuel D’Escoto (du Nicaragua) et a réuni Noam Chomsky, Gareth Evans, qui soutient la responsabilité de protéger et a été ministre des Affaires Etrangères d’Australie et, jusque récemment, président de l’International Crisis Group, Ngugi wa Thiong’o, célèbre écrivain africain et défenseur des droits de l’homme, et moi-même. Voici le texte de mon intervention :