Le 26 avril prochain sera une journée de solidarité avec tous les fermiers du monde victimes du diktat des multinationales agroalimentaires qui les dépossèdent de leur patrimoine, brevettent les semences qu’elles leur ont volées et leur imposent autoritairement les cultures OGM. Elle sera dédiée tout particulièrement aux agriculteurs d’Iraq et d’Afghanistan, et des autres pays dévastés par des guerres d’agression et l’occupation de troupes étrangères. Ce sera l’occasion de sensibiliser le public aux dangers des aliments génétiquement modifiés et à la dictature des grands semenciers (principalement Monsanto) dont le but ultime est le contrôle total de la chaîne alimentaire. C’est aussi une journée de résistance contre des pratiques criminelles qui menacent l’avenir de la planète.
1492, date de la chute de Grenade et de l’arrivée des navires de Christophe Colomb en Amérique, signe la naissance du capitalisme par ce que Marx appelait l’« accumulation primitive » exercée contre les peuples d’Amérique et d’Afrique. Cette première phase expansionniste qui fut marquée par l’extermination des Amérindiens et la réduction en esclavage de millions d’Africains, permit à l’Occident d’accumuler des richesses par le pillage et l’exploitation. Cela faisait dire à l’auteur du Capital que la naissance du capitalisme fut « célébrée par une sorte de massacre des innocents ».
Pendant que des centaines de milliers de nord-américains sont mis à pied en raison de la crise économique qui affecte le pays, l’Administration Bush, pliant bagage, ordonne au Pentagone de développer ses forces millitaires « irrégulières » ou paramilitaires (y compris clandestines ou imbriquées dans des armées étrangères) comme équivalent à l’usage de troupes régulières.
Marforeur, Marforaf, Acota, African Lion, Shared Acord, Joint Task Force Aztec Silence, et caetera
Dans « La Haine de l’Occident », le sociologue Jean Ziegler se fait l’interprète du ressentiment des peuples du Sud à l’égard d’un Nord « aveugle et dominateur ».
Ce livre, personne d’autre n’aurait pu l’écrire. Intellectuel suisse versé aux luttes du Sud, davantage écouté à Alger et Porto Alegre qu’à Genève ou Berne, fréquentant les arcanes de l’ONU depuis près d’un demi-siècle, Jean Ziegler seul pouvait dresser le constat implacable qui préside à La Haine de l’Occident (1) : loin de se combler, le fossé entre le Nord et l’immense majorité des habitants de la planète se creuse inexorablement. Fossé économique bien connu, certes, mais surtout fossé intellectuel, sensible, humain, politique. Face à un Sud devenu acteur global, bien décidé à achever la décolonisation, le sociologue dépeint un Occident arrogant, incapable de reconnaître ses torts passés et présents. La folle épopée bolivienne d’Evo Morales servant de modèle paroxystique au rejet de ce (néo)colonialisme et de son dernier avatar, le capitalisme globalisé. S’il n’évite pas quelques imprécisions, La Haine de l’Occident a le mérite d’offrir une analyse originale - entre histoire et sociologie - aux crispations de la société internationale. Un phénomène à la fois salutaire - dans sa dimension émancipatrice - et dangereux - tant il participe au blocage absolu des Nations Unies.
Même s’il comprend la joie et la fierté de millions de pauvres, d’ouvriers, d’intellectuels progressistes, de Noirs, de Latinos et d’autres progressistes états-uniens qui ont le sentiment de "tourner la page" avec la victoire d’Obama, le PRCF invite les progressistes de France à ne pas céder à l’obsédante "obamania" journalistique. Celle-ci vise à masquer la nature de classe du régime US, une ploutocratie capitaliste impitoyable, brutale et belliqueuse, dont les partis "démocrate" et "républicain" constituent le parti unique à deux faces.
Peut-être est-il illusoire d’espérer qu’un débat entre candidats à la présidence des Etats-Unis aborde concrètement, et honnêtement, les actes répréhensibles du gouvernement des Etats-Unis, même à la fin des huit ans de règne de George W. Bush en tant qu’un des principaux agents « voyous » de la planète.