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Thème : Impérialisme

Lettre aux sectateurs de l’Armageddon.

Djamaleddine BENCHENOUF
J'ai toujours échoué à comprendre pourquoi vous autres Américains, qui disposez d'une si grande puissance, et de tant de génie, en êtes vous venus à en user pour faire le mal plutôt que le bien. Vous disposez de tant de capacités objectives. Il est dans vos moyens de transformer notre planète en vaste paradis, d'en éradiquer la famine, l'ignorance, le despotisme, le SIDA et toutes ces épidémies d'un autre âge qui tuent des centaines de millions d'êtres humains. Au lieu de cela, vous déployez d'immenses efforts pour réaliser le contraire, allant jusqu'à détruire des cultures pour en maintenir les cours, à interdire la production de vaccins génériques, à vous doter d'armements de plus en plus performants, et de plus en plus dévastateurs, à soutenir des régimes illégitimes et sanguinaires, à vous opposer à des programmes écologiques mondiaux. En somme, vous avez institué l'adoration du veau d'or et le culte de la force brutale. Pourtant, votre religion dominante, ou votre secte, (…) Lire la suite »

Journée Internationale des Semences dédiée aux Irakiens et aux Afghans.

Joelle PENOCHET

Le 26 avril prochain sera une journée de solidarité avec tous les fermiers du monde victimes du diktat des multinationales agroalimentaires qui les dépossèdent de leur patrimoine, brevettent les semences qu’elles leur ont volées et leur imposent autoritairement les cultures OGM. Elle sera dédiée tout particulièrement aux agriculteurs d’Iraq et d’Afghanistan, et des autres pays dévastés par des guerres d’agression et l’occupation de troupes étrangères. Ce sera l’occasion de sensibiliser le public aux dangers des aliments génétiquement modifiés et à la dictature des grands semenciers (principalement Monsanto) dont le but ultime est le contrôle total de la chaîne alimentaire. C’est aussi une journée de résistance contre des pratiques criminelles qui menacent l’avenir de la planète.

Le 26 avril, date anniversaire de la directive scélérate Bremer qui a dépossédé les Iraquiens de leur patrimoine agricole Le jour du 26 avril a été choisi parce que l'ordonnance 81 signée il y a cinq ans, le 26 avril 2004, par l'administrateur provisoire de l'Iraq Paul Bremer a placé le pays sous le joug économique total de l'Occupant en obligeant le pays à réformer drastiquement son économie sur le modèle économique néo-libéral américain. Ceci en violation de la Constitution irakienne et des conventions de la Haye et de Genève qui stipulent que l'occupant doit respecter la juridiction du pays occupé. Il s'agit d'une véritable déclaration de guerre contre les fermiers des pays occupés. Cette ordonnance, rédigée de façon très perverse, a institué de fait une obligation pour les fermiers irakiens d'acheter chaque année une licence et des semences transgéniques aux multinationales semencières américaines - alors que la juridiction irakienne interdisait toute privatisation des (…) Lire la suite »

La piraterie transplantée des océans à la terre ferme

Youssef GIRARD

1492, date de la chute de Grenade et de l’arrivée des navires de Christophe Colomb en Amérique, signe la naissance du capitalisme par ce que Marx appelait l’« accumulation primitive » exercée contre les peuples d’Amérique et d’Afrique. Cette première phase expansionniste qui fut marquée par l’extermination des Amérindiens et la réduction en esclavage de millions d’Africains, permit à l’Occident d’accumuler des richesses par le pillage et l’exploitation. Cela faisait dire à l’auteur du Capital que la naissance du capitalisme fut « célébrée par une sorte de massacre des innocents ».

Analysant l'« accumulation primitive » dans Le Capital, Marx écrivait : « la découverte des contrées aurifères et argentifères de l'Amérique, la réduction des indigènes en esclavage, leur enfouissement dans les mines ou leur extermination, les commencements de conquête et de pillage aux Indes orientales, la transformation de l'Afrique en une sorte de garenne commerciale pour la chasse aux peaux noires, voilà les procédés idylliques d'accumulation primitive qui signalent l'ère capitaliste à son aurore » [1]. Il ajoutait : « les trésors directement extorqués hors de l'Europe par le travail forcé des indigènes réduits en esclavage, par la concussion, le pillage et le meurtre refluaient à la mère patrie pour y fonctionner comme capital » [2]. Les richesses accumulées permirent à l'Occident de financer sa « révolution industrielle » qui engendra une nouvelle phase d'expansion occidentale. La deuxième phase expansionniste s'exerça contre les peuples des Trois continents - Afrique, Asie (…) Lire la suite »
Un texte de 1959 éclairant sur la différence entre le pacifisme et l’anti-impérialisme

Pourquoi quitter l’OTAN ? : Le pacifisme bourgeois et la paix.

Ernst BLOCH
[texte déniché par COMAGUER] Les demi-mesures se vengent même du rêve le plus noble qu'ait cultivé le bourgeois : le vieux rêve de paix éternelle, objectif utopique authentiquement maternel. Pourtant les moyens utilisés à cette fin ont toujours été les plus inadaptés, et le terrain sur lequel cette cause était appelée â se développer et à prospérer a toujours été un champ de cadavres. Une société fondée elle-même sur la lutte, une société de nature antagoniste ne peut établir de paix éternelle ; malgré le réel désir qui en existe dans le peuple et parfois même dans les couches sociales plus élevées, tout au moins aussi longtemps que le bourgeois peut s'enrichir sans problèmes. Le désir absolu de paix n'est naturel que chez le paysan, l'ouvrier, le petit-bourgeois qui sont, de naissance, les candidats toujours mobilisables au tombeau du soldat inconnu. Ce désir sera d'autant plus naturel que l'homme comprendra qu'il lui faut mourir pour défendre des intérêts qui ne sont pas les (…) Lire la suite »

Ce que sera l’année 2009

Ignacio RAMONET
"Des balles pour les jeunes, de l'argent pour les banques". Ce cri qui exprime la colère des émeutiers de Grèce pourrait se propager au cours de l'année 2009 dans d'autres villes européennes. L'année qui commence va en effet être caractérisée par un fort mécontentement social du aux licenciements massifs provoqués par la crise. Et cela débouchera sur des grèves, des manifestations et des confrontations, que les élections européennes de juin prochain n'atténueront pas. De nombreux jeunes - étudiants ou non - sont conscients que leur destin débouche sur la mer de la précarité ("génération 700 euros") ou du chômage. Ils veulent faire table rase. Certains se sentent à nouveau attirés par les mouvements libertaires. Dans l'atmosphère des luttes sociales qui se profile, les rangs des anarchistes pourraient grossir [1]. Comme pendant les années 1930… Bien qu'en matière de politique internationale les superstitions ne sont pas de règle, les années qui se terminent en 9 ont été pour le (…) Lire la suite »
à quelques semaines de son départ du pouvoir

Bush ordonne l’utilisation de paramilitaires et de troupes mercenaires

Jean-Guy ALLARD

Pendant que des centaines de milliers de nord-américains sont mis à pied en raison de la crise économique qui affecte le pays, l’Administration Bush, pliant bagage, ordonne au Pentagone de développer ses forces millitaires « irrégulières » ou paramilitaires (y compris clandestines ou imbriquées dans des armées étrangères) comme équivalent à l’usage de troupes régulières.

Selon des informations diffusés par The Washington Post, le Secrétaire adjoint à la défense, Gordon England, vient de signer une importante directive à l'intention du Pentagone par laquelle il légtimise officiellement et ordonne le développement accéléré de forces appelées irrégulières et émet des dispositions pour renforcer et étendre les plans dans un tel sens déjà ébauchés par l'armée. Selon le quotidien, le décret exécutif prévoit textuellement que le Pentagone doit augmenter sa capacité de combat avec des méthodes non conventionnelles comme « forces de sécurité étrangères, suppléantes ou avec des mouvements de résistance indigènes pour frapper des états fragiles, étendre la porté des forces nord-américaines en zones interdites ou combattre des régimes hostiles ». Dans le style propre de l'administration actuelle, l'ordre repose sur la nécessité de combattre le terrorisme, ce qui vient justifier des interventions illégales dans des nations souveraines. « Nos adversaires (…) Lire la suite »
« Des salles de Montezuma aux plages de Tripoli » ...

Les marines débarquent en Afrique.

Manlio DINUCCI

Marforeur, Marforaf, Acota, African Lion, Shared Acord, Joint Task Force Aztec Silence, et caetera

« Des salles de Montezuma aux plages de Tripoli » : c'est ainsi que débute l'hymne des marines, en faisant référence aux batailles menées au 19ème siècle, non seulement au Mexique mais aussi en Afrique du Nord, où lors de la première guerre contre les barbaresques en 1805, ils conquirent Derna, avec l'appui des canons de l'US Navy. C'est ce qu'a rappelé ces jours ci le général Tracy Garrett, commandant des forces du corps des marines en Europe (Marforeur), à la cérémonie de constitution d'un nouveau commandement, celui des forces du corps des marines Africa (Marforaf), commandé par ce même général. La constitution du Marforaf - a souligné le général William Ward, responsable du Commandement Africa - « ouvre un nouveau chapitre dans le livre d'histoire de l'engagement positif du corps des marines dans le continent africain ». Le devoir du Marforaf, dépendant du tout récent Commandement Africa, sera de contribuer à la « coopération pour la sécurité », en entraînant des forces (…) Lire la suite »
Jean Ziegler : la Haine de l’Occident

« La mémoire du Sud ressurgit ; elle attise la haine de l’Occident »

Jean ZIEGLER

Dans « La Haine de l’Occident », le sociologue Jean Ziegler se fait l’interprète du ressentiment des peuples du Sud à l’égard d’un Nord « aveugle et dominateur ».
Ce livre, personne d’autre n’aurait pu l’écrire. Intellectuel suisse versé aux luttes du Sud, davantage écouté à Alger et Porto Alegre qu’à Genève ou Berne, fréquentant les arcanes de l’ONU depuis près d’un demi-siècle, Jean Ziegler seul pouvait dresser le constat implacable qui préside à La Haine de l’Occident (1) : loin de se combler, le fossé entre le Nord et l’immense majorité des habitants de la planète se creuse inexorablement. Fossé économique bien connu, certes, mais surtout fossé intellectuel, sensible, humain, politique. Face à un Sud devenu acteur global, bien décidé à achever la décolonisation, le sociologue dépeint un Occident arrogant, incapable de reconnaître ses torts passés et présents. La folle épopée bolivienne d’Evo Morales servant de modèle paroxystique au rejet de ce (néo)colonialisme et de son dernier avatar, le capitalisme globalisé. S’il n’évite pas quelques imprécisions, La Haine de l’Occident a le mérite d’offrir une analyse originale - entre histoire et sociologie - aux crispations de la société internationale. Un phénomène à la fois salutaire - dans sa dimension émancipatrice - et dangereux - tant il participe au blocage absolu des Nations Unies.

PROPOS RECUEILLIS PAR BENITO PEREZ POUR LE COURRIER En quoi La Haine de l'Occident que vous décrivez diffère-t-elle de l'anti-occidentalisme qui guida dès les années 1950 le mouvement des non-alignés et la décolonisation ? Jean Ziegler : L'anticolonialisme des années 1950-1960 était une libération territoriale. Le combat opposait une puissance occupante et un peuple occupé. Aujourd'hui, le sujet collectif est le Sud ; paradoxalement, l'unité tricontinentale s'est réalisée sous l'effet du capitalisme de la jungle. A la lutte contre l'occupant s'est substitué un rejet du système de domination globalisé. Quand Sartre disait : « Pour aimer les hommes, il faut haïr ce qui les opprime », tout est dans le « ce ». La réaction n'est pas dirigée contre un groupe d'hommes ou des individus mais contre les mécanismes de l'oppression. C'est la différence entre la haine que j'appelle raisonnée et la haine pathologique véhiculée par certains groupes comme al-Qaida. Quels sont les ressorts de (…) Lire la suite »
Après les élections US une analyse du PRCF

OBAMA, ou le nouveau visage de l’impérialisme américain

Georges GASTAUD

Même s’il comprend la joie et la fierté de millions de pauvres, d’ouvriers, d’intellectuels progressistes, de Noirs, de Latinos et d’autres progressistes états-uniens qui ont le sentiment de "tourner la page" avec la victoire d’Obama, le PRCF invite les progressistes de France à ne pas céder à l’obsédante "obamania" journalistique. Celle-ci vise à masquer la nature de classe du régime US, une ploutocratie capitaliste impitoyable, brutale et belliqueuse, dont les partis "démocrate" et "républicain" constituent le parti unique à deux faces.

Certes il est positif que Mc Cain, sa colistière pré-fasciste Pallin et à travers eux, le dangereux Bush, aient été balayés par les électeurs. Comme il est positif que, même de manière illusoire, des millions d'Américains exploités relèvent la tête, affichent leurs aspirations sociales et pacifiques, ce qui obligera Obama (au moins au début) à louvoyer avec son électorat qui veut le "changement" . Il est également positif que le néolibéralisme sous sa forme la plus brutale ait subi un début de défaite idéologique suite à la crise financière qui n'est que la face émergée de la crise du capitalisme. Ce recul de l" idéologie ultra-réactionnaire du néolibéralisme et du néo-conservatisme est d'ailleurs moins liée au "charisme" d'Obama, dont le programme est des plus flous, qu'au courage des résistants irakiens, à l'intelligence politique du PC de Cuba et des pays de l'ALBA qui ont tenu tête à l'Empire, ainsi qu'aux courageux progressistes américains qui (…) Lire la suite »
premier débat Obama-Mc Cain

Les sombres réalités absentes du débat

Robert PARRY

Peut-être est-il illusoire d’espérer qu’un débat entre candidats à la présidence des Etats-Unis aborde concrètement, et honnêtement, les actes répréhensibles du gouvernement des Etats-Unis, même à la fin des huit ans de règne de George W. Bush en tant qu’un des principaux agents « voyous » de la planète.

Dans le cadre des limites acceptables du débat politique, certains désaccords d'ordre tactique sont tolérés (Barack Obama a dit que la guerre en Irak « a détourné notre attention de l'essentiel ») et même certaines critiques d'ordre moral (John McCain a dit qu'il s'opposait à Bush sur « sur la torture des prisonniers »). Mais il n'y a aucune discussion sérieuse possible sur les crimes de guerres ouvertement commises par les Etats-Unis, tel la décision prise par Bush de lancer une guerre sous de faux prétextes, un comportement que le Tribunal de Nuremberg au lendemain de la deuxième guerre mondiale qualifia de crime international « suprême ». Dans une démocratie bien portante, on aurait pu s'attendre à voir l'animateur du débat, Jim Lehrer, demander à Obama et Mc Cain s'ils pensaient que Bush devrait être expédié à la Haye pour être jugé pour crimes de guerres ou s'il devrait passer devant les tribunaux états-uniens pour de graves crimes tels que la violation des lois contre (…) Lire la suite »