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Thème : Impérialisme

ÉTATS-UNIS : Déstabiliser le monde pour mieux le dominer

Michel TAUPIN

Planqués entre deux océans, n’ayant rien à craindre ni du Canada ni du Mexique, les États-Unis se croient à l’abri de tout (le 11 septembre ayant été une exception), aussi se permettent-ils de déstabiliser, diviser le monde, pour perpétuer et accentuer leur hégémonie.

Les déstabilisations, les coups tordus, les ingérences étrangères, les guerres par procuration se multiplient sur notre planète ? Washington, ses valets, et leur bras armé l’OTAN, bien qu'ils s'en défendent, sont toujours à la manœuvre... La politique adoptée par Washington est celle des rapports de force parce qu’ils leur sont encore favorables. Peu à peu ils ont effacé les restes de civilisation que la diplomatie avait encore le pouvoir de préserver, parce que la résistance à l’hégémonie étasunienne est grandissante. L’opposition dans le monde à leur prétention planétaire arrogante s’organise au grand dam de Washington. Aussi voit-elle d’un très mauvais œil s’effriter son pouvoir et ses intérêts (dont la suprématie du dollar et le paiement de sa dette abyssale par des pays tiers) au profit d’un multilatéralisme, d’un nouvel ordre mondial qui tend à rendre aux peuples leur indépendance économique et politique. L’espoir de décider soi-même de son avenir est devenu tangible pour (…) Lire la suite »

La quête d’expansion de l’impérialisme

Prabhat PATNAIK

"L'effort inévitable du capital financier", écrivait Lénine dans L'impérialisme, “est d'élargir ses sphères d'influence et même son territoire réel”. Il écrivait bien sûr dans un monde marqué par la rivalité inter-impérialiste, où cet effort prenait la forme d'une lutte concurrentielle entre des capitaux financiers rivaux qui ont rapidement achevé le partage du monde, ne laissant aucun « espace vide » ; seul un repartage du monde était désormais possible, par le biais de guerres entre oligarchies financières rivales.

Les guerres qui ont été déclenchées ont cependant conduit à un affaiblissement de l'impérialisme et à la séparation de certaines parties du monde de son hégémonie, par le biais des révolutions socialistes et du processus de décolonisation que le socialisme a contribué à mettre en place. La poursuite de la centralisation du capital, qui a conduit à sa consolidation, a, d'une part, atténué la rivalité inter-impérialiste, puisque le capital veut désormais que le monde entier, non divisé en sphères d'influence de puissances rivales, soit le domaine de son libre mouvement ; d'autre part, elle a également conduit à une tentative de la part de l'impérialisme désormais unifié de réaffirmer son hégémonie sur les territoires qui s'étaient détachés de lui auparavant. Les deux armes utilisées par l'impérialisme pour atteindre ce dernier objectif sont : l'imposition d'un ordre néolibéral dans le monde qui annule essentiellement les effets de la décolonisation, et le déclenchement de guerres (…) Lire la suite »

Le Royaume-Uni et ses crimes contre l’humanité à travers l’histoire

Oleg NESTERENKO
Plus personne n’ignore le rôle macabre que le Royaume-Uni joue dans les événements tragiques qui ont lieu en Ukraine. Fin novembre 2023, David Arakhamia, qui n’est personne d’autre que le chef de la fraction parlementaire du parti de Volodymyr Zelensky « Serviteur du Peuple », a évoqué dans une interview accordée à la chaîne de télévision ukrainienne « 1+1 » les circonstances des négociations entre la Russie et l'Ukraine qui ont eu lieu à Istanbul en mars-mai 2022 alors qu'il était à la tête de la délégation ukrainienne. Arakhamia se souvient de la position des Russes à l’époque : « Ils ont espéré presque jusqu’au dernier moment que nous allions accepter la neutralité. Cela était leur objectif principal. Ils étaient prêts à terminer la guerre si nous prenions la neutralité - comme la Finlande autre fois - et si nous prenions des obligations de ne pas entrer dans l’OTAN ». En parlant des raisons de l’annulation de l’accord il n’en a évoqué qu’une seule sérieuse - la visite du (…) Lire la suite »

Etats-Unis, Israël, l’impérialisme archaïque

Djamel LABIDI

On devrait désormais se demander s'il ne faudrait pas, carrément, à présent, parler d'impérialisme américano-israélien. En effet, la lecture classique, qui a jusqu'à présent prévalu, d'un Israël, agent des Etats Unis pour le contrôle du Moyen Orient, une sorte donc de " proxy " des Etats Unis, semble tout à fait dépassée.

Un ensemble de faits semble aller dans le sens d'une nouvelle lecture à ce sujet : Israël parait jouer un rôle bien plus important que celui qu'on lui a prêté jusqu'à présent, et semble détenir désormais une sorte de parité dans la décision politique avec les Etats-Unis sur les questions les intéressant tous les deux. En faveur de cette nouvelle lecture, il y a l'influence profonde d'Israël dans les institutions étasuniennes, la chambre des représentants, le Sénat. Cela se voit notamment à travers l'assurance des dirigeants israéliens et même quelque peu leur arrogance dans leurs relations avec les élus étasuniens, bien sûr qu'ils sont qu'ils paieraient cher la moindre incartade ou des velléités d'indépendance de jugement par rapport aux questions ayant trait à Israël. Cela est particulièrement visible à travers les précautions extrêmes que prennent aussi bien les démocrates que les républicains dans les élections dans leurs positions par rapport à Israël. On trouve aussi le (…) Lire la suite »

Qui veut la guerre ? Bilan de 20 ans de « lutte antiterroriste » au Moyen-Orient

Rorik DUPUIS VALDER
Lancé en 2010 à l’université Brown de Providence aux États-Unis, le projet de recherche Costs of War se donne pour mission de documenter et d’évaluer les coûts humains, sociaux, financiers et environnementaux des guerres menées au Moyen-Orient depuis les attentats du 11 septembre 2001, liées aux politiques antiterroristes et opérations militaires des EU. Impliquant des économistes, anthropologues, avocats, humanitaires et politologues, le programme Costs of War s’efforce, en un travail interdisciplinaire non partisan, de fournir des données précises et indépendantes en vue de sensibiliser les médias, les acteurs politiques et les législateurs aux dégâts colossaux, massivement criminels, de la tradition impérialiste et militariste étasunienne. Ainsi, on estime que les guerres engagées par les États-Unis en Irak, en Afghanistan, au Pakistan, en Syrie, en Libye et au Yémen depuis 2001, ont tué directement 905 000 à 940 000 personnes, et indirectement 3 600 000 à 3 800 000 (…) Lire la suite »

La nouvelle Union européenne ? Un parti unique de l’OTAN et de l’austérité. Les Etats-Unis remercient

Paolo FERRERO
Nous ne savons pas comment se dérouleront les élections aux États-Unis, mais il est certain que le président, quel qu'il soit, dirigera également l'Union européenne. Il y aura beaucoup de controverses politiques sur la compétence ou la représentativité des dirigeants européens, mais il me semble que l'essentiel est que le choix du triumvirat dirigeant de l'UE se caractérise par une sorte de ramification de l'OTAN construite autour de la guerre contre la Russie et des politiques d'austérité. Ils disent : la guerre contre la Russie jusqu'à la victoire. Quiconque pense avec sa tête comprend que ce mot d'ordre signifie - si tout se passe bien - la poursuite de la guerre et de l'horrible massacre en cours pour les quelques années à venir. Si, par contre, cela se passe mal, l'escalade aboutira à une guerre nucléaire dans un avenir proche, dont l'Europe sera le principal théâtre de guerre. Dans tous les cas, aux morts s'ajouteront des politiques d'austérité qui réduiront les droits (…) Lire la suite »

Occident-Reste du monde : le secret du "deux poids, deux mesures "

Djamel LABIDI

Frappes, sanctions, bases militaires, s'il y a bien un mot qui exprime l'unité des manifestations de l'hégémonie occidentale, c'est bien le mot de "monopole".

Permettez-moi, d'abord, de vous convier à réfléchir sur le mot "frappes" dans sa signification militaire : frappes en Syrie, frappes en Irak, frappes au Yémen, frappes au Liban etc.. On remarquera qu'effectuer des frappes a toujours été le monopole reconnu et même accepté des puissances occidentales en général, puis surtout des États Unis et accessoirement d'Israël. On y trouve une connotation de punition, de corrections données forcément à quelqu'un d'inferieur, puisqu'il est implicite qu'on peut le frapper mais que lui ne peut le faire. Il s'y trouve aussi une connotation d'avertissement, un sous-entendu que la prochaine fois ce sera pire, bien plus grave. Il suppose aussi l'impunité puisque la punition, dans sa signification commune, est administrée par le maitre et que celui qui la subit, l'esclave, et même l'élève naguère, ou toute personne contrainte à la soumission, sont supposés ne pouvoir refuser "cette punition" ou s'y opposer. Il s'y trouve aussi la notion de (…) Lire la suite »

L’impérialisme des États-Unis et le défi des Brics

Le correspondant socialiste
Les cinq plus grandes sociétés mondiales (par capitalisation boursière) sont toutes étasuniennes, à l’exception de la compagnie pétrolière saoudienne Aramco. Parmi les 100 plus grandes entreprises mondiales, 64 sont étasuniennes, 13 européennes et 10 chinoises. (1) Dans les principales institutions financières, le FMI et la Banque mondiale, 54 % des voix sont contrôlées par les États-Unis et leurs alliés occidentaux. En termes de puissance militaire, en 2023, les dépenses d’armement des États-Unis s’élevaient à 900 milliards de dollars. Le montant cumulé de l’Europe et du Japon s’élève à 400 milliards de dollars. Ainsi, si une guerre mondiale éclatait maintenant, les États-Unis pourraient probablement compter sur un budget de 1 300 milliards de dollars. En revanche, les dépenses d’armement de la Chine s’élevaient à 300 milliards de dollars et à celles de la Russie, à 83 milliards de dollars. Nous vivons dans un monde dirigé par une seule puissance et ses acolytes. (…) Lire la suite »

Tenter de définir l’impérialisme aujourd’hui

Robert GIL
L’impérialisme est un terme qui revêt diverses notions. Il définit communément la domination (ou volonté de domination, sous toutes formes (militaire, culturelle, politique, économique...) d’un État ou d’un groupe d’États sur un autre État ou groupe d’États. A un certain stade de son développement, le capitalisme devient impérialiste. Dans L’impérialisme, stade suprême du capitalisme (1916), Lénine a soumis cette question à une analyse approfondie. Il part de ce que Marx avait souligné dès le Manifeste du Parti Communiste : au fur et à mesure que le capitalisme se développe et que le Capital se concentre, la « libre concurrence » aboutit à son contraire, c’est-à-dire aux monopoles, et finalement à la domination de l’économie par un petit nombre d’entreprises gigantesques. Lénine relève une caractéristique fondamentale de l’impérialisme : la « fusion du capital bancaire et du capital industriel » et « la création, sur la base de ce capital « financier », d’une oligarchie financière (…) Lire la suite »

Maskirovka ? Déception ? Tromperie du peuple ? Quelle différence ? (1)

Moses MENDELSSOHN
Quelque peu obnubilé, on le comprend, devant l’interview donné par le président russe à un Hermès arrivé en sandales ailées depuis les EU, Papa Mendelssohn a pris du retard dans ses travaux. Par ailleurs, il hésite à faire le bouffon chez les successeurs de Karl von Clausewitz, d’autant plus que sous la plume de Jacques Baud entre autres, depuis la fatidique date de février 2022 des études de qualité sont parues en Occident concernant le concept de Maskirovka dans la pensée militaire russe et soviétique.1 D’aucuns peinent cependant à percevoir le gouffre entre la tactique de tromper l’ennemi qui est Maskirovka, et la stratégie de déception actuellement déployée par les Suspects habituels en Occident qui se manifeste par une tromperie exercée tous azimuts sur leur propre peuple. Pour faire court, lorsque la survie d’une nation est en jeu, la stratégie (vu d’ensemble des tous les moyens tant politiques que cinétiques, susceptibles de faire gagner la guerre) exige qu’elle mette (…) Lire la suite »