Planqués entre deux océans, n’ayant rien à craindre ni du Canada ni du Mexique, les États-Unis se croient à l’abri de tout (le 11 septembre ayant été une exception), aussi se permettent-ils de déstabiliser, diviser le monde, pour perpétuer et accentuer leur hégémonie.
"L'effort inévitable du capital financier", écrivait Lénine dans L'impérialisme, “est d'élargir ses sphères d'influence et même son territoire réel”. Il écrivait bien sûr dans un monde marqué par la rivalité inter-impérialiste, où cet effort prenait la forme d'une lutte concurrentielle entre des capitaux financiers rivaux qui ont rapidement achevé le partage du monde, ne laissant aucun « espace vide » ; seul un repartage du monde était désormais possible, par le biais de guerres entre oligarchies financières rivales.
On devrait désormais se demander s'il ne faudrait pas, carrément, à présent, parler d'impérialisme américano-israélien. En effet, la lecture classique, qui a jusqu'à présent prévalu, d'un Israël, agent des Etats Unis pour le contrôle du Moyen Orient, une sorte donc de " proxy " des Etats Unis, semble tout à fait dépassée.
Frappes, sanctions, bases militaires, s'il y a bien un mot qui exprime l'unité des manifestations de l'hégémonie occidentale, c'est bien le mot de "monopole".