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Thème : Impérialisme

Amérique latine en résistance : la pandémie des sanctions

Ricardo VAZ, Jessica DOS SANTOS
Alors que les gros titres à travers le monde sont consacrés au Covid-19 et aux vaccins, il existe une autre « pandémie » qui reste incontrôlable : les sanctions unilatérales des États-Unis. Mais pour cette maladie, il n’y a pas de vaccin. Au Venezuela, le gouvernement, les mouvements populaires et même l’opposition qui n’est pas soumise à Washington ont dénoncé pendant des années une évidence : les sanctions ont de terribles conséquences pour le peuple. Le gouvernement de Nicolas Maduro a même intenté une action en justice devant la Cour Pénale Internationale, arguant que les mesures coercitives unilatérales constituent un crime contre l’humanité. Et c’est une réalité de plus en plus difficile à cacher, quels que soient les efforts déployés par les grands médias, toujours alignés sur les États-Unis en matière de politique étrangère. La Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les mesures coercitives unilatérales et les droits de l’homme, Alena Douhan, s’est rendue dans ce (…) Lire la suite »

17 janvier 2021 : 60 ans après l’assassinat de Patrice Lumumba, 30 ans après la première guerre du Golfe

Nadine ROSA-ROSSO

Trente ans, soixante ans… Ces dates peuvent sembler lointaines, des événements du siècle passé. En particulier pour les jeunes générations, nées au vingt-et-unième siècle et confinées aujourd’hui pour la première fois de leur jeune existence. Et pourtant, ces événements marquent profondément notre présent.

17 janvier 1961 : assassinat de Patrice Lumumba L’assassinat de Patrice Lumumba le 17 janvier 1961, et ceux, à la même époque, de nombreux autres dirigeants africains intègres qui luttaient pour l’indépendance et la reconstruction de leur nation, ont modifié fondamentalement les possibilités d’avenir de ce continent. Pas moins de vingt-deux présidents africains en poste ont été assassinés [1], sur ordre ou avec la complicité des métropoles européennes et américaines, pour non-servilité aux puissances coloniales. La liquidation de générations entières de dirigeants anticoloniaux n’a pas seulement eu des conséquences dramatiques pour l’Afrique, mais aussi sur la persistance des mentalités coloniales chez nous. Il est facile d’inculquer largement l’idée que l’Afrique n’a pas été capable de gérer son indépendance après avoir commandité et réalisé l’assassinat de toutes celles et tous ceux qui représentaient l’alternative anticoloniale pour tout un continent. Dans notre pays, (…) Lire la suite »

Cirque, propagande et fable de « démocratie » sous la dictature du Capital : pèlerins fanatiques au Capitole

Cecilia ZAMUDIO
À propos de l’occupation momentanée du Congrès étasunien par les hordes fanatiques du courant Trump, qui ont fait irruption dans le Capitole le 6 janvier 2021 avec une étonnante facilité, il faut avoir en tête que les forces répressives ne laissent habituellement pas entrer les manifestations au Congrès. Les manifestations de masse du "Black Lives Matters" contre les assassinats réitérés de la population afro-descendante par les forces de police étasuniennes, n’ont jamais pu passer le cordon de police. Les manifestations contre les guerres impérialistes, ni aucune des manifestations remettant en cause d’une manière ou d’une autre le système établi, n’ont pas non plus pu franchir la barrière policière ; mais c’est par contre avec une étonnante facilité que sont entrées les hordes fanatiques de la droite la plus aliénée, qui n’ont évidemment aucune revendication de fond, structurelle, contre le système établi. Les assaillants tolérés dans le Congrès, représentent la population la (…) Lire la suite »
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La CPI n’a jamais inculpé de personnes occidentales

« La guerre a été mal nommée » (Bertolt Brecht)

Simon KORNER

L’un des coups de grâce de Donald Trump a été de gracier quatre mercenaires étasuniens reconnus coupables d’avoir tué 14 civils irakiens non armés en 2007.

Les mercenaires, qui travaillaient pour la société de sécurité privée étasunienne Blackwater – appartenant à Erik Prince, dont la sœur était le secrétaire à l'éducation de Trump – ont été graciés juste avant Noël pour une attaque non provoquée dans le centre de Bagdad à l'aide de mitrailleuses et de fusils de précision, avec des enfants parmi leurs victimes. Dans le même ordre d'idées, le 9 décembre, la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye a abandonné une enquête sur les crimes de guerre britanniques pendant la guerre en Irak. Moins audacieux qu’un pardon, il a néanmoins laissé échapper le partenaire le plus proche des États-Unis. Rares sont ceux qui nient que des crimes de guerre ont été commis. En effet, plusieurs enquêtes publiques au Royaume-Uni ont trouvé des preuves d'abus – y compris le meurtre de sang-froid d'un réceptionniste d'un hôtel à Bassorah, Baha Mousa en 2003, décédé après avoir été torturé et battu par des soldats alors qu'il était détenu dans une base (…) Lire la suite »

La guerre civile au Yémen : la manne de l’armement

Binoy KAMPMARK
« Gagner des milliards grâce aux exportations d'armes qui alimentent le conflit tout en versant une petite part de cette somme en tant qu’aide au Yémen est à la fois immoral et incohérent ». C'est ce qu'a crié Muhsin Siddiquey, directeur d'Oxfam au Yémen, après avoir consulté les chiffres de l’Institut International de Recherche sur la Paix de Stockholm (SIPRI), qui montrent que les membres du G20 ont exporté pour plus de 17 milliards de dollars d'armes vers l'Arabie saoudite, depuis que le royaume est entré en conflit contre le Yémen. « Les nations les plus riches du monde ne peuvent pas continuer à faire passer leurs profits aux dépens du peuple yéménite ». Ils le font, et continueront à le faire, malgré l'épidémie de choléra, le coronavirus, les hôpitaux qui fonctionnent mal et les 10 millions de bouches affamées. La dernière illustration en date est la vente précipitée par l'administration Trump, pour 23 milliards de dollars, de 50 avions de chasse F-35, 18 drones Reaper (…) Lire la suite »

Objectifs infâmes

Dmitry ORLOV

Supposons que vous soyez l’un des génies maléfiques qui dirigent l’économie mondiale. Bien sûr, vous voudriez continuer à la gérer de manière stable, sûre et rentable malgré les problèmes qui pourraient surgir de temps en temps. Vous voudriez résoudre ces problèmes rapidement et efficacement sans attirer l’attention sur vous et vos mauvaises habitudes. Quels sont donc, selon vous, les principaux problèmes qui appellent une solution rapide et préventive, et comment devriez-vous les résoudre ?

Tout d’abord, vous constaterez qu’un problème majeur se pose en ce qui concerne l’approvisionnement énergétique mondial. Cela a été prédit encore et encore depuis le milieu des années 1990, mais diverses avancées technologiques et manœuvres géopolitiques ont repoussé la crise finale de deux décennies. Mais aujourd’hui, la crise finale se rapproche de plus en plus. Les nouvelles découvertes de ressources ont pris tellement de retard sur la production qu’il n’y a aucun espoir de la rattraper un jour. Le dernier grand espoir pour les États-Unis et le monde, la fracturation hydraulique, est maintenant en train de faire faillite, n’ayant jamais fait beaucoup de profit. La plupart des entreprises concernées ont fait faillite ou sont sur le point de le faire. Les énergies renouvelables, sous la forme d’électricité d’origine éolienne et solaire, se sont révélées trop coûteuses et trop peu intéressantes pour les réseaux électriques en raison de leur intermittence et de l’impossibilité de (…) Lire la suite »
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Bolivie : l’essor de la Chine, une inspiration dans la lutte contre la pauvreté et l’indignité imposées par les États-Unis

Fiona EDWARDS
La détermination de l'impérialisme étasunien à dominer le monde entier plonge l'humanité dans une nouvelle guerre froide dangereuse. La classe dirigeante des EU est absolument prête à tout pour arrêter l'essor de la Chine et intensifie actuellement son agression sur de nombreux fronts pour atteindre cet objectif – de de la guerre économique à l'encerclement militaire de la Chine. Si les États-Unis réussissaient dans leur guerre froide, les conséquences seraient vraiment désastreuses, non seulement pour le peuple chinois, mais pour l'humanité tout entière. Cette réalité est largement comprise par la gauche en Amérique latine où la différence entre la manière dont les États-Unis et la Chine interagissent avec les pays d'Amérique latine est évidente et profonde, la première étant basée sur des relations de domination et de subordination et la seconde sur des relations de coopération et d'intérêt mutuel. Les États-Unis interviennent depuis longtemps en Amérique latine pour (…) Lire la suite »

La destruction de l’Ukraine est le premier pas vers la troisième guerre mondiale, l’affaire Navalny est le suivant

Dimitris KONSTANTAKOPOULOS

Il y a vingt ans, en tant que journaliste, j’ai couvert le Forum de Munich sur la sécurité et interviewé Brent Scowcroft, conseiller à la sécurité nationale du président Bush (père). Je crois qu’il a été l’un de ceux qui ont joué un rôle énorme dans la conduite de Boris Eltsine vers la crise – qui a abouti au bombardement du parlement russe en octobre 1993 – ouvrant ainsi la voie au plus grand vol de l’histoire humaine, la bien connue politique de privatisation. J’ai demandé à Scowcroft quelle devrait être la politique américaine envers la Russie et la Chine. Il a répondu : « Nous devons avoir de meilleures relations avec Moscou et Pékin qu’ils ne peuvent en avoir entre eux ».

La façon dont l’Empire domine la Méditerranée orientale – pour imposer sa propre paix ou pousser à la guerre – est d’avoir des relations avec Athènes et Ankara meilleures que ce qu’ils peuvent avoir entre eux. Maintenant, cette relation est pire que jamais. Maidan, Kiev, 2014 L’avion transportant trois ministres des Affaires étrangères des États membres de l’UE – français, allemand et polonais – venait de décoller de Kiev lorsque l’accord de paix négocié sur la crise ukrainienne s’est effondré et que le massacre a commencé dans la capitale ukrainienne. Cela a été suivi par la guerre civile et la destruction inimaginable des relations euro-russes. Le coup d’État ukrainien a été un coup dur pour la Russie et l’Ukraine, qui est maintenant dans un état extrêmement déplorable, servant de refuge aux militants nazis et aux groupes mafieux. Mais ce coup d’État a aussi – indirectement – été un coup dur pour l’Europe qui, ayant détruit ses relations avec la Russie à la demande des (…) Lire la suite »
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Discours de Loukachenko sur la place de l’Indépendance.

Biélorusses, pensez par vous même avant qu’il ne soit trop tard !

Alexandre Loukachenko

Traduction (perfectible) du discours du président Alexandre Loukashenko sur la place de l'Indépendance du Bélarus devant 60 000 participants.

Traduction : Non ! La Biélorussie n'est pas à vendre. Cher amis ! Merci d'être venus Je vous remercie vous, les résidents de Gomel ! Nous avons vécu ensemble durant un quart de siècle difficile et jamais vous ne m'avez déçu. Merci concitoyen de Moguilev et résidents de Vitebsk ! Merci, résidents de Brest et de la province de Brest où j'ai passé les années les plus difficiles de ma jeunesse, les années de mon service militaire. Merci, résidents de Grodno ! C'était alors, au milieu de la décennie 1990 quand nous commencions notre campagne électorale avec vous, résident de Grodno. Merci, habitants de Minsk ! Vous m'avez supporté durant un quart de siècle, moi, un personne qui vint à vous depuis la province. Chers amis, je ne vous pas appelés ici pour me protéger, bien que ce soit pour cela aussi ! Vous êtes venus ici pour que pour la première fois en un quart de siècle vous puissiez défendre votre pays, l'indépendance, vos épouses, sœurs et enfants ! Je ne (…) Lire la suite »
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L’ultra-impérialisme étasunien plus menaçant que jamais !

Michel TAUPIN

D’ici à novembre, date des élections présidentielles aux Etats-Unis, on peut s’attendre à tout de la part des barbares installés à Washington, d’autant plus que ce cinglé de Trump semble devancé par le démocrate Joe Biden qui lui, hélas, est plus soucieux de son apparence physique que de la pauvreté galopante qui mine son pays.

De nouvelles tentatives de coups d'État sont en préparation au Nicaragua et au Venezuela. Les crapules comme Elliot Abrams, chargé par Trump de s'occuper du Venezuela, ou d'Elon Musk, patron voyou de Tesla, qui a participé au coup d'Etat en Bolivie, ne s'en cachent même pas. Après l'Equateur, la Bolivie et le Brésil, le Mexique n'est pas à l'abri d'un coup fourré de la CIA. Cuba est de plus en plus étranglé. L'impérialisme étasunien ne désarme pas. Au contraire, il redouble d'efforts dans les intimidations, les ingérences, les déclarations hostiles, les fomentations de séditions et d'émeutes, profitant de sa position de première puissance mondiale pour imposer par la force et la corruption, l'installation de régimes à sa botte. Les Etats-Unis se sont retirés d'instances internationales comme l'Unesco, l'OMS, l'Aide Internationale aux femmes, l'accord de Paris sur le Climat, l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien ; ils considèrent que l'ONU ne sert à rien. Toutes ces (…) Lire la suite »