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Thème : Impérialisme

Arbres massacrés, Camp Darby monte en puissance (Il Manifesto)

Manlio DINUCCI

Les premiers sont déjà coupés, les autres marqués à la peinture : ce sont 937 arbres qu’on abat dans l’aire naturelle “protégée” du Parc Régional de San Rossore entre Pise et Livourne.

C’est le premier “dommage collatéral” de la massive réorganisation, commencée ces jours-ci, des infrastructures de Camp Darby, le plus grand arsenal étasunien dans le monde hors de la mère-patrie (cf. il manifesto, 11 septembre). Même si le commandement des EU promet de replanter plus d’arbres qu’il n’en a été coupé, la construction d’une voie ferrée et d’autres infrastructures, en fragmentant les habitats naturels, bouleversera un vaste écosystème. Le projet prévoit la construction d’un nouveau tronc commun ferroviaire qui reliera la gare de Tombolo (sur la ligne Pise-Livourne) à un nouveau terminal de chargement/déchargement, en traversant le Canal des Navicelli sur un nouveau pont tournant métallique. Le terminal de chargement/déchargement, haut de presque 20 mètres, comprendra quatre voies de 175 mètres de long pouvant accueillir chacune neuf wagons pour un total de 36. Le terminal sera relié à l’aire de stockage des munitions (Ammunition Storage Area) par de grands (…) Lire la suite »

« Il y a un contre-pouvoir qui existe à l’échelle mondiale tant que le peuple palestinien résistera »

Peter MERTENS
Mohsen Abdelmoumen : Que pensez-vous du retour en force des mouvements populistes et néo-nazis en Europe en général et en Belgique en particulier ? Peter Mertens : Après la crise de surproduction de 1973 et la bulle financière qui a éclaté en 2008 par les banques et par les spéculateurs, on savait très bien que le monde ne pouvait prendre que deux directions, soit le camp de l’establishment même et donc de l’élite qui voulait aller encore plus loin et qui voulait installer un capitalisme sans limite, c’est-à-dire sans contre-pouvoirs, sans syndicats, sans parti communiste, sans alternatives, en éliminant l’idée même d’alternative, de syndicats et de mouvements ouvriers organisés, et installer une sorte d’oligarchie, c’est-à-dire une dictature du capital ouverte. D’un autre côté, on voit aussi que le mouvement alternatif, c’est-à-dire le mouvement ouvrier et les forces communistes, les forces marxistes, sont en train de chercher leur voie pour se remobiliser et remobiliser la (…) Lire la suite »

Mon ennemi n’est ni la Russie ni la Chine

QUENTIN
Le Pentagone a publié le 2 février dernier un rapport sur le dispositif nucléaire étasunien pointant très clairement la Chine et la Russie comme étant deux puissances « menaçantes » et donc que les pays du « monde libre » devraient se préparer à une potentielle confrontation. Notons que cette présentation de la menace russe est particulièrement présente aux Etats-Unis, à un niveau qui frise la paranoïa : pensons à tous ceux, même à gauche, qui pense que Trump n’est que la marionnette de Poutine, voire que son élection est due au maître du Kremlin. Cela bien que toute une série de preuves manquent pour que ses accusations soient crédibles ! Et le pire c’est quand ont fini par présenter le boucher de l’Irak (George W. Bush) et la bouchère de la Libye (Hillary Clinton) comme des progressistes en comparaison de la grossière ex-star de la télé-réalité. En France aussi ce mal nous touche ! Que l’on pense à l’affaire des « Macron leaks » dont on a dit qu’ils venaient tout droit de la (…) Lire la suite »

Amérique latine : Les États-Unis cherchent à réhabiliter la doctrine de Monroe et à imposer ainsi le régime néolibéral dans toute la région...

Frederick B. Mills

Les États-Unis cherchent à réhabiliter la doctrine de Monroe et à imposer ainsi le régime néolibéral dans toute la région, et à contrer l’influence croissante de la Chine et de la Russie.

Mohsen Abdelmoumen : Pouvez-vous expliquer à nos lecteurs ce qu’est le concept : philosophie de la libération ? Dr. Frederick B. Mills : Le mouvement philosophie de la libération, qui remonte à la fin des années 1960 en Amérique latine et dans les Caraïbes, est né d’un examen critique de l’influence de la philosophie occidentale sur la philosophie et la science latino-américaines. Cela a été ressenti par ses précurseurs, qui se demandaient s’il existait une philosophie particulièrement latino-américaine, comme une étape nécessaire pour faire avancer un projet philosophique libérateur. Une telle critique consiste à mettre à nu le mythe de la modernité. Ce mythe est une vision du monde eurocentrique déployée pendant la conquête et la colonisation de l’Amérindia pour justifier l’assujettissement des Africains et des peuples d’origine des Amériques. Il est toujours important d’étudier cette vision du monde aujourd’hui, car le mythe de la modernité ne s’est pas achevé dans la (…) Lire la suite »

La nature de l’Empire étasunien

James PETRAS
Quasiment personne ne croit ce que disent ou écrivent les dirigeants et les médias dominants. La plupart des gens choisissent d'ignorer la cacophonie des voix, des vices et des vertus. Cet article détaille dix caractéristiques de l’Empire étasunien dans le but de susciter un dialogue avec et entre ceux qui s'abstiennent aux élections, pour les inciter à s’engager dans la lutte politique. Caractéristique n° 1 Les hommes de toutes couleurs et opinions qui ont bâti l'empire étasunien pratiquent la tactique de l'âne ; ils agitent la carotte et brandissent le fouet pour obliger les cibles du gouvernement à prendre le chemin qu’ils veulent. C’est ainsi que Washington fait des concessions plus ou moins réelles et menace de représailles ceux qu’il veut faire mettre sur l'orbite impériale. Washington a appliqué cette tactique avec succès lors de plusieurs rencontres récentes. En 2003, les États-Unis ont offert au gouvernement libyen de Mouammar Kadhafi un arrangement pacifique en (…) Lire la suite »

« L’effondrement de l’Irak réalisé par les États-Unis a été un désastre »

Christian Parenti
Mohsen Abdelmoumen : Dans votre livre remarquable The Freedom : Shadows And Hallucinations in Occupied Iraq, vous racontez les enquêtes que vous avez effectuées sur le terrain en Irak. Ne pensez-vous pas que l’intervention des États-Unis marque un tournant historique non seulement au Moyen Orient mais aussi aux USA avec les crimes impunis de l’administration Bush ? Dr. Christian Parenti : Merci pour les mots gentils à propos de The Freedom. Alors que le rôle des États-Unis en Irak a été une catastrophe humanitaire pour l’Irak et toute la région, et a gravement endommagé la position des États-Unis dans l’opinion publique mondiale, il y a néanmoins une logique impériale malade par laquelle certains des résultats de l’invasion font avancer un programme impérial américain. Appelez cela dominer par le chaos, effondrement de l’État comme stratégie impériale. La Russie, la Chine et l’Iran se sentent tous menacés par le chaos. Les membres de l’establishment sécuritaire israélien (…) Lire la suite »

Impérialisme, sionisme et wahhabisme, un réel danger pour les peuples

Mohamed BELAALI
« J'annonce aujourd'hui que les Etats-Unis se retirent de l'accord nucléaire iranien » déclarait Donald Trump mardi 8 mai 2018 (1). Le président des Etats-Unis a rétabli du même coup les sanctions contre la République Islamique d'Iran. Israël et l'Arabie Saoudite annoncent en même temps leur soutien absolu à la décision américaine. L’État sioniste a même tiré des missiles sur les positions iraniennes en Syrie avant de commettre un nouveau massacre à Gaza le jour de l'inauguration de l'ambassade américaine à Jérusalem (2). L'impérialisme, le sionisme et le wahhabisme se trouvent ainsi unis dans un même combat contre « la menace iranienne ». Cette situation et son éventuelle évolution sur le plan militaire est pour le moins inquiétante. Car il y a trop de pétrole dans cette région et la moindre étincelle risque d'embraser tout le Moyen-Orient. Mais pour maintenir et perpétuer leurs intérêts économiques et stratégiques, l'impérialisme américain et ses supplétifs israéliens et (…) Lire la suite »

« Nous sommes en train de voir une guerre entre bloc impérialiste et pays indépendants qui peut malheureusement déboucher sur un conflit mondial. »

Raoul HEDEBOUW
Mohsen Abdelmoumen : Dans le livre que vous avez coécrit avec Peter Mertens « Priorité de gauche. Pistes rouges pour sortie de crise », vous parlez de la dérive néolibérale et vous proposez une alternative. Pensez-vous que la crise systémique du capitalisme offre des perspectives vers la constitution d’une vraie gauche combattante qui encadre la lutte ouvrière ? Raoul Hedebouw : Oui, cela me paraît clair. On ferait bien d’analyser la séquence dans laquelle on se trouve, c’est-à-dire début des années 1990 avec la chute du mur de Berlin et des pays socialistes, les néolibéraux ont créé une séquence qui était celle ou il n’y avait plus d’alternative, le fameux TINA (NDLR : There is no alternative), et il faut constater que la crise bancaire 2008 a rouvert beaucoup de perspectives de discussion. Et depuis 2008 et la crise bancaire, il y a beaucoup plus de perspectives de débats et d’ouvertures pour aller au-delà du capitalisme. Et l’on voit clairement qu’il y a une dynamique que ce (…) Lire la suite »
L’aspiration à la destruction par haine de l’autre et par dégoût de soi

La rage identitaire ou le règne de l’anomie

Fethi GHARBI

« Chers djihadistes, l’Occident s’achève en bermuda [...] Craignez le courroux de l’homme en bermuda. Craignez la colère du consommateur, du voyageur, du touriste, du vacancier descendant de son camping-car !

Vous nous imaginez vautrés dans des plaisirs et des loisirs qui nous ont ramollis. Eh bien,nous lutterons comme des lions pour protéger notre ramollissement [...] Chers djihadistes, nous triompherons de vous. Nous vaincrons parce que nous sommes les plus morts. » Philippe Muray La crise que nous traversons en ce début de millénaire va au-delà de l'économique, c'est une crise de valeurs qui remet en cause les fondements mêmes de cette civilisation marchande à l'agonie.. Les individus dédaignant toute transcendance religieuse et toute utopie se trouvent livrés à eux-mêmes, soumis au règne de l'éphémère. Leurs identités en perpétuelle redéfinition n'étant plus cadrées par un moule collectif deviennent volatiles. Cette identité éclatée née avec ce qu'on s'accorde à appeler la seconde modernité pousse l'individu à se chercher sans cesse de nouveaux repères. Chacun se crée son propre récit auquel il adhère et qui lui donne cet élan vital si nécessaire. Or cette quête permanente et ce (…) Lire la suite »
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« Les États-Unis se sont opposés, ont déstabilisé, renversé ou assassiné chaque réformateur progressiste apparu sur la scène politique dans la région depuis plus d’un siècle »

María Páez Víctor
Mohsen Abdelmoumen : Pouvez-vous nous dire quelle est la situation qui prévaut actuellement au Venezuela ? Dr. María Páez Víctor : Il y a 6 questions clés pour comprendre la situation au Venezuela. 1) Le pétrole : La première chose à comprendre est que tout tourne autour du pétrole. Le Venezuela possède les plus grandes réserves de pétrole connues dans le monde dans un emplacement géographique hautement stratégique. Il faut 43 jours pour qu’un pétrolier voyage du Moyen-Orient aux raffineries du Texas, alors qu’il ne faut que 4 jours à partir du Venezuela. Les compagnies pétrolières et les gouvernements qu’elles soutiennent, convoitent le pétrole vénézuélien. Si le pays ne produisait que des mangues, personne ne se soucierait de ce qu’il s’y passe. Le gouvernement vénézuélien a pris le contrôle de sa compagnie pétrolière (PDVSA), a ouvert des contrats de partenariat privé pour l’exploitation pétrolière mais avec l’État qui détient la majorité des parts, leur a fait payer des (…) Lire la suite »