RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Thème : Impérialisme

Réécrire l’Histoire

Michel RAIMBAUD

Devenus imbattables en matière de falsification, les experts du courant dominant occidental préfèrent passer sous silence les réalités ou les chiffres qui les dérangent plutôt que de mettre en évidence les 27 millions de morts de la Russie soviétique face aux 290 000 morts décomptés par l’armée étasunienne (sur les 12 millions de GI’s engagés sur le front occidental). Ni vu, ni entendu, ni lu…

À l’occasion du 8 mai, M. Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et Mme Patricia Miralles, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens Combattants et de la Mémoire, ont adressé à la Nation ou à qui de droit un message où l’on relève le passage suivant : « Mourir pour que d’autres puissent vivre libres : c’était le prix exorbitant dont plus de 10 millions de soldats alliés se sont acquittés. Un prix qui, hier comme aujourd’hui, augmente à chaque renoncement, à chaque fois que nous oublions notre passé. » « Et à chaque oubli », aurait-il fallu ajouter pour être honnête ! C’est en effet là où le bât blesse... Il n’y a pas si longtemps, on évoquait toujours, ne serait-ce qu’au nom de la vérité historique et du devoir de mémoire, les lourdes pertes humaines de l’Armée rouge durant la Seconde Guerre mondiale, avec des chiffres faramineux oscillant autour de 26 ou 27 millions de victimes, dont 12 millions de soldats et 14,6 millions de civils, cette (…) Lire la suite »
29 

Une guerre approche, masquée par la propagande. Elle nous concernera. Prenez position.

John PILGER
En 1935, le Congrès des écrivains "américains" a eu lieu à New York, suivi d'un autre deux ans plus tard. Ils ont invité « les centaines de poètes, romanciers, dramaturges, critiques, auteurs de nouvelles et journalistes » pour discuter de « l'effondrement rapide du capitalisme » et de l'annonce d'une autre guerre. Il s'agissait d'événements électriques qui, selon un compte rendu, ont réuni plus de 3 500 personnes et plus d'un millier furent refoulés. Arthur Miller, Myra Page, Lillian Hellman, Dashiell Hammett ont averti que le fascisme montait, souvent déguisé, et qu'il incombait aux écrivains et aux journalistes de s'exprimer. Des télégrammes de soutien de Thomas Mann, John Steinbeck, Ernest Hemingway, C Day Lewis, Upton Sinclair et Albert Einstein ont été lus. La journaliste et romancière Martha Gellhorn a pris la défense des sans-abri et des chômeurs, et « tous ceux qui sont sous l'ombre d'une grande puissance violente ». Martha, devenue depuis une amie proche, m'a confié (…) Lire la suite »

Pourquoi la Chine ne fait pas la guerre

Bruno GUIGUE

La politique des États-Unis est faite de provocations calculées qui visent à faire monter les tensions tout en décriant aussitôt les réactions légitimes de la puissance provoquée. La Chine, elle, a besoin d’un monde en paix pour poursuivre son développement et améliorer les conditions d’existence du peuple chinois. Nul doute qu’elle saura résister à la tentation que lui offre l’impérialisme, ce tigre de papier, qui recevra un coup sur le museau le moment venu, comme en Corée, au Vietnam, en Irak, en Afghanistan, et bientôt en Ukraine.

Les Occidentaux sont tellement habitués à faire la guerre chez les autres qu’ils la font presque sans le savoir en se prévalant toujours de nobles idéaux destinés à préserver leur conscience immaculée. Mais cet auto-aveuglement en cache un autre : la guerre étant chez eux comme une seconde nature, ils peinent aussi à se représenter une grande puissance qui y répugne. En attendant, les faits parlent d’eux-mêmes : les États-Unis et leurs alliés ont multiplié les guerres et les massacres au cours des quatre dernières décennies, tandis que la Chine s’en est soigneusement abstenue. Un cliché médiatique occidental incrimine le pays du milieu pour la soi-disant « brutalité » de son rapport aux autres, mais on se demande sur quels faits s’appuie une telle interprétation. Encore un effort de leur part pour nous enfumer, et ces journalistes à la déontologie irréprochable nous feraient presque oublier que les Somaliens, les Serbes, les Afghans, les Irakiens, les Soudanais, les Libyens et (…) Lire la suite »
28 

L’arroseur arrosé

Jean-Claude COUSIN
Je pense qu'il est nécessaire de se pencher sur la date, qui paraît trop belle pour être vraie, Tous les commentateurs parlent du 24 février, mais en fait, pesanteur sociologique prise en compte, c'est deux jours plus tôt qu'il faut prendre en compte, Deux jours plus tôt ? Mais, du moins dans le calendrier grégorien, c'est la date impossible ! 22.02.2022, enlevons les points, et il reste ce nombre dont l'équivalent ne se verra que dans plus de onze millénaire (et même jamais, les mois ne font au plus que 31 jours) : 22022022. Le 31 décembre 2021 j'en avais signalé la singularité, Eh bien, même pour qui n'a aucun intérêt en général pour la numérologie, il semble que cette fois la conjonction non des astres, mais des cheminements politico-économiques ait produit un effet de bascule. De jour en jour, distraitement l'hégémonie impériale aussi bien dans le commerce que dans la finance, que dans la supériorité militaire, que dans le culturel (hormis dans les colonies OXYDANTales, (…) Lire la suite »

L’Ouest emmène le monde vers la guerre

Le correspondant socialiste
Parallèlement à son succès diplomatique surprise en réunissant l'Arabie saoudite et l'Iran, le plan de paix de la Chine pour l'Ukraine a semé la consternation en Occident. Son plan en 12 points appelle à un cessez-le-feu, à des pourparlers de paix, à la protection des prisonniers de guerre et des civils et à l'interdiction des armes nucléaires, chimiques ou biologiques. Il appelle également à la fin des blocs militaires et des sanctions et au respect de l'intégrité territoriale. L'Ukraine n'a pas rejeté le plan. Le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang s'est entretenu avec Kuleba, son homologue ukrainien (Morning Star, 17 mars), et un appel téléphonique entre Xi et Zelensky a été proposé. Le vice-Premier ministre ukrainien a déclaré qu'un tel appel "serait une étape importante". L'économiste étasunien et conseiller spécial de l'ONU Jeffrey D. Sachs, loin d'être un homme de gauche – Sachs a aidé à superviser la privatisation rapide des industries dans les anciens (…) Lire la suite »

De l’horreur à s’identifier au « camp du Bien » selon les normes occidentales

Daniel VANHOVE

Il est des dates-anniversaires dont on aimerait bien ne jamais se souvenir. À moins qu’elles ne permettent de dénoncer un atroce et impardonnable crime. Ces jours-ci marquent celui de l’intervention des États-Unis en Irak, il y a 20 ans. Non contents de leurs sanctions meurtrières – personne n’oubliera les propos de M. Albright justifiant leur application au nom des « valeurs » occidentales, malgré la mort de près de 600 000 enfants privés de médicaments – le monde entier sait aujourd’hui que cette intervention avait comme prétexte un mensonge grossier de la part des plus hautes autorités étasuniennes en la personne du secrétaire d’État Colin Powell et sa fiole devant les instances de l’ONU, censée contenir des produits hautement toxiques détenus en quantité industrielle par le gouvernement du président Saddam Hussein et qualifiés d’Armes de Destruction Massives (ADM) par ceux-là mêmes qui allaient incendier le pays à l’aide de leur arsenal dévastateur.

Dans la certitude de leur suprématie hégémonique, les États-Unis flanqués de leurs alliés tout aussi complices, se sont lancés dans la destruction systématique de tout un pays. Aucun mot ne pourra dire ni traduire l’horreur que les habitants ont enduré depuis. Sans même compter le nombre exact des victimes – qui s’embarrasse en Occident d’un décompte précis dès lors que ces pays nous sont présentés comme « barbares » – la majorité de ses citoyens ont tout perdu. Et le pays a été, comme promis par les funestes promoteurs de ces crimes, ramené à l’âge de pierre. Voyez notre suprématie s’étaler dans toute sa splendeur, et tentez de ressentir et comprendre le regard de ces enfants traumatisés à jamais, en imaginant que ce seraient les vôtres. La France de l’époque, quelque peu esseulée parmi les pays occidentaux, avait dénoncé ce recours délibéré à la force, dès lors qu’aucune preuve probante n’avait pu conclure aux affirmations de Washington. Le ministre des Affaires étrangères, (…) Lire la suite »

Huit milliards de Sadako Sasaki

Maryse Laurence LEWIS
Parmi toutes les références de lecture que j'accumule, depuis l'âge de quinze ans, je ne retrouve plus celle qui est peut-être vraie, peut-être légendaire, datant de l'époque où la Suède constituait un empire. Lors d'un siège, les adultes de la ville s'étant réunis, on tentait de décider s'il fallait se rendre ou résister. Une jeune-fille aurait alors rassemblé les enfants. Formant un demi cercle en se tenant par la main, les volontaires seraient apparus aux portes de la ville. On dit qu'en les voyant approcher, les soldats abaissèrent leur fusil et rétrocédèrent... Si la vue d'enfants décida cette milice à reculer, ce n'est malheureusement pas le cas de tous les militaires. Certains peuples peuvent commettre des crimes et invoquer les décès dont ils furent victimes il y a trois quarts de siècle. D'autres populations semblent ne pas exister. Vous, enfants du Guatemala, d'Haïti, du Viêt-Nam, de Corée, des Philippines, du Nicaragua, d'Iran, d'Afghanistan, du Congo... Vous, et (…) Lire la suite »

Les intellectuels et les affaires impérialistes

Yadullah SHAHIBZADEH

Un pays qui vit sous le joug de l’impérialisme voit ses richesses pillées. Par conséquent, ses dirigeants ne peuvent pas répondre dignement aux besoins de la population en développant une économie nationale et des services tels que la sécurité alimentaire, la santé ou encore l’éducation. Certes, des dirigeants libérés des chaînes de l’impérialisme peuvent toujours accaparer les richesses sans en faire profiter leur peuple. Reste que la lutte contre l’impérialisme est une première étape incontournable. Si bien que pour les progressistes occidentaux, lutter contre cet impérialisme est le premier devoir de solidarité avec les pays du Sud. D’autant plus que c’est auprès de leurs propres dirigeants que les progressistes occidentaux peuvent avoir le plus d’influence. Ce débat sur le rôle des intellectuels occidentaux est fondamental. L’historien Yadullah Shahibzadeh y contribue en analysant dans cet article deux déclarations d’intellectuels et universitaires occidentaux qui entendent manifester leur solidarité avec les manifestants iraniens. (IGA)

De temps en temps, des universitaires et des journalistes du Sud expriment leur déception à l’égard de ce qu’ils appellent les intellectuels progressistes occidentaux. Ces « intellectuels progressistes » sont accusés de critiquer d’une part les politiques impérialistes de leurs gouvernements et la nature propagandiste des grands médias de manière générale, mais de s’appuyer d’autre part sur la même désinformation et les mêmes fausses informations que les médias diffusent et d’approuver les mêmes politiques impérialistes que leurs gouvernements poursuivent dans le Sud, en particulier contre les États et les nations qui résistent à l’hégémonie occidentale. Un exemple est fourni par la réponse de ces soi-disant intellectuels progressistes aux récents troubles sociopolitiques en Iran. Cette réponse est exprimée dans deux déclarations : « Listen to the Voices of a Feminist Revolution in Iran » et « Faculty for Women, Life, Freedom ». Ces déclarations sont les réponses de deux groupes (…) Lire la suite »
Pour les Etats-Unis, les autres pays sont des ennemis, parfois provisoirement partenaires

L’hégémonie américaine et ses dangers

Xinhua News

Ce lundi, l'agence de presse nationale chinoise Xinhua News a publié ce rapport. Autant dire qu'il s'agit ni plus ni moins qu'une réponse du gouvernement chinois aux cris d'orfraie américains suite à l'affaire des « ballons-espions »... J'ai ajouté dans le texte les liens que je pensais nécessaires pour la compréhension (XP).

Introduction Depuis qu'ils sont devenus le pays le plus puissant du monde après les deux guerres mondiales et la Guerre Froide, les États-Unis ont agi avec plus d'audace pour s'immiscer dans les affaires intérieures d'autres pays, poursuivre, maintenir et abuser de leur hégémonie, favoriser la subversion et l'infiltration, et mener délibérément des guerres, portant ainsi préjudice à la communauté internationale. Les États-Unis ont élaboré un manuel de stratégie hégémonique pour mettre en scène des « révolutions de couleur », provoquer des conflits régionaux et même lancer directement des guerres sous couvert de promouvoir la démocratie, la liberté et les droits de l'homme. S'accrochant à la mentalité de la Guerre Froide, les États-Unis ont intensifié la politique des blocs et alimenté les conflits et les confrontations. Ils ont poussé à l'extrême le concept de sécurité nationale, abusé des contrôles à l'exportation et imposé des sanctions unilatérales aux autres. Ils ont adopté (…) Lire la suite »
15 

Tout n’est pas calme sur le front de l’Ouest

Le correspondant socialiste
"Il n'y a que deux divisions dans le monde, les êtres humains et les Allemands". Ces paroles du poète anglais et lauréat du prix Nobel Rudyard Kipling ont été écrites en 1917. En septembre 1914, au début de la Première Guerre mondiale, le poème de Kipling « All That We Have And Are » a été publié dans The Times : Pour le sort de tous nos enfants, Lève-toi et prends la guerre, Le Hun est à la porte ! Le poème se termine : Que se passera-t-il si la Liberté tombe ? Qui meurt si l'Angleterre vit ? Les jeunes travailleurs de toute l'Europe ont été enrôlés pour s'entretuer au nom de la liberté et du devoir patriotique. Les Allemands ont appris à haïr les Anglais. Les Anglais ont appris à haïr les Allemands, à tel point qu'en 1917, les ancêtres de la famille du roi Charles ont été obligés de changer leur nom de Saxe-Cobourg-Gotha en Windsor. La guerre a duré 4 ans. Environ 8,5 millions de soldats sont morts. L'Europe continentale est devenue un désert. Les révolutions se sont (…) Lire la suite »