AlterPresse, Port-au-Prince, 13 août 2007.
Les républiques d'Haïti et du Nicaragua vont désormais bénéficier pleinement de l'accord global de coopération énergétique Petrocaribe, propulsé par le Venezuela pour garantir le ravitaillement, à 16 pays des Caraïbes, de 200,000 tonneaux de pétrole brut journalier à des prix préférentiels, suivant les conclusions du troisième forum, le samedi 11 août, des Etats membres de cette alliance, dont a pris connaissance l'agence en ligne AlterPresse.
Pour les pays caribéens, et maintenant latinoaméricains [avec l'intégration du Nicaragua], des opportunités de mise en place de raffineries du pétrole brut et d'usines de gazéification viennent s'ajouter aux conditions préférentielles de paiement et possibilités de faire face aux fluctuations des prix offerts sur le marché international du pétrole.
En Haïti, depuis mai 2006, l'accord Petrocaribe n'a pas permis une stabilisation des prix à la pompe, vu que, régulièrement, des hausses sont (…)Lire la suite »
WSWS, 11 mai 2007.
La mort de plus de 75 réfugiés haïtiens, dont l'embarcation a chaviré dans des eaux des Caraïbes infestées de requins alors qu'ils cherchaient à gagner les Etats-Unis, est une des conséquences les plus tragiques de l'absolue pauvreté et de la longue oppression politique qui affligent la nation insulaire.
Washington a annoncé samedi que la garde côtière américaine avait mis fin à la recherche des quelque quarante immigrants haïtiens qui manquaient à l'appel après qu'un voilier de huit mètres, dans lequel se trouvaient environ 160 personnes, eut chaviré le jour précédent. Les corps de 36 autres passagers (23 hommes et 13 femmes) ont été repêchés, certains ayant été mutilés par les requins.
Le navire avançait péniblement au large du territoire colonial britannique de Turks-et-Caïcos, situé à environ 160 kilomètres au nord d'Haïti et constituant un arrêt fréquent pour les réfugiés qui essaient de gagner les Etats-Unis.
Un porte-parole des garde-côtes (…)Lire la suite »
Haiti Analysis.
Narco News, 16 février 2007.
Au milieu des années 1980, Jean-Bertrand Aristide était un jeune curé travaillant dans un quartier pauvre et conflictuel de Port-au-Prince. Il devint bientôt le porte-parole d'un mouvement populaire grandissant contre la série de régimes militaires qui ont dirigé Haïti après l'effondrement de la dictature des Duvalier en 1986. En 1990, il gagna les premières élections présidentielles démocratiques du pays avec 67% des voix. Perçu comme une menace par l'élite minoritaire dirigeante d'Haïti, il a été renversé par un coup militaire en Septembre 1991. Les conflits avec cette même élite, appuyée par ses puissants alliés aux Etats-Unis et en France, ont façonné toute la trajectoire politique d'Aristide : après une autre victoire écrasante aux élections de 2000, la résistance de l'élite a finalement culminé dans un deuxième coup contre lui dans la nuit du 28 février 2004. Aristide vit en exil en Afrique du Sud depuis deux ans. (...)
Peter (…)Lire la suite »
il manifesto, envoyé spécial à Port-au-Prince, 11février 2006.
Selon toutes probabilités, ça se terminera comme en Bolivie. Dans les Andes, le 17 décembre, les sondages donnaient Evo Morales légèrement en tête mais au coude à coude avec Tuto Quiroga, son rival « blanc » et néo libéral, et en fait l'indien cocalero a gagné avec plus de 53 % des voix et il est immédiatement devenu président. Ici, aux Antilles, le 7 février, les sondages donnaient René Préval légèrement devant ses deux rivaux les plus accrédités, Charles Henri Baker, l'industriel « blanc » et richissime, et Leslie Manigat, le chouchou du business haïtien, mais pas au point de pouvoir éviter le ballottage du 19 mars. Et par contre, si les premiers résultats sont confirmés, ce sera le candidat des masses pauvres, celui qu'on voit comme le suppléant le plus proche d'Aristide exilé, qui deviendra président immédiatement, sans avoir besoin de passer par le ballottage du deuxième tour.
Les premiers chiffres fournis (…)Lire la suite »
[ Le rite des élections a été célébré, selon le cliché imposé à tout prix par l'Amérique et par la « communauté internationale ».Comme en Afghanistan et en Irak, à Haïti aussi on a commencé par la fin de la chaîne de la démocratisation au lieu du début.
Par contre, à l'inverse de Kaboul et Bagdad, à Port-au Prince ils n'ont peut-être pas (encore ?) trouvé le Karzai et l'Allawi haïtiens. Du coup, ils devront peut-être se contenter de Préval. Qui pourrait réserver des surprises désagréables (pour eux) et de bons espoirs pour les haïtiens et les latino-américains. Eux - les américains, les français, l'ONU...- et leurs référents haïtiens - les Réginald Boulos, président de la Chambre de commerce et patron de la moitié de Haïti, les André Apad, porte-parole du Groupe des 184, et patron de l'autre moitié- confient pouvoir prendre René Préval, si c'est lui qui gagne, dans le vieil étau : se soumettre ou se démettre. Un piège qui a fonctionné, jusqu'à présent. Mais qui pourrait ne plus (…)Lire la suite »
L' aut'journal , 20 janvier 2006.
" Hors d'Haïti ", titrait l'éditorial du quotidien Folha, à Sao Paulo, jeudi dernier. " Le Brésil doit régler ses propres problèmes de base avant de lancer des missions pour aider à gouverner le monde " , pouvait-on y lire. Depuis que le général brésilien Urano Bacellar, commandant des troupes des Nations unies en Haïti, a été retrouvé mort dans sa chambre d'hôtel, le 7 janvier, de plus en plus de Brésiliens élèvent la voix pour réclamer le retrait de leurs militaires du pays.
Le 10 janvier dernier, l'Agence haïtienne de presse (AHP) citait le député socialiste Orlando Fantazzini, membre de la commission des Affaires étrangères de la Chambre basse du Brésil, qui trouve " lamentable que les troupes brésiliennes fassent le sale boulot pendant que les États-Unis refusent de tenir leurs promesses ".
L'AHP rapportait aussi les paroles du député Fernando Gabeiras, du Parti Vert du Brésil, qui demande le retrait des troupes. " On demande à nos (…)Lire la suite »
Les ONG appuyaient la prise du Parlement haïtien par les armes
L'aut'journal, octobre 2005.
Il y plus d'un an et demi, aux premières heures du 29 février 2004, les soldats américains « escortaient » le président constitutionnel d'Haïti, Jean-Bertrand Aristide, hors du pays pendant que les forces canadiennes sécurisaient l'aéroport de Port-au-Prince. Si le rôle joué par le Canada dans le « changement de régime » en Haïti à l'hiver 2004 et l'occupation du pays par la suite ont été amplement documentés, sa participation à la campagne préliminaire de déstabilisation n'avait jamais complètement été mise en lumière. C'est une des tâches auxquelles se sont attaqués les auteurs de Canada in Haïti : Waging War Against the Poor Majority, les journalistes Yves Engler et Anthony Fenton.
Le petit livre de 120 pages, dont les auteurs promettent la traduction française pour bientôt, retrace tout l'historique du coup d'État de 2004 et de la répression exercée par le gouvernement de facto (…)Lire la suite »
wsws.org, samedi 12 mars 2005
Des dizaines d'hommes, de femmes et d'enfants haïtiens sont morts noyés quand leur embarcation de fortune a coulé dans les eaux de la Mer des Caraïbes, a rapporté Associated Press jeudi dernier. Près de 50 personnes s'étaient entassées sur le bateau, qui a coulé sous leur poids.
Trois survivants ont réussi à rejoindre le rivage pour rendre compte du désastre, tandis que les autorités ont rapporté avoir retrouvé neuf corps, qui ont été enterrés dans une fosse commune. « On ne peut rien faire », a dit le maire du Cap-Haïtien Apile Fleurent. « On attend de voir combien de corps seront ramenés par les vagues ».
Alors que les victimes essayaient sans doute d'atteindre les États-Unis, leur mort a passé inaperçu dans les médias américains. Ils n'étaient qu'une relative poignée parmi les milliers de réfugiés cherchant à fuir la nation insulaire, exode qui a monté en flèche dans l'année qui s'est écoulée depuis que l'administration Bush a orchestré un (…)Lire la suite »
N° 232 - septembre 2004 www.lautjournal.info
Dès la sortie de l'aéroport de Port-au-Prince, le choc est brutal. Les quartiers populaires qu'il faut traverser pour se rendre à notre lieu de résidence présentent un spectacle particulièrement éprouvant de misère et de pauvreté, qui donneraient un choc à tout visiteur nord-américain. A travers la vitre du taxi, les gens nous fixent droit dans les yeux.
Il nous faudra plusieurs jours pour nous habituer à ces regards insistants. Le tourisme est à toutes fins utiles disparu en Haïti, et les Blancs sont rares. En dehors des Québécois qui nous hébergent, nous n'en rencontrerons pas plus de cinq en ville durant notre séjour (exception faite des gens de l'ONU, comme ces policiers canadiens qui circulent dans leurs 4x4 flambants neufs).
Première constatation, en marchant en ville : la couverture médiatique à laquelle nous avons eu droit au sujet de la crise politique en Haïti comportait d'importantes lacunes. On nous avait parlé d'un (…)Lire la suite »
Le grand historien et militant Pierre Broué nous a quittés ce mardi 26 juillet 2005, par Gérard Filoche.
Ce texte sur la situation haïtienne fait suite à une contribution de Gustavo Dunga. Dans celle ci, l' auteur reprend des théses souvent développées dans la presse Latino-américaine et Européenne.
Faute de place, nous ne pouvons la reproduire. En revanche nous en publions une critique, en nous excusant auprés de Gustavo Dunga.
Le texte de Dunga sur l'ouragan dans les Caraïbes est sans doute l'une des synthèses les plus proches de la situation réelle à Haïti. Tout au plus peut-on lui reprocher d'être plus clair que tous les comptes-rendus, ce qui est un handicap de crédibilité. Nous avons pensé qu'il fallait, en contrepoids, évoquer des cas particuliers et notamment les obstacles à la diffusion de la vérité dans l'information.
La misère haïtienne a façonné à la romaine ancienne la société haïtienne dont le trait principal est l'existence de la clientèle misérable des gens (…)Lire la suite »