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Thème : Guerres

David Swanson : « Le gouvernement américain est le plus grand pourvoyeur de violence »

Mohsen Abdelmoumen

"Si les États-Unis perdaient leurs habitudes guerrières, la guerre elle-même subirait un recul important et potentiellement fatal. Pour ces raisons, le mouvement d’abolition de la guerre autour du monde doit cibler les bases militaires US autant que les gouvernements locaux, les guerres américaines majeures autant que le militarisme local. Autrement dit nous avons besoin de votre aide...."

Algeriepatriotique : Vous êtes le plus dynamique et le plus cohérent des activistes anti-guerre aux États-Unis aujourd’hui. Comment analysez-vous la situation en Syrie ? David Swanson : C’est une crise humanitaire majeure. En d’autres termes, il s’agit d’une guerre alimentée de part et d’autre par des armes et des munitions extérieures. Elle ne se réduira que par l’arrêt du flux des armes, un cessez-le-feu, même imparfait au début et un règlement négocié. Cela ne s’améliorera pas tant qu’il y aura escalade ou prolongation de la violence. Dans la perspective du mouvement anti-guerre aux États-Unis, quelque chose d'extraordinaire vient d'arriver. La pression publique a poussé le Parlement britannique à refuser la demande d’intervention du Premier ministre pour la première fois depuis la reddition de Yorktown, et le Congrès américain a suivi pour faire comprendre au président américain que sa demande d’autorisation pour faire la guerre à la Syrie ne passerait pas par le Sénat ou (…) Lire la suite »
Retranscription de l’émission de Radio Campus-Lille avec Viktor Dedaj.

"Le Grand Soir, c’est l’heure de l’mettre !"

Sheynat

Fin août, Radio Campus de Lille contacta les administrateurs du Grand Soir pour les inviter à participer, tous les deux mois environ, à l’émission C’est l’heure de l’mettre, pour faire un retour sur quelques articles diffusés par le site.

Mercredi 4 septembre, à 18 h 30, le premier rendez-vous radiophonique a eu lieu, avec Viktor Dedaj.

La retranscription de cette émission pourrait vous intéresser, la voici...

Sam : C'est très exactement « l'Heure de l'mettre », vous écoutez Radio Campus et c'est... le Grand Soir. Hé oui, la semaine passée c'était la guerre annoncée, elle est reportée mais ce n'est que partie remise. Ce soir c'est Le Grand Soir mais il faut savoir que depuis une demie heure sur la grand-place de Lille il y a un rassemblement contre la guerre prévue (en Syrie) notamment par la France. On est en démocratie, il faut le rappeler, puisque avant d'entrer en guerre, notre Président a la possibilité, quand même... pardon : doit avoir l'autorisation de la représentation démocratique, c'est à dire du Congrès des États Unis. Alors je disais « Le Grand Soir » : ce n'est pas tout à fait par hasard ; c'est parce que, Le Grand Soir, si vous nous écoutez régulièrement, c'est un site internet, un site d'information, comme on dit, « alternatif », dont nous nous inspirons assez régulièrement, et nous avons décidé de lancer une rubrique régulière avec les administrateurs de ce site, (…) Lire la suite »
Le narcissisme terrifiant de ceux qui clament « bombardons-la-Syrie ».

Bombarder la Syrie : la guerre comme thérapie (Spiked)

Brendan O'Neill
La guerre était autrefois la poursuite de la politique par d’autres moyens. Aujourd’hui, si l'on en croit les déclarations faites par les politiciens et les observateurs occidentaux qui veulent bombarder la Syrie veulent dire quelque chose, la guerre est désormais la poursuite de la thérapie par d’autres moyens. Le plus étonnant et troublant sur la clameur qui s'élève chez certains Occidentaux qui réclament une punition violente et rapide du régime d'Assad est sa nature crûment narcissique. Oubliez le realpolitik et la géostratégie, fini le vernis de politiquement correct étalé sur les précédentes interventions désastreuses de l'Occident pour leur donner un semblant de lustre – avec des déclarations sur la défense des droits humains jusqu’aux déclarations sur la lutte contre le terrorisme. Tout ce qui reste est l’essence même de l’interventionnisme occidental moderne : le désir de compenser une déroute morale intérieure par la mise en scène d'une épreuve de force morale fugace et (…) Lire la suite »

Le coup d’Etat militaire silencieux qui s’est emparé de Washington (The Guardian)

John PILGER

Cette fois, c’est la Syrie. La dernière fois c’était l’Irak. Obama a choisi d’accepter l’ensemble du Pentagone issu de l’ère Bush : guerres et crimes de guerre inclus.

Sur mon mur est affiché la première page du Daily Express datée du 5 Septembre 1945 avec les mots : « Ceci est un avertissement au monde entier. » Ainsi commence le témoignage rédigé par Wilfred Burchett depuis Hiroshima. C'était le scoop du siècle. Pour son voyage solitaire et périlleux en défi des autorités d'occupation américaines, Burchett fut cloué au pilori, y compris par ses collègues embarqués. Il avait averti qu'un acte prémédité d'assassinat en masse à une échelle historique venait de marquer le début d'une nouvelle ère de terreur. A présent, presque chaque jour, les faits lui donnent raison. Le caractère intrinsèquement criminel de la bombe atomique est corroborée par les Archives nationales américaines et les décennies qui ont suivi de militarisme camouflé en démocratie. Le psychodrame Syrien en est une illustration. Et encore une fois, nous sommes pris en otage par la perspective d'un terrorisme dont la nature et l'histoire sont niées y compris par les critiques les (…) Lire la suite »

Georges Corm : "C’est une bataille titanesque qui se joue aujourd’hui, principalement en Syrie"

Georges Corm

Historien et économiste, spécialiste du monde arabe, Georges Corm [5] décrypte les risques d’une intervention armée en Syrie pour la région, le rôle des différentes puissances, comme l’Arabie saoudite, Israël, l’Iran, et le jeu des alliances.

Quel impact peut avoir une intervention en Syrie même présentée comme rapide et courte ? Georges Corm : On ne peut vraiment pas savoir car cela dépendra de l’ampleur de cette attaque. Si elle est courte, en principe elle peut passer sans qu’il y ait de riposte pouvant dégénérer en affrontements plus larges. En revanche, si elle est ravageuse en termes de vies humaines, comme cela est très possible à constater la concentration de forces militaires à haut pouvoir de destruction, on ne sait pas ce qui peut se passer. D’ailleurs, le régime pourrait en sortir renforcé, contrairement à l’objectif recherché. Dix ans après l’Irak, et devant un tel échec, pourquoi les puissances du Nord (France, États-Unis, Grande-Bretagne, Canada...) sont-elles prêtes à prendre à nouveau le risque d’une nouvelle guerre dans la région ? Georges Corm. L’Occident politique sous la conduite des États-Unis est pris d’une fièvre guerrière étonnante depuis la chute de l’URSS, qui le fait bombarder ou (…) Lire la suite »

Des guerres peuvent-elle être de religion ?

Mauris DWAABALA

Un article signé caleb irri paraissait hier sous le titre : « Les guerres ne sont jamais de religion. » (*)

Parmi les commentaires , on pouvait lire cette objection intéressante : « ... celle qui a sévi en France entre Catholiques et Protestants, était bel et bien une guerre de religion. »

Nous reprendrons dans cet article quelques-unes des idées déjà relevées dans deux de nos articles précédents : « Religion et lutte des classes, d’après F. Engels ».

Quelques réflexions préalables Les tenants des guerres dites de religion pensent nécessairement qu'en dernière analyse c'est le conflit des idées religieuses qui est la cause la plus profonde de ces guerres. Sinon ils ne s'opposeraient pas farouchement à ceux pour lesquels la religion n’est jamais que l’étendard sous lequel, éventuellement, se mènent les guerres, - guerres civiles dans le cas présent. Si les gens de cette époque avaient seulement pu s’entendre au sujet des choses célestes, ils n’auraient eu aucune raison de se disputer sur les choses de ce monde. Tel est le fond nécessaire de leur position qui prend le prétexte du conflit, sa cause immédiate, pour la vraie cause ; et les étendards idéologiques et politiques sous lesquels les partis s'affrontent pour son moteur. Il pourrait leur être très généralement opposé qu'ils sont assez crédules pour prendre pour argent comptant toutes les illusions qu'une époque se fait sur elle-même, ou que les historiens d'une (…) Lire la suite »

Comment tuer "humainement", ou sémantique sur la terreur.

DEEJAY

Pour faire la guerre, il faut des armes. Qui fournit les armes et à qui profite la guerre ?

D’après l’historien militaire britannique, John Keegan, depuis 1945, les guerres ont fait plus de 50 millions de morts, sans compter les plus récentes, L’Afghanistan, l’Iraq, Lybie et la Syrie. On tue bien les animaux, « humainement » ? Comment peut-on tuer les êtres humains, « humainement » ? Entre les exécutions, peine de mort et les atrocités de la guerre, l’homme fait preuve d’une créativité cruelle et sauvage pour ce qui est la « mise a mort » de ses semblables et où la justification morale, n’est que secondaire, sinon totalement absent. Parmi ces méthodes plus au moins « humaine » de « mise a mort », laquelle préférez-vous ? La Guillotine ? Décapitation à l’arme blanche ? Chaise électrique ? Chambre a gaz ? Pendaison ? Garrottage ? Injection chimique, mortelle ? Lapidation ? Peloton d’exécution ? Bombardement (nucléaire, a fragmentation, a phosphore, etc.) ? Napalm ? Attaque de « drone » ? Mines anti personnelles ? Armes chimiques ? Si, on est contre la (…) Lire la suite »
Le 25 août : 69e anniversaire de la libération de Paris

La libération de Paris, avec André Carrel

L'Humanité (25 août 2013)

L’Humanité a publié au fil des années plusieurs entretiens avec André Carrel, qui fut l’un des principaux responsables de la Libération de Paris. Jusqu’en avril 1945 il participe à la nouvelle administration de la Capitale. Il entre à l’Humanité à la fin de l’année 1946, avant de devenir rédacteur en chef de L’Humanité Dimanche de 1957 à 1981. Il est décédé le 17 décembre 2011. A l’occasion du 69ème anniversaire de la libération de Paris, son témoignage nous est précieux.

L'Humanité : Vous avez écrit un livre important « Au coeur de la libération de Paris », dont vous avez été un des acteurs, en tant que vice-président du Comité parisien de libération (CPL). Pourquoi avoir attendu cinquante ans pour écrire ce livre ? André Carrel. D'une part parce que j'avais de nombreuses activités, notamment au sein de ce journal. Ensuite parce que je n'étais pas persuadé qu'il me faille écrire. Il y a tant de bons livres sur le sujet... Mais, finalement, à l'approche du cinquantième anniversaire, j'ai vu que l'on mettait un peu sous le boisseau le rôle des communistes dans la Résistance. A partir de là, je me suis dit qu'il fallait rétablir certaines vérités. Il y a un moment clé : celui de la création du Comité parisien de libération, le 23 octobre 1943. Comment y avez-vous participé ? André Carrel. J'étais à l'époque responsable en région parisienne du Front national, l'organe de la Résistance, à ne surtout pas confondre avec le mouvement qui en a (…) Lire la suite »

Jeff le Démineur

Duval Gil Garcin

Il y a ceux qui fabriquent les mines, ceux qui les vendent, ceux qui les achètent, ceux qui les posent, ceux qui tentent de les éviter, avec ou sans succès, et … ceux qui les détectent, les désamorcent et les neutralisent...

Jeff Knaebel, Ingénieur des Mines (diplômé de la Cornell University et de la School of Mines du Colorado) a côtoyé les décideurs et les banquiers, les fabricants et les marchands, les trafiquants et les poseurs, les destinataires et les victimes sur les fronts guerriers de son temps. La guerre du Viet Nam (il a servi comme Officier de la US Navy), les mines de cuivre de l’Alaska et les puits de pétrole ont eu recours à ses services qualifiés et il s’est efforcé de bien faire ce qu’attendaient de lui les hommes de pouvoir de sa surpuissante nation. Un jour pourtant, il a réalisé qu’il y avait mieux à faire dans ce monde que de tenter de soumettre des peuples, de creuser des montagnes et de vider les poches souterraines des boues fossiles du Jurassique et du Crétacé. Sans doute s’est-il rendu compte par lui-même que derrière les combattants en armes vivaient des femmes et des enfants et qu’en réduisant en poussière de roches un massif entier c’est à la vie même dans sa globalité (…) Lire la suite »

La tendance hégémonique de Washington conduit à la guerre

Paul Craig ROBERTS

C’était il y a cinq ans que le président de la Géorgie, Mikheil Saakachvili, qui a été installé au pouvoir par la "révolution des roses" fomentée par Washington, avait lancé une invasion militaire de l’Ossétie du Sud, une province sécessionniste ayant son propre gouvernement. L’attaque géorgienne a tué des soldats de paix russes et de nombreux Ossètes.

La réponse militaire russe a écrasé en 5 jours l’armée géorgienne formée et équipée par les États-Unis au grand embarras de Saakachvili et de ses commanditaires de Washington. Washington a commencé la formation et l’équipement de l’armée géorgienne en 2002, et continue de mener des exercices militaires conjoints avec la Géorgie. En Mars et Avril de cette année les États-Unis ont de nouveau mené des exercices militaires conjoints avec la Géorgie. Washington pousse à ce que la Géorgie soit admise comme membre de l’OTAN. La plupart des analystes considèrent comme peu probable que Saakachvili, de son propre fait, ait violé l’accord de paix et attaqué les troupes russes. C’est certain que Saakachvili y a été autorisé par son sponsor Washington. La tentative de Saakachvili de récupérer les territoires a été l’occasion pour Washington de tester la Russie. Washington a vu l’attaque comme un moyen d’embarrasser le gouvernement russe et comme un moyen de tester la réponse de la Russie (…) Lire la suite »