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Thème : Guerres

Quelle que soit l’issue du conflit syrien, les « djihadistes » afflueront vers le Sahel et retourneront les armes (que Paris leur livre) contre les militaires français.

Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir…

Kharroubi Habib

C’est un secret de Polichinelle que l’Etat français a payé des rançons à des groupes terroristes au Sahel et ailleurs dans le monde, en contrepartie de la libération d’otages français détenus par eux. Officiellement, les autorités françaises ont toujours et systématiquement nié avoir eu recours à cette pratique, mais personne n’a été dupe de leur dénégation.

La confirmation que la France versait effectivement des rançons est venue de son président François Hollande qui ayant reçu à l'Elysée les familles d'otages encore entre les mains de leurs ravisseurs a fait l'annonce que Paris ne cèdera plus au chantage. L'Etat français semble enfin avoir compris qu'il avait tout faux en s'y pliant . Aujourd'hui en guerre ouverte au nord du Mali avec des groupes armés, auxquels il a versé des rançons substantielles, Paris a découvert que la France leur avait en fait fourni le nerf de la guerre leur ayant permis de recruter et de s'équiper en armement avec lequel ils combattent contre sa force d'intervention. L'Algérie ne peut que se féliciter de la décision du président français de mettre un terme à la doctrine privilégiée jusque-là par Paris s'agissant des prises d'otages impliquant des ressortissants français. Alger et Paris n'étaient pas en effet sur la même longueur d'onde sur l'attitude à adopter à l'égard des preneurs d'otages. La première (…) Lire la suite »
Les dix commandements sans lesquels nos guerres sembleraient injustes

Principes élémentaires de propagande de guerre

Anne Morelli

Les dix « commandements » sont avant tout une grille d’analyse qui se veut pédagogique et critique. Elle n’a pas pour but de prendre parti, ou de prendre la défense des « dictateurs », mais de constater la régularité de ces principes dans le champ médiatique et social. Au ban des accusés, on retrouve tant les vaincus que les vainqueurs.

Principes élémentaires de propagande de guerre, (utilisables en cas de guerre froide, chaude ou tiède…) est un livre de Anne Morelli paru en 2001, réédité en 2010 pour compléter la première édition avec les guerres d'Irak et d'Afghanistan, ainsi qu'une analyse du discours d'Obama « Prix Nobel de la paix ». « Je ne tenterais pas de sonder la pureté des intentions des uns ou des autres. Je ne cherche pas ici à savoir qui ment et qui dit la vérité, qui est de bonne foi et qui ne l'est pas. Mon seul propos est d'illustrer les principes de propagande, unanimement utilisés, et d'en décrire les mécanismes. » [1] Il est néanmoins indéniable que depuis les dernières guerres qui ont marqué notre époque (Kosovo, guerre du Golfe, Afghanistan, Irak) ce sont nos démocraties occidentales et le champ médiatique qui leur correspond qui sont mis en question. Anne Morelli réactualise, grâce à ce petit manuel du citoyen critique, des formes invariables pour des contenus divers. La propagande (…) Lire la suite »
Après le Mali : la Mauritanie, le Niger, l’Algérie, le Burkina Fasso ?

Le Mali à la carte

Leyla Carrillo Ramà­rez

En France, la gastronomie, la mode, les parfums et les arts se font remarquer. Toute personne gourmande satisfait ses expectatives en choisissant son plat favori, servi "à la carte" . Cependant la production française va au delà des subtilités et des goûts, perfectionnés par des mains expertes et s’étend à des domaines dangereux.

Le pays occupe la 4è place en matière d'exportations d'armements et le 3è fournisseur d'armes aux pays sous développés. L'Asie, l'Océanie et le Moyen Orient sont ses principaux clients. L'Empire colonial français s'est étendu au continent africain, à plusieurs territoires asiatiques et à quelques territoires en Amérique Latine. Il a été le précurseur de ce que le gouvernement étasunien a baptisé « le pouvoir intelligent ». Les entreprises, la technologie, les investissements et l'éducation d'Africains dans des universités de l'ancienne métropole, ont facilité la présence française après la libération de plusieurs pays, sous la forme néocoloniale. Malgré le processus de décolonisation appuyé par les Nations Unies, la France conserve des colonies comme la Nouvelle Calédonie, le Mayotte, la Réunion et la Guyane, où elle a des bases militaires et navales capables d'intervenir rapidement dans diverses géographies. L'irruption de la France au Mali ne doit pas surprendre. L'origine (…) Lire la suite »

Les guerres intelligentes du XXIème siècle : Mercenaires et drones prédator

Chems Eddine CHITOUR
« La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. » - Victor Hugo Un article du journal Le Monde a attiré mon attention, il raconte un cas de conscience d'un militaire américain qui, du fin fond d'une salle climatisée de l'Amérique profonde a décidé de voler la vie d'un enfant à 10.000 km de là en le ciblant « grâce » à un drone prédateur. Naturellement, il n'y eut pas de réaction ou si peu des médias d'habitude si prompts à diaboliser quand il s'agit de jeter l'anathème sur les damnés de la Terre, surtout s'ils sont musulmans. Comme rapporte Théophraste R. dans un billet du site alternatif Le Grand Soir : Quelqu'un disait (...) : « Les médias ne vous disent pas seulement ce que vous devez penser, mais SUR QUOI vous devez penser. Pensez chaque jour aux petites victimes du tueur fou de Newtown et pas à celles de l'aviateur normal qui bombarde par erreur un village afghan. Jean-Paul Sartre a écrit dans « Qu'est-ce que la littérature ? » : « Le silence (…) Lire la suite »

Réponse à la gauche anti-anti-guerre.

Jean BRICMONT
Depuis les années 1990 et en particulier depuis la guerre du Kosovo en 1999, les adversaires des interventions occidentales et de l'OTAN ont dû faire face à ce qu'on pourrait appeler une gauche (et une extrême-gauche) anti-anti-guerre, qui regroupe la social-démocratie, les Verts, et le plus gros de la gauche « radicale » (le Nouveau Parti Anticapitaliste (1), divers groupes antifascistes etc.) (2). Celle-ci ne se déclare pas ouvertement en faveur des interventions militaires occidentales et est parfois critique de celles-ci (en général, uniquement par rapport aux tactiques suivies et aux intentions, pétrolières ou géo-stratégiques, attribuées aux puissances occidentales), mais elle dépense le plus gros de son énergie à « mettre en garde » contre les dérives supposées de la partie de la gauche qui reste fermement opposée à ces interventions. Elle nous appelle à soutenir les « victimes » contre les « bourreaux », à être « solidaires des peuples contre les tyrans », à ne pas céder à (…) Lire la suite »
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Toutes les armes inventées depuis l’antiquité ont fini par être à la portée de tous.

De l’arme « nucléaire » au « CHAMP » ; la technologie au service de la frayeur et de la destruction

Amar DJERRAD

Dans ce monde que dominent la cupidité, l’égoïsme et la course effréné à l’enrichissement, la science et la technologie ont été détournées pour servir les minorités détentrices du Grand Capital qui inventent des armes funestes leur permettant de menacer, de détruire et de tuer pour mieux assoir leur domination afin d’accaparer les richesses des autres. Ils en sont arrivés même à dénier aux autres peuples le droit d’acquérir ces Sciences et ces Technologies.

On apprend que l'Armée américaine a testé récemment une nouvelle arme baptisée « CHAMP » (Counter-electronics High-Powered Microwave Advanced Missile Project). Il s'agit d'un missile qui émet des salves de micro-ondes permettant de rendre inopérant les équipements électroniques lorsqu'il est lancé sur une localité donnée. Il peut ainsi neutraliser toutes les installations fonctionnant par l'électronique. En somme, de nos jours, toutes les usines, tous les réseaux de distribution d'électricité et d'eau, toutes les administrations, les télévisions, les hôpitaux etc. Une « grande » invention du siècle qui permet par l'électronique de détruire ou de neutraliser les inventions électroniques sans distinctions. Keith Coleman, le responsable du programme CHAMP, précise, sûrement avec fierté, que cette « technologie marque une nouvelle ère, dans la guerre moderne », estimant « Dans un proche avenir, cette technologie pourra être utilisée, pour rendre les systèmes électroniques et les (…) Lire la suite »
Combien de peuples avons-nous bombardés ces dernières années ?

Prix Nobel de la Paix : De Mère Térésa à Van Rompuy, il n’y a qu’un pas !

Louis MARECHAL

De Mère Térésa - élue Prix Nobel de la Paix en 1979 - à l’Union Européenne, il n’y a désormais qu’un pas ! En pleine crise socio-économique, et après une intervention militaire plus que discutable de plusieurs de ses membres en Libye, l’Union Européenne se voit en effet attribuer le Prix Nobel de la Paix à Oslo. Alors que la presse traditionnelle salue à la quasi-unanimité cette décision, insistant notamment sur le rôle unificateur et pacificateur de l’Europe après la seconde guerre mondiale [1], il semble important de rappeler certains faits plus récents et moins glorieux imputables à l’Union Européenne. Cela donnera l’occasion aux citoyens de jeter un regard plus critique - chose que les journalistes mainstream ne semblent plus faire - sur cette récompense contestée par certains, n’en déplaisent à nos médias.

Selon le président du comité Nobel norvégien Thorbjoern Jagland, "l'UE et ses ancêtres contribuent depuis plus de six décennies à promouvoir la paix, la réconciliation, la démocratie et les Droits de l'Homme en Europe" (sic). En vue de contrebalancer une pensée officielle plutôt europhile, attardons nous sur la réalité effective de ces différents paramètres, qui ont motivé l'élection du Prix Nobel de la Paix 2012. 1. La paix, la démocratie et les Droits de l'Homme en territoire européen : une spécialité "bien de chez nous" ? Paradoxalement, ce Prix Nobel tombe donc en pleine crise économique, dont la Grèce, l'Espagne ou encore l'Italie sont les exemples les plus criants. Or, les mesures néo-libérales décidées par l'Europe depuis des années, ainsi que les plans de redressement économique (comprenez "mesures d'austérité") adoptés par les pays membres de l'Union Européenne ressemblent plus à l'une de ses causes qu'à sa solution. Cet argument, qualifié par les médias (…) Lire la suite »

De l’urgence et de la nécessité d’un mouvement ouvrier et des travailleurs contre les guerres

Front de Lutte des Syndicalistes
Billet du 18 septembre 2012, Front de Lutte des Syndicalistes. [Ce billet est une base de débat collectif pour avancer ensemble et agir pour la Paix. Envoyer vos remarques et des éléments de débats sur ce sujet sur fdg62260@gmail.com) De l'urgence et de la nécessité d'un mouvement ouvrier et des travailleurs contre les guerres. Croire que les travailleurs d'ici ne sont pas concernés par les guerres de là -bas, serait une grave erreur. Le gouvernement français fraîchement mis en place, en appelle à l'union sacrée, à la solidarité, et même à une forme de dévotion pour sauver l'économie en crise. Outre les coupes budgétaires dans les ministères dédiés, le gouvernement crée de nouvelles taxes ou les augmente, met en place de nouveaux impôts et des nouvelles mesures, il entend favoriser l'emploi par la mise en place d'une politique d'emplois précaires destinée à faire baisser les pourcentages désastreux, et va jusqu'à s'attaquer aux pensions des travailleur retraités… Mais le (…) Lire la suite »
Tuer est notre affaire et les affaires marchent bien...

Produire des « Etats Ratés »

Edward S. HERMAN

Pendant la Guerre du Vietnam, au-dessus de l’entrée d’une base américaine on pouvait lire : « Killing Is Our Business, and Business Is Good. » (« Tuer c’est notre affaire, et les affaires marchent fort »). Et en effet, les affaires marchaient vraiment très fort au Vietnam (de même qu’au Cambodge, au Laos ou en Corée), où on comptait par millions le nombre de civils tués. D’ailleurs elles se sont plutôt bien maintenues aussi après la Guerre du Vietnam.

Les massacres ont continué sur tous les continents, aussi bien directement que par l'entremise de « proxies » (1), partout où la « sécurité nationale » américaine avait besoin de bases, de garnisons, d'assassinats, d'invasions, de campagnes de bombardements, ou de sponsoriser des régimes assassins et d'authentiques réseaux et programmes terroristes trans-nationaux, pour répondre à la « menace terroriste » qui ne cesse de défier le pauvre « géant pitoyable » (2). Dans son excellent ouvrage sur l'ingérence des États-Unis au Brésil (United States Penetration of Brazil, Pennsylvania University Press, 1977), Jan Knippers Black montrait déjà il y a des années, combien l'acception merveilleusement élastique du concept de « sécurité nationale » peut être élargie, en fonction de ce qu'une nation, une classe sociale ou une institution estime qu'elle devrait pouvoir recouvrir. Au point que ce sont précisément « ceux dont la richesse et la puissance devraient en principe garantir la (…) Lire la suite »
L’antisémitisme en zone occupée

L’exposition de 1941 : « Le Juif et la France »

Lycée Raymond Loewy - 23300 - La Souterraine

Pour les abrutis (comment dire autrement ?) inconscients des dangers qu’il y a à galvauder les mots et, par-là , à édulcorer les concepts, pour ces nuisibles qui voient dans Le Grand Soir un nid de nazis (de « bruns », c’est-à -dire de « chemises brunes », uniformes des SA, persécuteurs des juifs), voici un texte tout simple qu’ils devraient comprendre. Nous l’avons trouvé spécialement pour eux dans un lycée. Avec l’espoir que ça leur donnera envie d’aller voir Internet qui regorge d’articles et vidéos plus élaborés sur l’exposition « Le Juif et la France » qui se tint au Palais Berlitz à Paris du 5 septembre 1941 au 15 janvier 1942.

Et si, parmi nos calomniateurs, se trouvent des gens qui sont simplement ignorants mais pas malhonnêtes, ils feront enfin la différence entre un site qui donne à lire des articles critiques sur la politique guerrière d’Israël et « L’Institut d’étude des questions juives » qui organisa l’exposition.

Enfin, on n’y croit pas trop…

LGS

La presse des collabos. A Paris, la presse collaborationniste, libérée de toute contrainte à partir du 27/08/1940 (abrogation du décret-loi Marchandeau sur les excès de presse), déverse des torrents de haine antisémite, avec une violence que l'on a peine à imaginer aujourd'hui : « Mort au juif ! Mort à la vilenie, à la duplicité, à la ruse juive ! Mort à l'argument juif ! Mort à l'usure juive ! Mort à la démagogie juive ! Mort à tout ce qui est faux, laid, sale, répugnant, négroïde, métissé, juif ! C'est le dernier recours des hommes blancs traqués, volés, dépouillés, assassinés par les sémites, et qui retrouvent la force de se dégager de l'abominable étreinte… Mort ! Mort au juif ! Oui. Répétons. Répétons-le ! Mort ! M.O.R.T. AU JUIF ! » (Au Pilori, 14 mars 1941. (M.C) Ci-dessus : caricature antisémite de Ralph Soupault, parue dans Au Pilori, n°12, (27 septembre 1940), avec la légende suivante : « Viande kasher... qui rapporte gros et ne coûte pas cher ». Les Juifs sont (…) Lire la suite »