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Thème : Guerres

Si la guerre avec la Russie éclate, à dessein ou par accident, les journalistes en porteront une grande part de responsabilité.

La provocation d’une guerre nucléaire par les médias

John PILGER
La disculpation d'un homme accusé du pire des crimes, le génocide, n'a pas fait les manchettes. Ni la BBC ni CNN n'en ont parlé. The Guardian s'est permis un bref commentaire. Un tel aveu officiel et rare fut, sans surprise, enterré ou occulté. Cela révélerait trop de choses sur les dirigeants du monde. Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) a discrètement blanchi le feu président serbe, Slobodan Milosevic, de crimes de guerre commis pendant la guerre de Bosnie de 1992 à 1995, y compris du massacre de Srebrenica. Loin d'avoir conspiré avec le leader des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, qui a été condamné, Milosevic avait en réalité « condamné le nettoyage ethnique », s'était opposé à Karadzic et a tenté d'arrêter la guerre qui a démembré la Yougoslavie. Enterré vers la fin d'un arrêt de 2,590 pages sur Karadzic, publié au mois de Février dernier, cette vérité démolit un peu plus la propagande qui justifia l'assaut illégal de l'OTAN sur la Serbie en 1999. (…) Lire la suite »
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Les jeux olympiques du XXème siècle, la guerre par d’autres moyens

Chems Eddine CHITOUR
« Le spectacle du monde ressemble à celui des Jeux olympiques : les uns y tiennent boutique ; d'autres paient de leur personne ; d'autres se contentent de regarder. » - Pythagore Un feuilleton dans le droit fil de l'anomie du monde. Les Occidentaux veulent interdire les Jeux olympiques à la Russie pour cause de dopage avéré sous la supervision directe des autorités russes. Avant de tenter d'y voir clair nous allons décrire l'histoire des Jeux olympiques, l'avènement du dopage, une ancienne méthode de triche. Ensuite nous expliquerons pourquoi la décision du CIO est injuste, enfin nous ferons le constat de l'anomie du monde. Les Jeux olympiques symboles de paix Les Jeux olympiques ont accompagné la civilisation grecque. A une période de l'année tous les quatre ans les cités se déclaraient la paix. Ce sont des concours sportifs organisés entre les cités grecques antiques créés au cours du VIIIe siècle av. J.-C. et perdurent pendant plus de mille ans. On fixe traditionnellement (…) Lire la suite »

Refusons la marche à la guerre

Gérard COLLET
2014 : Innombrables commémorations de la Grande Guerre, multiples interrogations. Les plus jeunes, ébahis et incrédules, se demandent comment une telle ineptie funeste à été possible. La croient d'un autre siècle. Mais les commémorations, devenues rituelles, ne sont que pures conventions et ne délivrent qu’une version aseptisée et consensuelle. L'histoire officielle qu’elles véhiculent n'aide en rien à comprendre la mécanique qui a broyé l’Europe et ses peuples. Dans le pire des cas elle présente la guerre comme un grand malheur, une fatalité, et conclue que « plus jamais ça ». Mais elle ne précise pas plus jamais quoi. Dans le meilleur, elle mentionne la responsabilité des gouvernants, plus rarement celle des militaires et de l'état major. Si elle rappelle parfois les rôles de Jean Jaurès, de Rosa Luxembourg, rarement elle approfondit leurs arguments politiques, et presque jamais ne souligne la justesse et la clairvoyance de leur lutte. Il faut chercher soi-même les discours (…) Lire la suite »

La peluche ensanglantée

Jean ORTIZ

Elle gît la peluche, près du petit corps recouvert du voile de la mort. Cette photo, insupportable, inconcevable (devait-on la publier ?) va nous hanter longtemps, sans doute jusqu’au bout du chemin. Comment la dépasser ? Impossible résilience. Il y a des peluches qui hurlent, qui pleurent, qui geignent, qui implorent, qui accusent, qui condamnent à mort...

On n’a pas le droit de faire du mal à une peluche. Que deviendrait ma Lucie sans sa peluche ? Elle dort dans les bras de « Vlad », son copain l’ours peluche, et tient par la main son « bébé » peluchette, qu’elle caresse jusqu’au beau « pays des merveilles ». Elle n’aime pas le « marchand » de sable ; le sable, cela ne se vend pas. Ce soir, les peluches de Lucie se taisent, essuient leurs yeux qui n’en finissent pas de couler ; quelques unes se dressent et crient « salopard ». C’est primaire, instinctif je l’avoue, et dangereux ; la haine peut soulager, mais ne fait rien avancer. Comment est-il possible que notre monde produise de tels monstres, manipulés, instrumentalisés, ou pas ? Faut-il qu’il soit agonique, cannibale, faut-il que notre société soit en passe de perdre toute humanité, tout espoir, pour écraser ainsi la tendresse et tuer une peluche ? Et qu’ils sont laids la plupart de nos « politiques », ceux qui n’attendent même pas que le sang sèche pour s’approprier la (…) Lire la suite »
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50 clefs pour comprendre

Le Monde en guerre

Renaud Girard
Notre monde contemporain est profondément marqué par les conflits, qui prennent des formes nouvelles, multiples. Crise ukrainienne, guerre civile en Syrie, guerre froide entre l Iran et les pétromonarchies du Golfe, attaques terroristes islamistes, guerre économique... Renaud Girard décrypte ces bouleversements avec expertise stratégique et indépendance d'esprit. 50 chroniques, agrémentées de repères historiques, de chronologies et de cartes, pour revivre les événements majeurs depuis janvier 2014 et comprendre les enjeux géopolitiques d aujourd hui. Editeur : CARNETS NORD (11 février 2016). 368 pages, 22 euros. Biographie de l'auteur : Né à New York en 1955, normalien, énarque, Renaud Girard est correspondant de guerre au Figaro depuis 1984. Il a couvert pratiquement tous les conflits des trente dernières années (Afghanistan, Bosnie, Cambodge, Colombie, Croatie, Gaza, Haïti, Irak, Kosovo, Libye, Rwanda, Somalie, Syrie, Ukraine...). Il a aussi traité les grandes crises (…) Lire la suite »

Mon dieu, délivrez-moi de mes cauchemars !

Jean ORTIZ

Je fais des cauchemars récurrents, de ceux qui récurrent même les casseroles les plus sales.
Cette nuit, j’ai à nouveau cauchemardé grave :
Et si F.H. gagnait les primaires chez les « républicains », loin devant Juju et Nico ?

Et si le Medef se donnait pour président un migrant catalan, un étranger, un vrai, un bien intégré, pas ambitieux ni brutal pour deux sous ? Et si l’on proposait des macronis aux pauvres et des macaronis aux autres ? Cette nuit, j’ai cauchemardé grave : Et si au nom de « l’état d’urgence exceptionnellement permanent » nous allions pilonner La Paz, pour le fun ? Et si nous accordions l’asile aux fantômes de Daladier, de Pétain, de Laval, de Papon, de Thiers, de Franco, de Pinochet ? Si au lieu de bombarder la Syrie nous bombardions le PSG ? Il paraît que ceux qui finance(raie)nt le terrorisme aiment aussi le ballon... surtout rond ! Les ronds bien ronds. Les pépètes... et la dèche pour les autres. Cette nuit, j’ai cauchemardé grave : Et si les militants étaient invités, comme en 40, à rejoindre les bois par petits groupes pour s’y reposer, méditer sur la COP21, étudier comparativement le comportement des corbeaux d’aujourd’hui et de ceux d’hier, réfléchir aux bienfaits du (…) Lire la suite »

C’est l’initiative russe en Syrie qui est désormais la nouvelle cible des bombes britanniques

John Laughland

Le Royaume-Uni lance sa campagne de bombardements en Syrie, mais pas principalement pour combattre Daesh, explique l’expert britannique John Laughland.

Fin août 2013, la Chambre des Communes à Londres a surpris le monde entier en votant contre le gouvernement de David Cameron qui voulait lancer, avec les Américains, une guerre contre la Syrie. C'était grâce à ce vote que le régime de Bachar al-Assad est toujours au pouvoir. Le fait que David Cameron veuille attaquer tantôt le régime syrien, tantôt les ennemis du régime syrien, prouve qu'il n'a aucune cohérence politique. Hier soir [2 décembre. Note du GS], et après un débat long et vif tel qu'il n'y en a eu ni en France ni aux Etats-Unis, la Chambre des Communes a donné sont feu vert mais pour lancer une guerre inverse, contre l'Etat islamique cette fois. Depuis un an, en effet, la Royal Air Force bombarde l'Etat islamique en Irak mais non pas en Syrie, et ceci à cause du vote de 2013. Les bombardiers britanniques larguent depuis quelques heures leurs missiles maintenant sur la Syrie aussi, tout comme les Français et les Américains le font depuis un an. David Cameron semble (…) Lire la suite »
Colombie. Négociations avec les FARC

Cuba a mis tous ses moyens à la disposition de ce processus de paix

Hernando CALVO OSPINA

Interview de Rodrigo Granda, l’un des six membres de l’Etat-major des FARC qui mènent à Cuba les dialogues pour la paix avec le gouvernement colombien. Toute la presse internationale avait parlé de lui lorsqu’il avait été kidnappé à Caracas par un commando de policiers vénézuéliens et colombiens, puis déporté en Colombie. Tout cela alors qu’il négociait la libération d’Ingrid Betancourt. Il fut libéré à la demande du président français Sarkozy.

HCO : Quel a été le rôle de Cuba dans ces négociations qui ont débuté officiellement le 18 octobre 2012 ? RG : Un rôle excessivement important, et aussi assez méconnu. Car dès les premiers contacts avec le gouvernement colombien, Cuba a été présent. D’ailleurs, Cuba a depuis longtemps participé à la recherche de la paix pour la Colombie. Lors de la « rencontre préliminaire » pendant laquelle nous sommes restés six mois à La Havane, avant que ce soit officialisé en octobre 2012, Cuba a apporté toutes les facilités en matière de sécurité, de logement, de transport, de communications, etc., de façon égale pour les deux commissions négociatrices. D’autre part, quand apparaissait une crise mettant en danger le processus, Cuba ainsi que la Norvège, qui a aussi joué un rôle de premier plan – il faut le dire et le répéter - ont contribué à en sortir, grâce à leur médiation. Si Cuba peut assumer ce rôle, c’est parce que son poids moral et sa responsabilité à travers le monde sont très (…) Lire la suite »
L’histoire du pays arabe le plus riche du monde en guerre contre le pays arabe le plus pauvre du monde.

Yémen : Pour une gorgée d’or noir

Bahar KIMYONGUR

Avions larguant des bombes sur des civils, population exsangue, assiégée et affamée, enfants déchiquetés, routes, ponts, écoles, hôpitaux, zones résidentielles, cimetières, aéroports détruits, patrimoine archéologique dévasté. Non, cette fois, ce n’est pas de la Syrie qu’il s’agit mais d’une nation oubliée, le Yémen.

Depuis le 25 mars dernier, le Yémen est agressé et envahi par l’Arabie saoudite, ce pays ami qui nous livre du pétrole et qui achète nos armes. D’après l’ONU, en moins de 200 jours de guerre, le régime wahhabite a tué près de 5.000 fois au Yémen dont près de 500 enfants. Le nombre de victimes civiles de la guerre du Yémen est proportionnellement supérieur au nombre de civils tués dans la guerre de Syrie. En effet, la moitié des morts sont civils au Yémen pour moins d’un tiers de victimes civiles en Syrie. Pourtant, personne parmi les humanistes professionnels conspuant Assad n’élève la voix contre le Roi Salmane. La Syrie s’est vue imposer une guerre par terroristes interposés, une politique d’isolement et de sanctions économiques. En revanche, l’Arabie saoudite reçoit nos salamalecs et nos satisfecits. "Notre ami le Roi" Salmane ne fait pas que détruire par ses bombes. Il impose un blocus terrestre, maritime et aérien qui selon Médecins Sans Frontières (MSF) tue autant les (…) Lire la suite »
A semer des monstres, on finit par récolter l’horreur. Nous y sommes !

Si l’on n’avait pas Daech, il faudrait l’inventer

Jean ORTIZ

Le capitalisme fabrique des monstres (hier Ben Laden, aujourd’hui Daech), qui lui servent ensuite à étendre sa domination, à s’accaparer les richesses mondiales, à dicter son « ordre » (devenu chaotique), à diviser et exploiter les peuples jusqu’à la dernière goutte de sang et de sueur, à prôner « l’union sacrée »...

Ces Janus sans vergogne nous jouent aujourd’hui la rengaine de la compassion, de la pitié, après avoir eux-mêmes provoqué l’effondrement de l’Etat en Afghanistan, en Syrie, en Irak, en Lybie, et la catastrophe humanitaire. Il fallait prétendument « libérer » ces pays à forte odeur de pétrole. Les satrapes qui gouvernaient ont été longtemps soutenus par la France, en sous-main ou ouvertement, en vendant à ces « imprésentables » des armes à gogo... tout en entraînant, finançant et armant également leurs oppositions, tout aussi « imprésentables ». Assez de double jeu ! A semer des monstres, on finit par récolter l’horreur. Nous y sommes ! Il a fallu le traumatisme, déclencheur médiatique et humain à la fois, une photo insupportable, pour qu’ils fassent semblant d’être sensibles à la misère du monde, et qu’ils acceptent d’entrebâiller la porte cadenassée d’une Europe Bunker. Mais où étaient-ils avant la terrible photo, malheureusement si ordinaire et révélatrice de leur monde « (…) Lire la suite »