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Thème : Désinformation & Propagande

Révéler les méfaits des autorités peut s’avérer dangereux : les « lanceurs d’alerte » en ligne de mire

Stephen LENDMAN

Les « Whistleblowers » ("lanceurs d’alerte" ou ceux qui dénoncent les abus en tous genres ou organisent des fuites à la presse) sont-ils désormais une espèce menacée ? L’administration Obama leur livre une guerre qu’aucune autre administration n’a osé livrer. Où il apparaît que les lanceurs d’alerte sont poursuivis avec plus de célérité que les criminels qu’ils dénoncent. Où il apparaît que les gouvernements, celui des Etats-Unis en tête, comptent de plus en plus sur le secret de leurs activités et supportent de moins en moins la transparence. Où il apparaît que le Pentagon a lancé une chasse à l’homme contre le fondateur de Wikileaks, le site qui a publié, entre autres, la vidéo de l’hélicoptère américain à Baghdad. Jusqu’où nous entraîneront-ils vers le côté obscur de la gouvernance ? - Le Grand Soir

Le 16 avril, le journaliste John Cole écrivait : « Le message est clair - si vous torturez des gens et détruisez les preuves, vous vous en tirez sans même une remontrance. Mais si vous dénoncez une activité criminelle du gouvernement, vous êtes poursuivis. » En fait, c'est encore pire que ça. Sous l'administration Bush, la torture était une politique officielle. Elle l'est toujours sous Obama qui a absout les tortionnaires de la CIA, malgré les preuves incontestables de leur culpabilité. Mais en révélant cette information vous risquez d'être poursuivis pour diffusion de secrets d'état et mise en danger de la sécurité nationale. Le 7 juin, Elisabeth Bumiller écrivait dans le New York Times, en titre, « Un ex-hacker (pirate informatique - NdT) dénonce celui qui a livré des données de l'Armée à la presse », en expliquant que l'analyste des services de renseignement de l'armée, Bradley Manning, a raconté à Adrian Lamo qu'il avait transmis les informations suivantes à Wikileaks (…) Lire la suite »

L’Axe du Bien et l’Axe du Mal selon G. W. Bush

Oscar FORTIN
G.W. Bush, cet ex-président des États-Unis et commandant en chef des Forces armées les plus puissantes du monde avait révélé et identifié, à la manière d'un envoyé de dieu, les forces appartenant à l' « axe du bien » et celles appartenant à l' « axe du mal ». En tant que chef autoproclamé des forces du bien, il lui revenait de stigmatiser et d'éliminer les forces du mal, si dommageables aux valeurs du monde libre. Dans sa grille d'analyse tous ceux qui ne sont pas avec les États-Unis seront considérés comme des ennemis et du fait même appartenant à l'axe du mal. Que tous se le tiennent pour dit, il n'y a pas de place pour servir deux maîtres. Lorsque dans les Évangiles, Jésus dit qu'on ne peut servir deux maîtres, il précise toutefois leur nature qui les rend inconciliables l'un avec l'autre. Ainsi Dieu et Mammon sont irréconciliables, au point que si tu sers l'un tu renies l'autre. L'exégèse nous enseigne que Dieu se réfère à tout ce qui est justice, vérité, compassion, (…) Lire la suite »

La fabrication des maîtres

Patrick MIGNARD
A deux ans (2012) d'une échéance électorale, qui n'a en vérité que peu de sens, (supprimez la fonction de Président de la République, vous verrez qu'il ne se passera... rien !), mais qui est présentée au « bon peuple » comme la quintessence de la démocratie, tout ce que le système dispose de moyens d'information, de faiseurs d'opinions, de piétaille politicienne,... se mobile pour conditionner l'opinion publique. Il faut qu'à l'échéance fatidique les « esprits » soient disponibles pour ingurgiter les discours où on leur promettra — comme d'habitude - des « lendemains qui chantent ». LE MAITRE ET LE NEANT J'appelle — ici - néant, tout ce qui est en dehors de la quotidienneté, c'est-à -dire de ce qui fait l'essentiel de la vie de tout un chacun. Les maîtres, comme la monnaie, se fabriquent ex nihilo, à partir de rien. Ce ne sont que de pur produits bureaucratiques qui n'ont qu'une seule fonction : assurer la pérennité du système. Exemple : depuis des mois, on nous présente (…) Lire la suite »
Campagne israélienne de communication

Ce que le juge Goldstone a appris à ses dépens (Counterpunch)

Neve GORDON
Richard Goldstone a appris une chose ou deux l'année dernière. Depuis que Goldstone, qui se décrit lui-même comme un juge juif et sioniste d'Afrique du Sud a émis un rapport accusant Israël (et le Hamas) de crimes de guerre, il a été la victime d'une campagne bien orchestrée visant à le discréditer. Il y a deux semaines de nouvelles "révélations" se sont répandues dans la presse, accusant Goldstone d'avoir envoyé 28 Sud Africains noirs à la mort pour des offenses criminelles quand il était juge à l'époque de l'apartheid. "Le juge qui a condamné des noirs à la peine capitale " a déclaré Reuven Rivlin, porte parole de la Knesset israélienne "n'a aucun droit de faire la leçon à un état démocratique qui se défend contre le terrorisme". Et ce n'est que le dernier épisode d'une campagne incessante de dénigrement. De nombreux observateurs ont remarqué que, si cet acharnement à détruire le messager a pour but de détourner l'attention de la vérité, il faut aussi souligner que ce travail (…) Lire la suite »
Des procès injustes

Canada : Bâillonnés pour avoir dit la vérité sur Guantanamo (The Independent)

Robert FISK
J'ai commencé ma chronique de la semaine dernière par ces mots :"Nous savons tout ce qui s'est passé à Guantanamo". J'avais tort. Grâce aux journalistes de Toronto - jusqu'à ce qu'on leur interdise l'accès de la Cour Martiale de Campagne qui tient lieu de "justice" à cet endroit exécrable - j'en ai appris beaucoup plus. Etant donné qu'il s'agit d'un citoyen canadien et que le gouvernement canadien ne fait rien pour son ressortissant prisonnier, le cas a été très médiatisé de notre côté de l'Atlantique. Et c'est très bien. Omar Khadr avait 15 ans quand il a soi-disant (je vais devoir utiliser "soi-disant" tout au long de cet article car il ne s'agit pas d'un procès équitable) tué par balles un soldat des Forces Spéciales Américaines dans l'est de l'Afghanistan en juillet 2002. La semaine dernière, un ancien militaire du nom de Damien Corsetti et surnommé "Le Monstre" à la prison de Bagram où régnaient la terreur et la torture, a reconnu dans une vidéo présentée devant la "Cour (…) Lire la suite »
Entretien avec Pascual Serrano par Manola Romalo

La censure est le propre du pouvoir

Pascual SERRANO

En tant qu’information alternative aux grands médias, le journaliste espagnol Pascual Serrano (Valence, 1964) fonda en 1996 le journal électronique indépendant « Rebelión ». En 2006-2007 il a été assesseur éditorial au canal de télévision alternatif de Caracas, Telesur (Télésud). Pascual Serrano écrit pour une dizaine de journaux, tels : « Público », « Diagonal », « Mundo obrero », « El otro paà­s" et "Le Monde Diplomatique" .

Vous démontrez dans vos essais que la fonction principale des grands médias de la presse, de la radio, de la télévision et de l'Internet est de « convaincre l'ensemble des populations de leur adhésion aux idées des classes dominantes ». Comment parviennent-ils à obtenir ce consensus de la part du grand public ? Pour cela, les médias utilisent de nombreuses techniques qui dépendent en particulier de chaque cas et du profil social des récepteurs. Mais où ils ont le plus de succès, c'est dans le fait de nous convaincre que le contenu de leurs informations est neutre, objectif et impartial…Le public croit qu'il a devant soit quelque chose d'aseptique. Le secret consiste à réaliser une « intentionnalité informative » de telle sorte que le citoyen ne s'en aperçoive pas. L'époque ou on nous faisait ingurgiter d'interminables discours ou des articles d'opinion séducteurs est passé. Dans d'autres circonstances, les médias présentent en tant qu'opinion de la majorité des citoyens (…) Lire la suite »

La manipulation de l’opinion publique

Chien Guevara
Qui a dit : « l'ingénierie du consentement est l'essence même de la démocratie, la liberté de persuader et de suggérer" ? Non, la propagande politique au XXe siècle n'est pas née dans les régimes totalitaires, mais au coeur même de la démocratie libérale américaine ; elle est née d'edward Bernays, l'auteur de cette phrase. Le père de la propagande Edward Bernays (1891-1995), neveu de Sigmund Freud émigré aux Etats-Unis, est considéré comme le père de la propagande politique institutionnelle et de l'industrie des relations publiques, dont il met au point les méthodes pour des firmes comme Lucky Strike. Son oeuvre aborde des thèmes communs à celle de Walter Lippmann, notamment celui de la manipulation de l'opinion publique. Il fit à ce titre partie du Committee on Public Information créé par Woodrow Wilson pour gagner l'opinion publique américaine à l'entrée en guerre des États-Unis en 1917. Conseiller pour de grandes compagnies américaines, Bernays a mis au point les (…) Lire la suite »

Chomsky : L’éducation est ignorance (Extrait du livre "Class Warfare" -1995)

Noam CHOMSKY
Interview mené par David Barsamian DAVID BARSAMIAN : L'un des héros du renouveau actuel de la droite… est Adam Smith. Vous avez effectué des recherches très impressionnantes sur lui qui ont fait remonter à la surface… beaucoup d'informations qui ne circulent pas. Vous l'avez souvent cité décrire « l'abominable maxime des maîtres de l'humanité : tout pour nous et rien pour les autres. » NOAM CHOMSKY : Je n'ai pas du tout fait de recherches sur Smith. Je l'ai juste lu. Il n'y a pas de recherches. Je l'ai lu tout simplement. Il est pré-capitaliste, c'est une des figures des Lumières. Il mépriserait ce que nous appelons capitalisme. Les gens lisent des bribes d'Adam Smith, les quelques phrases qu'ils enseignent à l'école. Tout le monde lit le premier paragraphe de « La Richesse des Nations » où il dit combien la division du travail est merveilleuse. Mais peu poursuivent des centaines de pages plus loin, où il dit que la division du travail détruira les êtres humains et transformera (…) Lire la suite »

Bolivie : Morales a tenu des propos homophobes...Vraiment ?

PRIMITIVI
A l'ouverture du sommet de Cochabamba Evo Morales aurait eu un discours homophobe selon les différents articles ayant fait le tour du monde. Mais qu'en est-t-il exactement ? Ces paroles ont-elles bien été homophobes, ou bien ont-elles été déformées et disséminées dans toutes les agences de presse ? Contrairement à nos quotidiens El Cambio journal de gauche bolivien a publié deux articles sur le sujet : l'article de l'AFP qui prête des propos sexistes au chef de l'état bolivien et un article d'un journaliste bolivien qui remet cela dans son contexte. Une explication de texte nécessaire, les attaques contre les idées progressistes et alternatives étant de plus en plus pressantes et diffamatoires. Aspect que l'on connaît bien en France depuis l'arrivée de Sarkozy où la presse s'auto-musèle et se met aux ordres. La presse internationale tient une position critique sur le sommet de Cochabamba Débordant d'enthousiasme, mais limitée à un discours de condamnation à outrance du (…) Lire la suite »

GIEC, OMS, Goldman Sachs : les Menteurs sont dans la place, et les gens regardent ailleurs.

Pascal SACRE
La polémique sur la burqa et sur l'identité nationale accapare toute l'attention des Français (1), l'affaire des minarets déchire la Suisse (2), en Belgique c'est l'obscur dossier BHV (Bruxelles-Hal-Vilvorde) qui s'étend sur la une des journaux et monopolise la petite lucarne (3), dans le monde, les fermetures d'usine dont certaines font des bénéfices(4), et les banqueroutes de gouvernements européens (5), font descendre des braves gens dans les rues, la colère et l'incompréhension rongeant leurs coeurs enflammés. Un maximum d'émotions, un minimum d'explications. Voici la maxime des gouvernements actuels, et surtout des populations du 21è siècle. Pendant ce temps, pendant que nous nous enflammons et nous divisons, des experts, des spécialistes, des professionnels règnent, nous spolient, nous mentent, et nous demandent de les croire sans autre forme de procès. De toute façon, les gens regardent ailleurs, burqa, minarets, BHV, faillites, banqueroutes accaparent toute leur (…) Lire la suite »