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Thème : Désinformation & Propagande

Un des principes de la propagande de guerre

Maryvonne LERAY
Le chef du camp adverse a le visage du diable (ou « l'affreux de service ») « On ne peut haïr un groupe humain dans son ensemble, même présenté comme ennemi. Il est donc plus efficace de concentrer cette haine de l'ennemi sur le leader adverse. L'ennemi aura ainsi un visage et ce visage sera bien évidemment odieux. » « Le vainqueur se présentera toujours (voir Bush ou Blair récemment) comme un pacifiste épris de conciliation mais acculé par le camp adverse à la guerre. Ce camp adverse est bien sûr dirigé par un fou, un monstre (Milosevic, Ben Laden, Saddam Hussein, [1] ...) qui nous défie et dont il convient de débarrasser l'humanité. » La première opération d'une campagne de démonisation consiste donc à réduire un pays à un seul homme. A faire donc comme si personne ne vivait en Irak, que seul Saddam Hussein, sa « redoutable » garde républicaine et ses « terribles » armes de destruction massive vivent là -bas. Personnaliser ainsi le conflit est très typique d'une certaine (…) Lire la suite »

Libye : Black-out sur les conclusions de la commission européenne à Tripoli.

Telesur

La question n’est pas de savoir si la commission européenne a été roulée dans la farine par l’admnistration Kadhafi, mais de se demander comment il se fait que ce soit sur un site d’Amérique Latine que nous trouvions cette info... La publication de ce lien sur facebook a provoqué un tollé d’indignation. Il semblerait que le bon sens veuille qu’il soit désormais politiquement incorrect de publier une seul phrase qui ne disent pas que Kadhafi soit un monstre sanguinaire. Il ne s’agit plus d’une censure officielle mais de celle des internautes qui trouvent dans le conflit Libyen un défouloir à leur propre frustration et impuissance, dans le personnage ambiguë de Kadhafi un monstre symbole de tous les maux. C’est aussi sur cela, entre autre, que s’appuie la propagande de guerre. J’ai pris sur moi de traduire ce texte avec sans doute des erreurs que vous voudriez bien excuser. Maryvonne Leray.

La mission d'experts envoyée par l'Union européenne (UE) à Tripoli Libye (capitale) pour obtenir des informations de première main sur la crise dans le pays, n'a pas pu corroborer l'existence de signes de combats ou de bombardements dans la capitale . En ce sens, le groupe a appelé au déploiement d'une équipe indépendante pour évaluer la situation et déterminer les responsabilités, ont déclaré les hauts fonctionnaire. Les envoyés ont décrit une scène éloignée des crimes contre l'humanité pour lesquels le Tribunal Pénal International enquête sur Mouammar Kadhafi. La mission, ordonnée par le chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, est retourné à Bruxelles et a annoncé mardi que la visite, qui a été limité à une partie de la ville, se passa sans incident et sans avoir reçu "aucune menace". Un des fonctionnaires a souligné que l'atmosphère était "assez tranquille", avec du trafic et "des enfants jouant" dans les rues, et qu'il n'a pas observé de signes des (…) Lire la suite »
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Révolutions : La mafia des marchands renouvèle sa clientèle ?

Samuel MOLEAUD
Voilà maintenant trois mois que la presse à sensations fortes des États puissants a continuellement du grain à moudre dans les bureaux des grandes tours en verre où se produit l'information. Les tribunes s'enflamment sur les manoeuvres militaires, les déclarations non sincères des responsables politiques, le nombre de morts en Libye, entre mille et six mille, (oui les journalistes français sont très précis entre eux), les malversations mises au grand jour de ministres accueillis comme des princes moyenâgeux depuis toujours par les dictateurs. Chaque polémique défraie la chronique, chaque ministre possède ses casseroles pays par pays, si bien qu'on en oublie même la manière dont l'antichambre élyséenne du néolibéralisme déstructure et démantèle l'État dans sa cuisine avariée du peuple. Passées sous silence la réforme des laboratoires d'analyses médicales, l'empêchement programmé (1er avril 2011) de commercialiser des produits de phytothérapie, les expulsions de « sans-papiers », la (…) Lire la suite »

Les "experts" occidentaux... et la leçon arabe

Daniel VANHOVE
Le constat est sans appel : malgré des chancelleries bien implantées, malgré des services secrets aussi nombreux qu'obscurs, malgré des milliers d'agents du renseignement, malgré des bases militaires aux quatre coins de la planète, malgré des officines de l'ombre, malgré des milliards dépensés dans leur technologie de la surveillance, malgré des pratiques infâmes de la torture pour arracher quelques aveux improbables, … les « experts » occidentaux - et jusqu'à ceux de Tel-Aviv pour ceux qui ne manquent jamais d'associer l'enclave sioniste dans l'espace occidental - n'ont rien vu venir de l'insurrection arabe. L'élémentaire question que chacun est donc en droit de se poser est : pourquoi ? La réponse, loin d'être complexe comme aiment à le présenter ces « experts » qui de la sorte tentent d'excuser leurs bévues et leur impéritie, est au contraire d'une simplicité confondante : s'ils n'ont rien vu venir c'est parce que fondamentalement l'Occident est d'une arrogance absolue qui le (…) Lire la suite »

Pendant que les médias focalisent l’attention du public sur Kadhafi...

Compil
Wikimedia n'est pas en reste et joue de sa flûte dans le concert des médias des marchands d'armes, à propos - entre autres - de l'attentat de Lokerbie. Sur la page intulée "Les attentats de Lokerbie" (http://fr.wikipedia.org/wiki/Attentat_de_Lockerbie), en effet, un ajout parle le 24 Février d'un fait ui aurait eu lieu le 23 Février et dit ceci : Le 23 février 2011, suite aux émeutes en Lybie et à la répression féroce, le ministre lybien de la Justice qui a démissionné quelques jours auparavant, révèle que c'est Mouammar Kadhafi qui a lui-même ordonné l'attentat de Lockerbie. Celui-ci en est certain à 100%. Plus loin : 2011 : Les aveux (De QUI ?????) Lors de la révolte libyenne de 2011, plus particulièrement le 23 février 2011, dans une interview accordée au quotidien suédois Expressen, l'ex-ministre libyen de la Justice Mustafa Abdel-Jalil, démissionnaire de son poste le 21 février, affirme : « Kadhafi a donné personnellement ses instructions au Libyen Adbelbaset Ali (…) Lire la suite »

La «  fillette » et le vautour

Bernard GENSANE
Toute photo ment. Je ne parle même pas de ces logiciels qui rajeunissent les mannequins de dix ans ou qui suppriment les pustules et les rides des visages des hommes politiques. Toute photo ment par ce qu'elle ne montre pas. Le cadrage exclut (raison pour laquelle, peut-être, Fritz Lang voulait que chacun de ses plans contienne tout son monde). Il y a un avant et un après de la photo que nous ne connaissons pas. Pas plus que son contexte spatial. Il y a un photographe dont nous ne savons, en général, rien. Il y a une quinzaine d'années, la photo de la fillette et du vautour fit le tour du monde et valut à son auteur le Prix Pulitzer. Elle suscita un débat insensé. Le charognard n'était-il pas le photographe, Kevin Carter ? Celui-ci se suicida peu de temps après. S'était-il donné la mort parce que, au milieu de cette misère effroyable, il n'avait rien fait pour sauver cette petite, à bout de force, le front posé sur le sol ? Dans les faits, la fillette était un garçon qui (…) Lire la suite »

L’oligarchie sauvage face à la rue : un choc frontal en préparation.

Samuel MOLEAUD
En cette époque formidable où les cerveaux semblent, en apparence, être en train de se libérer collectivement du joug de leurs oppresseurs, il y a comme une bourrasque d'espoir qui décoiffe un petit peu la longue et fine chevelure de l'oligarchie financière. Nombre de militants contestataires évoquent une pomme pourrie, ou une tumeur qui s'est généralisée pour traiter des effets de la globalisation marchande sur la planète. Les soulèvements populaires actuels provenant d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient sont-ils alors le début d'une lourde chimiothérapie contre l'impérialisme néolibéral ? Les peuples oppressés auraient, d'un coup, pris collectivement la décision de s'affranchir de leurs maîtres illégitimes ? En ébullition, en lutte collective contre leurs despotes soutenus par l'oligarchie néolibérale, ils feraient leur révolution démocratique ? Oui et non, dira-t-on. Non, car comme quand passe un ouragan surpuissant, la tempête fait des dégâts, les arbres tombent mais les (…) Lire la suite »

Il était une fois dans l’Empire du Mal

Cindy SHEEHAN

L’Empereur Obama et son prédécesseur l’Empereur Bush ont été mis en place par les mêmes institutions que celles qui ont installé Moubarak et Karzai. La différence est que nous sommes nombreux à croire encore, et avec la complicité des médias, que nous avons un « choix » en politique.

Les élites du monde ne qualifient jamais ces types de dictateurs, mais leurs peuples si.

Il était une fois, dans l'Empire du Mal, un homme extrêmement stupide et méchant appelé George Walker Bush (le IIIème George de l'Empire) qui fût élevé au rang de Dirigeant Suprême du Pays. George III avait été un étudiant plus que médiocre et avait échoué dans toutes ses tentatives de gestion d'entreprises et se révéla un désastre sans nom au poste de gouverneur d'une des provinces lointaines de l'Empire du Mal appelée le Texas. La hache du son bourreau s'y abattait avec frénésie et il démantela le système d'éducation tout en ravageant l'environnement. Ce n'était pas que George Walker Bush était plus méchant que les autres Dirigeants de l'Empire du Mal, mais son arrogante stupidité et méchanceté rebuta bon nombre de ses sujets. Et aussi parce qu'il avait volé son titre non par un coup d'état subtil, comme la première fois, mais par un coup d'état qui balaya les derniers semblants de démocratie. Au cours du premier Règne de George III, l'Empire du Mal fut attaqué à cause de (…) Lire la suite »
Comme la Tunisie ou l’Egypte, le Venezuela fut aussi une carte postale

Vous aimez les mensonges du Monde ? En voici un tombereau.

Thierry DERONNE

En ce début de 2011 le contraste est saisissant entre la France et le Venezuela. Le CEVIPOF, labo de recherches associé au CNRS, indique que seuls 38 % de français font encore confiance à leurs députés et que 57% considèrent que la démocratie ne fonctionne "pas bien" ou "pas bien du tout" . 39 % des français expriment de la méfiance, 23 % du dégoût, 12 % de l’ennui vis-à -vis de la politique (1). Au même moment, l’ONG chilienne indépendante Latinobarómetro, classe le Venezuela comme un des pays latino-américain où la population croit le plus dans la démocratie (84% des citoyen(ne)s). Les chercheurs attribuent ce record de confiance à la concrétisation effective de politiques sociales et économiques attendues par la population (2). Deux sondages de janvier 2011 dont celui de Datanalisis, proche de l’opposition, montrent que la popularité du président se situe entre 50 et 54 % grâce notamment aux mesures prises en faveur des mal logés et à l’augmentation des budgets sociaux. Pour Latinobarometro "il est paradoxal que ce soit au Venezuela que les gens croient le plus à la démocratie et que ce soit en même temps le pays le plus critiqué sur l’état de sa démocratie" .

Exemple parfait de ce "paradoxe" , un texte paru dans "Le Monde" du 2 février 2011, sous le titre "Un parlement inutile" (3). Son auteur, Jean-Pierre Langellier, n'enquête pas au Venezuela et se contente de traduire depuis l'étranger les titres des médias de droite, majoritaires dans ce pays. D'emblée l'auteur exprime avec émotion son empathie sociologique pour la minorité que ces médias recrutent essentiellement dans la classe moyenne et supérieure. Ces quinze minutes de casseroles "bruyantes" , qui "font écho sur les tours" , ce "fracas" , ce "tintamarre" , qui semblent exciter M. Langellier, proviennent parfois de CD où les ustensiles pré-enregistrées s'expriment en boucle, voire de casseroles réelles que la domestique stoïque frappe à la fenêtre à la demande de ses employeurs. Avant de replier son tablier et de rentrer chez elle, dans ce barrio où 80 % de la population du Venezuela apprend alors par (…) Lire la suite »

De la Révolution dans le « Monde Arabe »…on nous cache quelque chose.

Samuel MOLEAUD
I/ Réveil amer des élites : un vent de révolte populaire fait trembler les chaumières. Le réveil sonne. Un peut trop tôt, mais c'est toujours trop tôt quand il faut ouvrir les yeux. Hier, on s'est bien gavés quand-même. Grosse soirée, j'me suis encore fait un max de flouze. Les kilos de coke importés d'Amérique Latine par mes esclaves ont bien galvanisé le sentiment de puissance à l'assemblée de la petite tablée luxueuse. On a bien ri, la fête semblait interminable, nous étions entre nous, comme on dit. J'ai rincé tout le monde à vue, mais bon, c'est de la bonne came, et je suis sur qu'ils reviendront demain. Je peine à ouvrir les yeux pour lutter contre la sonnette d'alarme dont le vacarme strident me perce les tympans, et l'angoisse de la redescente se fait sentir, ainsi qu'une sèche gueule de bois qui m'obligera à m'adapter à ce jour nouveau qui s'annonce. Hier, c'était comme dans un rêve. Nous étions libres, et surpuissants contre quiconque viendrait gâcher la soirée. (…) Lire la suite »