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Un des principes de la propagande de guerre

Le chef du camp adverse a le visage du diable (ou « l’affreux de service »)

« On ne peut haïr un groupe humain dans son ensemble, même présenté comme ennemi. Il est donc plus efficace de concentrer cette haine de l’ennemi sur le leader adverse. L’ennemi aura ainsi un visage et ce visage sera bien évidemment odieux. »

« Le vainqueur se présentera toujours (voir Bush ou Blair récemment) comme un pacifiste épris de conciliation mais acculé par le camp adverse à la guerre.

Ce camp adverse est bien sûr dirigé par un fou, un monstre (Milosevic, Ben Laden, Saddam Hussein, [1] ...) qui nous défie et dont il convient de débarrasser l’humanité. »

La première opération d’une campagne de démonisation consiste donc à réduire un pays à un seul homme. A faire donc comme si personne ne vivait en Irak, que seul Saddam Hussein, sa « redoutable » garde républicaine et ses « terribles » armes de destruction massive vivent là -bas. Personnaliser ainsi le conflit est très typique d’une certaine conception de l’histoire, qui serait faite par des « héros », l’oeuvre des grands personnages. Conception de l’histoire qu’Anne Morelli refuse en écrivant inlassablement sur les « laissés pour compte » de l’histoire légitime. Cette vison est particulièrement idéaliste et métaphysique en que l’histoire est le fruit des idées de ses « grand » hommes. A cette conception de l’histoire s’oppose un conception dialectique et matérialiste qui définit l’histoire en termes de rapports et de mouvements sociaux.

Ainsi l’adversaire est qualifié de tous les maux possibles. Il en va de son physique à ses moeurs sexuelles. Ainsi, Le Vif-L’Express du 2 au 8 avril 1999 présente « L’effroyable Milosevic ». « Le Vif-L’Express ne site aucun discours aucun écrit du « maître de Belgrade » mais par contre relève ses sautes d’humeur anormales, ses explosions de colère, maladives et brutales : Quand il était en colère, son visage se tordait. Puis, instantanément, il recouvrait son sang-froid.

    Principes élémentaires de propagande de guerre, (utilisables en cas de guerre froide, chaude ou tiède...) est un livre de Anne Morelli paru en 2001.

    Les dix « commandements » que propose Anne Morelli dans cet ouvrage sont avant tout une grille d’analyse qui se veut pédagogique et critique. Elle n’a pas pour but de prendre parti, ou de prendre la défense des « dictateurs », mais de constater la régularité de ces principes dans le champ médiatique et social. Au ban des accusés, on retrouve tant les vaincus que les vainqueurs.

    « Je ne tenterais pas de sonder la pureté des intentions des uns ou des autres. Je ne cherche pas ici à savoir qui ment et qui dit la vérité, qui est de bonne foi et qui ne l’est pas. Mon seul propos est d’illustrer les principes de propagande, unanimement utilisés, et d’en décrire les mécanismes. »

    sur Wikipedia

    repris sur Cri du Peuple 1871

[1et pourquoi pas aujourd’hui Kadhafi


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Sous une dictature, il y a une chose pour laquelle nous avons plus de chance que vous en Occident. Nous ne croyons à rien de ce que nous lisons dans la presse, à rien de ce que nous voyons à la télévision, parce que nous savons que c’est de la propagande et des mensonges. Contrairement aux Occidentaux, nous avons appris à voir au-delà de la propagande et à lire entre les lignes et, contrairement à vous, nous savons que la vérité est toujours subversive.

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