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Thème : Coronavirus

Coronavirus : entre la privatisation du système de santé et autres perversions capitalistes

Cecilia ZAMUDIO
L’épidémie de coronavirus rend évidente la perversion du système capitaliste (au cas où il manquerait encore une évidence) : Sous le capitalisme, système orienté vers la capitalisation des richesses dans les mains de quelques-uns, au moyen de l’exploitation des travailleurs et du pillage de la nature, système dans lequel la santé est perçue comme une marchandise, la mortalité des épidémies se multiplie à cause de la précarité de l’accès à la santé. Dans certains pays, comme les États-Unis, il n’y a pas de santé publique, et les coûts médicaux sont exorbitants pour les patients ; par exemple, les tests de dépistage du coronavirus coûtent plus de 3000 dollars aux États-Unis pour un patient sans assurance privée (au moins 27,5 millions de personnes sont sans couverture) [1]. Sous le capitalisme, dans les pays où il reste encore un peu de santé publique (grâce à la lutte des travailleurs), les hôpitaux sont débordés à cause des coupes budgétaires perpétrées dans le domaine de la (…) Lire la suite »

Coronavirus ultimatum

Jimmy DALLEEDOO

Le coronavirus existe, il tue, il décime, il supprime : affirmant ainsi que l’Homme est une quantité négligeable perdue dans l’univers. Mais ce gouvernement utilise ce virus comme un paravent pour voiler la réalité du mode de production capitaliste. Les krachs boursiers, le déploiement des forces de répression n’ont pas pour cause unique le virus ! Faux ! Leur source trouve son origine dans la nécessité de domination et d’oppression de ce gouvernement. Cette nécessité est intrinsèque au capital et identique dans tous les pays capitalistes. Les conditions objectives semblent désormais réunies pour une révolution : mais les révolutionnaires ne sont pas encore prêts ! Alors qu’un virus nous décime, le capital utilise celui-ci pour abattre ses cartes ; les circonstances imposent aux révolutionnaires de cesser leurs divisions : la vie édicte son ultimatum…

1- L’origine du coronavirus Le coronavirus est apparu en Chine. Le point de départ de ce virus serait le marché de Wuhan. En effet, nous y retrouvons chauves-souris, serpents, pangolins et d’autres espèces animales sauvages. D’après certains scientifiques, ces animaux sauvages sont des réservoirs ou hôtes naturels du coronavirus. Début février, des chercheurs chinois affirmaient que le pangolin était l’animal sauvage porteur du virus. Une étude de l’université agricole du sud de la Chine alléguait que les analyses génétiques du virus prélevées sur les pangolins et les hommes étaient identiques à 99%. Le premier cas de coronavirus en Chine serait apparu le 17 novembre 2019. La Chine certifiait dans le même temps qu’elle n’avait pas identifiée le « patient zéro ». Les médecins chinois n’auraient réalisé qu’à la fin du mois de décembre qu’ils étaient confrontés à une nouvelle maladie. Toujours est-il que le virus se propage comme une traînée de poudre à travers le monde. Le 11 (…) Lire la suite »

L’Italie et le Royaume-Uni comptent sur l’aide de Cuba, de la Chine et du Venezuela pour lutter contre les coronavirus - alors que les États-Unis intensifient leurs sanctions brutales (The Gray Zone)

Ben NORTON

L’Italie a demandé à des médecins de Chine, de Cuba et du Venezuela de contenir le coronavirus, tandis que Cuba s’est portée au secours d’un navire de citoyens britanniques. Pendant ce temps, les sanctions américaines aggravent le bilan de la crise du Covid-19 en Iran et au Venezuela.

Les sanctions que les États-Unis ont imposées à des dizaines de pays du monde entier, dans une tentative de renverser leurs gouvernements indépendants, n'ont fait qu'aggraver la pandémie mondiale de coronavirus. Mais dans le même temps, certains de ces pays ciblés par la guerre économique américaine ont pris la tête des efforts pour contenir l'épidémie de Covid-19. En fait, le gouvernement local du nord de l'Italie, pays membre de l'Union européenne et de l'OTAN, a officiellement demandé une aide médicale à la Chine, à Cuba et au Venezuela - tous des pays diabolisés par les États-Unis et l'UE, qui à leur tour n'ont apporté que peu de soutien à l'Italie. Le gouvernement italien a déploré que "pas un seul pays de l'UE" n'ait répondu à sa demande d'équipement médical - contrairement à la Chine, qui a immédiatement apporté son aide. Et il n'y a pas que l'Italie ; la Grande-Bretagne a également compté sur Cuba pour l'aider à combattre le virus contagieux. La région de Lombardie, (…) Lire la suite »
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Pour le climat, il y aura « un avant et un après coronavirus »

Gaspard D’ALLENS

En ralentissant l’activité économique, la pandémie de coronavirus baisse aussi les émissions de gaz à effet de serre et la pollution atmosphérique. Mais le répit ne pourrait être que de courte durée... À moins que la situation ne provoque une prise de conscience inédite.

Populations confinées, usines à l’arrêt, transports paralysés... Le coronavirus pèse sur l’économie mondiale et grippe l’activité industrielle avec, comme corollaire inattendu, une chute des émissions de gaz à effet de serre. C’est sans doute l’un des rares effets positifs de la crise sanitaire : dans de nombreux pays, la pollution de l’air a considérablement diminué, offrant à la planète un bref moment de répit. Ce phénomène est particulièrement visible en Chine, le berceau de l’épidémie, où plusieurs instances scientifiques ont scruté, depuis l’espace et à travers les données récoltées par leurs satellites, les évolutions du taux de particules fines et de polluants dans l’atmosphère. Leur constat est sans appel. En janvier et février dernier, la concentration de dioxyde d’azote (NO2), un gaz très toxique émis par les véhicules et les sites industriels, a diminué de 30 % à 50 % dans les grandes villes chinoises par rapport à la même période en 2019. Le taux de monoxyde de (…) Lire la suite »

La Chine engagée dans une guerre hybride avec les États-Unis

Pepe ESCOBAR
Les retombées de l’épidémie de Covid-19 mettent Pékin et Washington sur une trajectoire de collision. Parmi la myriade d’effets géopolitiques du coronavirus, un est déjà évident. La Chine s’est repositionnée. Pour la première fois depuis le début des réformes de Deng Xiaoping en 1978, Pékin considère ouvertement les États-Unis comme une menace, comme l’a déclaré il y a un mois le Ministre des Affaires Étrangères Wang Yi lors de la Conférence de Munich sur la Sécurité, au plus fort de la lutte contre le coronavirus. Pékin façonne prudemment et progressivement le récit selon lequel, dès le début de l’attaque du coronavirus, les dirigeants savaient qu’ils étaient sous le coup d’une attaque de guerre hybride. La terminologie de Xi est un indice majeur. Il a dit, pour mémoire, que c’était la guerre. Et, comme contre-attaque, une « guerre du peuple » devait être lancée. De plus, il a décrit le virus comme un démon ou un diable. Xi est un confucianiste. Contrairement à certains (…) Lire la suite »

Neuf réflexions sur le COVID-19 et ce qui va advenir

Caitlin JOHNSTONE
C'est bizarre en ce moment. J'écris sur ce qui se passe dans le monde pour gagner ma vie, et il y a certainement beaucoup de choses qui se passent dans le monde sur lesquelles on peut écrire. Mais il y a aussi cette conscience aiguë que tout ce sur quoi j'écris aujourd'hui va paraître mesquin et insignifiant dans un avenir très proche. Je veux dire que nous sommes dans les premiers moments d'une pandémie qui, d'après ce que je peux dire rien qu'en regardant les chiffres, est sur le point de changer le monde de manière assez significative. Les gouvernements du monde entier semblent nous avoir mis sur la voie de systèmes de santé surchargés, de graves ralentissements économiques et, bien sûr, de nombreux décès. Et peut-être même le chaos. Et peut-être la guérison. Et peut-être, en fin de compte, une restructuration totale du pouvoir et de notre façon de faire les choses. Au bord de ce précipice, comment diable suis-je censé écrire sur le fait que Bernie n'a pas été assez dur (…) Lire la suite »
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Aveux d’Agnès Buzyn : une défaillance criminelle de l’État Macron ?

Régis DE CASTELNAU
« On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade » vient de nous dire la pauvre Agnès Buzyn en parlant des élections municipales, entre ces sanglots dont elle n’est pas avare. Ces aveux formulés dans le journal le Monde et selon lesquels le plus haut sommet de l’État savait parfaitement la catastrophe qui se profilait sont assez terrifiants. « Quand j’ai quitté le ministère, assure-t-elle, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu. » Bien sûr, c’est une pure et simple désertion qu’elle a commise et qu’elle reconnaît aujourd’hui en essayant assez lâchement de s’en défausser. Mais de cela elle se débrouillera avec sa conscience sur laquelle pèsera une partie de ces morts qui vont tomber, emportés par le virus, et dont on sait parfaitement qu’ils vont se compter par milliers. Dormez bien Madame Buzyn, si vous le pouvez. Mais il y a plus grave, beaucoup plus grave, on peut déduire de (…) Lire la suite »
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Nous accusons

Badia BENJELLOUN

Le 29 février 2020, la communauté scientifique mondiale était informée de la situation de l’épidémie due au Sars-cov-2 en Chine et de nombre de caractéristiques du virus, de sa propagation et de sa pathogénicité. Les chercheurs et les médecins chinois rendaient compte de leurs résultats, même partiels, avec une célérité et une transparence remarquables. Cette mise en commun d’un savoir recueilli dans le contexte d’une épidémie soudaine d’un virus nouvellement émergent et imparfaitement connu s’est faite à un rythme inhabituel, sans respecter les règles admises de publication.

Les Carnets de Badia Benjelloun Fautes graves L’urgence commandait cette modalité. Il s’est trouvé en France des communicants (vite élus experts d’un domaine relativement nouveau) qui se sont moqués de ce procédé généreux et altruiste, reçu inconfortablement par des sociétés baignées dans le culte de l’individualisme et dans un sentiment injustifié de supériorité intellectuelle. Il n’est d’ailleurs altruiste qu’en première acception. Maîtriser l’épidémie qui allait de façon certaine se mondialiser au rythme des échanges matériels d’une économie globalisée est un devoir qui incombe à chacun et à tous. Se protéger soi, c’est aussi protéger les autres avec une symétrie parfaite pour la réciprocité. Aider les autres à se protéger, c’est égoïstement aussi se protéger. On savait donc au 29 février que la propagation se faisait selon une progression géométrique qui donnait aux courbes représentant les personnes porteuses du virus une allure exponentielle impressionnante d’autant que (…) Lire la suite »
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Contre le coronavirus, la cotisation sociale et le salaire socialisé

Benoit BORRITS

Face à la crise sanitaire et économique et pour garantir les salaires, Emmanuel Macron autorise les entreprises à ne pas payer les cotisations sociales en mars et renforce les indemnités de chômage partiel. C’est oublier que les cotisations sociales sont du salaire, notamment celui des personnels de santé. Un discours économiquement irréel qui ouvre la voie à de nouvelles restrictions budgétaires.

La pandémie du virus covid-19 fait suite à des mois de contestation sociale de la part des personnels hospitaliers contre la gestion libérale de la santé, une gestion dans laquelle la contrainte budgétaire gouvernementale est reine en lieu et place d’une élaboration d’un budget en fonction des besoins qui auraient été exprimés conjointement par les personnels et les citoyen.nes. Faire face à cette épidémie n’est pas sans conséquence sur l’économie et nécessite donc la garantie des salaires. Lors de son allocution télévisée du jeudi 12 mars, Emmanuel Macron a indiqué que l’État ferait tout pour que les entreprises et les salariés aient le moins à souffrir de cette situation et à ce titre, autorise les entreprises à suspendre le paiement des cotisations sociales fin mars et renforce les mesures d’indemnisation du chômage partiel. La cotisation sociale, c’est du salaire La majeure partie du personnel médical faisait face à une pénurie de moyens avant cette crise. Elle se demande (…) Lire la suite »

Corona virus : les écoles,les cafés,les restaurants ferment... Et les prisons ?

Jean-Jacques VERVAET, Jean-Jacques MAHY

Belgique. Le 12 mars, la presse nous apprend qu’au palais de justice de Mons, la présidente de la cour d'assises a été contaminée par le coronavirus et qu’une cour d’assises sera reportée. L’avocate Nathalie Gallant déclarait à ce propos : « Des mesures doivent être prises, Il en va de la santé de tous, tant des clients que des avocats. Il ne faudrait vraiment pas qu’un détenu qui se présente à une audience risque de contaminer tous les autres en prison ». Depuis, confirmé par l’administration pénitentiaire, un cas de coronavirus a été avéré à la prison de Mons. Le lendemain, la majorité du personnel pénitentiaire de la prison de Saint-Gilles est absente ! Avec comme conséquence que toutes les visites et toutes les activités sont annulées. Se dirige-t-on vers des situations à l’italienne ?

La prison face à quatre défis majeurs Il ne faut pas être virologue pour comprendre que le monde carcéral, institution de confinement total par définition, est des plus vulnérables face aux virus et aux épidémies. Ce qui cause des ravages à l’intérieur des prisons et constitue une menace pour la société dans son ensemble. Le problème est multiple. Il y a le lieu confiné qui provoque la propagation des maladies. Il y a la concentration de personnes malades. Il y a le manque de soins à tous les niveaux. Il y a la surpopulation. Selon les derniers chiffres de 2019, les 36 prisons du pays comptent ensemble 1.862 détenus en trop, compte tenu de leur capacité. La prison, une concentration de maladies Déjà en novembre 2013 se tenaient au parlement belge les États généraux sur la prison, à l'initiative du Conseil central de Surveillance pénitentiaire. Le professeur Cosyns, de l'Universitair Forensisch Centrum Antwerpen, y tenait un exposé sur les soins de santé au sein des prisons (…) Lire la suite »