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Thème : Coronavirus

États-Unis : La pandémie accélère la crise et dessine les contours de l’affrontement de classe qui se prépare

Yorgos MITRALIAS

La pandémie de coronavirus fait des ravages aux États-Unis et, ce faisant, elle agit comme révélateur et surtout, comme accélérateur de la crise – déjà historique – que traverse la société nord-américaine ces 3-4 dernières années.

Révélateur, parce que c’est évidemment maintenant, à l’heure où la pandémie balaie le pays, qu’apparaît aux yeux de tous tant l’état tragique de son système de santé, que l’extrême cruauté inhumaine et classiste de sa direction politique. Et accélérateur, parce qu’en exacerbant – au point de les rendre mortelles – les crises sociale, économique et politique déjà existantes, la pandémie démultiplie leur charge explosive et les fait converger vers une crise cataclysmique dont l’issue intéresse directement toute l’humanité ! Une des conséquences de cet état de choses est que parler de campagnes électorales et d’élections (primaires ou autres) est désormais totalement déplacé et en dehors des priorités de la population du pays. D’ailleurs, la progression foudroyante de la pandémie aux États-Unis et la foule de situations de tout genre inédites et catastrophiques qu’elle génère en cascade, rendent pour le moins aléatoire la tenue de l’élection présidentielle en novembre prochain. En (…) Lire la suite »
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Covid-19

En quelques dates, l’exemplaire traitement de l’épidémie par les autorités françaises.

Maxime VIVAS
1. Le 20 janvier, Agnès Buzyn, ministre de la santé rassure : « Le risque d’importation depuis Wuhan est quasi nul. Le risque de propagation du coronavirus dans la population est très faible. » 2. Le 23 janvier, 56 millions de Chinois sont confinées dans leur ville à Wuhan et dans 13 municipalités de la région de Hubei. 3. Le 8 février, l’hôpital chinois construit en 10 jours, doté de 32 salles d’isolement et de 1000 lits, ouvre ses portes à Wuhan. 4. Le 19 février, le gouvernement français annonce l’envoi de 17 tonnes de matériels médicaux (combinaisons médicales de protection, masques, gants et produits désinfectants) en Chine pour lutter contre le Coronavirus. 5. Le 26 février, Aurore Bergé, députée des Yvelines, porte-parole du parti LREM affirme qu’en France « on est extrêmement prêts » et qu’il n’y a « pas de raison de céder à une quelconque panique ». 6. Le 28 février, après avoir observé ce qui s’est fait en Chine, l’OMS prévient que seule une mobilisation de « tout (…) Lire la suite »
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Mexique : les plans nationalistes d’AMLO bientôt à la merci du Covid-19 ?

Luis Alberto REYGADA

En moins de 48 heures, le Mexique a dû faire face à la dégradation –par l’agence Standards & Poor’s– de la note de sa dette souveraine suivie de celle de ses deux principales entreprises publiques, liées au secteur énergétique. La banque d’investissement JP Morgan prévoit une chute de 7% du PIB mexicain pour l’année 2020. Le président Lopez Obrador a assuré qu'il ne demanderait aucun crédit au FMI.

JP Morgan annonce que la récession sera "profonde" au Mexique. L’impact de la pandémie de coronavirus sur les prévisions économiques a poussé la banque d'investissement à revoir complètement ses prévisions de croissance pour l’année passant d'une hausse du PIB de 1,8 % à une contraction de 7 %, soit un choc encore plus fort encore que celui causé par la dernière crise financière internationale (-6,6 % en 2009). Selon la firme basée à New-York, la phase d'infection massive qui s’annonce aura de dures conséquences sur l'économie informelle –un secteur qui emploie 56 % de la population mexicaine– entraînant un effondrement de 35,5 % de l’économie du pays au cours du second trimestre. Le pays subira aussi de plein fouet la chute de l’activité des Etats-Unis, son principal partenaire commercial. Par ailleurs, les cours du pétrole lourd produit au Mexique ont plongé la semaine dernière à leur plus bas niveau depuis 2002 avec un prix de référence à 12,92 dollars. Le Maya atteignait les (…) Lire la suite »
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Une belle histoire de virus (contre la virophobie ambiante...)

Guillaume SUING

La science ne serait-elle pas guidée par la « concurrence » stimulante entre égos en blouse blanche, mais par des investissements massifs de l’Etat et un travail collectif de fonctionnaires, pas immédiatement rentable ? Quelle découverte !

Entre 1915 et 1917, le biologiste autodidacte Felix D’Herelle découvre pour le compte de l’Institut Pasteur une nouvelle forme de lutte contre les épidémies, la « phagothérapie ». C’est une véritable révolution médicale, une promesse considérable pour la recherche : D’Herelle utilise contre des souches de bactéries infectieuses des variétés particulières de virus appelées bactériophages, variétés sélectionnées à partir d’une riche biodiversité naturelle à peine découverte. Dans la nature en effet, même si le phénomène est discret à notre échelle, la moitié des bactéries de la planète est tuée par de tels bactériophages dans les eaux stagnantes ou les eaux usées. De façon générale, les virus sont sans doute les formes de vie les plus primitives et les plus minuscules (puisqu’ils échappent aux microscopes optiques classiques), bien plus petites que des bactéries, elles-mêmes bien plus petites que les cellules dites « eucaryotes » (possédant un noyau) qui nous composent. Les virus (…) Lire la suite »

COVID-19 : les masques (enfin ceux qui restent) tombent

Caleb IRRI
Ce n’est pas une petite histoire que ce coronavirus : il est les symptôme évident du dysfonctionnement de nos sociétés, le signal d’alarme que quelque chose de pourri est en train de détruire l’Humanité dans tous ses sens. Dès le départ il y a eu un manque d’informations et de crédibilité des informations en provenance de la Chine. Lorsque le confinement a été imposé là-bas, ici on ne prenait le confinement que comme une preuve supplémentaire du caractère autoritaire des Chinois. Pensant avec la prétention habituelle des « Occidentaux » que si toutefois le virus passait par chez nous, on l’arrêterait bien vite. Du coup, c’est dans une impréparation totale que le Covid-19 s’est propagé partout, présenté par nos gouvernants et tous les experts médiatiques habituels comme une « petite grippe » dont on faisait toute une histoire. Il nous semblait tout de même que la Chine en faisait un peu trop. En pensant plus ou moins secrètement que la dictature avait une vertu non négligeable, (…) Lire la suite »

Savoir et prévoir : Première chronologie de l’émergence du Covid-19

Pascal MARICHALAR

Que pouvait-on savoir et prévoir de l’actuelle pandémie et de son arrivée sur le territoire français ? Premiers éléments de réponse à partir d’un corpus bien défini : le très réputé magazine « Science », et les déclarations de l’OMS depuis fin décembre 2019.

Depuis l’interview d’Agnès Buzyn au Monde mardi 17 mars, les critiques pleuvent de toutes parts sur le gouvernement français. La déclaration de l’ex-ministre de la santé, selon laquelle dès janvier elle aurait prévenu le Premier ministre de la gravité potentielle de l’épidémie de nouveau coronavirus – le mettant même en garde sur le fait qu’il faudrait peut-être reporter les élections municipales – a été interprétée comme un aveu terrible : la ministre de la Santé et le reste du gouvernement savaient ce qui risquait d’arriver, et pourtant ils n’auraient pas agi à la hauteur du risque. Depuis, chaque jour qui passe, avec son cortège d’informations sur la pénurie de tests de dépistage et de masque pour les personnels soignants, ne fait que renforcer le discrédit d’un pouvoir politique dont la cote de confiance était déjà largement entamée par la crise des gilets jaunes et la réforme des retraites. Le 19 mars, un collectif de plusieurs centaines de médecins a porté plainte au pénal (…) Lire la suite »
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Pandémie et socialisme : une magistrale leçon politique !

Bruno GUIGUE
Des démocraties occidentales décomposées, au bord de l'implosion sanitaire, incapables de faire face à l'épidémie alors que nous n'en sommes qu'au début, et dont les dirigeants versatiles nous disaient en janvier qu'il n'y avait aucun problème, en février que ce n'était qu'une mauvaise grippe, et début mars qu'il fallait aller voter et nous agglutiner en chœur sur les terrasses des bistrots. Des dirigeants occidentaux qui comptent sur une immunité collective synonyme d'extermination de nos aînés pour éteindre l'épidémie, mais qui se gardent bien de le dire et invoquent une guerre qu'ils ont déjà perdue faute de vouloir la gagner ; des incompétents et des corrompus vendus à Big Pharma qui répugnent à admettre des résultats qui semblent faire leurs preuves et qui méritent d'être testés de façon massive ; qu’il s’agisse du confinement, du dépistage ou du traitement, une indécision et une cacophonie qui donnent l’impression qu’il n’y a pas de pilote dans l’avion. Sous les (…) Lire la suite »
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Sous la pandémie couve le nouveau monde

Salim METREF

La pandémie actuelle ne doit pas nous empêcher d’essayer de décrypter la crise géopolitique qui lui est sous-jacente. Jamais le leadership du monde n’a été autant malmené, ni remis en cause. Le grand chamboulement est en cours. Les événements se précipitent et s’accélèrent.

La fin de l’histoire n’est pas d’actualité tout comme la pérennité de la mondialisation et de ses effets dévastateurs. Et le choc des civilisations brandi pour masquer les plus grandes terreurs de l’histoire humaine comme celles infligées aux Indiens d’Amérique où présentement au peuple palestinien en errance et mutilé par la répression n’aura pas lieu. Les nouvelles puissances se mettent en place et les anciennes se résignent. Les peuples s’émancipent et seuls les pouvoirs aveugles rusent. Et pendant que l’Europe s’effondre, les Etats-Unis s’agrippent pour ne pas sombrer. Le show must go on n’éclipsera pas la leçon nord-coréenne et au large des philippines des soldats étasuniens tombent malades sur un porte avions censé défier la mer de Chine. La Chine qui triomphe chez elle d’une crise sanitaire jamais égalée, qu’elle a affrontée toute seule, sort plus que jamais grandie de cette épreuve dont seul l’avenir nous précisera l’origine. Et pendant que des Italiens hissent le drapeau (…) Lire la suite »

L’incurie monstrueuse

Yann FIEVET
Depuis toujours, un peu partout dans le monde, des guerres meurtrières sévissent. Elles finissent toujours par s’interrompre, son suivies d’une reconstruction plus ou moins malaisée. Des contrées entières du globe n’ont plus connu de guerres depuis longtemps. Et voilà qu’en 2020 la planète dans sa totalité est aux prises avec un ennemi non organisée en armée, un ennemi invisible que les sociétés les plus « avancées » ne se sont pas préparées à affronter, les plus pauvres à pouvoir le faire faute de moyens. L’ennemi sans visage a pourtant un nom : Covid 19. Cependant, nous ne sommes pas confrontés à une guerre contrairement à ce que proclame d’abusives déclarations officielles. Nous sommes assaillis par une pandémie. Elle va passer mais aura fait auparavant d’incommensurables dégâts humains dans les sociétés ayant négligées de se protéger ou dans celles qui étaient dans l’incapacité de le faire. Il ne s’agit pas non plus d’une crise. Après la traversée d’une crise les choses (…) Lire la suite »

Est-ce la fin du monde ou la fin « d’un » monde ?

Benedikt ARDEN

Depuis l’avènement de la pandémie de Covid-19, nous vivons un moment que l’on pourrait vraiment qualifier « d’historique ». L’expression ne me semble pas exagérée, car une crise de cette ampleur n’est comparable avec absolument rien de connu dans l’histoire récente. Des pandémies ont bien eu lieu dans les dernières années, comme la H1N1 ou le SRAS, mais l’ampleur de l’actuelle pandémie est sans précédent dans le « monde actuel ». Je précise « monde actuel », car des pandémies meurtrières ont été légion dans le passé.

De la grande peste athénienne de la guerre du Péloponnèse, à la grippe espagnole, en passant par la peste noire du XIVe siècle, les épidémies et les pandémies qui ont décimé d’énormes pans de population ne sont pas rares. Mais dans le monde actuel (en gros, la période qui va de la Deuxième Guerre mondiale à aujourd’hui) les pandémies meurtrières sont devenues des événements bien rares en raison de la constante augmentation de la salubrité. Ajoutons à cela le développement massif des services sociaux & des services de santé publics des décennies d’après-guerre et nous expliquons aisément la chute drastique de la mortalité dans le monde. Et ceci, même dans les pays les plus pauvres. Ce qui vient ironiquement poser le problème de la surpopulation mondiale. Tout cela explique bien le sentiment de sécurité face à la mort qui caractérise si bien notre monde. C’est aussi ce qui explique le présent sentiment de panique face à un virus, certes assez dangereux, mais dont la mortalité (…) Lire la suite »