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Thème : Coronavirus

Un monde à mettre en quarantaine !

Adil GOUMMA
La course vers l’enrichissement ne prend en considération que des chiffres. Pour arriver en premier, les dirigeants des puissances économiques mondiales peuvent mettre les vies de leurs congénères en danger ou en prendre des milliers ou des millions... Peu importe du moment où nous vivons dans un monde morose où les valeurs humaines ne sont considérées que par les critères de gain et de rentabilité. Aujourd’hui le monde est affolé. Il est au bord du précipice. La cause est discutable et on s’échange les accusations entre la Chine et les Etats Unis à propos de l’origine du COVID19. Une conséquence tellement prévisible vu la chute libre de la moralité. D’ailleurs le roman de l'auteur étasunien Dean Koontz, Les Yeux des ténèbres, en 1981 a prédit ce genre de catastrophe. Ce qui est certain, c’est que cette substance organique très contagieuse et éventuellement mortelle a été développée dans des labos. Développer un virus pour qu’il soit plus destructeur et puis faire ressortir son (…) Lire la suite »

« Les connards qui nous gouvernent »

Frederic LORDON
Bien sûr ça n’est pas moi qui le dis — ça non. C’est Claude Askolovitch. Plus exactement, Claude Askolovitch rapporte les propos d’un « ami pneumologue ». En même temps, on sent qu’il les endosse un peu. Ça n’est pas exactement lui qui le dit mais un peu comme si quand même. En tout cas, tous les papiers de la respectabilité sont dûment tamponnés : un journaliste de France Inter et d’Arte, on pourra difficilement plus en règle. Et donc tout d’un coup, sans crier gare, le voilà qui parle, ou laisse parler, de nos gouvernants comme de « connards ». On se demande ce qui l’a piqué — en même temps il faut admettre : quand une vidéo appelée à demeurer dans la mémoire collective montre Agnès Buzyn, ci-devant ministre de la santé, déclarer fin janvier qu’évidemment le virus restera à Wuhan et qu’il n’y a aucune chance que nous en voyions jamais la couleur ; quand, jusqu’au 12 mars après-midi, le ministre Blanquer assène qu’il n’y a aucune raison de fermer les écoles (moi aussi, comme (…) Lire la suite »
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« Le gouvernement veut sauver l’économie avant les gens »

Éric BEYNEL

Le projet de loi d’urgence sanitaire a été présenté en Conseil des ministres mercredi 18 mars. Ce texte prévoit « un accroissement exorbitant des pouvoirs » d’un gouvernement, qui agit « surtout à sauver le capitalisme », selon le syndicaliste Eric Beynel*.

— Que pensez-vous du projet de loi d’urgence sanitaire élaboré par le gouvernement ? Il prévoit un accroissement exorbitant des pouvoirs d’un gouvernement qui nous a appris dans le passé récent qu’il bafouait allègrement les libertés, comme celles de manifester, de se réunir ou de circuler librement. Donc, on n’est pas rassuré quand il s’arroge des pouvoirs supplémentaires, comme celui de modifier les règles de la santé du travail. Tel qu’il est écrit, ce texte est une atteinte aux libertés individuelles et une restriction du droit du travail. Le problème est qu’on ne voit pas où sont les contre-pouvoirs car la vie démocratique est à l’arrêt depuis une semaine. Les décisions doivent être prises de manière plus équilibrée, sans autoritarisme : tout le monde sait ce qu’il doit faire pour gérer la crise. Il faut de la transparence sur les faits et de la cohérence sur les actes. – Le texte prévoit des dérogations au droit du travail notamment pour des entreprises essentielles. (…) Lire la suite »

Réponse au ministre Payne (Communiqué de presse )

Doctors For Assange

Des médecins avertissent que Julian Assange est exposé à un risque accru de coronavirus ; réfutent la réponse du gouvernement australien à leurs lettres.

La ministre des affaires étrangères (Australienne) Marise Payne nie les violations des droits de l’homme contre Julian Assange, défiant les appels croissants des experts médicaux et des droits de l’homme pour sauver la vie d’un citoyen australien.

18/03/20 - Près de 200 médecins du monde entier - dont le Royaume-Uni, l'Australie, la Suède et les États-Unis - ont aujourd'hui rejeté les affirmations du gouvernement australien selon lesquelles l'éditeur de WikiLeaks emprisonné, Julian Assange, bénéficie d'un traitement et d'un procès équitables au Royaume-Uni. Dans une lettre adressée au ministre australien des affaires étrangères, Marise Payne, publiée aujourd'hui, Doctors for Assange déclare que le gouvernement australien doit tenir compte des appels croissants des autorités médicales, juridiques et des droits de l'homme pour qu'il intervienne afin de garantir la liberté et de protéger la vie du journaliste australien, plusieurs fois primé. Compte tenu de la propagation de COVID-19, les médecins écrivent : "Le président de l'Association des Gouverneurs de Prisons ayant averti que les prisons sont des "terrains fertiles" pour le coronavirus, la vie et la santé de Julian Assange sont plus menacées en raison de sa détention (…) Lire la suite »

Un crime contre l’humanité (de plus)

Ils s'en lavent les mains
Récapitulons : un virus extrêmement contagieux, dont les symptômes s'apparentent à ceux de la grippe, avec une possibilité de complications pulmonaires pouvant mener à la mort. Une différence notable avec la grippe : les personnes infectées mais n'ayant pas encore développé la maladie (ce qui ne sera pas forcément le cas), peuvent déjà transmettre le virus. Dans le cas de la grippe, ce n'est que quand les symptômes apparaissent que la personne devient contagieuse. Si l'on se réfère à l'Italie, le taux de mortalité s'élève à environ 8% (18/03/2020 : 35 000 malades, 3000 morts), bien plus élevé que la grippe (0,1%). D'un autre côté, comme l'on se rend compte qu'il existe probablement un nombre de plus en plus significatif de personnes infectées et asymptomatiques (et qui n'ont pas été testées, faute de moyens), ce taux de mortalité est sans doute plus bas, et se rapproche peut-être de celui de la grippe. C'est ainsi que l'on entend des imbéciles déclarer que ce virus n'est (…) Lire la suite »

Pratiquer un sport de vieux pendant la COVID-19

Gaëtan PELLETIER
Depuis l'arrivée de la COVID-19, les livreurs de médicaments se suivent mais ne se ressemblent pas. Le premier qui s'est présenté, un pur inconnu en campagne, a sonné mais n'est pas entré. J'ai dû aller chercher le petit sac de médicament dehors. Il me l'a tendu d'un bras si tendu qu'on aurait dit une nouvelle prise du Jeet Kune Do de Bruce Lee. C'est à s'ennuyer de notre "régulier" qui entrait en sifflant, vantait les odeurs du souper et le temps superbe ou merdique. Il a dû est envoyé au front dans les villages voisins. Mais je me doute qu'on l'a entraîné à une nouvelle réalité : la distance. Et avec elle, la froideur et le silence. La COVID-19 fait perdre des emplois, mais elle en crée. Les vieux ne vont plus à la pharmacie. Alors, il faut d'autres livreurs. Quelques uns des personnels ( j'adore cette perle parmi les trouvailles des appellations bizarroïdes aux fins de classement des travailleurs) de la pharmacie vont sans doute aller au chômage. Prise 2 Quelques jours (…) Lire la suite »

Un timing troublant qui consista à compliquer l’accès à l’hydroxychloroquine

Liliane HELD-KHAWAM

Plus vous cherchez à comprendre l’affaire du traitement du Coronavirus, et plus vous décelez des éléments pour le moins troublants. Après avoir classé le pape de la virologie dans la catégorie Fake news par des pigistes de journaux sous le contrôle de la classe politique, voilà qu’une volte-face s’opère sous la pression du net qui s’est fait le porte-voix du professeur Raoult.

Voici un extrait d’article. Édifiant ! Nous lisons : Comme CheckNews l’expliquait dans un précédent article, le débat est parti en France de l’annonce du professeur Didier Raoult, de l’IHU Méditerranée Infection à Marseille. Celui-ci, dans de nombreux médias, s’est enthousiasmé après la publication de travaux chinois, avant que le ministère de la Santé ne prévienne contre cette utilisation. Trois semaines plus tard, Didier Raoult a pourtant annoncé que son projet de recherche avait été accepté : 24 malades seront traités à l’hydroxychloroquine à l’hôpital de la Timone à Marseille. En revanche, la chloroquine ne figure pas parmi les quatre traitements étudiés dans le cadre de l’essai clinique européen qui vient d’être lancé, comprenant 3 200 patients, dont 800 en France. L’épidémiologue de la Pitié Salpêtrière Alexandre Bleibtreu expliquait à CheckNews fin février : « Ce que l’on peut dire à l’heure actuelle, c’est que la molécule est active sur le virus in vitro. Mais il (…) Lire la suite »

Virer la mondialisation virale

Georges GASTAUD

La pandémie en cours montre que la mondialisation capitaliste a tout d'un fleuve en crue rompant ses digues et arasant tout sur son passage. L'alternative à la désegmentation sauvage et néolibérale du monde n'est pas dans la juxtaposition nationaliste d'étangs d'eau croupie (=l'emmurement du "on est chez nous !" lepéniste), mais dans un internationalisme re-segmentant rationnellement le monde à la manière d'écluses canalisant un fleuve. Le but est de permettre l'échange durable par la mise à niveau égalitaire des dénivelés territoriaux existants : la coopération égalitaire d'Etats souverains et solidaires planifiant leur sortie du capitalisme et s'orientant vers un communisme de nouvelle génération.

La pandémie du Covid-19 dénude et aiguise les contradictions déjà explosives de la mondialisation capitaliste et de sa déclinaison régionale, l’Union européenne conçue comme une « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée ». Le vernis rosâtre, « moderne », « ludique », « festif », « djeun’ », dont les médias et les couches privilégiées des métropoles capitalistes recouvrent ordinairement l’horreur de cette mondialisation, est en passe de craquer. Bien entendu, tout citoyen conscient fera le nécessaire pour respecter et propager le confinement provisoirement indispensable pour ralentir la pandémie. Il n’empêche que, dès aujourd’hui, et bien plus encore demain, quand la crise mondiale de la très chancelante et injuste économie capitaliste aura produit son raz-de-marée antisocial, il faut se préparer aux affrontements de classes qui ne manqueront pas de surgir mondialement et nationalement. Sachant que le souci premier des classes dominantes ne (…) Lire la suite »

L’hôpital, ça a un coût.

ASSIMBONANGA
A 20h, les habitants des immeubles applaudissent les "soignants". Parfait ! Ca fait un but dans la journée, ça ponctue les heures, c’est agréable. Toutefois, est-ce que les soignants vont se satisfaire de ce battage d’air sur le balcon ? Il faudrait en plus signer cette attestation : – mes impôts j’accepterai d’augmenter – plus jamais je ne défiscaliserai – dans un paradis fiscal jamais ne placerai – les cotisations sociales de mes employés avec joie je paierai – l’URSSAF je bénirai – les droits de succession j’accepterai sans chercher des combines pour y échapper. – payer l’ISF je chérirai – au crédit impôt recherche de mon laboratoire je renoncerai – sans CICE je redresserai mon entreprise, avec la même dévotion que les soignants – mes dividendes je demanderai qu'on abaisse pour participer à l'effort d'après guerre. Sans ces promesses fermes, les applaudissements ne serviront qu’à vous faire plaisir. La mémoire populaire ne doit pas oublier qu’on a demandé (…) Lire la suite »
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Coronavirus : les sanctions économiques à l’heure de la pandémie

Les Nouvelles Libres

Le monde entier semble désormais avoir pris la mesure de la pandémie du Covid-19. Même les plus récalcitrants et naïfs des dirigeants comprennent désormais ce qui est en train de se jouer après avoir vu l’état dans lequel est l’Italie. Mais dans cette lutte, certaines nations sont mieux loties que d’autres. Et certains pays doivent faire face à ce virus tout en continuant à subir des sanctions économiques qui, à cette heure, s’apparentent à de la criminalité pure et simple.

L’Iran demande de l’aide Prenons le cas de l’Iran d’abord. L’un des pays du monde les plus touchés par la maladie. Au 17 mars l’Iran comptait 988 morts, et 16 169 cas confirmés par les autorités. Les sanctions américaines contre la République islamique ont été de nouveau appliquées en mai 2018, lorsque les Etats-Unis se sont retirés de l’accord sur le nucléaire iranien. Elles interdisent notamment aux entreprises étasuniennes, et non-étasuniennes, de commercer avec l’Iran. Elles ont surtout un lourd impact sur le système sanitaire iranien, même si, en théorie les sanctions ne touchent pas le domaine de la santé. Dans un rapport publié en octobre 2019, l’organisation Human Rights Watch expliquait que les sanctions avaient un « impact négatif sur les besoins humanitaires et sur le respect du droit à la santé de millions d’Iraniens. » Une affirmation que confirmait les autorités iraniennes, en fin d’année 2019, en reconnaissant déjà les impacts des sanctions sur l’économie. (…) Lire la suite »