
A 20h, les habitants des immeubles applaudissent les "soignants". Parfait ! Ca fait un but dans la journée, ça ponctue les heures, c’est agréable. Toutefois, est-ce que les soignants vont se satisfaire de ce battage d’air sur le balcon ? Il faudrait en plus signer cette attestation :
– mes impôts j’accepterai d’augmenter
– plus jamais je ne défiscaliserai
– dans un paradis fiscal jamais ne placerai
– les cotisations sociales de mes employés avec joie je paierai
– l’URSSAF je bénirai
– les droits de succession j’accepterai sans chercher des combines pour y échapper.
– payer l’ISF je chérirai
– au crédit impôt recherche de mon laboratoire je renoncerai
– sans CICE je redresserai mon entreprise, avec la même dévotion que les soignants
– mes dividendes je demanderai qu’on abaisse pour participer à l’effort d’après guerre.
Sans ces promesses fermes, les applaudissements ne serviront qu’à vous faire plaisir.
La mémoire populaire ne doit pas oublier qu’on a demandé aux mineurs (de charbon) de se décarcasser pour redresser la France et qu’ensuite on leur a fait tirer dessus aux fusils. Les soignants peuvent se méfier de cet enthousiasme intéressé et qui ne coûte rien.
(Léa Salamé, de France-Inter, propose une prime aux infirmiers. Hé oui, les bourgeois donnent "un petit sou" aux domestiques méritants. Par contre, aux entrepreneurs indépendants on filera 1500€/mois pour ne pas travailler... Dans quelle opérette vivons-nous ?)