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Thème : Coronavirus

" Malheur aux faibles " : la gestion capitaliste de la vieillesse, de la maladie et du handicap à l’épreuve de la crise sanitaire

Benjamin L.

La question de l’aide à la personne dans le cadre de l’hospitalisation à domicile (et autres dépendances) est souvent étrangère à la majorité de la population, notamment en raison de l’absence de couverture médiatique et d’intérêt politique. Faire le bilan d’une pratique professionnelle bouleversée par la pandémie actuelle ne peut toutefois se faire sans rappeler une autre crise : celle du mode de gestion capitaliste, au niveau sanitaire et financier.

Portrait d’un métier caractéristique de l’épuisement quotidien du prolétariat de la santé. Pour faire bref, l’aide à domicile établit une sorte de conciliation entre, d’une part, un métier d’homme ou de femme de ménage et, d’autre part, celui d’un aide-soignant. Dans ses fonctions réelles et pratiques, et non telles qu’elles sont narrées par ceux qui confinent ce métier aux tâches ménagères et à la vie quotidienne, l’aidant s’occupe de la propreté domestique, du confort personnel, mais aussi de l’hygiène intime, de l’alimentation, du change, de l’habillage, du lever et du coucher de l’usager. Usager, ce terme est capital car, comme le matraque les managers de ce milieu impitoyable, l’aide à domicile ne traite pas des patients, seulement des usagers, ou des bénéficiaires, étant donné que l’aide à domicile ne procure pas de soins. Nous disposons, ici, d’un premier aveu de la mentalité capitaliste : doucher quelqu’un, le raser, l’habiller, le mettre à son fauteuil, aux (…) Lire la suite »

Tout changer pour que rien ne change !

Michel TAUPIN
Chacun connaît cette célèbre réplique du Prince Salina dans Le Guépard : "Il nous faut tout changer pour que rien ne change". Eh bien c'est à cela que s'attachent aujourd'hui les maîtres du monde capitaliste. La pandémie, sans être une aubaine, est l'évènement mondial qui tombe à pic pour mettre en œuvre cette doctrine. Macron a déjà annoncé qu'il faudra changer son fusil d'épaule. En effet, ses discours apparemment favorables à une nouvelle vision de certains services publics comme celui de la santé, en les "sortant du champ du marché", sont venus intégrer sa démarche communicante, poussé par l'indignation de tout un peuple face à une gestion de la pandémie que celui-ci juge calamiteuse. Mais l'est-elle vraiment, calamiteuse ? Oui, si nous estimons que "l'hôpital public a subi des réductions budgétaires depuis des années, et qu'aujourd’hui l’austérité tue". Oui si nous pensons que le gouvernement n'a rien fait pour préserver la population, en ne fournissant ni masques, ni (…) Lire la suite »
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Tunisie- Crise coronavirus : comment éviter l’implosion de notre pays malgré la défaillance de l’Etat ...

Mustapha STAMBOULI

La stratégie mise en place par le gouvernement pour lutter contre cette pandémie ne résout rien ni l'aspect sanitaire et moins l'aspect économique, car le pseudo confinement ne fait que déplacer le problème et faire durer la crise pouvant provoquer une faillite économique, une banqueroute de l'Etat capable de mettre en péril notre pays.

Jean-Pierre Chevènement, homme politique français fait un diagnostic sur la défaillance des Etats en matière de visions et de stratégies : « L'Etat s'est défaussé de sa responsabilité fondamentale. Il a rompu le pacte de base : les citoyens reconnaissent l'autorité de l'Etat, et en échange de quoi, ce dernier leur assure un certain nombre de services, au premier rang desquels, la garantie de la sécurité. Ne nous y trompons pas : ce qui vaut dans le domaine de la santé vaut aussi dans d'autres secteurs, et il faudra également en tirer les conséquences. ». Chevènement ne se trompe et ce constat est valable pratiquement pour tous pays exceptés les Etats gérés par des gouvernements socialistes ou similaires comme le Portugal, Cuba, la Chine et à moindre mesure la Russie, etc. La Tunisie est doublement pénalisée : des choix non cohérents et surtout une minable gouvernance. Notre pays est confronté, comme le reste de l’humanité, à une crise sanitaire exceptionnelle. La Tunisie se (…) Lire la suite »

De l’interventionnisme à la casse des acquis sociaux : l’union sacrée du XXIe siècle

Shannon- JRCF
L’allocution télévisée d’Emmanuel Macron, diffusée il y a une semaine, avait fait couler beaucoup d’encre sur les réseaux sociaux et chez les éditorialistes. Alors que le président français assume depuis le début de son quinquennat des positions ultra-libérales, cassant méthodiquement les conquis sociaux et enjoignant les citoyens à se « payer un costard en travaillant », il tenait lundi dernier des propos étrangement interventionnistes, voire emprunts d’un léger tournant « social ». Interrompue, la contre-réforme des retraites si impopulaire que Macron s’engageait pourtant à poursuivre jusqu’au bout. Les ouvriers, auparavant stigmatisés comme « analphabètes » (sic), devaient se sentir assurés de la solidarité du gouvernement qui enjoignait le patronat à privilégier la santé de leurs employés qui bénéficieraient du chômage partiel si leur activité ne s’avérait pas de première nécessité. Quant aux travailleurs du secteur de la santé, ils ont été particulièrement distingués par (…) Lire la suite »

L’internationalisme sanitaire de Cuba. Applaudissements

Antonio RODRIGUEZ SALVADOR

Témoignage du père d'une soignante cubaine en Espagne. Envoyé par Maria Bonita et Lampiao.

Applaudissements Ma fille Tania est aujourd'hui en première ligne de la lutte contre la covid-19. Elle fait partie de cette infanterie qui ne se barricade pas. Au contraire, elle sort pour dépister le virus avant qu’il ne se propage. En ce moment, sur la première ligne, elle va de maison en maison pour détecter les symptômes et les personnes à risque. Bien sûr, cela m’inquiète beaucoup, et je lui ai donné plus de conseils qu'il n'est vraiment utile, mais je sais que ce qu’elle fait est nécessaire, et c'est pourquoi je lutte contre cette partie de l'amour qui pousse à l'égoïsme. Hier, je lisais un tweet, je ne me souviens plus de qui : quelqu'un demandait comment fait une petite île bloquée pour disposer de l'un des meilleurs systèmes de santé et sauver des vies dans le monde entier. Il est facile de répondre à cette question : elle le fait grâce à Fidel, le créateur de génie du système de santé cubain : une révolution dans la Révolution. La clé de son succès ne réside pas (…) Lire la suite »

Les militaires savaient depuis longtemps qu’un coronavirus allait arriver (The Nation)

Ken Klippenstein

Le Pentagone a averti la Maison Blanche d’une pénurie de ventilateurs, de masques faciaux et de lits d’hôpitaux en 2017 - mais l’administration Trump n’a rien fait.

Malgré les affirmations répétées du président Trump selon lesquelles l'épidémie de Covid-19 était "imprévue" et "venue de nulle part", le Pentagone était bien conscient non seulement de la menace d'une nouvelle grippe, mais il a même anticipé la pénurie de ventilateurs, de masques faciaux et de lits d'hôpitaux qui en résulterait, selon un plan du Pentagone de 2017 obtenu par The Nation. "La menace la plus probable et la plus importante est une nouvelle maladie respiratoire, en particulier une nouvelle maladie grippale", indique le plan militaire. Le Covid-19 est une maladie respiratoire causée par le nouveau coronavirus (c'est-à-dire nouveau pour l'homme). Le document fait spécifiquement référence au coronavirus à plusieurs reprises, par exemple en déclarant : "Les infections par le coronavirus [sont] courantes dans le monde entier". Le plan représente une mise à jour d'un plan antérieur du ministère de la Défense pour faire face à une pandémie de grippe, en notant qu'il (…) Lire la suite »
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Le SOS infâmant du USS Theodore Roosevelt

DeDefensa.org

Le porte-avions de l’US Navy USS Theodore Roosevelt, dont on sait qu’il a été “attaqué” et durement “touché” par l’“ennemi” nommé Codiv-19, est finalement arrivé à la base de Guam pour désinfection et soins d’urgence pour les matelots touchés. (Sans qu’on sache le chiffre exact, il semble que la pandémie, qui touchait 23 matelots jeudi dernier, en toucherait actuellement près de 200.)

Mais le drame ne s’arrête pas là, et un événement sensationnel est survenu : un appel au secours absolument exceptionnel, sans précédent dans cette sorte de circonstance, du commandant du navire, le capitaine de vaisseau Brett Crozier, natif de Santa Rosa en Californie. Crozier a écrit une note de quatre pages qu’il a adressée au Pentagone, plus précisément au secrétaire à la Navy et à la direction des opérations navales (le chef d’état-major de l’US Navy est le Chief of Naval Operations), pour demander de toute urgence qu’une organisation soit mise en place pour accélérer le dépistage et le traitement des marins, leur confinement en quarantaine, sous peine de voir l’infection gagner la plus grande partie des 5 000 hommes d’équipage. (Crozier rappelle dans sa note le cas du paquebot Diamond Princess, infecté par le virus et mis en quarantaine au Japon au début de la pandémie. Une intervention très rapide avait permis de limiter l’infection à 17% de l’équipage et des passagers, (…) Lire la suite »

Sans maison ni eau : travailleurs migrants, capitalisme et esclavage au temps du coronavirus

Cecilia ZAMUDIO
Les travailleurs les plus exploités, les femmes et les hommes migrants qui travaillent dans l’industrie agro-alimentaire pour un patronat esclavagiste, ces êtres humains qui travaillent pour nous nourrir, n’ont ni maison, ni eau. Et le soi-disant "plan" gouvernemental pour les secteurs les plus précaires en période de pandémie, consiste à envoyer des militaires dans les bidonvilles improvisés, à leur ordonner de "rester chez eux". Les travailleurs leur disent qu’ils n’ont pas d’eau et qu’ils craignent pour leur santé, mais la réponse est seulement la répression : ce qui aggrave la situation, car la gestion des déchets se complique sans aucun système d’assainissement [1]. « Il y a des femmes et des enfants dans les campements... Il est très difficile de rester à la "maison" sans nourriture. On ne peut pas rester sans travailler. Nous réclamons de l’eau. Nous sommes comme toujours, les invisibles, ceux dont personne ne se soucie au-delà de nous exploiter, c’est-à-dire des gens qui (…) Lire la suite »

Déclaration de Guerre à l’Humanité ?

desobeissant
La pandémie, et après ?... Le G20 va jeter cinq mille milliards de dollars dans le gouffre capitaliste et cela ne suffira même pas à diminuer le creusement de l’abîme tant ce dernier croît à un rythme plus accéléré que le nombre de morts de la pandémie ! Aucun politicien, aucun économiste, aucun “ prédictionniste ” ne se hasarde à dire qu’il existe une chance de survie et de reprise économique. Ils se contentent d’affirmer que tous les moyens doivent être mis, sans limite, pour « aider l’économie » et, si ces sommes colossales parviennent bien aux mains des capitalistes, elles ne créent ni une relance, ni une prospérité et même pas une confiance des capitalistes eux-mêmes ! Trump verse 2200 milliards de dollars d’aide... aux capitalistes ! La BCE verse 750 milliards d’euros aux mêmes ! Le Japon leur verse 120 milliards de dollars... Aucun Etat et aucune banque centrale ne verse aux peuples, aux travailleurs, aux petites gens ! Oui, le système capitaliste tentera de se (…) Lire la suite »

Quitter la ville en période d’épidémie, un privilège de classe ?

Laury-Anne CHOLEZ

De nombreux citadins ont quitté les métropoles dès l’annonce des mesures de confinement pour combattre l’épidémie de Covid-19. Beaucoup sont propriétaires de résidences secondaires et peuvent télétravailler. Cette situation révèle une fois de plus les inégalités sociales face à la pandémie.

Il y a ceux qui n’ont pas le choix et qui doivent rester confinés dans une dizaine de mètres carrés. Et puis, il y a les autres : les 3,4 millions d’heureux propriétaires de résidences secondaires, dont une bonne partie s’est empressée de s’y réfugier dès l’annonce des mesures de confinement d’Emmanuel Macron le 16 mars dernier. Selon une analyse statistique des données téléphoniques réalisée par l’opérateur Orange, près de 1,2 million de Franciliens ont quitté la région entre le 13 et le 20 mars. Soit 17 % des habitants. L’opérateur estime que ces déplacements ont été répartis de façon homogène sur le territoire, même si certaines zones ont été plébiscitées, comme les départements de l’Orne, de l’Yonne, de l’Ille-et-Vilaine ou encore l’île de Ré (Charente-Maritime), qui a vu sa population bondir de 30 %. « La fuite des riches dans leur maison de campagne a toujours été importante, notamment durant la peste à la Renaissance » Le préfet de Loire-Atlantique et des Pays de la (…) Lire la suite »