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Thème : Coronavirus

L’institution totale (Sinistra in Rete)

1/ Quelques-uns de mes amis indiens m'ont écrit plusieurs fois pour avoir des nouvelles de l'épidémie de coronavirus en Italie. Dans ma dernière réponse, j'ai exprimé ma préoccupation sur le dénouement de cette crise, peut-être plus clairement encore que ses conséquences économiques et financières que j'arrive à peine à discerner. La réponse de l'un d'eux m'a frappé en particulier. Je dois dire tout de suite que ce correspondant indien n'est pas un de ceux qui se baladent sur internet à la recherche d'informations extravagantes. C'est une personne de gauche, pacifiste qui encourage d'une façon militante le dialogue entre l'Inde et le Pakistan, qui déteste les fanatismes, elle est intrinsèquement tolérante et réfléchie. C'est aussi un excellent mathématicien, précédemment doyen du département de mathématique pure d'une prestigieuse université indienne, rationnel et ne croyant pas aux explications surnaturelles. Voici ce qu'il m'a écrit : cher ami, tu affirmes ne pas croire aux (…) Lire la suite »

Au nom de la science, obéissez-moi !

Dominique MUSELET
J’ai découvert les conséquences tragiques de la « soumission volontaire » à travers l’expérience de Milgram, réalisée en 1963 par le psychologue américain Stanley Milgram, pour évaluer le degré d'obéissance d'un individu devant une autorité qu'il juge légitime. J’ai été frappée du degré de souffrance qu’un individu est prêt à infliger à quelqu’un qui ne lui a rien fait, uniquement parce qu’une autorité, qui se pare de la science, lui dit de le faire. « L’expérience met en jeu trois personnages : – un élève, qui s'efforce de mémoriser des listes de mots et reçoit une décharge électrique en cas d'erreur ; – un enseignant, qui dicte les mots à l'élève et vérifie les réponses. En cas d'erreur, il envoie une décharge électrique destinée à faire souffrir l'élève ; – un expérimentateur, qui représente l'autorité officielle, vêtu d'une blouse de laboratoire et sûr de lui. L'expérimentateur et l'élève sont en réalité deux comédiens (seuls l'ignorent les personnes recrutées comme « (…) Lire la suite »
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Le confinement, l’idéal du gouvernement

Dominique MUSELET
Plus le temps passe, plus cette expression de Geoffroy de Lagasnerie s’avère justifiée. Si la Macronie a hésité à décréter le confinement, car l’UE n’en voulait pas, elle s’est vite aperçu que cela résolvait pas mal de ses problèmes, et notamment celui de l’opposition du peuple à ses contre-réformes. Ses premiers actes Coronavirus n’ont-ils pas été de sortir le 49.3 pour faire passer sa réforme décriée des retraites, de commander des gaz lacrymogènes, et de lancer un appel d’offre pour des drones de surveillance ? Pour le reste, les masques, les tests et les respirateurs, il suffirait de mentir sans vergogne, comme d’habitude. Hélas, 76% des Français, moins bêtes que la Macronie ne le croit, se sont émus de ses mensonges, ce qui a gâché un peu la fête. Pendant que Macron se baladait ici et là comme si de rien n’était, à la différence des autres chefs d’Etat confinés chez eux, nous, nous étions soumis à un « confinement total » comme dit Michelle Tirone. Enfin total pour certains, (…) Lire la suite »

France : Un confinement prolongé des personnes âgées mettrait la société en danger

Bernard CONTE
La « pandémie » du coronavirus met en lumière une crise économique et financière déjà présente mais jusqu’alors cachée par un emballement de la planche à billets. La quasi-totalité des pays a adopté des mesures de quarantaine en confinant les populations dans leurs foyers et en limitant drastiquement les déplacements. Après plusieurs semaines, la sortie du confinement est entrevue à travers différents scénarii dont l’un envisageait le report dans le temps du déconfinement des personnes « âgées ». Emmanuel Macron déclarait le 13 avril : « Pour leur protection, nous demanderons aux personnes les plus vulnérables, aux personnes âgées, en situation de handicap sévère, aux personnes atteintes de maladies chroniques, de rester, même après le 11 mai, confinées, tout au moins dans un premier temps. Je sais que c’est une contrainte forte »(1). Le Président du comité scientifique qui conseille les autorités, le Pr Jean-François Delfraissy, avait indiqué le 15 avril que les personnes « (…) Lire la suite »

Une pensée critique. Dix choses curieuses au temps du coronavirus en Amérique Latine.

Sergio RODRIGUEZ GELFENSTEIN

Le 15 avril 2020 Confrontés à la pandémie de coronavirus, certains personnages ont curieusement réagi. Cela vaut la peine de relever quelques unes de ces réactions pour mieux comprendre la position de chaque acteur dans la lutte contre le virus :

1. La Chine a envoyé une aide humanitaire à l'Amérique latine. Parmi les pays où la coopération chinoise est arrivée, il y a le Venezuela, qui a reçu une équipe de huit spécialistes chinois pour épauler le pays face à la crise sanitaire. L'équipe était composée de médecins et de scientifiques ayant vécu l'expérience du traitement du virus pendant son pic le plus élevé dans le pays asiatique. Avec eux, 22 tonnes de matériel médical sont arrivées, dont 500 000 tests rapides, des respirateurs, des combinaisons de protection, des lunettes, des masques et des gants. Avant cette dernière aide, 55 tonnes de matériel médical étaient déjà arrivées et d'autres sont attendues. La Bolivie a reçu de la société chinoise Alibaba un don de fournitures médicales comprenant 100 000 embouts buccaux, 20 000 kits de réactifs pour tests viraux et cinq respirateurs. L'Argentine a reçu 2 500 tests de diagnostic, 5 000 combinaisons de protection, 66 000 masques, 2 000 gants et 53 thermomètres (…) Lire la suite »

Une pétition internationale pour la levée immédiate du blocus contre Cuba

Collectif international

Cuba est l'un des pays qui contribue le plus à aider le monde à combattre la pandémie de covid-19 : le petite ile de 11 millions d'habitants a déjà envoyé des équipes de médecins, des médicaments, dans plus d'un quart des pays de la planète. Dans toute les Caraïbes, en Amérique Latine, mais pas seulement, du Togo à l'Italie, d'Andore aux antilles françaises en Guadeloupe ses médecins répondent présents. Une action d'humanité d'autant plus exemplaire, que Cuba est frappé depuis des décennies par un blocus criminel mené par les Etats-Unis qui empèche les cubains d'accéder aux ressources, y compris médicales qui leurs sont nécessaires. Il y a quelques semaines Washington a ainsi racheté une entreprise européenne produisant des respirateurs pour s'assurer que Cuba ne puisse pas en acheter. Des transporteurs ont été interdits de livrer des masques frabriqués par la Chine et achetés par Cuba... Oui Cuba aide le monde. C'est pourquoi un appel international est lancé pour appeler en signant une pétition à la léve immédiate du blocus contre Cuba.

signer la pétition en ligne : cliquez ici https://www.mesopinions.com/petition/politique/levee-blocus-contre-cuba/86410 Alors que Cuba envoie des milliers de médecins dans le monde entier – y compris dans l’outre-mer français – afin de soutenir les efforts déployés contre le coronavirus, les États-Unis bloquent les livraisons d’équipement, de médicaments, d’intrants et de carburant qui sont envoyés par d’autres pays dans un geste de solidarité avec le peuple cubain. Alors que le monde a besoin de solidarité et de coopération fraternelle, les États-Unis ont décidé d’intensifier le déplacement de troupes et de renforcer les blocus illégaux envers le Venezuela, Cuba et d’autres pays. Alors que le monde entier applaudit le personnel médical, les héros en blouse blanche, Donald Trump demande des applaudissements pour son armée qu’il envoie aux portes du Venezuela. Le recours à des sanctions comme instrument de politique extérieure pendant une pandémie est particulièrement (…) Lire la suite »

Écofascisme au temps du coronavirus

Cecilia ZAMUDIO
Nous assistons à une prolifération croissante de théories écofascistes et eugénistes, qui bénéficient de tout le soutien des grands médias, car elles sont une arme importante dans la guerre contre la capacité de compréhension de la réalité, que ne cesse d’avancer la classe dominante contre la classe exploitée. La guerre d’aliénation, de colonisation des esprits, est un élément fondamental pour le maintien de la situation de profonde injustice sociale et de déprédation contre l’humanité et la planète. C’est la raison pour laquelle est répétée à l’infini l’hypothèse anti-scientifique selon laquelle « l’humain est mauvais par nature », le mantra constant médiatisé dans tous les formats est : « les humains sont la peste, ils méritent le pire ». Cette rengaine est répétée même en pleine pandémie de Covid-19, face aux milliers de morts causées para la combinaison entre Coronavirus et Capitalisme. Des milliers de morts qui auraient pu être évitées, mais se sont produites et se produisent (…) Lire la suite »

Alors que le gaz de schiste étasunien plonge, l’administration Trump s’attaque au Venezuela

Whitney WEBB
Une confluence de facteurs suggère qu’une invasion de type panaméenne au Venezuela est non seulement une possibilité, mais de plus en plus probable. Le président Trump a récemment salué un accord conclu principalement par l’Arabie Saoudite et la Russie, deux des principaux producteurs de pétrole au monde qui dominent ensemble l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), déclarant que les réductions de production convenues permettraient de « sauver des centaines de milliers d’emplois dans le secteur de l’énergie aux États-Unis ». Malgré le ton optimiste du président, la plupart des analystes ont qualifié l’accord – qui gèlera probablement la guerre russo-saoudienne des prix du pétrole qui a éclaté le mois dernier – de « trop peu, trop tard » et ont noté qu’une série de faillites dans l’industrie américaine du gaz de schiste sont inévitables, malgré les mesures qui ont été prises. Même la Réserve Fédérale a déclaré qu’environ 40% des entreprises nationales de (…) Lire la suite »

Après le COVID-19 devrions-nous nationaliser ou collectiviser ?

Jimmy DALLEEDOO

La question de la nationalisation s’est imposée eu égard aux circonstances. En effet, la crise du COVID-19 a démontré l’incapacité du capitalisme à protéger le peuple, mais aussi sa fragilité, son obsolescence. Nationaliser nos moyens et instruments de production changerait-il quelque chose à l’affaire ? Pourquoi ne pas collectiviser les moyens et instruments de production et non pas les nationaliser puisque l’État représente une minorité dominante, exploiteuse d’une majorité exploitée. Dans cet article, nous allons essayer de différencier la nationalisation de la collectivisation et leurs conséquences. Pour comprendre cette question nous ferons un passage via 1917 en Russie. Ensuite, nous reviendrons dans la France du passé et actuelle. La crise du COVID-19 a démontré que la propriété privée des moyens et instruments de production est un obstacle qui doit être balayé immédiatement. Mais la nationalisation dans un État tel que nous le connaissons ne changera rien à nos existences. Pourquoi ?

1- Les bases universelles pour une nationalisation judicieuse (plan extérieur) « Ce qui caractérise le communisme, ce n’est pas l’abolition de la propriété en général, mais l’abolition de la propriété bourgeoise ». (Marx et Engels, Manifeste du Parti communiste). Pour réussir l’insurrection, celle-ci ne doit pas s’appuyer sur un complot, mais sur une classe d’avant-garde. C’est le premier point. L’insurrection doit s’appuyer sur l’élan révolutionnaire du peuple. Second point. L’insurrection doit surgir à un point nodal de l’histoire dans laquelle est palpable l’essor des idées révolutionnaires et où les activés de l’avant-garde sont efficientes. Troisième point. L’insurrection doit surgir lorsque les hésitations chez l’adversaire sont les plus fortes. Quatrième point. L’insurrection est un art. Elle n’est pas « j’ai envie de tout casser ». Bref, l’insurrection est une destruction créatrice. Le peuple russe de 1917 avait été orienté sur les chemins de l’insurrection. Le parti (…) Lire la suite »

Les médecins originaires du Maghreb et d’Afrique sont la chair à canon de Macron contre le Covid.

Majed Nehme

Pour les "tirailleurs" maghrébins et leurs autres compagnons africains qui ont survécus après avoir été embrigadés par la force coloniale dans les guerres de 14-18 et 39-45, obtenir une reconnaissance -même très tardive- a été une entreprise impossible. Aujourd'hui, pour reprendre la métaphore guerrière de notre Macron-Clémenceau, il y a en France plus de 50 000 médecins, nés outre Méditerranée ou au Moyen Orient qui se battent en fantassins contre la pandémie. Parfois pour 1300 euros par mois. Exigeons pour eux, s'ils la souhaite, l'obtention de la nationalité française et la reconnaissance complète de leurs diplômes.

Inattendu cet effet induit du « Covid 19 » que la France, celle d’Eric Zemmour avec dégoût, est en train de prendre en pleine face : la pandémie révèle le rôle capital joué dans cette guerre (dixit Macron-Clemenceau) par les médecins, soignants et chercheurs issus du monde arabe et de l’Afrique sub-saharienne. Bien sûr ces praticiens essentiels étaient là avant l’arrivée du virus, mais l’administration de la Santé refusait de les compter comme de vrais acteurs. Pour être souvent considéré comme des suppléants, des vacataires, des intérimaires non indispensables. La preuve, ils sont très mal payés, soumis à des statuts précaires et à une fin de contrat qui peut tomber sans prévenir. Voilà donc un démenti silencieux, et le plus digne qui vient clore les propagateurs d’un mythe d’une « invasion » étrangère » venue nous sucer le sang. Le premier médecin tombé dans ce combat s’appelle Jean-Jacques Razafindranazy. Il était originaire de Madagascar et à 67 ans, alors en retraite, il (…) Lire la suite »
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