1er mai 2020
Dominique MUSELET
Plus le temps passe, moins on comprend ce qui se passe. Chaque intervention des génies qui nous gouvernent épaissit le mystère. Les millions de Français enfermés chez eux depuis des semaines, n’arrivent pas à savoir à quelle sauce ils vont être mangés. Ils écoutent patiemment les interminables discours auto-satisfaits de Jupiter et ses satellites et, chaque fois, ils en savent un peu moins. Tout ce qu’ils voient, c’est que les certitudes de tous ces grands seigneurs s’effritent avec le temps.
Après nous avoir affirmé avec une assurance inouïe tout et son contraire pendant des semaines, désormais ils ne nous affirment plus rien du tout. Le déconfinement aura lieu le 11 mai, ou pas... Les écoles rouvriront, ou pas... Le port des masques sera obligatoire, ou pas... Les salariés seront protégés, ou pas... Les transports seront sûrs, ou pas... Il ne leur reste que quelques réflexes automatiques au service de leur seul et unique but visible : enrichir les riches et appauvrir les pauvres, même aux dépens des enfants, comme s’en alarme Franquette Popineau, secrétaire générale du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire : « On ne comprend plus rien : on a un discours de prudence sur tout, sauf sur l’école. Pourquoi faut-il se dépêcher de rouvrir les classes de maternelle et primaire, alors que ce sont des lieux de grande promiscuité ? ».
Et donc, l’école va rouvrir en format garderie pour que les salariés soient obligés de retourner travailler sous peine de voir leurs revenus (…) Lire la suite »
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1er mai 2020
La peur des USA de perdre sa suprématie est dangereuse pour la survie de l’humanité
Andre VLTCHEK
Ça devient moche, extrêmement moche.
Ça ressemble de plus en plus à une guerre, du moins à une nouvelle guerre « froide » idéologique.
Mais dans l’ombre du COVID-19, elle passe presque inaperçue.
Le cavalier aveugle, qui déteste la Chine intuitivement, sans presque rien en savoir, mène le peloton, poussant son Président dans une confrontation avec le pays le plus peuplé de la Terre. Il s’appelle Peter Navarro.
Non pas que le Président soit « innocent ». Sous son impulsion, la Maison Blanche est devenue un havre de bigoterie, de sentiments racistes anti-chinois. Elle était déjà convertie en siège mondial de la lutte contre les systèmes socialistes, beaucoup plus logiques et humains.
Les feux rouges d’alerte clignotent. Tous les indicateurs sont dirigés vers le bas ; économiques, sociaux, ainsi que médicaux. Des navires de guerre américains sont régulièrement déployés, près de Taïwan et de la Mer de Chine Méridionale.
Et les insultes, les terribles insultes, fusent.
Trump et Navarro insultent la Chine publiquement, sans aucune honte. Ils salissent la nation qui, il y a quelques mois à peine, était seule, face à un ennemi inconnu, qui s’est battu et a payé un lourd (…) Lire la suite »
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29 avril 2020
René LAMERTUME
Du fait de la crise sanitaire, nous entendons des critiques appuyées sur les actions des autorités qui sont accusées, entre autre, de légèreté, d’impréparation, d’incompétence, voire de bêtise. Et je voudrais faire remarquer aux détracteurs qu’ils font erreur.
Les détracteurs partent probablement du principe que les autorités d’un pays ont pour fonction de protéger la population, lui assurer des conditions correctes d’existence, de la protéger contre le danger, voire de lui assurer le confort. Mais tout cela n’est qu’illusions. Le travail attendu des autorités en occident est de laisser fonctionner la « Main Invisible du Marché », c’est à dire de débarrasser la société de tout cadre juridique qui empêche justement ladite Main de manœuvrer comme elle le souhaite. La « Main Invisible du Marché » n’a que faire du confort de la population qui est uniquement un objet destiné à générer des profits de quelques manières que ce soit, faire de l’argent, pour l’entasser, bien au chaud, dans les paradis fiscaux. Le reste n’est que littérature et rêves.
Mais, pourrions-nous dire, il s’agit d’intérêt public, de santé publique. A cela, la réponse est limpide : la Main ne reconnaît pas l’intérêt public et ne se soucie donc pas de la santé publique. (…) Lire la suite »
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27 avril 2020
Rosa LLORENS
Etonnant comme le Covid-19 réalise les rêves les plus fous du libéralisme politique et économique !Et pour obtenir ce triomphe, il suffisait de recourir à la méthode du bon docteur Knock.
Sur le plan politique, le libéralisme est loin d'aspirer à la liberté pour tous. Déjà, le grand penseur libéral Tocqueville montrait clairement, pour qui veut bien lire De la Démocratie en Amérique, que le pire ennemi de la « liberté » telle qu'il l'entend, c'est la majorité, c'est-à-dire le peuple. La liberté est un concept, et une revendication, d'origine aristocratique (traditionnellement, au cours de l'Histoire, et dès la démocratie athénienne, ce sont des groupes aristocratiques qui se rebellaient au cri de « Liberté ») ; l'intervention du peuple, ou du « grand nombre », comme on disait en Grèce, ne peut que perturber le fonctionnement de la liberté, puisque la liberté pour tous, ce serait l'égalité, que Tocqueville oppose systématiquement à la liberté (celle de l'élite, bien sûr).
L'objectif de son ouvrage est de mettre en garde l'élite socio-économique (son public naturel) contre un dysfonctionnement de la « démocratie » (la démocratie du Herrenvolk, voir Domenico Losurdo) (…) Lire la suite »
24 avril 2020
Merci aux agriculteurs, au personnel soignant, aux agents d’entretien, aux pompiers, aux livreurs, aux éboueurs, aux agents des pompes funèbres, aux caissières...
Guy CHAPOUILLIE
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés. Il est bon de ne pas oublier ce que La Fontaine nous a appris des épidémies qui nous frappent, c’est que personne n’est épargné. Ce sont des soignants qui se demandent s’ils peuvent faire des câlins à leurs enfants quand ils rentrent à la maison. Ce sont les mourants qui n’ont pas pu recevoir la visite de leurs familles. Ce sont les infos qui tournent en boucle et suscitent une peur extrême de la contamination.
Ce sont les violences conjugales et familiales. Ce sont les confinés dans des espaces qui ressemblent à celui d'une cellule de prison, hantés par l'angoisse du vide social. Ce sont les crises de nerfs, les dépressions, les obsessions, la somatisation, le manque d'air quoi. La mort par Coronavirus est partout, elle nous claque à la figure par le truchement des images de camions frigorifiques en attente dans les arrières-cours des hôpitaux. Cette accumulation est terrifiante mais elle a le mérite, au coût vertigineux, de regarder la mort en face, une mort douloureusement partagée qui me fait pleurer sur la fin de gens que je ne connais pas, tels ces regards à la peine qui suivent dans un village la traversée d'un corbillard. C'est vrai, la famille n'est pas là, mais des millions de téléspectateurs qui suivent et accompagnent le funèbre convoi nous ramènent à l'essence de la condition humaine, naître ensemble, vivre ensemble et mourir ensemble.
Dans ce moment difficile, il est (…) Lire la suite »
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