Pour une certaine gauche, les films d’Hollywood sont toujours plus importants que les livres d’histoire et d’analyse critique de la réalité. Extrait de « Fuir l’histoire ? La révolution russe et la révolution chinoise aujourd’hui », 2007, éditions Delga (38 rue Dunois, 75013 Paris, (www.editionsdelga.com )
Interview intégrale d’Elisabeth Martens interviewée par Bénito Perez pour "Le Courrier" de Genève du 27 mars 2008.
A l’approche des jeux Olympiques, la Chine fait l’objet de pressions internationales en faveur de l’ouverture à la presse et aux diplomates du Tibet et des régions de l’ouest où ont eu lieu des manifestations de Tibétains. Elle vient d’y céder, invitant même des diplomates.
(...) il existe une solution potentielle à un problème dangereux et c’est toujours la même : faire en sorte que notre propre pays devienne une véritable démocratie. Mais ceci est en pleine contradiction avec les présomptions d’une élite qui pense que le monde lui appartient et que toutes ces questions ne concernent pas le public, que ce soit en matière de politique étrangère ou autre.
L’auteur rapelle que cet article, qui circule beaucoup ces jours-ci en Italie, a été écrit en 2003 ; il a été publié à l’époque sur L’Ernesto. Rivista comunista. L’actualité de cette analyse d’un historien de la philosophie (marxiste) est salutaire en ces temps de grande propagande droitdel’hommiste... (notes et sous-titre de la traductrice)
Il semble que la partie qui se joue au Tibet soit pour nous français partiellement insaisissable ou en tous les cas occultée au profit d’une mobilisation des affects. L’étonnante déclaration du Dalaï-Lama menaçant de démissionner a donné lieu à peu de commentaires. Il y a là pourtant une clé de l’antagonisme. Bernard Kouchner interviewé sur France 2 hier a lâché « je ferai des pétitions quand je comprendrai ce que veut le Dalaï Lama ».
L’histoire du Christianisme, celle du Judaïsme, celle de l’Hindouisme et celle de l’Islam sont fortement marquées par la violence. A travers les âges, les religieux ont toujours invoqué un mandat divin pour massacrer des infidèles, des hérétiques, et même d’autres dévots au sein de leurs propres rangs. Certaines personnes soutiennent que le Bouddhisme est différent, qu’il se distingue nettement de la violence chronique des autres religions. Certes, pour certains praticiens à l’Ouest, le Bouddhisme est plus une discipline spirituelle et psychologique qu’une théologie au sens habituel. Il offre des techniques méditatives censées promouvoir la lumière et l’harmonie en soi. Mais à l’instar de n’importe quel autre système de croyance, le Bouddhisme ne doit pas être appréhendé uniquement par ses enseignements, mais aussi en fonction du comportement effectif de ses partisans. Le bouddhisme est-il une exception ?