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Thème : Chine

Washington déploie des forces mandataires au Xinjiang pour saborder le projet d’infrastructure de la Chine

Mike WHITNEY

Un groupe séparatiste ouïghour qui a contribué à renverser le gouvernement de Bachar al Assad a [déclaré son intention->https://economictimes.indiatimes.com/news/international/us/after-toppling-syrias-bashar-al-assad-uyghur-fighters-warn-xi-jinping-say-next-stop-china-vow-to-free-east-turkistan/articleshow/116320211.cms?from=mdr] de retourner au Xinjiang afin de [mener des opérations militaires->https://www.telegraph.co.uk/world-news/2024/12/13/uyghur-fighters-in-syria-vow-to-come-for-china-next/] contre [la République populaire de Chine->https://www.reuters.com/article/world/uighur-is-fighters-vow-blood-will-flow-in-rivers-in-china-idUSKBN168492/]. L’annonce suggère que Washington et ses alliés se préparent à ouvrir un autre front dans une guerre globale qui a déjà plongé de grandes parties de l’Europe de l’Est et du Moyen-Orient dans le chaos. L’annonce a été la plupart du temps ignorée par les médias occidentaux, mais les analystes pensent que nous sommes peut-être entrés dans une nouvelle phase de la lutte de l’Amérique pour préserver son hégémonie décroissante, une phase dans laquelle la probabilité d’un affrontement direct entre les États-Unis et la Chine a considérablement augmenté.

Des combattants ouïghours font le vœu de s’en prendre prochainement à la Chine. Le Parti islamique du Turkestan déclare que sa principale mission est de « libérer les musulmans du Turkestan oriental de l’occupation chinoise ». De plus, si nous supposons que le sabotage du pipeline Nord-stream par Washington a été conçu pour empêcher l’intégration économique de la Russie avec l’Union européenne, alors nous devons supposer que le même plan sera appliqué à la Chine. Washington utilisera ses mandataires ouïghours pour couper les artères critiques qui relient la Chine à l’Europe, bloquant ainsi la création d’une immense région de libre-échange qui saperait gravement l’influence régionale des États-Unis. Cela signifie que nous devons nous attendre à une vague d’attaques asymétriques contre des infrastructures vitales visant à empêcher le développement de l’emblématique initiative chinoise « les Nouvelles routes de la soie ». Comme toujours, la politique étrangère étasunienne est guidée (…) Lire la suite »

Stratégies géopolitiques : les États-Unis face à la montée de la Chine

Mustapha STAMBOULI

Dans un contexte international marqué par des bouleversements constants, la rivalité entre Washington et Pékin redéfinit les équilibres planétaires. Les États-Unis, désireux de préserver leur prééminence, mobilisent une approche multidimensionnelle mêlant économie, diplomatie et culture. Cette confrontation met en lumière des enjeux stratégiques majeurs : maintenir leur influence tout en s'adaptant aux aspirations croissantes de la Chine. Au-delà de l'affrontement direct, ce duel soulève des interrogations profondes sur l'avenir de l'ordre mondial, les alliances internationales et les valeurs promues par les grandes puissances. Un débat crucial pour comprendre les transformations s’impose.

Dans un monde en perpétuelle évolution géopolitique, les États-Unis font face à une montée en puissance de la Chine qui redéfinit les rapports de force mondiaux. Pour préserver et renforcer leur domination, les États-Unis adoptent une stratégie globale, déployée à travers des leviers économiques, diplomatiques et culturels. Cette rivalité semble redéfinir les priorités étasuniennes, où la préservation de leur statut de superpuissance reste au cœur de leurs préoccupations. Une Stratégie Globale pour Maintenir l'Hégémonie. Face à la Chine, les États-Unis adoptent une approche audacieuse, visant à solidifier leur influence à travers le monde. Leur stratégie ne se limite pas à des domaines militaires ou économiques, mais s'étend bien au-delà, embrassant plusieurs axes clés : • L’économie mondiale : Le dollar, toujours au centre du système financier international, demeure un levier de domination économique. Il représente non seulement une référence pour les échanges mondiaux, mais (…) Lire la suite »

Ce que nous apprend la philosophie politique chinoise

Bruno GUIGUE
La philosophie politique est la démarche de la raison qui ne se satisfait pas de l’ordre établi et entreprend d’en interroger la légitimité. Mais elle n’est jamais le fait d’un individu isolé qui s’adonnerait à la spéculation abstraite. Toute théorie étant l’expression d’une pratique théorique, elle revêt la texture d’un événement situé dans le monde et portant l’empreinte d’une époque. Lorsqu’ils interrogent les fondements du pouvoir politique, il y a plus de deux mille ans, les penseurs chinois ne font pas exception à cette historicité. Partie prenante d’un monde en pleine transformation, ils veulent dégager le sens de ce qui en paraît dépourvu, tant les actions humaines semblent irrationnelles et les événements imprévisibles. Tout en administrant une leçon de sagesse, ils entendent révéler les forces sous-jacentes qui déterminent le cours des choses. A leurs yeux, les changements cycliques dont le rythme scande l’histoire s’inscrivent toujours dans un horizon cosmique. C’est (…) Lire la suite »

Le socialisme à la chinoise est-il marxiste ?

Bruno GUIGUE

Par Bruno Guigue, ancien élève de l’École normale supérieure et de l’École nationale d’administration, Professeur invité à l’École de marxisme, Université normale de la Chine du Sud (Visiting Professor of the School of Marxism, South China Normal University)

S’interroger sur les rapports entre le marxisme et le parti communiste chinois, c’est s’engager dans un dédale vertigineux. Non seulement les questions jaillissent de toutes parts, mais on se heurte assez vite à un problème de méthode : faut-il évaluer le « socialisme chinois de la nouvelle ère » au regard du « socialisme de Marx » ? Qui plus est, ce problème de méthode – qu’il faudra traiter comme tel – recouvre un véritable problème de fond : le socialisme étant selon Marx une phase transitoire (le « premier stade du communisme ») entre la société capitaliste et la société communiste, à partir de quel moment peut-on dire que l’élément communiste l’emporte sur l’élément capitaliste ? Et comment peut-on déterminer ce point de bascule – à supposer qu’il soit possible et légitime de le faire – dans la trajectoire passée, présente et future (à titre d’hypothèse) du socialisme chinois ? Autrement dit, le socialisme au stade primaire dont se prévaut aujourd’hui le parti communiste (…) Lire la suite »
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Les routes de la soie et la communauté de destin

Jean-Pierre PAGE

Du 15 au 18 octobre l'Agence de presse chinoise Xinhua a organisé à Xi'an dans la province du Shaanxi le second Forum International sur Les Routes de la Soie. Jean-Pierre Page y a participé et a fait l'intervention suivante.
LGS

Xi'an est une des dix plus grandes villes de Chine, elle se trouve au centre du pays et compte une dizaine de millions d'habitants. Elle fût la première capitale de la Chine au moment de la dynastie Qin et de son premier empereur Qin (221 à 206 av. notre ère). En 1974 on y fit la découverte de son mausolée entouré de 8000 soldats et chevaux de terre cuite. Xi'an se trouve à proximité de Yan'an, cette cité troglodyte, haut lieu de la révolution chinoise ou après la Longue Marche de 10 000 kms Mao Zedong et ses camarades reconstituèrent l'Armée Populaire de Libération qui allait libérer toute la Chine.

L’anthropologue chinois Fei Xiaotong a souligné une fois qu’« une société n’est pas simplement une collection d’individus ; c’est un réseau complexe de relations et de pratiques culturelles qui lient les gens ensemble ». C’est là, me semble-t-il, une très bonne définition de ce qui correspond et doit correspondre à la finalité des Routes de la Soie (BRI). Elles ne sont plus un projet mais une réalité concrète qui progresse à travers des réalisations qui contribuent à modifier jour après jour la modernisation non seulement de la Chine mais de nombreux pays pour lesquels développement et coopération ne sont plus des mots vides de sens mais des réalisations vivantes, des infrastructures concrètes permettant un développement économique et sociale souverain, partagé avec d’autres nations. Cette vision favorise la réponse aux besoins par la justice sociale, la compréhension mutuelle, la démocratie et la paix. Les relations internationales s’en trouvent profondément modifiées, elles (…) Lire la suite »
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Blocage de la tronçonneuse : Javier Milei se tourne vers Pékin

Diego BERTOZZI

Qu'est-ce qui a provoqué la « reconversion » – même partielle, elle reste un signe intéressant – du président argentin, qui entend désormais organiser une visite officielle à Pékin à l'occasion du Forum Chine-Celac (Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes) pour 2025 ?

Le président anarcho-libéral argentin, qui avait paradé pendant la campagne électorale en brandissant une tronçonneuse, symbole de sa lutte contre tout ce qui est public et étatique – traces de sang du communisme – se voit contraint d'ajuster son programme en matière de relations internationales. Ce sont ces dernières, dans leur indéniable concrétisation et mutation, qui ramènent à la réalité le Milei qui s'était présenté comme l'inébranlable porte-drapeau du consensus de Washington et s'était enlisé dans la vision d'un monde traversé par le conflit entre le bien et le mal. Un alignement total qui le plaçait en première ligne dans la lutte contre le « communisme décadent » représenté par le Brésil, Cuba, le Nicaragua, le Venezuela et, plus encore, la Chine. Avec les communistes, a-t-il promis lors de la campagne électorale, « plus aucun accord ne sera conclu », notamment parce qu'en Chine « les gens ne sont pas libres, ils ne peuvent pas faire ce qu'ils veulent, et lorsqu'ils font (…) Lire la suite »
Victor Hugo : « J’espère qu’un jour viendra où la France, délivrée et nettoyée, renverra son butin à la Chine spoliée ».

Une bande de « chercheurs » sinophobes accuse deux prestigieux musées français de complaisance envers la Chine

Albert ETTINGER

Dans une tribune du journal Le Monde (1), 27 « chercheurs » sinophobes ont diffamé deux des grands musées nationaux français, le musée du Quai Branly-Jacques Chirac et le musée Guimet. Ils les accusent de courber l’échine « devant Pékin » en « effaçant le mot ‘Tibet’ de leurs collections ».

Les 27 apprentis maccarthystes se sont dits étonnés « de la suppression, dans le catalogue des objets tibétains, du nom "Tibet" au profit de l’appellation chinoise "région autonome du Xizang". » Et d’expliquer que, à leurs yeux, cette « modification n’est que l’application d’une loi en vigueur depuis 2023 en République populaire de Chine et montre bien la volonté que le Tibet [...] doit être rayé des cartes et des consciences, au présent comme au passé ». Car selon eux, « la terminologie employée » au sein des deux musées reflèterait « les desiderata de Pékin en matière de réécriture de l’histoire et d’effacement programmé des peuples non han », cela « jusqu’à en perdre aujourd’hui leur propre ethnonyme et celui de leur territoire ancestral. » On est en plein délire. Mais chacun se ridiculise comme il peut. Nos « chercheurs » sinophobes y réussissent à merveille en étalant aux yeux du monde non seulement leur obsession et leur haine pathologique de la Chine populaire, mais en (…) Lire la suite »
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Ainsi va la Chine en 2024

Bruno GUIGUE

On aura beau tenter d’occulter cette évidence, elle saute aux yeux : la Chine a accompli en soixante-quinze ans ce qu’aucun pays n’a réussi à faire en deux siècles. Elle a imaginé des solutions inédites, multiplié les succès comme les échecs. Aujourd’hui, cette odyssée continue, charriant à nouveau son lot d’incertitudes. Un regard rétrospectif, toutefois, laisse voir l’immensité du chemin parcouru, la profondeur des transformations accumulées, l’importance des progrès réalisés.

La République populaire de Chine a été proclamée par Mao Zedong le 1er octobre 1949. Lorsqu’ils fêtent cet anniversaire, les Chinois savent bien ce qu’est devenu leur pays. Mais ils savent aussi dans quel état il se trouvait en 1949. Dévasté par des décennies de guerre civile et d’invasion étrangère, c’était un champ de ruines. D’une pauvreté inouïe, le pays ne représentait qu’une part infime de l’économie mondiale, alors qu’il en représentait encore le tiers en 1820. Le déclin de la dynastie Qing et l’intrusion des puissances prédatrices ont ruiné cette prospérité. Avec le « siècle des humiliations », la Chine a subi les affres d’une longue descente aux enfers. Le pays a été occupé, pillé et ruiné. En 1949, il n’est plus que l’ombre de lui-même. Ravagées par la guerre, les infrastructures sont délabrées. Incapable de nourrir la population, l’agriculture souffre de l’absence criante d’équipements, d’engrais et de semences. En 1949, la Chine offre le spectacle d’une misère (…) Lire la suite »
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Économie socialiste de marché

Pino ARLACCHI

La voie chinoise comme nouveau modèle de développement. Nous y étions déjà avec la troisième voie de Berlinguer. La nouvelle résolution visant à faire progresser la modernisation chinoise.

Le Comité central du Parti communiste chinois (PCC) a adopté une résolution historique visant à approfondir les réformes et à faire progresser la modernisation de la Chine. Au cours de la troisième session plénière du 20e Comité central, Xi Jinping, au nom du Bureau politique du Comité central, a expliqué le processus interne qui a conduit à la rédaction du document. Un plan stratégique pour réaliser les objectifs du PCC, assurer un avenir prospère à la Chine et relever les défis grâce à des réformes profondes et ciblées. "L'élaboration de plans de réforme et de dispositions axées sur notre mission principale a été une expérience réussie pour le Parti dans la conduite de la réforme et de l'ouverture", a déclaré Xi Jinping. Par conséquent, sur la base de l'expérience pratique et en tenant compte des besoins réels, le Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois, a expliqué Xi, a confié à la troisième session plénière du 20e Comité central du PCC la tâche d'analyser (…) Lire la suite »
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L’OTAN accélère son conflit avec la Chine

Vijay PRASHAD

Lors du sommet de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) à Washington, l'attention s'est portée sur l'Ukraine. Dans la Déclaration de Washington, les dirigeants de l'OTAN ont écrit : "L'avenir de l'Ukraine est dans l'OTAN".

L'Ukraine a officiellement demandé à adhérer à l'OTAN en septembre 2022, mais elle s'est vite aperçue que, malgré le large soutien de l'OTAN, plusieurs États membres (comme la Hongrie) n'étaient pas à l'aise avec l'idée d'une escalade du conflit avec la Russie. Dès le sommet de l'OTAN à Bucarest en 2008, les membres ont salué "les aspirations euro-atlantiques de l'Ukraine et de la Géorgie à l'adhésion à l'OTAN. Nous sommes convenus aujourd'hui que ces pays deviendront membres de l'OTAN". Toutefois, le Conseil de l'OTAN a hésité en raison du conflit frontalier avec la Russie. Si l'Ukraine avait été intégrée à la hâte dans l'OTAN et si le conflit frontalier s'était aggravé (comme ce fut le cas), l'OTAN aurait été entraînée dans une guerre directe contre la Russie. Au cours de la dernière décennie, l'OTAN a renforcé sa présence militaire le long des frontières de la Russie. Lors du sommet de l'OTAN au Pays de Galles (septembre 2014), l'OTAN a mis en œuvre son plan d'action rapide (…) Lire la suite »