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Thème : Chine

Chine : Deux sessions de l’ANP et de la CCPPC 2025 - Interview de Jean Pégouret à Nouvelles d’Europe

Jean PEGOURET
En prétextant l’abandon soudain du parrain étasunien et en diabolisant Donald Trump, présenté comme fantasque, imprévisible, retournant les alliances post-Deuxième Guerre mondiale, les dirigeants de l’Union Européenne s’escriment à masquer le déclin social, économique et démocratique imposé à leurs populations depuis quarante ans en agitant comme dernier recours une hypothétique menace russe pour justifier un nouvel emprunt destiné à enrichir leurs amis banquiers en faisant les poches aux populations. Le monde occidental décline en pataugeant dans le bourbier des guerres en Ukraine et au Moyen-Orient. Et au cas où ces derniers viendraient à trouver une issue pacifique, le président des EU fait preuve d’une imagination qui touche au génie pour générer de nouveaux conflits avec le Canada, le Groenland, Panama, ses anciens alliés et qui sait encore ? Pendant ce temps, à l’inverse, la Chine poursuit à grands pas son petit bonhomme de chemin en évitant de se coincer les doigts dans (…) Lire la suite »

Premier séminaire écomarxiste international : La Chine et l’Amérique latine à l’honneur !

Guillaume SUING
Dans les locaux d’une université vénitienne, l’IUAV, un colloque international innovant s’est tenu en mars sur le thème “Marx dans l’anthropocène”. Des chercheurs et universitaires de tous les continents s’y sont retrouvés pour s’exprimer et échanger sur un sujet dont la centralité est de moins en moins discutée à gauche : l’écosocialisme. Le terme écosocialisme évoque peut-être quelque chose aux militants éloignés des amphithéâtres. Pour beaucoup d’universitaires progressistes, les recherches en économie, en sociologie, en philosophie se concentrent depuis quelques années sur la nécessité d’une “réforme” ou d’une “adaptation” théorique du marxisme aux nouvelles questions écologiques. Une grande diversité de courants de pensée a émergé de ces recherches. Certains considèrent le marxisme périmé, “productiviste” et “prométhéen”. D’autres considèrent au contraire qu’il faut retrouver dans les textes de Marx des conceptions ensuite malheureusement oubliées, notamment en Union (…) Lire la suite »

Ouïghours : les vérités sacrifiées de Laurence Defranoux (III). La boîte à outils des manipulateurs

Albert ETTINGER

“ Ouïghours, Histoire d’un peuple sacrifié ”, tel est le titre du livre de Laurence Defranoux (Éditions Tallandier, 2022 et 2025) qui a pour ambition de corroborer et d’établir une fois pour toutes le récit occidental du « génocide ouïghour » perpétré par le « régime communiste chinois ».

Le mode opératoire de la pub : des émotions pour empêcher toute réflexion Le livre de Laurence Defranoux est, en majeure partie, un baratin qui ne s’adresse ni à la raison du lecteur, ni à son bon sens. Au lieu de preuves vérifiables (et donc réfutables), il mise sur les émotions fortes suscitées par une avalanche de « témoignages » non sourcés et jamais questionnés, un langage outrancier souvent vague, et l’évocation d’idées reçues, d’appréhensions et d’images anxiogènes ancrées dans le subconscient du lecteur. Que veut dire au juste l’affirmation du titre que le « peuple Ouïghour » aurait été « sacrifié » ? Dans le cadre de quel rituel, pour expier les péchés de qui ? Quand, dans la préface, Glucksmann parle de la « nuit dans laquelle un peuple, sa culture et son histoire étaient appelés à disparaître », est-ce dire qu’il n’y aurait plus de Ouïghours au Xinjiang ? Pas même ceux que l’on voit dans cette vidéo mise récemment sur YouTube par une jeune Américaine sinophone qui y (…) Lire la suite »

Attendez vous à savoir...

XIAO hao qi

Jadis, Mme Geneviève Tabouis, l’une des rares journalistes qui, dès 1933, mit en garde contre Hitler et le réarmement allemand, proposait la formule liminaire « Attendez-vous à savoir... »...

Attendez-vous à savoir que la Chine est un ennemi puissant qui nous menace de multiples façons, et qu’elle mérite donc d’être dénoncée, qu’il est temps de retrouver les accents anciens du Péril Jaune ! Les ignominies de Pékin vis-à-vis du Tibet, du Xinjiang, de Taiwan vont vous être martelées avec force comme autant d’évidences. Attendez vous à savoir que la République Populaire de Chine a des ambitions territoriales démesurées, à commencer par ses prétentions visant la Mer de Chine (oui, vous lisez bien « mer de Chine »). Bien sûr nulle propagande dans tout cela. Certains esprits critiques que les bobards rebutent (on les nomme parfois « mauvais esprits ») auront peut-être le désir d’aller au-delà du prêche convenu, de s’informer mieux, par exemple en faisant un peu d’histoire-géo... Pour les aider et guider leurs recherches, voici quelques notes et notules. Rappel préalable : dans le communiqué de Shanghai de 1972, les Etats-Unis ont reconnu que « les Chinois des deux côtés (…) Lire la suite »
Le quotidien Libération sous la loupe : ça grouille

Ouïghours : les vérités sacrifiées de Madame Defranoux

Albert ETTINGER

Cet article est le premier d’une série écrite par notre ami Albert Ettinger, intellectuel luxembourgeois (voir plus bas) que Le Grand Soir a eu l’honneur d’accueillir 17 fois dans ses colonnes.
Ici, il décortique avec une rigueur chirurgicale et une grande honnêteté l’enfumage obstiné de "la responsable Xinjiang" au quotidien Libération.
Je m’en réjouis particulièrement parce que j’ai eu affaire à cette dame dont j’affiche, preuve à l’appui, tout en bas de cet article, un exemple de l’absence de toute espèce de moralité.
Maxime Vivas

Ouïghours, Histoire d’un peuple sacrifié s’appelle le livre de Laurence Defranoux (Éditions Tallendier, 2022 et 2025) qui a pour ambition de corroborer et d’établir une fois pour toutes le récit occidental du « génocide ouïghour » perpétré par le « régime communiste chinois ». Je l’ai lu attentivement, et ce qui va suivre (en plusieurs étapes), ce sont les remarques et réflexions que cette lecture m’a inspirées. (I) Les défenseurs des « droits humains » à géométrie variable au service de l’empire US Qui est-ce qui nous parle dans ce livre de 378 pages (dans son édition de 2025), et quel est le point de vue à partir duquel le livre nous interpelle ? Quels sont les intérêts qu’il sert et quels sont les buts qu’il poursuit ? Un premier élément de réponse nous est donné par le nom qui apparaît sur la page de couverture à côté de celui de l’autrice. Car pour promouvoir son livre et chanter ses louanges, Laurence Defranoux a eu recours à un homme politique qui jouit des faveurs de (…) Lire la suite »
Oh, un documentaire sans complaisance ni malveillance donné à voir le 6 mars, pour la Journée internationale des droits des femmes

Des femmes tibétaines en quête de savoir

CGTN (Présentation de Maxime VIVAS)

Une amie chinoise de CGTN (télévision chinoise en langue française) m’a envoyé ce documentaire sur les femmes tibétaines en milieu rural, dans des villages reculés entourés d’espaces caillouteux. C’est dire, rudes, hostiles, arides.

On dira "tranches de vie" ou "propagande" (c’est ce dernier mot qui est prisé par nos médias pour toute information qui déplaît aux sinophobes.

Je retiendrai un parti-pris de "positiver". Ici une Tibétaine a ouvert de sa propre initiative des cours d’alphabétisation pour des femmes adultes, parfois âgées. Le gouvernement est ensuite venu aider.

Depuis que je suis allé au Tibet (2010) ma volonté de mieux faire connaître la Chine et le Tibet n'a jamais failli, quel qu'en soit le coût, le prix à payer sous les avalanches de malveillances médiatiques qui vont jusqu'à me dénoncer comme un agent chinois (!) ou tout au moins, comme un auteur payé par le Parti Communiste chinois (1). J’ai écrit un livre et de nombreux articles sur le Tibet pour en dire le terrible passé sous la dictature théocratique des dalaï-lamas, mais sans occulter les retards, les difficultés, les problèmes. Cela n'empêche pas des menteurs médiatisés comme Rudy Reichstadt de diffuser une vidéo (sur Conspiracy Watch, officine aux troubles revenus) où, selon lui, je prétends que tout va bien au Tibet (et au Xinjiang). Cela n'empêche pas une menteuse comme lhia Pascal-Heilmann de publier sur "Arrêt sur Images" une interview de moi où elle raconte le même bobard. Ce documentaire, assez court, est un reflet fidèle du Tibet que j'ai vu. J'ai écrit (et je le (…) Lire la suite »

Washington déploie des forces mandataires au Xinjiang pour saborder le projet d’infrastructure de la Chine

Mike WHITNEY

Un groupe séparatiste ouïghour qui a contribué à renverser le gouvernement de Bachar al Assad a [déclaré son intention->https://economictimes.indiatimes.com/news/international/us/after-toppling-syrias-bashar-al-assad-uyghur-fighters-warn-xi-jinping-say-next-stop-china-vow-to-free-east-turkistan/articleshow/116320211.cms?from=mdr] de retourner au Xinjiang afin de [mener des opérations militaires->https://www.telegraph.co.uk/world-news/2024/12/13/uyghur-fighters-in-syria-vow-to-come-for-china-next/] contre [la République populaire de Chine->https://www.reuters.com/article/world/uighur-is-fighters-vow-blood-will-flow-in-rivers-in-china-idUSKBN168492/]. L’annonce suggère que Washington et ses alliés se préparent à ouvrir un autre front dans une guerre globale qui a déjà plongé de grandes parties de l’Europe de l’Est et du Moyen-Orient dans le chaos. L’annonce a été la plupart du temps ignorée par les médias occidentaux, mais les analystes pensent que nous sommes peut-être entrés dans une nouvelle phase de la lutte de l’Amérique pour préserver son hégémonie décroissante, une phase dans laquelle la probabilité d’un affrontement direct entre les États-Unis et la Chine a considérablement augmenté.

Des combattants ouïghours font le vœu de s’en prendre prochainement à la Chine. Le Parti islamique du Turkestan déclare que sa principale mission est de « libérer les musulmans du Turkestan oriental de l’occupation chinoise ». De plus, si nous supposons que le sabotage du pipeline Nord-stream par Washington a été conçu pour empêcher l’intégration économique de la Russie avec l’Union européenne, alors nous devons supposer que le même plan sera appliqué à la Chine. Washington utilisera ses mandataires ouïghours pour couper les artères critiques qui relient la Chine à l’Europe, bloquant ainsi la création d’une immense région de libre-échange qui saperait gravement l’influence régionale des États-Unis. Cela signifie que nous devons nous attendre à une vague d’attaques asymétriques contre des infrastructures vitales visant à empêcher le développement de l’emblématique initiative chinoise « les Nouvelles routes de la soie ». Comme toujours, la politique étrangère étasunienne est guidée (…) Lire la suite »

Stratégies géopolitiques : les États-Unis face à la montée de la Chine

Mustapha STAMBOULI

Dans un contexte international marqué par des bouleversements constants, la rivalité entre Washington et Pékin redéfinit les équilibres planétaires. Les États-Unis, désireux de préserver leur prééminence, mobilisent une approche multidimensionnelle mêlant économie, diplomatie et culture. Cette confrontation met en lumière des enjeux stratégiques majeurs : maintenir leur influence tout en s'adaptant aux aspirations croissantes de la Chine. Au-delà de l'affrontement direct, ce duel soulève des interrogations profondes sur l'avenir de l'ordre mondial, les alliances internationales et les valeurs promues par les grandes puissances. Un débat crucial pour comprendre les transformations s’impose.

Dans un monde en perpétuelle évolution géopolitique, les États-Unis font face à une montée en puissance de la Chine qui redéfinit les rapports de force mondiaux. Pour préserver et renforcer leur domination, les États-Unis adoptent une stratégie globale, déployée à travers des leviers économiques, diplomatiques et culturels. Cette rivalité semble redéfinir les priorités étasuniennes, où la préservation de leur statut de superpuissance reste au cœur de leurs préoccupations. Une Stratégie Globale pour Maintenir l'Hégémonie. Face à la Chine, les États-Unis adoptent une approche audacieuse, visant à solidifier leur influence à travers le monde. Leur stratégie ne se limite pas à des domaines militaires ou économiques, mais s'étend bien au-delà, embrassant plusieurs axes clés : • L’économie mondiale : Le dollar, toujours au centre du système financier international, demeure un levier de domination économique. Il représente non seulement une référence pour les échanges mondiaux, mais (…) Lire la suite »

Ce que nous apprend la philosophie politique chinoise

Bruno GUIGUE
La philosophie politique est la démarche de la raison qui ne se satisfait pas de l’ordre établi et entreprend d’en interroger la légitimité. Mais elle n’est jamais le fait d’un individu isolé qui s’adonnerait à la spéculation abstraite. Toute théorie étant l’expression d’une pratique théorique, elle revêt la texture d’un événement situé dans le monde et portant l’empreinte d’une époque. Lorsqu’ils interrogent les fondements du pouvoir politique, il y a plus de deux mille ans, les penseurs chinois ne font pas exception à cette historicité. Partie prenante d’un monde en pleine transformation, ils veulent dégager le sens de ce qui en paraît dépourvu, tant les actions humaines semblent irrationnelles et les événements imprévisibles. Tout en administrant une leçon de sagesse, ils entendent révéler les forces sous-jacentes qui déterminent le cours des choses. A leurs yeux, les changements cycliques dont le rythme scande l’histoire s’inscrivent toujours dans un horizon cosmique. C’est (…) Lire la suite »

Le socialisme à la chinoise est-il marxiste ?

Bruno GUIGUE

Par Bruno Guigue, ancien élève de l’École normale supérieure et de l’École nationale d’administration, Professeur invité à l’École de marxisme, Université normale de la Chine du Sud (Visiting Professor of the School of Marxism, South China Normal University)

S’interroger sur les rapports entre le marxisme et le parti communiste chinois, c’est s’engager dans un dédale vertigineux. Non seulement les questions jaillissent de toutes parts, mais on se heurte assez vite à un problème de méthode : faut-il évaluer le « socialisme chinois de la nouvelle ère » au regard du « socialisme de Marx » ? Qui plus est, ce problème de méthode – qu’il faudra traiter comme tel – recouvre un véritable problème de fond : le socialisme étant selon Marx une phase transitoire (le « premier stade du communisme ») entre la société capitaliste et la société communiste, à partir de quel moment peut-on dire que l’élément communiste l’emporte sur l’élément capitaliste ? Et comment peut-on déterminer ce point de bascule – à supposer qu’il soit possible et légitime de le faire – dans la trajectoire passée, présente et future (à titre d’hypothèse) du socialisme chinois ? Autrement dit, le socialisme au stade primaire dont se prévaut aujourd’hui le parti communiste (…) Lire la suite »
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