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Thème : Chine

Paris 2024 : chronique d’un voyage dans une ville en décadence

Maria Fe CELI REYNA

Maria Fe Celi Reyna est une analyste politique péruvienne. Elle vit en Chine depuis 2018. Elle est spécialise dans les sujets liés à la Chine, à l'Amérique latine et à l'émergence du nouveau monde multipolaire. Elle est doctorante en histoire mondiale à l'Université de Shanghai. Dans cette chronique en deux parties elle raconte son séjour à Paris. Un point de vue d'une péruvienne résidant en Chine sur la France du régime de Macron.

Paris 2024 : chronique d'un voyage dans une ville en décadence (Partie 1) Ce mois-ci, j'étais à Paris, une ville avec laquelle j'ai une très longue histoire et pour laquelle j'ai une affection particulière. La première fois que j'y ai marché, c'était en 1989. En 2004, je suis venu y vivre et je suis resté deux ans. La dernière fois que j'y suis allé, c'était en 2016. La différence de cette visite est que je suis arrivé à la "ville lumière" par l'autre direction. Au cours des huit dernières années, j'ai vécu cinq ans et demi en Chine, et quatre d'entre eux sans quitter le pays. Si vous venez vivre en Chine (et sortez de la bulle des expatriés), que vous le vouliez ou non, votre perception du monde change à jamais et tout semble différent. Paris vu de Shanghai est très différente de Paris vu de Lima. Les transports en commun Je suis arrivé à l'aéroport Charles De Gaulle. Quand j'ai réussi à sortir de son dédale mal balisé, je me suis dirigé vers la gare RER B, le train de (…) Lire la suite »

Á propos du 60e anniversaire des relations entre la France et la Chine

Jean-Pierre PAGE

Texte prononcé par Jean-Pierre Page lors du colloque pour le 60e anniversaire des relations entre la Chine et la France à l’Hôtel Intercontinental à Paris, le 4 mai 2024.

Forum sur le développement des échanges entre les peuples et les cultures français et chinois.

Nimen Hao, Bonjour, Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, En établissant des relations diplomatiques en janvier 1964, la France et la République Populaire de Chine avaient rendez-vous avec l’histoire. Cette initiative politique exemplaire et sans précédent à cette époque bouleversa l’ordre des choses. En fait, la France et la Chine « ces deux mondes qui ne pouvaient s’ignorer » selon l’expression du Général De Gaulle furent capable de prendre en compte un patrimoine, une histoire commune et singulière mais aussi une curiosité réciproque qui existait déjà de longue date. Le Général De Gaulle, de manière prémonitoire, avait compris bien avant d’autres hommes d’état occidentaux que s’agissant de la Chine nouvelle, la vision archaïque qui avait prévalu en Occident n’avait plus de sens ! Par conséquent, cette histoire entre la France et la Chine, « cette nation plus vieille que l’histoire » qui après 1949 avait repris sa marche en avant mériterait d’être plus largement (…) Lire la suite »
Il y a 60 ans, la France reconnaissait la Chine

Si tu veux la paix, prépare la paix

Vladimir MARCIAC

Au début du mois de mai 2024, le président chinois Xi Jinping est en visite en France dans le cadre de la célébration des soixante ans des relations diplomatiques entre nos deux pays. En raison du Covid, il ne s’était pas rendu en Europe depuis 2019.

La France est une étape de sa tournée européenne, qui passe aussi par la Serbie, région du monde qui rappelle à la Chine un bien mauvais souvenir. En effet, dans la nuit du 7 au 8 mai1999, son ambassade à Belgrade avait été la cible de cinq missiles lancés par l’OTAN. Deux bâtiments avaient été détruits, on compta une vingtaine de blessés et trois morts, des journalistes chinois en poste en Yougoslavie, dernier pays communiste d’Europe. Le gouvernement états-unien a prétexté qu’il s’agissait d’une erreur due à de mauvaises informations. C’est l’excuse favorite des Etats-Unis quand ils commettent (toujours loin de chez eux) ce que la Chine a appelé « Un acte barbare ». Depuis cette agression, du temps est passé (un quart de siècle) et la Chine est montée en puissance. Elle s’est affirmée, mieux que jamais, comme une nation capable et désireuse de se faire respecter. La visite en France du président Chinois est l’occasion de célébrer un événement majeur, un geste d’amitié (…) Lire la suite »

La Chine et la lutte pour la paix

Carlos MARTINEZ

Le texte ci-dessous est basé sur les présentations données par Carlos Martinez, co-éditeur des Amis de la Chine socialiste, lors des réunions des lecteurs et des partisans du Morning Star à Manchester (19 février), Leeds (13 mars) et Brighton (le 24 mars), sur le thème de la stratégie mondiale de la Chine. Carlos répond à l'affirmation des politiciens et des médias occidentaux selon laquelle la Chine est une puissance agressive et expansionniste, en comparant le bilan de la politique étrangère de la Chine avec celui des États-Unis. Il montre que la politique étrangère de la Chine est basée sur les principes de paix, de développement et de coopération gagnant-gagnant, et explique comment cette approche est enracinée dans l'histoire et l'idéologie de la Chine et est cohérente avec les objectifs stratégiques globaux de la Chine. Carlos prend également note de la contribution de la Chine à la lutte mondiale pour la multipolarité et au projet de développement mondial. Il met en avant l'initiative "la Ceinture et la Route" et le rôle de la Chine dans la lutte contre la catastrophe climatique.

Intervention de Carlos Martinez le 1 avril 2024 « Je vais concentrer mes remarques sur les relations internationales de la Chine et sa stratégie mondiale. C’est un sujet sur lequel il y a beaucoup d’incompréhension et d’obscurcissement, en particulier dans le contexte d’une nouvelle guerre froide menée par Washington, que la classe dirigeante britannique n’est que trop heureuse d’accepter. Les grands médias sont pleins d'hystérie à propos de « l'agression » ou de « l'affirmation de soi » de la Chine. Lorsque la Chine réitère sa position sur Taiwan – une position qui n’a en fait pas changé de manière significative au cours des sept dernières décennies et qui est tout à fait conforme au droit international – elle est accusée d’intensifier la menace de guerre. Lorsque la Chine refuse d’accepter les sanctions illégales et unilatérales des États-Unis (par exemple contre la Russie, l’Iran, la Syrie, le Nicaragua, Cuba, le Venezuela, l’Érythrée et le Zimbabwe), elle est accusée de (…) Lire la suite »
Dans de nombreux pays (y compris les Etats-unis) des intellectuels mondialement connus et reconnus dénoncent l’infaux. Aucun n’est Français

La CIA a inventé le mythe du « génocide ouïghour »

Patrick MACFARLANE

Quand les mensonges atteignent leur but et se pétrifient en statues difficilement démontables, la vérité, qui n’a jamais cessé d’avancer, finit par arriver.
Et donc, si le livre de Maxime Vivas (https://www.legrandsoir.info/qui-est-maxime-vivas-ce-francais-qui-denonce-des-fake-news-sur-les-ouighours-et-fait-le-bonheur-de-pekin.html) a pu faire (mars 2024) la démonstration que la campagne sur les Ouïghours est une création de la CIA, il ne pouvait intégrer le document suivant, publié en avril, et qui apporte bien des détails qui corroborent (et plutôt dix fois qu’une) ce qu’il a écrit et qui lui a tellement été reproché par la classe politico-médiatique française.

LGS

Le 14 mars, Reuters a publié un rapport qui fait l’effet d’une bombe (bombshell report : en 2019, la Maison Blanche de Donald Trump a lancé une campagne d’influence clandestine de la CIA pour salir la réputation internationale de la Chine. (Article publié dans AFRIQUE Asie par Patrick Macfarlane*) Selon trois anciens responsables américains ayant une connaissance directe, « la CIA a créé une petite équipe d’agents qui ont utilisé de fausses identités sur Internet pour diffuser des récits négatifs sur le gouvernement de Xi Jinping tout en divulguant des renseignements désobligeants à des organes de presse étrangers. » Les informations diffusées « ciblaient l’opinion publique » tant au niveau international qu’en Chine même. En plus d’influencer l’opinion publique, la campagne a cherché à « attiser la paranoïa chez les hauts dirigeants [chinois] » qui tentaient de retracer les informations divulguées. Le rapport précise que les agents de la CIA ont « encouragé les allégations (…) Lire la suite »
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Mon Dieu, la Russie et la Chine vont piller l’Afrique …

2ccr
... Alors que nous, nous leur apportions la « civilisation » ! A chaque fois, je suis étonné de la manière dont on caricature les activités russes ou chinoises en Afrique. Enfin, à demi étonné, car je reconnais que les médias font bien leur job. La grande partie des gens qui abordent cette question, disent sûr d’eux « les Russes et les Chinois vont piller l’Afrique ». Sur quelles études basent-il leurs affirmations ? Aucune, mais comme nous sommes tous pareils, les Russes et les Chinois ne sont pas différents, et donc ils les exploiteront et les pilleront ! Est-ce qu’au fond d’eux, ces personnes ne se sentent pas, inconsciemment, responsables de ce que nos gouvernements, nos pays, ont fait subir à l’Afrique depuis plus de trois siècles ? Est-ce une façon de se déculpabiliser ? Au fond, nous ne serions pas pires que les autres et donc les Russes et les Chinois feront forcement pareil, c’est obligé, c’est la loi des dominants, c’est comme ça un point c’est tout ! D’ailleurs, ça fait (…) Lire la suite »

TIKTOK, une application à mâter

Georges RODI
La guerre contre TikTok est repartie pour un tour. Le président Trump a eu l’honneur de lancer une première bataille, en essayant de forcer la vente de cette application à un consortium étasunien mené par le groupe ORACLE. La raison ? TikTok était l’application la plus téléchargée du moment. Que la Chine puisse faire mieux que les GAFAM sur le sol des EU n’était rien de moins qu’un affront intolérable. Cette tentative a échoué devant les tribunaux. En 2023, plus de 170 millions d’abonnés étasuniens sont connectés à TikTok. Cela représente plus de 50 % de la population étasunienne, et pas loin de 100% de la jeunesse. Pour ne rien arranger, 2 autres applications chinoises -Shein et Temu- sont venues accentuer les maux de tête des dirigeants du pays. Shein concurrence directement des groupes comme Zara et H&M en produisant des vêtements en petits lots à un rytme effréné. Là où Zara souffre de 40% d’invendus, Shein en a 8%. Temu concurrence Amazon, (qui pouvait (…) Lire la suite »

Vu de Chine. Les élections présidentielles russes de 2024 vont bouleverser le monde. Les médias français s’affolent.

Jean PEGOURET

(Logo : queue devant le consulat de Russieà Shanghaï le 17 mars 2024)

L’attentat politique le plus important d’après la fin de la guerre froide qui rend possible la redéfinition des rapports géopolitiques mondiaux. Les élections présidentielles russes qui se sont tenues entre le 15 et le 17 mars 2024 ont mobilisé 77% des électeurs inscrits, décrit comme un record de participation. Ce chiffre lui-même est plus édifiant que les 88% qui ont choisi de reconduire Vladimir Poutine à la tête de la Fédération de Russie.

Les Russes ont rejeté les règles revendiquées comme universelles par l’hégémon de Washington et ses vassaux occidentaux depuis la fin de la guerre froide. Ils ont aussi massivement manifesté que le moment n’était pas venu, en pleine guerre par procuration de l’OTAN contre la Russie sur le sol de l’Ukraine, de « changer de cheval au milieu du gué ». Les Russes savent aussi que Poutine est le dirigeant qui, en 25 ans, a sorti la Russie du marasme des années 90 suivant la dissolution de l’Union Soviétique, a su faire de ce que les Occidentaux qualifiaient avec sarcasme de « station-service déguisée en pays » la première économie européenne en parité de pouvoir d’achat malgré les sanctions occidentales unilatérales et nouer des partenariats géostratégiques solides avec des voisins en Orient et dans le reste du monde. Le Président Poutine a désormais les mains libres pour conduire le programme de développement de la Fédération qu’il a annoncé le 29 février 2024, la guerre contre (…) Lire la suite »

La Russie & la Chine opposent leur veto à la résolution “inutile” proposée par Biden au Conseil de sécurité de l’ONU

The Cradle

L'ambassadeur de Moscou à l'ONU a critiqué cette résolution, déclarant qu'elle n'empêcherait en rien la « liquidation » de la population de Gaza.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a bloqué le 22 mars une résolution proposée par les Etats-Unis pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza conditionné par libération des prisonniers israéliens détenus par le Hamas, suite aux vetos de la Russie et de la Chine. 11 pays ont voté en faveur de la résolution, trois contre, et un s’est abstenu. La résolution proposée par les États-Unis appelait à un cessez-le-feu immédiat, mais sans mentionner ni les délais ni le caractère permanent ou temporaire du cessez-le-feu. Israël a continué à affirmer qu'un cessez-le-feu immédiat constituerait sa défaite dans ce conflit. Nous ne tolérerons plus de résolutions inutiles qui ne nous mènent nulle part sans réel appel au cessez-le-feu. Israël aurait ainsi les mains libres et toute la bande de Gaza, ainsi que la totalité de sa population, devrait faire face à la destruction, à la dévastation ou à l'expulsion a déclaré l'ambassadeur russe à l'ONU, Vasily Nebenzia, à propos du vote, en faisant (…) Lire la suite »
Où il est dit qu’il vaut mieux être musulman au Xinjiang qu’en France et journaliste au Grand Soir qu’à Libération.

Ouïghours, l’horreur était dans nos médias

Maxime VIVAS

L’illustration de « Ouïghours, l’horreur était dans nos médias » n’est pas une photo de propagande du « régime » chinois. C’est moi qui l’ai prise (en 2016) lors de mon premier voyage au Xinjiang. Bien que sa qualité soit moyenne pour une couverture de livre, on l’a choisie parce qu’elle montre des femmes libres, buvant du thé (?) et mangeant des gâteaux, entre copines, coiffées et vêtues comme elles veulent.

Si l’on regarde bien, elles sont six, leurs Smartphones posés devant elles ou en charge sous une affiche de jeune beauté aguicheuse. Elles sont rieuses (gentiment moqueuses) devant l'étranger avec qui elles ont eu envie d’échanger, nonobstant l’obstacle de la langue. Et le Xinjiang, c'est ça. Au mois d’août 2023, mon éditeur, Aymeric Monville, qui venait pour la première fois au Xinjiang, a été surpris de l’ambiance dans le bazar (souk) d’Urumqi où les habitants viennent déambuler jusqu’à tard dans la nuit. Lors de ma première visite, en 2016, la visite du bazar n’était pas possible la nuit en raison des risques d’attentat. Nous ne pouvions nous y déplacer, le jour, sans être accompagnés par un policier en civil, le pistolet dissimulé sous la veste. Je raconte tout ça dans mon premier livre sur le Xinjiang (« Ouïghours, pour en finir avec les fake news », décembre 2020, éditions La Route de la Soie). C’était six mois après le carnage de la mine de Baicheng où des fanatiques (…) Lire la suite »
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