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Il y a 60 ans, la France reconnaissait la Chine

Si tu veux la paix, prépare la paix

Au début du mois de mai 2024, le président chinois Xi Jinping est en visite en France dans le cadre de la célébration des soixante ans des relations diplomatiques entre nos deux pays. En raison du Covid, il ne s’était pas rendu en Europe depuis 2019.

La France est une étape de sa tournée européenne, qui passe aussi par la Serbie, région du monde qui rappelle à la Chine un bien mauvais souvenir. En effet, dans la nuit du 7 au 8 mai1999, son ambassade à Belgrade avait été la cible de cinq missiles lancés par l’OTAN. Deux bâtiments avaient été détruits, on compta une vingtaine de blessés et trois morts, des journalistes chinois en poste en Yougoslavie, dernier pays communiste d’Europe. Le gouvernement états-unien a prétexté qu’il s’agissait d’une erreur due à de mauvaises informations. C’est l’excuse favorite des Etats-Unis quand ils commettent (toujours loin de chez eux) ce que la Chine a appelé « Un acte barbare ». Depuis cette agression, du temps est passé (un quart de siècle) et la Chine est montée en puissance. Elle s’est affirmée, mieux que jamais, comme une nation capable et désireuse de se faire respecter.

La visite en France du président Chinois est l’occasion de célébrer un événement majeur, un geste d’amitié ineffaçable qui date de 1964, quand la France du général de Gaulle a proclamé que la Chine, celle qui devait siéger à l’ONU, ne pouvait pas être représentée par Formose, mais par Pékin. Ainsi, la France a été le premier pays occidental à établir des relations diplomatiques à échanger des ambassadeurs avec la République Populaire de Chine. Il y a soixante ans, « la Chine et la France ont rompu la glace de la guerre froide et franchi le fossé des camps, de manière à établir des relations diplomatiques au niveau des ambassadeurs », a déclaré le président Xi Jinping.

Il a fallu attendre 1979 pour que les Etats-Unis nouent des liens diplomatiques avec la Chine.

Bien entendu, au fil des années, une meilleure connaissance mutuelle s’est développée entre nos deux pays, ce qui a favorisé des coopérations multiples, des échanges bilatéraux qui touchent l’économie, les sciences humaines, la culture, le tourisme, le tourisme culturel, l’industrie verte, l’énergie propre, le sport, etc., et même des coordinations sur certains sujets internationaux.

Des coopérations pacifiques et fraternelles de la France et de la Chine se sont donc instaurées avec en filigrane cette idée d’un développement dans « une communauté de destin », un concept original dans la politique extérieure chinoise, en rupture totale avec les discours des Etats-Unis qui se proclament « la nation nécessaire », celle qui, selon le mot prononcé en novembre 2020 par Joe Biden, le tout nouveau président « est prête à guider le monde ».

Autrement dit, les Etats-Unis ne cessent d’affirmer qu’ils sont investis d’une mission planétaire : celle de promouvoir la liberté et la démocratie après avoir endossé un uniforme : celui de gendarme du monde. Hélas, leur méthode pour faire progresser le bonheur des peuples consiste à faire entrer des morceaux d’acier dans des morceaux de chair.

C’est pourquoi, dans un contexte de fluctuation des relations internationales incertaines, mouvantes, sujettes à des déséquilibres, la stabilité des rapports sino-français est un facteur fondamental.

Le 31 janvier 2024, Mme Rachida Dati, ministre française de la Culture et son homologue chinois, M. Sun Yeli se sont rencontrés en France. Depuis le Château de Versailles, ils ont lancé l’année franco-chinoise du tourisme culturel qui sera marquée par une série d’événements, en France et en Chine pour célébrer la coopération culturelle entre les deux pays et « promouvoir les communions d’esprit entre les peuples ».

Donc, les dirigeants chinois appellent à « construire une communauté mondiale de destin partagé, dans le but de créer un monde ouvert, inclusif, propre et beau, jouissant d’une paix durable, d’une sécurité universelle et d’une prospérité commune ».

Le 7 mars 2024, au cours de la deuxième session de la 14e Assemblée populaire nationale qui s’est tenue au Media Center Hotel, le ministre chinois des Affaires étrangères, M. Wang Yi, a affirmé que « la Chine continuera de se tenir fermement du bon côté de l’Histoire et du progrès de la civilisation humaine, de porter haut l’étendard de la paix, du développement, de la coopération et du gagnant-gagnant, et de travailler à promouvoir son développement par la sauvegarde de la paix dans le monde ». Il a rappelé les paroles du président Xi Jinping : « Nous vivons dans un même village planétaire et nous sommes à bord d’un même navire. Face aux défis planétaires de toutes sortes, les différents pays devraient transcender leurs différences en termes d’histoire, de culture, de géopolitique et de système, et préserver et construire ensemble la planète Terre, seul foyer habitable de l’humanité ».

Si les relations entre nos deux pays ont toujours été bonnes, à jamais marquées par l’acte historique du général de Gaulle, nous devons néanmoins éviter l’angélisme. Pour des raisons essentiellement de soumission aux intérêts des Etats-Unis, des forces anti-chinoises existent. Elles sont actives dans notre pays.

En 2008, les JO eurent lieu à Pékin. Le passage de la flamme à Paris donna lieu a de multiples actes hostiles contre la Chine, au prétexte du Tibet. La championne paralympique Jing Jing fut agressée à plusieurs reprises sur son fauteuil roulant où elle avait été agrippée, griffée, frappée à coups de pied, mais sans lâcher la flamme. Le renouvellement de ce genre d’affront est impossible aujourd’hui.

Les Jeux Olympiques de 2024 auront lieu à Paris. La flamme olympique a été allumée, comme il se doit, en Grèce, dans le Péloponnèse, région célèbre pour un épisode de la guerre qui opposa Athènes à Sparte et où le stratège Thucydide a élaboré la théorie qui explique les vrais causes de beaucoup de guerres. J’ai tendance à rappeler souvent cette histoire, non pas parce que je radote, mais parce qu’elle est un enseignement qui nous vient des siècles passés (environ 400 ans avant notre ère) pour éclairer le présent et peut-être le futur. D’après Thucydide, l’attaque par un pays puissant d’un autre pays en pleine expansion et susceptible de le supplanter est une sage décision. Il n’est pas interdit de penser (d’ailleurs, des généraux états-uniens le pensent) que le seul moyen d’empêcher que les Etats-Unis soient dépossédés de leur rang de première puissance mondiale est une guerre préventive (sous n’importe quel prétexte) contre la Chine. La « tentation de Thucydide » plane sur le Pentagone où les « faucons » n’ont pas réussi pour l’instant à convaincre la Maison Blanche, en raison notamment de la puissance démographique, militaire (et nucléaire) de la Chine. Pourtant, les chiffres pourraient laisser croire que les Etats-Unis sont invincibles. Leur budget militaire pour 2023 est de plus de mille milliards de dollars (en incluant l’aide militaire internationale et les pensions aux retraités). Il dépasse le total des budgets militaires des neuf puissances militaires qui les suivent dans le classement, y compris la Chine et la Russie. Pour donner un autre élément de comparaison, leur aide militaire à l’Ukraine est supérieure au budget militaire total de la Russie. Mais, direz-vous, à quoi sert de stocker un nombre pléthorique d’ogives nucléaires si une seule lancée par l’adversaire peut vous anéantir ? Bonne question qui explique des hésitations au Pentagone.

Dans la perspective d’un conflit possible (souhaité ?) les forces impérialistes s’emploient à essayer d’affaiblir la Chine. Depuis quelques années, c’est la région du Xinjiang (les Ouïghours) qui a remplacé le Tibet dans une offensive médiatique, orchestrée depuis Washington et qui entraîne la quasi totalité de la classe politico-médiatique française.

Si l’on veut avoir une idée juste de la manière dont la Chine est vue en France, il faut distinguer deux éléments qui la façonnent, qui déforment la réalité :

1- Les médias. Ils tiennent pour la plupart des discours hostiles à la Chine. Environ 90 % appartiennent à des milliardaires pro-atlantistes, parfois peu patriotes. Par exemple, le propriétaire du quotidien Libération et de plusieurs autres médias, dont la chaîne de télévision en continu BFM-TV, est de nationalité marocaine, française, israélienne, portugaise, christophienne (de Saint-Christophe, paradis fiscal des Antilles) et il réside en Suisse.

La détestable règle d’or de nos médias est la négation impitoyable de toute information internationale équilibrée. Nous savons qu’en matière de justice, les procès se font avec des avocats de la défense, des avocats de l’accusation, des témoins et des contre-témoins, un juge impartial. C’est la règle appelée, en latin, « audi alteram partem » (entendre l’autre partie) sans laquelle il n’y a que des procès iniques. En France, dans nos télés, on peut assister à des débats sur la Chine (et sur la Russie) où tous les intervenants et l’animateur sont du même avis : celui des Etats-unis. Tous.

2- Les dirigeants politiques et les leaders d’opinion. Beaucoup d’entre eux ont été formés aux Etats-Unis auxquels ils sont souvent liés, par leur adhésion, à des organisations états-uniennes comme l’« International Visitor Leadership Program » (financée par le Département d’État) et la « Young leaders fondation » dont font partie le président de la République Emmanuel Macron, le Premier ministre Gabriel Attal, l’éphémère ministre de l’éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, aujourd’hui chargée du Ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris…

Dans ce contexte, il faut avouer humblement que nos citoyens sont largement ignorants de ce qu’est la Chine. Le peu qu’en savent des millions d’entre eux est de la désinformation semée par nos organes de propagande. Les Français sont sensibles, selon les époques, à ce qui leur est dit du Tibet, de Taïwan, de Hong Kong, du Xinjiang. La plupart seraient bien en peine de citer d’autres régions chinoises.

Cependant, un autre élément existe, qui est mieux au courant et moins inféodé à l’Oncle Sam. C’est le patronat. Les grandes entreprises françaises ne s’informent pas sur la Chine par les médias pro-états-uniens ou par nos dirigeants politiques. Pour leur bizness, nos grands capitalistes font ce que le communiste Lénine appelait « une analyse concrète d’une situation concrète ». Ils étudient la réalité, il sont pragmatiques, ils sont insensibles aux fake émotionnels fabriqués, pour l’essentiel, par les Etats-Unis (leurs concurrents).

Je vais en donner un exemple.

Le 14 novembre 2023 se tenait au musée Guimet, à Paris, le 2ème forum Chine /France : « Soixante ans de relations Chine/France, un nouveau départ vers de plus grands horizons ». Le musée Guimet est le musée national des arts asiatiques. Sa présidente a annoncé aux invités que le mandarin sera dorénavant la troisième langue du musée (avec le français et l’anglais).

Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre est intervenu en vidéo depuis la Chine. Parmi les personnes physiquement présentes aux côtés de son excellence Lu Shaye, ambassadeur de Chine en France, on a pu voir et entendre un « Panel économique » avec des représentants de très grands groupes français : Jean-Paul Agon, président du groupe L’Oréal, Philippe Houzé, président du Directoire du Groupe Galeries Lafayette, Francois Février, CEO (Chief Executive Officier) de Suez-Asie, François Marion, membre du Comité Exécutif du Groupe Valeo.

Le forum était enrichi d’un « Panel culturel » sur les échanges culturels et humains, composé de Joël Bellassen, sinologue de renom et professeur d’université, Julie Narbey, Directrice générale du Centre Pompidou, Rodolphe Delord, PDG du Parc (zoo) de Beauval, Li Chunyan, Fondatrice de Feida Consulting et auteure.

On voit que les rapports sino-français sont tiraillés par des entités disparates, des forces contradictoires, parmi lesquelles certaines se plient aux injonctions de l’impérialisme états-unien tandis que d’autres sont sensibles à nos propres intérêts et peu enclines à entretenir une sorte de « guerre froide » économique et culturelle contre la Chine, ce grand pays qui n’a jamais été notre ennemi.

Dans cet imbroglio, chacun tire de son côté, « à hue et à dia » :

les médias : vers Washington,

les élus : dans la direction du vent soufflé par leurs électeurs influencés par les médias,

le patronat  : vers une « realpolitik », c’est-à-dire vers une politique réaliste (ou politique de réalité) qui fait passer les affaires avant les émotions fabriquées par des fake news,

En tenant compte des pressions exercées par ces forces, le président de la République doit déterminer la position de la France dans ses rapports avec la Chine.

Voici deux exemples de coopérations très différentes

1- La coopération pour la guerre. Sous l’égide de Trump, puis de Biden, l’OTAN a exigé des États européens une augmentation substantielle des dépenses militaires dans la perspective affichée d’un « conflit de haute intensité » avec la Russie et la Chine. Alors que le général de Gaulle, avec le soutien du Parti Communiste français, avait exigé le départ des troupes états-uniennes du sol français, le président Macron exécute les injonctions diplomatiques et militaires de Washington et veut même créer une armée européenne arrimée à l’OTAN.

En 2025, un centre d’excellence aérospatiale de l’OTAN, installé à Toulouse, au cœur du plus grand écosystème spatial en Europe, complétera la création de la force spatiale des États-Unis (USSF) afin de militariser l’espace (en violant les traités internationaux).

Autrement dit, l’activité du Centre spatial de Toulouse (ville du sud de la France où se fabrique l’Airbus) va se renforcer par l’accueil d’un nouveau commandement de la guerre de l’espace qui opérera avec les moyens spatiaux de la défense nationale. Celui-ci réunira des spécialistes formés par le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales) dans un « Centre d’excellence de l’OTAN » pour le domaine spatial. Un des objectifs affiché est d’accroître l’avance technologique des États-Unis, de plus en plus rattrapés par la Chine. Sous le titre « La guerre de l’espace renforce l’activité du Centre spatial de Toulouse », le journal économique Les Echos s’en est réjouit (23 février 2021) : « Ce centre de formation et de partage d’expérience entre les pays de l’Otan accueillera 50 permanents en 2025 » .

Le 25 avril 2024, les 32 ambassadeurs de l’Otan (ou adjoints) ont embarqué à bord du porte-avions Charles de Gaulle, la veille de sa première mission sous commandement de l’OTAN dans le cadre de la guerre en Ukraine. Même si cette dépossession de notre navire, porteur d’un nom aussi symbolique, n’est pas définitive, il est impossible de ne pas y voir un message public, urbi et orbi, sur la conception française de l’évolution de sa défense nationale. Or, ne nous y trompons pas, la guerre en Ukraine n’a pas démarré en février 2022. A cette date, l’armée ukrainienne bombardait depuis huit ans ses populations ukrainiennes russophones du Donbass, région frontalière avec la Russie. Pour Kiev, il fallait s’assurer de cette région tout en se portant volontaire pour intégrer l’OTAN. Mais c’était favoriser l’installation de lance-missiles états-uniens pouvant atteindre Moscou en cinq minutes. Hypothèse cauchemardesque, inadmissible pour le Kremlin.

Pourquoi s’en prendre à la Russie ? Parce que sa destruction serait un préalable pour faire avancer l’armée des Etats-Unis (l’OTAN, mais c’est la même chose) au long des plus de 4000 kilomètres de frontières qui séparent la Russie de la Chine.

Autant dire que M. Stéphane Séjourné, ministre français des Affaires étrangères, plaidant, le 1er avril à Beijing, pour « un rapport de force favorable à l’Ukraine », risquait peu d’être entendu en déclarant : « Nous attendons de la Chine qu’elle passe des messages très clairs à la Russie ». Le président russe Vladimir Poutine se rendra en Chine pour une visite officielle au cours du mois de mai 2024. Au risque de décevoir M. Stéphane Séjourné, parions que le président Xi Jinping ne jouera pas le rôle de « petit télégraphiste » des Européens.

2-La coopération pour la paix et l’écologie

A partir de septembre 2024, deux cent cinquante ouvriers chinois vont vivre pendant deux ans à Cléty, près de Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais (nord de la France) pour construire un four dans une cimenterie. C’est un travail qui nécessite une expertise et des compétences particulières que n’ont plus les Français du fait des fermetures des cimenteries françaises. Concrètement, les Chinois vont installer un nouveau four, peu polluant, en conformité avec le projet décarbonation d’une cimenterie existante.

Ces ouvriers chinois sont les seuls au monde à posséder le savoir-faire indispensable. Quand ils repartiront, le fonctionnement du nouveau four nécessitera deux cents emplois pérennes, occupés par des Français cette fois-ci.

A coup sûr, des contacts auront été noués avec la population. Celle-ci découvrira la Chine à travers des ouvriers. Bien sûr, je rapporte-là une coopération sur une échelle modeste. Mais elle a une valeur universelle. Elle est une avancée concrète qui en verra d’autres. Elle est une lumière qui éclaire l’avenir de nos relations dont je sais qu’elle seront de plus en plus étroites, fraternelles et profitables aux deux parties..

Vladimir MARCIAC Investig’Action

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François Burgat sur RFI le 9 août 2016.

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