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Thème : Capitalisme

Un autre capitalisme n’est pas possible

Rémy HERRERA
Le capitalisme est en crise. Il pourrait même s'agir d'une des plus graves crises de l'histoire moderne. Et pourtant, à suivre l'actualité au jour le jour, l'opinion publique peut avoir le sentiment que cette crise est déjà derrière nous. Or, le pire est sans doute encore à venir, malgré les propos rassurants tenus et les aménagements envisagés. En effet, la réactivation annoncée de l'intervention étatique a notamment pour objet la négation de la nature de biens publics à la fois gratuits et libres de composantes fondamentales du patrimoine commun de l'humanité, comme le savoir, l'éducation ou les infrastructures sociales et des ressources naturelles. Ce livre nous propose un voyage dans les « entrailles du monstre », car c'est la dynamique même du capitalisme qu'il faut examiner et mettre à nu pour engager la grande transformation dont l'humanité et la planète ont besoin. L'appel à la contre-offensive est lancé dans la théorie comme dans la pratique. Les limites des (…) Lire la suite »

De quel droit survivons-nous aux morts ?

Santiago ALBA RICO
Vers dix heures du matin, le 19 janvier dernier, le LIBERTY OF THE SEAS, un des yachts les plus luxueux du monde, débarqua ses passagers dans le port idyllique de Labedee, un « paradis privé », propriété de l'entreprise étatsunienne Royal Caribbean. Accueillis au son d'une musique folklorique enchanteresse, avec des rafraichissements « labaduzees » " le cocktail exclusif de la résidence " les voyageurs tout émoustillés purent ensuite goûter les charmes des plages les plus sensuelles, les mets les plus sophistiqués, jouir des chambres les plus confortables, du parc aquatique le plus immense des Caraïbes et même d'une montagne russe, tautologique et vertigineuse, et tout cela, à leur disposition exclusive 24 h sur 24. Ce rêve matérialisé, ce retour civilisé au Jardin d'Éden biblique, était cependant attenant à un autre monde d'innocence perdue et de barbarie antédiluvienne. Une mince cloison, une transparence dure et infranchissable le séparait de cet autre monde. Et c'est (…) Lire la suite »

La Stratégie du Choc - Documentaire de Michael Winterbottom (d’après le livre de Naomi Klein)

Naomi KLEIN, Michael WINTERBOTTOM
« Seule une crise, réelle ou supposée, peut produire des changements. Lorsqu'elle se produit, les mesures à prendre dépendent des idées en vigueur. Telle est, me semble-t-il, notre véritable fonction : trouver des solutions de rechange aux politiques existantes et les entretenir jusqu'à ce que des notions politiquement impossibles deviennent politiquement inévitables. » Milton Friedman SYNOPSIS En 2007, Naomi Klein publiait La Stratégie du Choc. Un traumatisme collectif, une guerre, un coup d'état, une catastrophe naturelle, une attaque terroriste plongent chaque individu dans un état de choc. Après le choc, nous redevenons des enfants, désormais plus enclins à suivre les leaders qui prétendent nous protéger. S'il est une personne à avoir compris très tôt ce phénomène, c'est Milton Friedman, Prix Nobel d'économie en 1976. Friedman soutenant l'ultralibéralisme, conseilla aux hommes politiques d'imposer immédiatement après une crise les réformes économiques douloureuses avant (…) Lire la suite »

L’autodestruction du Capitalisme

Michael PARENTI
Après le renversement des gouvernements communistes de l'Europe de l'est, le capitalisme a été brandi comme l'invincible système qui apporte prospérité et démocratie, le système qui allait s'imposer jusqu'à la fin des temps. Cependant, la crise économique actuelle a fini par convaincre même quelques éminents partisans du libre marché qu'il y a quelque chose qui cloche sérieusement. En vérité, le capitalisme n'a pas encore réglé ses comptes avec plusieurs forces historiques qui le gênent en permanence : la démocratie, la prospérité, et le capitalisme lui-même, cette entité que les dirigeants capitalistes prétendent promouvoir. Ploutocratie contre Démocratie Commençons par la Démocratie. Aux Etats-Unis on nous dit que capitalisme et démocratie sont étroitement liés, d'où le terme « démocraties capitalistes ». En fait, tout au long de notre histoire les rapports entre démocratie et capitalisme ont été largement antagonistes. Il y a environ 80 ans, le juge de la Cour Suprême (…) Lire la suite »

Organisation et spontanéité par Paul Mattick (1949).

Paul Mattick
– 1 - La question de l'organisation et de la spontanéité a toujours été posée au sein du mouvement ouvrier comme un problème de conscience de classe, lié aux rapports de la minorité des révolutionnaires avec la grande masse d'un prolétariat imbu d'idéologie capitaliste. Tout portait à croire, disait-on, que la conscience révolutionnaire fût le propre seulement d'une minorité, laquelle, en s'organisant, l'entretiendrait et la traduirait en actes. Quant aux masses ouvrières, ce n'est que contraintes et forcées qu'elles passeraient à l'action révolutionnaire. Lénine envisageait cette situation avec optimisme. D'autres, à l'instar de Rosa Luxemburg, étaient d'un avis tout différent. Le premier visant à instaurer une dictature de parti, accordait une primauté absolue aux questions d'organisation. A l'inverse, Rosa Luxemburg, voulant parer au danger d'une nouvelle dictature sur les travailleurs, mettait l'accent sur la spontanéité. Ils étaient toutefois persuadés l'un comme l'autre (…) Lire la suite »

La fin de la pauvreté, vraiment ?

Damien MILLET
La sortie en France du film « The end of poverty ? » de Philippe Diaz, le 6 décembre, est un évènement majeur pour qui veut mettre en perspective la crise économique et financière actuelle avec cinq siècles de mondialisation. Commencée en 1492 avec l'arrivée des Espagnols en Amérique, cette globalisation a vu au fil des ans l'appropriation mondiale des terres de manière illégitime par les empires européens (espagnol, hollandais, anglais, français…) et l'exploitation effrénée tant des êtres humains que des ressources naturelles du Sud. Le système capitaliste, qui commençait à se développer, a utilisé cette main d'oeuvre quasi-gratuite et ces richesses volées aux peuples du Sud pour financer la révolution industrielle du 19e siècle. A partir des années 1850, les puissances dominantes (Europe, Amérique du Nord, Japon) ont imposé la monoculture à leurs colonies et ont brisé net toutes leurs industries, comme celle du textile en Indonésie ou en Inde, rendant toutes ces colonies (…) Lire la suite »

Sondage : l’opinion publique mondiale rejette le capitalisme dérégulé et réclame une redistribution des richesses

Publication originale BBC, traduction Contre Info
Contreinfo Un sondage réalisé dans 27 pays pour la BBC fait apparaître un très large rejet du capitalisme de marchés dérégulés. Près d'un quart des sondés - et 43% en France - jugent ce système fondamentalement déficient et la moitié souhaitent que les gouvernements agissent pour le réguler. Mondialement, 67% des personnes interrogées réclament une action des pouvoirs publics en faveur d'une redistribution plus équitable des richesses. Par James Robbins, BBC, 9 novembre 2009 Sondage : 20 ans après la chute du mur de Berlin, l'opinion mondiale rejette le capitalisme dérégulé Vingt ans après la chute du mur de Berlin, un sondage de la BBC indique que le capitalisme dérégulé provoque un mécontentement général. Légende - Le capitalisme de marché dérégulé est : fondamentalement déficient, et un système économique différent doit voir le jour (orange) - Présente des problèmes qui peuvent être traités par la régulation et les réformes (bleu) - fonctionne convenablement et (…) Lire la suite »

Par quoi remplacer le capitalisme ?

Caleb IRRI
Nous sommes nombreux à avoir compris que le capitalisme n'est pas LA solution. Bien. Certains parlent de révolution, d'autres de décroissance, et d'autres encore de moralisation… très bien. Mais rien ne fait taire les contradicteurs qui, très justement, posent la question : on fait quoi, alors ? Et oui, il est bien gentil de toujours remettre en cause le capitalisme sans rien avoir à lui opposer en retour. Et je plaide coupable, comme les autres. D'ailleurs, c'est sans doute pour cela que tous les penseurs d'aujourd'hui sont soit des économistes, soit des philosophes : les uns ont pris le parti de calculer, et se réfugient ainsi dans leurs chiffres pour ne pas avoir à penser le monde. Les autres se réfugient dans la pensée pour ne pas avoir à regarder le monde en face. Il ne s'agit pas ici de critiquer les uns ou les autres, mais de comprendre pourquoi il est si délicat de se projeter dans un monde de plus de 6 milliards d'habitants sur une planète de taille finie, et d'en (…) Lire la suite »
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Ceux qui prétendent que la croissance démographique est le gros problème environnemental sont en train de blâmer les pauvres pour les péchés des riches

Le mythe de la surpopulation

George MONBIOT
Au début des années soixante, l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) tint à Genève une réunion peu publicisée mais capitale, dont le but était d'examiner un danger majeur pour l'espèce humaine : la surpopulation du globe. Nous étions en train d'atteindre les six milliards et rien, désormais, ne pouvait plus freiner l'explosion exponentielle. Ni épidémies ni guerres n'allaient y suffire. Alerte rouge. Que faire ? Assistaient à ce mémorable brainstorming des représentants de la science en marche et un peu aussi du capital, dont, entre autres, des cadres d'I.B.M., alors objet des attentions détonantes de la Rote Armee Fraktion (plus connue sous le nom de Bande à Baader - NDR), et feu Robert McNamara, occupé quant à lui à résoudre la quadrature du cercle au moins au Vietnam, à l'aide de napalm, de défoliants et d'agent orange. N'y assistaient pas les Chinois, qui allaient opter chez eux pour la solution pragmatique d'un seul enfant autorisé par famille (fin des années 70). N'y (…) Lire la suite »
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Microcrédit, commerce équitable et développement durable, instruments au service de l’ordre établi

Mohamed BELAALI

Il n’est pas un jour qui passe sans entendre les hommes politiques, les institutions internationales, les économistes, les dirigeants d’entreprises, les ONG, les grands médias etc. vanter les mérites du microcrédit, du commerce équitable et du développement durable. De quoi s’agit-il ? Selon les tenants de ce paradigme, il s’agit de lutter contre la pauvreté, de rémunérer équitablement le producteur et de préserver les besoins des générations présentes et à venir. Mais en réalité, il ne s’agit là que d’un maquillage idéologique pour mieux masquer et perpétuer la brutalité des rapports sociaux de production de la société capitaliste.

Pour Jacques Attali, symbole vivant de l'opportunisme et du cynisme, ancien conseiller de Mitterrand et ami de Sarkozy, la lutte contre la pauvreté passe par le microcrédit. Attali le riche veut ainsi aider les pauvres ! Il fonde alors PlaNet Finance, une ONG internationale aux ramifications multiples et obscures, soutenue par une kyrielle de patrons et d'hommes politiques. Dans son conseil d'administration on trouve pêle-mêle Henri Lachmann Président du Conseil de Surveillance de Schneider Electric, Anne-Claire Taittinger Ancienne Présidente du Directoire du Groupe Taittinger, Bertrand Lavayssière Directeur Général de Global Financial Services ( Capgemini), Bernard Kouchner, Rachida Dati etc. Et comme présidents d'honneurs de ce groupe à but non lucratif, on peut citer Muhammad Yunus, Edouard Balladur, Thierry Breton, Michel Rocard etc. PlaNet Finance reçoit l'aide de multiples fondations dont celle de Bill Gates. Jacques Attali, avec tout ces bourgeois derrière lui, peut « (…) Lire la suite »
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