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Thème : Capitalisme

"Pour sauver la planète, sortez du capitalisme" de Hervé Kempf

René HAMM
Le titre claque comme un slogan que l'on clamerait volontiers avec allégresse. Quel immense dommage que si peu de Vert(-e)s adhèrent à ce credo radical, préférant, à l'image de Dominique Voynet Daniel Cohn-Bendit ou Alain Lipietz, quelques commodes replâtrages ! Les déprédations gravissimes de l'environnement découlent d'un mode de production uniquement mû par « la maximisation du profit ». La crise économique actuelle, corollaire des turbulences qui ont frappé la bulle des hedge funds et des subprimes, l'auteur l'avait prédite dans son précédent essai (1). Il préconise d'inscrire « l'urgence écologique et la justice sociale au coeur du projet politique ». Oui, mais qui pour promouvoir ce dernier ? Comment, insiste Hervé Kempf, qui rejette également les éoliennes et les agro-carburants, oser estampiller le nucléaire « d'énergie du futur », alors qu'il demeure éminemment dangereux et génère des volumes colossaux de déchets fortement radioactifs ? Nos dirigeants, que la collusion (…) Lire la suite »

Contre la Psychologie officielle asservissante et accusatrice.

Camille Loty MALEBRANCHE

Les sciences mentales sont sans doute les plus instrumentalisées et idéologisées par les tyrans de l’ordre social qui définissent l’axiologie systémique. Elles constituent dans la majorité des cas, le signe du pouvoir suprême et régalien des establishments dont le sceptre oligarchique régit la société et s’érige divin par la redéfinition de la nature humaine des individus selon les mesures et les schèmes d’intérêts du pouvoir économique et politique.

Rien n'est plus évident dans la société pathogène où nous vivons que l'inféodation de la psychologie aux tenants de l'institution sociale. Le psychologue officiel voire affairiste accuse, et dans le sens du dénigrement ou, ce qui est du même ordre, de la pitié et du secours tout importun troublant l'ordre établi qui se retrouve ipso facto dénigré par le spécialiste de santé mentale afin de plaire à la société subtilement servile et à sa justice, sa fonctionnalité. L'ordre social établi serait donc le référent exclusif du juste, du bon et du sain. C'est là , la sociodicée (1), c'est-à -dire l'autodéification de la société par ses dirigeants, qui accuse tout contraire de malédiction et de pathologie… L'on comprend alors la société abjecte du mensonge dont nous héritons ! Quand l'infâme société transforme son infamie en jugement et idéal, c'est l'individu qui en devient suspect de tous les maux, de toutes les pestes ! Notre société pestiférée dans ses fondements, n'étant pas plus (…) Lire la suite »

L’immortalité du capitalisme

Marcos ROITMAN ROSENMANN
Comment est-il possible qu'un système fondé sur l'exploitation et la violence maintienne une vitalité comparable à celle des super héros de romans de fiction ? L'immortalité supposée, ne serait-ce pas ce qui provoque la vénération humaine pour ses postulats ? Ses défenseurs semblent négliger les inégalités sociales et ne pas tenir compte des contradictions de classe. Des entrepreneurs, des propriétaires fonciers, des secteurs des classes moyennes, des ouvriers, des paysans, des chômeurs et des groupes marginaux se déclarent pro capitalistes. Une gamme hétérogène d'acolytes qui aujourd'hui se font du souci pour sa santé. La crise lui diminue sa vitalité. Le capitalisme est malade et ils prient pour sa rapide récupération. Les demandes sont diversifiées. Certaines souhaitent une plus grande intervention de l'Etat pour sauver leurs affaires ruineuses et maintenir leurs niveaux de vie opulents, ce sont les banquiers et les spéculateurs. D'autres exigent une rotation dans son (…) Lire la suite »

Capitalisme, marché « islamique » et occidentalisation du monde

Youssef GIRARD, Nadjib ACHOUR
« O hommes ! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle et Nous vous avons désignés en nations et tribus, pour que vous vous entreconnaissiez ». Coran 49 - 13 Ces dernières années, nous avons assisté à l'émergence d'un marché « islamique » pensé comme une version « hallal » du capitalisme occidental. Ce phénomène ne serait pour certains analystes qu'une consécration, voire le triomphe, d'une « révolution conservatrice » opérée au sein des élites issues du mouvement islamique après leur échec à conquérir le pouvoir. En effet, déroutés par les revers de leur combat politique, les acteurs du mouvement islamique auraient finalement investi le secteur marchand. En décidant d'entrer dans le monde de l'économie, ils ont importé dans cet univers des singes, des symboles, un éthos « islamique » afin de créer de nouveaux produits répondant aux attentes des consommateurs musulmans. Ce projet s'est matérialisé par l'apparition de biens et de services étiquetés « islamiques » à la (…) Lire la suite »
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Une crise totale.

Mohamed BELAALI

Le capitalisme s’enfonce profondément dans la crise. Ses places financières sont désorientées. La panique s’empare de ses institutions. Le profit et la croissance sont en baisse. Le chômage et la misère sont en hausse. La nature est saccagée et l’espèce humaine menacée. Ses experts, ses théoriciens et politiciens ne savent plus à quel saint se vouer.

Économique, sociale, écologique et morale, la crise du capitalisme est totale. Créé par l'homme, ce système est en train de se retourner contre lui comme les puissances maléfiques se retournent contre leurs magiciens. Les hommes et les femmes, qui ont fait et font leur histoire, paraissent déroutés, désenchantés et dépassés. Ils assistent impuissants à leur lente destruction ainsi que celle de leur environnement. Ils constatent effarés, malgré l'idéologie dominante qui tente de masquer la réalité, les ravages du capitalisme. Mais les hommes qui ont produit ce système sont également capables de se dresser contre lui et le dépasser. « Tous les indicateurs arrivent au même résultat : la crise est beaucoup plus profonde que prévu » titrait le journal Le Monde (1). Parmi ces indicateurs la destruction d'emplois par les entreprises qui licencient à tour de bras demeure la première et la plus angoissante de toutes les préoccupations. Plans de restructuration, plan sociaux, chômage (…) Lire la suite »

L’insoluble problème de la répartition des profits

Patrick MIGNARD
La répartition des profits des entreprises et une question qui refait régulièrement surface dans la polémique sociale, et la crise actuelle la remet bien évidemment au goût du jour. L'urgence, toujours repoussée, d'une réponse à fait dire dernièrement au « turbo président », une énormité une de plus - qui en dit long soit sur son incompétence, soit sur sa démagogie,… peut-être sur les deux. Dans ce que certains ont appelé une « règle des trois tiers », il a tout simplement suggéré « un partage égal des profits entre salaires, investissement et dividendes » (???). La pire des choses qui pourrait lui arriver c'est que les salariés lui disent « chiche ! » et enclenchent un mouvement social sur cette base,… chose dont les syndicats complaisants se sont bien gardés de faire. EFFET D'ANNONCE ET QUESTION ESSENTIELLE Disons le tout de suite, cette règle n'est qu'un effet d'annonce un de plus sans conséquence concrète, mais elle pose un problème très intéressant. « effet (…) Lire la suite »

Crise économique : un changement d’époque.

JEAN, Mathieu
Le fruit de la misère ne tombe jamais loin de l'arbre de l'exploitation. La crise économique commencée en 2008 a maintenant pris des proportions mondiales, et laisse désemparés les capitalistes et les États qui n'avaient pas su ou voulu en mesurer l'importance. Partout le chômage explose alors que des mobilisations sociales de plus en plus radicales et violentes se manifestent. De l'Europe de l'est à la Grèce, de l'Islande aux Antilles françaises, des États-Unis à la Chine, les troubles sociaux fusent en réaction à la crise qui prive les travailleurs de revenus, de logement, de nourriture. Les classes dominantes tentent tant bien que mal de prendre la mesure d'une crise de plus en plus profonde et qui ne semble pas vouloir se résorber, alors que les plus populistes d'entre eux, Nicolas Sarkozy en tête, mettent la faute de la crise sur les excès du capitalisme, sur la finance immorale, sur un manque de réglementations. Bercés par l'espoir d'un rapide retour à la normale qui (…) Lire la suite »

Un futur présent, l’après-capitalisme, de Jean Sève

Michel PEYRET
Une façon de dépasser le capitalisme Le livre de référence L'essai de l'historien Jean Sève intitulé Un futur présent, l'après-capitalisme (La Dispute, 2006). Ce livre propose une interprétation du mouvement historique actuel dans le sens du dépassement possible du capitalisme. Il énonce ce qu'il envisage comme des preuves de l'existence actuelle de « futurs présents » qui seraient autant de moyens de ce dépassement du capitalisme déjà à l'oeuvre dans le réel. Sur la question économique, la gauche est idéologiquement divisée en deux groupes ; ceux qui veulent une régulation - radicale ou non - du capitalisme, et ceux qui veulent son dépassement et à terme sa disparition. Apparemment, les deux positions paraissent inconciliables. Le mérite de Jean Sève est de tenter une description approfondie de ce possible dépassement, défini ainsi : « Le marché, et ses mécanismes en tant que tels, ne disparaît pas mais est, au sens propre du terme, dépassé, c'est-à -dire conservé tout en (…) Lire la suite »

2009, la croisée des chemins

Gilles BONAFI
2008 a marqué l'histoire humaine de façon profonde. C'est l'année qui a donné le coup d'envoi de la fin de notre système économique. La date que les livres d'histoire retiendront sera le 15 septembre 2008 date à laquelle la banque américaine Lehman Brothers s'est placée sous la protection de la loi américaine dite du Chapitre 11 (mise en faillite), détruite par la crise des subprimes (prêts hypothécaires US). Un krach boursier mondial a suivi, avec une baisse générale d'environ 45% des indices boursiers mondiaux en trois mois. Il est le signal de départ d'une crise systémique, une crise du système dans son ensemble qui a abandonné tout contrôle, et laissé libre cours à tous les excès. Jacques Généreux, professeur à l'Institut d'études politiques de Paris résume cette déréglementation : « Ce n'est pas la finance qui est devenue folle, c'est l'État américain qui l'est. Il l'a laissée prospérer et elle risque de tout emporter ! Il joue l'État pompier, alors que c'est lui (…) Lire la suite »

Abrégé du Capital de Karl Marx

CAFIERO, Carlo
« Le capitalisme n'est et ne sera pas là de toute éternité. » Cet Abrégé, rédigé en 1878, nous livre l'essentiel de l'analyse contenue dans le Livre I du Capital de Karl Marx. Ce compendium de la critique du système capitaliste - « où ce ne sont pas les moyens de production qui sont au service du travailleur, mais bien le travailleur qui se trouve au service des moyens de production » - a été rédigé à destination d'un public populaire. Écrit dans un style simple et sans l'appareil scientifique qui rend parfois ardue l'approche de l'oeuvre originale,ce résumé a d'ailleurs été approuvé par Marx en personne. L'auteur, Carlo Cafiero (1846-1892), communiste libertaire italien, n'était pourtant pas un disciple du théoricien allemand auquel il s'était opposé lors de la scission de la Première Internationale en 1872. L'avant-propos de James Guillaume nous rappelle le parcours de Cafiero et les tendances qui s'affrontèrent à l'époque au sein du mouvement ouvrier. En annexe, la (…) Lire la suite »