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Thème : Capitalisme

Le malthusianisme moderne, corollaire naturel du capitalisme

Vincent VAUCLIN
Une vieille idée, remise au goût du jour, et aussi insidieuse qu'abjecte, tend à contaminer les esprits : l'accroissement de la population mondiale et la diminution des réserves de ressources naturelles menacent de concert l'équilibre planétaire. En d'autres termes, la planète va mal, et cela est le résultat d'une surpopulation mondiale. Cette idée n'est pas neuve, et fût pour la première fois formulée par le britannique Thomas Malthus, à la fin du XVIIIème siècle. Les récentes préoccupations écologiques ont redonné de l'actualité à cette idée qui tend à devenir un axiome populaire, malgré son caractère dangereux. A l'origine, Thomas Malthus est un économiste, et développe cette théorie selon laquelle la pauvreté et la malnutrition ne sont pas liées à un système de protection sociale défaillant mais à une surpopulation qui devrait être régulée en fonction de la capacité de chaque individu à assurer sa subsistance. Dans son Essai sur le Principe de Population (paru en 1798), il (…) Lire la suite »

Le printemps européen : l’agonie du capitalisme (Countercurrents)

Gaither STEWART
Rome. C'est un processus d'accumulation, la fin du capitalisme mondial : d'abord le déclin et la dégénérescence, et maintenant le capitalisme cannibale, impitoyable et cupide qui se dévore lui-même avec la rapidité d'un tire-bouchon qui s'enfonce en spirale. Aujourd'hui on voit bien qu'il n'en a plus pour longtemps et c'est tant mieux. Comme autrefois en Italie le parti communiste italien a fini par mourir et comme la révolution française a fini par perdre la force qui l'animait, les événements actuels prouvent que le capitalisme, le système capitaliste lui aussi, a perdu la force vitale dont il prétendait être animé. Aujourd'hui un nombre croissant de capitalistes sont arrivés à une situation de si salvi chi puo, chacun pour soi. Plus personne ne peut affirmer que le capitalisme est une idéologie politique, sociale et économique qui fait avancer la société. Devant le désastre actuel du système capitaliste, on peut dire que l'idéologie capitaliste, sa promesse de bien-être (…) Lire la suite »

Oligarchie et capitalisme sauvage : demain, mondialisation de l’indignation ?

Samuel MOLEAUD
Dans le chaos social et l'hypnose collective qui nous jouent l'ode du racisme d'État banalisé sous le son des sirènes policées et des coercitions arbitraires que les lois des Hommes imposent à leurs subalternes de respecter, je regarde mes semblables commencer à se réapproprier collectivement les clés de leur destin. Les maîtres capitalistes les leurs avaient subtilisées en verrouillant l'action collective dans les articles des constitutions démocratiques. Du moins, ils les lorgnent envieusement, ces clés. Ils lèvent des poings serrés en l'air et crient leur colère dans l'ère de l'indignation par leur détermination à ne plus s'assujettir aux chefs qui ont piétiné et cadenassé leurs droits sociaux par pure idéologie. Espérons que ces huées plébéiennes ne seront pas des clameurs vaines récupérées par d'autres classes d'affameurs de la première heure. Car la violence structurelle qui accompagne le pouvoir est telle que la misère et les embûches ne sont jamais très loin de nos (…) Lire la suite »
Rencontre avec un créaliste

Pour un antidote aux impasses du capitalisme

Sophie PETERS, Luis DE MIRANDA

Remarqué par son analyse dans les médias au lendemain de l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn, Luis de Miranda, écrivain et philosophe de 39 ans, a fondé le mouvement "créaliste" comme une réponse aux impasses du capitalisme et de ses valeurs. Ici, le capital devient le pouvoir d’agir et la capacité de certains groupes à transformer la société. Rencontre avec un créaliste. (In La Tribune Fr. 30/5/ 2011. Interview réalisé par Sophie Peters).

Vous avez été l'un des premiers intellectuels à réagir à chaud à l'arrestation de DSK, analysant dès le lendemain dans Libération la chute d'un héros de tragédie. Comment voyez-vous aujourd'hui les conséquences de cette affaire sur la politique française ? Luis de Miranda : DSK incarne une certaine ambiguïté française : le grand débat de la campagne sera de savoir ce que signifie être de gauche ou de droite. Certaines valeurs sont censées être de droite : considérer que l'individu est le principal responsable de ce qui lui arrive. D'autres sont censées être de gauche : la tolérance libertaire, le culte des « victimes ». Pour y voir clair, il ne faut jamais perdre de vue la distinction entre l'idée d'adaptation et celle de transformation. La droite française resterait plutôt identitaire : elle aurait tendance a penser qu'on naît à l'intérieur d'une certaine typologie sociale et que pour réussir il faut avoir à la naissance, de manière plutôt innée, un caractère de gagnant et (…) Lire la suite »

Pour que les révolutions ne meurent pas, ajoutons la réflexion à l’action.

Caleb IRRI
Pour que les révolutions ne meurent pas, ajoutons la réflexion à l'action.On le voit bien ces derniers temps, la déception laisse place, peu à peu et à mesure que les sacrifices demandés aux peuples augmentent, à la colère. Cette colère qui monte sourdement, tranquillement, en chacun de nous et chacun dans son coin, un peu comme ça vient. Les « indignés », de quelque nationalité qu'ils soient, comprennent que quelque chose ne va pas, et sentent plus ou moins consciemment qu'un unique ennemi les réunit, sans vraiment savoir comment le combattre. Cet ennemi commun, c'est un système injuste au service des plus riches, et au détriment de la démocratie, c'est à dire du peuple. Face à la conjonction du retournement capitaliste et de la destruction de l'environnement, l'humanité est entraînée dans une spirale accélératrice qui la conduira inévitablement à faire des choix quant à son avenir. Car le véritable ennemi de la démocratie, c'est le capitalisme : un capitalisme autodestructeur, (…) Lire la suite »

Le capitalisme tue-t-il, ou non, les nations ?

Michel PEYRET
« Ce monsieur Bihr propose entre autres, d'euthanasier la nation. Il ne doit pas penser bien différemment de Mélanchon », me dit un de mes correspondants en réponse à mon mail où, sous le titre : « Contre tous les anticommunismes », je proposais à lire deux articles, il est vrai copieux, de Alain Bihr : « Le triomphe catastrophique du néolibéralisme » et « A la croisée des chemins ». « Euthanasier la nation ! », bigre, me suis-je dit. Je ne connaissais pas l'article que Alain Bihr titrait effectivement : « Pour une euthanasie de la nation. » Il mérite effectivement toute une réflexion, c'est-à -dire, avant tout, d'en prendre connaissance dans son intégralité. QU'ENTEND-ON PAR EUTHANASIE ? J'ai trouvé ceci : à l'origine, l'euthanasie, qui vient du grec, désigne l'acte mettant fin à la vie d'une autre personne pour lui éviter l'agonie. Il était ajouté : dans une acception plus contemporaine et plus restreinte, l'euthanasie est décrite comme une pratique (action ou omission) (…) Lire la suite »

Et si nous admettions nous être trompés ?

Caleb IRRI
Le capitalisme me fascine : le pouvoir de l'argent est tel qu'il fait perdre la raison à tous, que vous soyez pauvres ou riches, de gauche ou de droite, blanc ou noir, juif ou musulman. Vous en avez envie, et si vous n'en avez pas envie vous en avez besoin. Impossible de s'en passer, impossible d'y résister, il vous en faut, ne serait-ce que pour survivre. Plus on s'en approche, plus on en devient dépendant. D'ailleurs, les analogies avec la drogue sont nombreuses, et il est bien certain que le problème avec l'argent n'est pas d'en obtenir, mais bien plutôt de savoir s'en passer. C'est le monde entier qui fonctionne désormais ainsi, car le système capitaliste a profondément marqué votre esprit, et même votre inconscient. Il a réussi à remplacer chez vous les notions de don, de partage et de fraternité par celles de l'échange, de l'individualisme et de la concurrence. A l'intérieur de vous-même, que vous le vouliez ou pas, vous êtes contraints de réfléchir en ces termes, car le (…) Lire la suite »

Je suis un citoyen du monde !

Badi BALTAZAR
" Je suis un citoyen européen ! " Voilà un beau titre ! me direz-vous ? Je vous le concède. Mais laissez-moi vous expliquer le fond de ma pensée. Cette phrase m'est apparue en cette matinée ensoleillée de 1er mai, comme un brin de muguet dans les mains d'une amazone, une vision fantomatique alors que je sortais de ma douche. Peut-être devrais-je préciser que ma douche est l'endroit où je confesse mes exactions quotidiennes, ma zone de purification, c'est ma salle des machines où je remets les compteurs à zéro. C'est là que bizarrement le film de mes journées se projette sur l'écran de ma conscience. Certes, refermons cette parenthèse pour en revenir à ce qui la précède. Je suis un citoyen européen, à priori une banale suite de mots, cinq en l'occurrence, constituant une phrase, sensée formuler un fait. Je vous propose de nous y intéresser en infiltrant le front des apparences pour dévoiler ce qu'elles cachent derrière leur voile. Penchons-nous sur cet énoncé, tout comme on pourrait (…) Lire la suite »
L’argent devenu inutile ?

L’extraterrestre, le capitalisme et moi

Caleb IRRI

L’autre jour, alors que j’étais confortablement installé devant mon ordinateur, on sonna à ma porte : un être étrange se trouvait là devant ma porte, ni humain ni animal ; enfin ce qu’on appelle communément un extra-terrestre.

Je l'invitais donc à boire un coup avec moi, et nous commençâmes une discussion sur l'état de notre belle Planète, à laquelle mon invité ne comprenait visiblement rien : nous avions développé des technologies intéressantes, disposions de ressources en grande quantité, de formidables capacités d'adaptation à toutes sortes d'environnements et de climats, et il s'avérait qu'après plus de 4000 ans de civilisation nous n'étions toujours pas capables ni de nourrir ni de loger tous les habitants de cette petite planète "-Comment ça, une personne sur six n'a pas de quoi manger à sa faim" , me dit-il alors étonné, "avec toute votre science et votre technologie, vous n'êtes toujours pas parvenus à régler ce problème ?" "- A vrai dire nous en sommes encore loin" , lui répondis-je alors. "Imaginez-donc, quelques 10% de la population possèdent aujourd'hui l'équivalent de presque 90% des richesses de cette planète !- Et cela ne vous révolte pas ? Si, bien (…) Lire la suite »

Acquis sociaux : la curée.

Patrick MIGNARD
Rien n'est négligeable pour les gestionnaires du capital afin de détruire, dans son intérêt, tous les acquis des luttes passées. Les plus bas instincts sont flattés pour montrer du doigt celles et ceux qui se battent pour sauvegarder les acquis de leurs prédécesseurs, entraîner des réflexes de jalousie et ainsi dresser les uns contre les autres les citoyens. Les médias serviles sont bien évidemment mis à contribution pour jeter le doute et verser de l'huile sur le feu des polémiques stériles et au grand bénéfice du Capital qui une fois encore « tire les marrons du feu ». ACQUIS SOCIAUX ET PRIVILEGES L'amalgame est facile et permet de semer la zizanie et la discorde entre salariés. Précisons de quoi il s'agit exactement : Les acquis sociaux - ce sont des conquêtes - obtenues par la lutte - dans la perspective d'un progrès social. Les conquêtes sociales n'ayant pas été toutes faites, au cours de l'Histoire, de manière homogène dans les différentes catégories socio (…) Lire la suite »