Aujourd’hui, tous les ingrédients d’une récession sont réunis, en particulier aux Etats-Unis. En 2000, l’éclatement de la bulle technologique a provoqué une récession relativement légère. Mais rien ne garantit qu’il en sera de même pour la prochaine récession. En économie, le passé n’est pas un guide pour l’avenir. La crise actuelle des marchés monétaires renforce la perspective d’une récession affectant l’ensemble de l’économie.
L’acier et le tabac sont des milieux a priori très dissemblables. Certes, mais pris dans la tourmente d’un même système (le libéralisme économique), les mêmes causes donnent exactement les mêmes effets.
La crise dite des subprimes a coûté 700 milliards de dollars aux banques, la question est qui va payer la note ? Et au-delà qui va enrayer la machine folle ?
Quel lien peut-il y avoir entre les dérives d’une organisation enlevant de faux orphelins tchadiens et un ministre préparant l’opinion au bombardement de l’Iran ? Entre un donateur du téléton et la croisade de l’axe du bien ? Entre les foules manifestant leur indignation devant le crime horrible d’un seul enfant et …l’infime mobilisation contre les crimes de guerre des armées d’occupation à Gaza ou en Irak ? Entre les rodomontades d’un imposteur sans frontières invité sur tous les plateaux télévisés et l’assourdissant silence face à la misère et à l’exploitation à notre porte autant que dans des horizons plus lointains ?
Le capital, nous dit-on, est en crise morale. Il faudrait retrouver éthique et transparence pour empêcher de nouvelles bulles financières d’éclater... De qui se moque-t-on ? Voici, dans le cadre de la crise expliquée à des nuls par une nulle, un portrait particulièrement haut en couleurs de certains acteurs des marchés financiers : les fonds vautours …
La terre promise de la nouvelle jeunesse du capital est désormais gangrenée par les contradictions du capital. Les Etats-Unis n’arrivent plus à être ce qu’ils sont, le coeur du système mondial, et celui-ci ne présente pas d’alternative. La fin de l’URSS les avait privés de leur partenaire-adversaire. Pour arriver à être seuls la "superpuissance", il leur a fallu le terrorisme, Ben Laden et la "guerre sans fin". Celle-ci ne leur a pas rendu leurs capacités : ils ne sont plus le principal foyer de développement de la productivité du capital et le gendarme du monde s’est affirmé comme premier foyer de désordre mondial, craint et méprisé par les chefs des puissances capitalistes secondaires. La crise des subprimes et sa combinaison présente avec la crise politique du leadership US et du leadership mondial montre qu’ils sont en train d’arriver dans le mur annoncé. Allumer de nouvelles guerres peut être une tentation pour en sortir mais ni une attaque en Iran, ni une attaque de la Colombie contre ses voisins, ni un éclatement de la Bolivie, ni une réoccupation de Gaza par l’armée israélienne, ni une java humanitaire au Darfour, ni une apocalypse dans les zones tribales du Pakistan, ni ... , n’offrent les moyens réels de réaffirmer le leadership, tout au contraire -à moins d’envisager des guerres de bien plus grand calibre à l’issue totalement incertaine !
Le jeune trader de la Société générale aura bien mérité de l’économie critique. En poussant jusqu’au bout la logique démente de l’économie-casino, il aura fait perdre 4,9 milliards d’euros à sa banque mais il aura en même temps contribué de manière spectaculaire à une prise de conscience encore plus large des ressorts de ce pur capitalisme qui régit le monde et nos destins.
La région de Liège, en Belgique, est le théâtre d’un bras de fer entre la direction d’Arcelor Mittal, les organisations syndicales et le gouvernement de la Région wallonne. Enjeu du conflit : qui doit payer les quotas de CO2 nécessaires à la remise en activité du haut-fourneau 6 de Seraing ? Le patronat ou la collectivité ? L’affaire montre clairement que la stratégie climatique basée sur les mécanismes de marché fait le jeu des employeurs et pousse le mouvement syndical dans une position de défensive aggravée.