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Colloque organisé par Mémoire des luttes et Utopie critique, en partenariat avec l’Institut d’études européennes de l’université Paris 8

PARIS 7 Juin 2008 : "En finir avec l’eurolibéralisme"

Problématique :

A la veille du référendum sur la ratification du traité de Lisbonne en Irlande, et du début du semestre de présidence française de l’Union - que Nicolas Sarkozy veut placer sous la bannière de « L’Europe protectrice » -, la question européenne surplombe plus que jamais toutes les autres. Elle devrait donc être traitée comme un préalable à tout projet
ou programme politique. Ce n’est pas le cas, y compris chez la plupart des forces
qui avaient contribué à la victoire du « non » du 29 mai 2005.

Cet évitement s’explique par la réticence à poser des questions iconoclastes puisqu’elles touchent à la nature même de la construction européenne non pas rêvée, mais réellement existante. L’Union européenne (UE) est-elle encore réformable dans un sens démocratique, social et reposant sur la souveraineté populaire ? Ainsi, n’y a-t-il pas contradiction entre, d’un côté, un cadre juridique et institutionnel calibré dès l’origine pour produire les politiques que nous combattons et, de l’autre côté, la mise en oeuvre de politiques non libérales que nous souhaitons ? Par le simple jeu de ses procédures internes, ce cadre peut-il en engendrer un autre, qui serait radicalement différent ? A échéance historiquement envisageable, et en l’absence d’un projet politique, peut-on uniquement compter sur les luttes sociales, dont la dimension paneuropéenne est encore embryonnaire, pour enrayer la fuite en avant libérale de l’UE ? Enfin, faut-il attendre quoi que ce soit de la Commission de Bruxelles, de la Cour de justice de Luxembourg, du Parlement européen et du Conseil pris dans son ensemble en matière de défense des services publics, de refus du dumping social, fiscal et écologique, d’indépendance face aux Etats-Unis, etc. ?

Lorsqu’ils sont confrontés à ces interrogations, la plupart des responsables politiques se réclamant de la gauche entretiennent implicitement, et parfois même explicitement, de faux espoirs. Ceux se réclamant de la droite, eux, se félicitent ouvertement d’un dispositif taillé sur mesure pour eux, et apprécient à sa juste valeur le concours bénévole de leurs « adversaires » présumés.

Ces proclamations ou ces silences n’empêchent cependant pas le doute de s’installer chez certains dirigeants. Ils sont, à cet égard, considérablement en retard par rapport à une opinion publique qui, très majoritairement, ne se fait plus d’illusions sur des politiques européennes - et donc sur les institutions qui les imposent - dont elle subit quotidiennement les applications nationales directes. Mais pratiquement aucun de ces dirigeants n’ose rompre l’omerta, par crainte panique, activement entretenue par les médias, d’être catalogué « antieuropéen », « irresponsable », et donc de devoir renoncer à toute ambition gouvernementale.

Le colloque En finir avec l’eurolibéralisme vise à libérer la parole, à montrer que les promesses de l’Europe actuelle sont intenables, et également à s’interroger sur les moyens à mettre en oeuvre pour la remplacer. Car nous sommes convaincus qu’une autre Europe est effectivement possible, mais qu’elle n’adviendra pas spontanément. Dans l’immédiat, face à une forteresse institutionnelle qui, au fil des traités, s’est blindée contre les peuples, il faudra développer des stratégies du faible au fort, et utiliser tous les interstices pour y mettre des grains de sable susceptibles d’enrayer la machine infernale.


Samedi 7 juin 2008 de 9h30 à 18h00
Université Paris 8, amphithéâtre X
2, rue de la Liberté,
93526 Saint-Denis Cedex 02

Métro : Saint-Denis Université (ligne 13)

PROGRAMMME

9 h 30 - 9 h 45
Ouverture des travaux
Mireille Azzoug,
directrice de l’Institut d’études européennes

9 h 45 - 12 h 30
L’Europe protectrice, parlons-en !
Présidence de séance : Michel Naudy,
membre du comité de rédaction d’ Utopie critique.

DEMOCRATIE,
par Christophe Ventura,
membre de la commission Europe d’Attac et membre du comité de rédaction d’ Utopie critique.
« L’Europe n’est pas en panne au niveau des dirigeants, mais
au niveau des peuples
 », Jean-Claude Juncker, premier ministre du Luxembourg, président de l’Eurogroupe, juin 2006.

ENVIRONNEMENT,
par Aurélien Bernier,
auteur de Le
Climat otage de la finance
(à paraître).
« La lutte contre le changement climatique offre à l’Europe de
grandes perspectives
 », José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, 2007.

SOCIAL,
par Corinne Gobin,
politologue, maître de recherche
au Fonds national de la recherche scientifique (Belgique),
directrice du Groupe de recherche sur les acteurs internationaux et leurs discours (GRAID) à l’Institut de sociologie de l’Université libre de Bruxelles.
« Et maintenant l’Europe sociale ! » , slogan du Parti socialiste
pour les élections européennes de juin 2004.

EURO,
par Jean-Luc Gréau,
économiste, ancien cadre du
CNPF, puis du Medef, auteur de L’Avenir du capitalisme (2005) et de La Trahison des économistes (à paraître).
« La monnaie unique, c’est la voie royale pour lutter contre le
chômage », Michel Sapin, ministre des finances, septembre 1992.

MARCHE UNIQUE,
par Julien Landfried,
ancien élève
d’HEC, consultant d’entreprise.
« En matière de libéralisation, quand on a commencé à 
réciter l’alphabet, il faut aller jusqu’au bout
 », Neely Kroes, commissaire européenne à la concurrence, octobre 2004.

INDEPENDANCE,
par Antoine Schwartz,
chercheur en
science politique, journaliste au Plan B.
« L’Union européenne et les Etats-Unis peuvent constituer une
formidable force au service du bien dans le monde
 », Javier Solana, Haut-représentant de l’UE pour la politique extérieure et la sécurité commune, juin 2003.

14 h 30 - 16 h 15
Comment se libérer du carcan institutionnel
Présidence de séance : Louis Weber,
ancien président de l’Institut de recherche de la FSU, revue Savoir/Agir

LA BATAILLE D’IRLANDE,
(intervenant à confirmer)

LA REFORME DE L’INTERIEUR ? ,
Pierre LARROUTUROU,
économiste, délégué national Europe du Parti socialiste, ancien professeur associé à l’Institut d’études européennes.

VIVE LA CRISE !,
par Bernard Cassen,
professeur émérite à l’Institut d’études européennes et vice-président de son Conseil d’administration ; secrétaire général de Mémoire des luttes.

SCENARIOS DE REMISE A PLAT DU PROJET EUROPEEN,
par Anne-Cécile Robert,
professeur associé à l’Institut d’études européennes, rédactrice en chef adjointe du Monde diplomatique.

16 h 30 - 18 h 00
Débat général et conclusions du colloque

Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Il est prudent de s’inscrire : memoirecritique@gmail.com

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