Il est triste de voir les deux partis se démener pour parapher un accord qui consiste à prendre 700 milliards de dollars au contribuable pour les injecter dans les circuits des énormes institutions financières, remarquables d’incompétence et d’ambition.
Il s’agit là d’un des deux ou trois livres les plus importants de l’année.
Cet ouvrage (fort bien traduit) explique comment et pourquoi, depuis le début des années soixante-dix, les classes dirigeantes mondiales mènent une véritable guerre - il n’y a pas d’autre mot - contre les peuples en utilisant une stratégie du désastre. Elles tirent profit des catastrophes naturelles (vagues géantes, tremblements de terre, ouragans) ou provoquent des catastrophes humaines (conflits militaires, exploitation artificielle du " terrorisme " ) pour renforcer leur pouvoir aux dépens du domaine public et de la société civile, et imposer, par la violence et la sidération, le modèle d’une société capitaliste toujours plus réactionnaire.
Au moment des discussions sur le plan de relance économique de 2008, j’ai suggéré qu’ils s’épargnent la peine d’envoyer des chèques individuels à chaque contribuable américain, mais qu’ils expédient la somme globale directement en Chine. Après tout, c’est là -bas que l’argent finirait par atterrir d’une manière ou d’une autre quand il serait dépensé par les Américains à qui cet argent avait été distribué dans l’espoir de relancer la consommation.
Un parfum de récession flotte en cette rentrée de septembre. On considère qu’une économie est en état de récession dès lors qu’elle affiche un PIB en baisse sur deux trimestres consécutifs. La France enregistre un second trimestre 2008 avec un recul de son PIB de 0,3%, l’Allemagne de 0,5%, le Japon 0,6%. Les spéculations sont donc fortes quant au troisième trimestre 2008...
Le 28 août, la Commission des déterminants sociaux en matière de santé de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publiait son rapport- "Combler le fossé en une génération : l’équité devant la santé grâce aux déterminants sociaux en matière de santé,", le résumant en une phrase : "Les inégalités sociales tuent à grande échelle".