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Abats nauséeux et carne dans la gastronomie capitaliste

Avec la crise qui frappe le capitalisme nord-américain et mondial, la mise à nu des rois économistes, des ridicules oracles du néolibéralisme et de la finance boursière, l’économie capitaliste montre encore sa réalité de système constamment en crises expédiées mais jamais résolues. De partout, de pseudo-débats prennent allure de messe propitiatoire pour un système maudit, infernal en décomposition et dont la pourriture puante menace de constant pourrissement le niveau de vie déjà précaire de la plupart des citoyens et travailleurs de par la planète entière. Le capitalisme à visage humain proposé et ressassé est resté marginal, simple image d’Épinal d’un monde heureux par le profit que seule la masse des aliénés crédules attendent de l’idéologie - cette sorte de communication que j’appelle médiolecte vu son dosage médiatique spécifiquement behaviouriste de propagande véhiculée par la presse gouvernementale ou commerciale - sans jamais interroger les clous acérés de la privation et du travail infernal en pleine société d’abondance. Ce n’est ici point une utopie mais une disutopie, c’est-à -dire un cauchemar sans fin, où le rêve du meilleur restera toujours sans avenir alors que sévit le pire ! Car de fait, il ne s’agit pas d’une crise exceptionnelle mais d’un habitus pathologique constamment accoutré de santé factice par la drogue de la consommation et du loisir. La communication sociale ici se pare d’un soupçon d’analyse de surface pour éviter de révéler l’horreur. C’est exactement le contraire du logos apophantique aristotélicien qui émanerait de ce qu’il exprime pour le rendre accessible à l’auditeur. Le discours actuel du système ploutocratique est un jeu de confusion et d’ironie magistralement et cyniquement monté pour berner les peuples, ces principaux concernés de cette chose commune qu’est l’économie politique. L’on comprend que lorsque l’économie des nations se joue par quelques jongleurs appelés financiers au nom des quelques familles qui mènent le monde, le crime et la misère sont le partage des majorités.

Bush, liturge du sauvetage capitaliste catastrophique…

On sait que la liturgie est étymologiquement le travail public que le ministre de la religion offre aux fidèles à la différence de la vie interne conventuelle ou monacale de la confrérie. Dans le séisme actuel que les adeptes de Mammon vouent à leur seul dieu, l’oseille, il est curieux que l’un des pires myrmidons que cette terre ait portés et qui pis est, dirige l’empire de tous les maléfices de l’argent sale, soit aujourd’hui propulsé au rang de liturge capitaliste qui convie les masses étasuniennes et du monde à éponger les bévues des repus indécents des multinationales et de la mafia bancaire, qui gaspillent des millions de dollars pour leurs bas-ventres et les dentelles de leurs maîtresses alors que la masse doit travailler dans la souffrance au jour le jour rien que pour manger ou se soigner en cas de maladie. C’est du Garbage Bush que de prôner le sacrifice aux non nantis toujours trop frugaux par nécessité et bouclant avec peine leur fin de chaque mois. C’est aussi vulgaire et plat de la part de ses émules simiesques que de le soutenir à demander aux non riches de sauver la racaille prodigue de la planète, quand on sait que la faune sordide des chacals économistes de ce système, depuis les années 1990, n’ont jamais cessé d’afficher un triomphalisme où ils étaient les seuls chantres du sens et de la connaissance alors que tout dissident était un con !

Que le peuple cesse d’être le sot, le vilain autogarroté.

« Quand le sot berné donne sans comprendre ce qu’il a, il n’y a que l’imbécile à ne pas s’en repaître, dit un proverbe populaire haïtien »

Quand on sait qu’un radoteur comme Alain Minc et ses pareils partout dans le monde, nous disaient que le capitalisme déréglementé est un système sans défaut ni faille et que l’État doit se pâmer devant l’autorégulation de l’économie rendue entre les désidératas des grandes entreprises et transnationales, de quel droit les fatras anthropomorphes du néolibéralisme s’autorisent-ils d’utiliser maintenant ce même État pour se reconstituer après avoir bêtement échoué par idiotie idéologique et cécité mercantile ? Il est toutefois masochiste que le peuple étasunien l’accepte sans broncher comme si le sort du peuple est d’être le paillasson des voleurs autorisés et vauriens dissipateurs de la ploutocratie financière et bancaire. Ce temps est curieux dans son faciès de dégénérescence des caractères et de dégradation des tempéraments ! Car à l’époque où le génie militaire associait la guerre et la conquête à la gloire des rois combattants, et où la terre conquise était étoile de la couronne royale, il y avait au moins un sens de dépassement - quoique criminel et indigne de l’humanité, parce que prédateur - par le risque du souverain militaire qui mettait sa vie en jeu dans son aventure de chasseur de gloire. Aujourd’hui, hélas ! ne reste que la reptation des charognards de l’argent sale, incapables même d’être prédateurs tant ils sont vilains et répugnants, réduits au vol avéré sans pudeur de l’économie des masses contribuables qu’il détourne pour renflouer leur caisse privée !

Du triomphalisme d’un capitalisme sauvage, néolibéral faisant franche lippée, la table dégarnie ne garde même plus le goût de la gastronomie, les ploutocrates éhontés et sagouins osent désormais servir aux peuples les abats et la carne de leur curée défaite, décomposée !

Que les peuples cessent d’être plus sots que la sottise dans cette conjoncture macabre et abjecte d’utilisation de leur sueur, de leur torture au travail forcé du quotidien, au profit de ceux qui débouchent du champagne à 1000 dollars rien que pour mouiller le ventre nu des putes de Saint Tropez, qui ont toujours joui à leurs dépens dans le plus marmoréen des dédains.

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

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