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Avis de décès anticipé

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Nous avons l’immense douleur de vous faire part de la disparition prochaine, programmée de notre tendre et généreuse « amie du genre humain ». Malgré ses 71 ans, elle est encore dynamique, fringante, encore jeune d’esprit. Mais ses jours sont comptés. Ô guerre [économique] ! Ô sacrifices ! Ô privatisation ! N’a-t-elle donc tant vécu que pour cette régression ? À vouloir s’endormir sur les « acquis sociaux », On devient oublieux de nos « conquis sociaux ». Comme beaucoup, elle souffre de (…)
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La révolution selon Saint Macron

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L’auteur de Révolution – c’est notre combat pour la France parla ainsi : « On se fout des programmes. Ce qui importe c’est la vision, c’est le projet ». Si je vous dis « Les Jours Heureux, c’est le programme du CNR », voyez-vous une différence ? D’un côté, un projet, de l’autre, un programme ! Les mots ne sont jamais anodins : le globish est le révélateur, non pas d’une modernité, mais d’une soumission à un système doctrinaire hégémonique. Les mots du monde de l’entreprise, comme « (…)
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« Le progrès social est une création continue »

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C’est au programme du CMR (Cénacle des Marcheurs de la République ; c’est simple, c’est l’antithèse du CNR) : « Pour votre sécurité, vous aurez moins de Liberté. Pour votre pouvoir d’achat, vous aurez moins de Sécu. » Libre à chacun de choisir son camp : cela s’appelle le libre arbitre... On est toujours le con aux yeux de l’autre, mais, n’empêche, le comportement de certains, de beaucoup de mes contemporains m’exaspère. Comme des perroquets, ils répètent, radotent les mots entendus, (…)

Au pays des lois scélérates

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L’auteur de ce qui va suivre décline toute responsabilité en cas de dissemblance réelle ou « suspectée » avec des faits actuels ou en cours de réalisation. La France a connu à plusieurs reprises, au cours de ce siècle, ces paniques, provoquées par certains attentats, savamment exploitées par la réaction et qui ont toujours fait payer à la Liberté les frais d’une sécurité menteuse. [...En] règle générale, quand un régime promulgue sa loi des suspects, quand il dresse ses tables de (…)

Ainsi signa-t-il son arrêt de mort

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« Je peux dire aux travailleurs : je ne renoncerai pas. Impliqué dans cette étape historique, je paierai de ma vie ma loyauté envers le peuple. Je leur dis que j’ai la certitude que la graine que nous sèmerons [...] ne pourra germer dans l’obscurantisme. Ils ont la force, ils pourront nous asservir mais nul ne retient les avancées sociales avec le crime et la force. L’Histoire est à nous, c’est le peuple qui la construit. […] Il est certain qu’ils feront taire Radio Magallanes et le métal de (…)

Mépris était son nom

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‘‘Vous me mettez le paquet quand il dira « ce que je veux… c’est que vous… partout… vous alliez le faire gagner… parce que c’est notre projet ». C’est compris ?’’ Une fois n’est pas coutume, je vais me faire critique de cinéma et évoquer un film toujours à l’affiche, pour de longues semaines encore. Mépris était son nom, c’est l’histoire d’un mec bien né à qui tout semble réussir. Et qui à la faveur d’un concours, d’un concours de circonstances devient président. La sortie du film, ou (…)

Asbestose 2 – Justice 0

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« Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. » (1) Les ouvriers ne sont pas malades de la Peste, mais ils tombent comme à Gravelotte ! Et que croyez-vous qu’il arrive ? Rien, on s’en fout ! La sentence de La Fontaine reste d’une terrifiante pertinence et d’une louable irrévérence. L’asbeste est l’autre nom de l’amiante : un produit formidable, aux deux sens du terme. Asbeste, étymologiquement parlant, signifie incombustible. (…)
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De l’aliénation jusqu’à la fin de vie

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L’aliénation, selon la traduction de l’allemand Entfremdung, est la situation de l’individu qui, par suite des conditions extérieures (économiques, politiques, religieuses, sociétales, « environnementales » …), cesse de s’appartenir, est traité comme une chose, jusqu’à devenir esclave des choses et des « conquêtes » de l’humanité qui se retournent contre lui. Voici ce qu’écrivit Diogène de Sinope (1), qui fut un temps esclave, il y a plus de deux millénaires : « -Tu oublies, ce me (…)

De l’Ironie, sinon rien !

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1. De l’inutilité des Miséreux (1) Si j’avais à soutenir le droit que nous avons de considérer les Miséreux comme inutiles, voici ce que je dirais. Les Peuples civilisés ont éclairé le Monde et ont innové plus qu’à leur tour. Ceux qui n’ont que pour tout bagage intellectuel que leurs mains malhabiles sont tels qu’il est impossible de les plaindre. Le Monde serait moins riche de ses riches, si ceux-ci partageaient avec cette multitude nécessiteuse et improductive. Il est si naturel (…)

Le Capitalisme renaîtra de vos cendres

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L’idéation est le mot pour nommer un processus étrange. C’est étrange comme les idées surviennent, ou plutôt comme elles semblent faire surface à l’improviste. Alors que je feuillette le Diplo du mois d’août, je repère une signature : Razmig Keucheyan, auteur en 2012 d’un article sur Gramsci. Profitant de l’ombre généreuse, bercé par le murmure dans la frondaison, je lis l’article Anatomie d’une triple crise, je souligne deux, trois passages. Et, je passe à un autre sujet, à un autre (…)

Quand parlent les chiffres

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Que vous aimiez les maths ou qu’elles vous rebutent, un petit calcul vaut parfois mieux qu’un long discours. Au « Pays des Grands Principes », qui prétend éclairer le Monde, il est loin des idéaux, généraux et généreux, à la pratique quotidienne, comme il est loin de la coupe aux lèvres. Totem national oblige, une histoire de gallinacé s’impose. Ce n’est pas une histoire de fipronil, mais l’occasion de réviser ses bases : « la règle de trois ». Ne fuyez pas déjà, c’est simple et (…)

Nouvelle catilinaire

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Il est des jours comme cela où des sentiments s’imposent comme une rémanence, puis comme une pensée lancinante. L’article lu, le journal refermé, reste un bouillonnement interne. « Au pays des Droits de l’Homme » (qui avait oublié la moitié de l’Humanité, petits joueurs ! , petits révolutionnaires ! ), il est des sentiments qui devraient faire tache. Mais il n’en est rien, faute à la torpeur estivale, faute aux remugles des barbecues. Face à l’État, face à ce Léviathan sans scrupule, le (…)