RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Auteur : PERSONNE

Au commencement était le projet sioniste

PERSONNE

« La colonisation n’est pas une machine à penser, n’est pas un corps doué de raison. Il est la violence à l’état de nature et ne peut s’incliner que devant une plus grande violence » ; « le monde colonial est un monde manichéiste. Parfois, ce manichéisme va jusqu’au bout de sa logique et déshumanise le colonisé, il l’animalise ». (Frantz Fanon, Les damnés de la terre)

Au commencement était le projet sioniste, Qui prétendait avoir des buts pacifistes. (1) Qu’un pays ne saurait être colonisé Avec le consentement de ceux qui y sont nés, Était une évidence comprise par les pionniers. Qu’importe que les indigènes fussent civilisés, Ou qu’ils fussent culturellement arriérés, (2) Ils résisteraient avec la même cruauté. Au commencement était l’immigration juive, Financée par les premières institutions : Fonds national juif (1901), Banque coloniale juive (1898). Encouragé par Balfour, sa Déclaration (1917), Fut établi cet avant-poste face à l’Asie, Comme sentinelle avancée contre la barbarie. (3) Les kibboutz, les caisses de retraite, les compagnies Furent du sionisme la version adoucie. Mais déjà le sionisme révisionniste Perpétrait ses premiers attentats terroristes (1933). Les disciples de Jabotinsky, fascinés Par la violence, eurent des fascistes les traits. (4) Et chez Mussolini, le Betar s’entraîna, En 37, l’Irgoun, les crimes, multiplia. La vie d’un Arabe ne valait que celle (...) Lire la suite »
22 

Jusqu’à la nausée

PERSONNE

« C’est pour vous que je suis désolé. Pour nous, cela ira. Malgré le coup immense que nous avons subi, nous nous rétablirons. Nous nous relèverons, nous nous dresserons de nouveau au milieu des ruines, comme nous l’avons toujours fait en tant que Palestiniens, même si ceci est de loin le coup le plus énorme que nous ayons reçu depuis longtemps. Mais encore une fois, vous qui êtes complices, je suis désolé pour vous. Vous en rétablirez-vous ? », révérend Dr. Munther Isaac (1)

Quand Ils ont inventé cette histoire abracadabrantesque de « terre sans peuple pour un peuple sans terre », je n’ai rien dit, je ne me mêlais ni de l’existence, ni des droits des autres peuples, et en plus comme je n’ai pas lu l’Ancien Testament, je ne pouvais pas savoir s’il avait valeur de titre de propriété, Quand Ils ont maintenu leur soutien inconditionnel à l’État sioniste, malgré sa loi fondamentale (2) qui légalise la colonisation et l’apartheid, je n’ai rien exprimé, je ne me souvenais pas que la colonisation et l’apartheid pouvaient être considérés comme des crimes contre l’Humanité, Quand Ils ont paré la Tour Eiffel des couleurs de l’État sioniste, pour témoigner de leur compassion pour les quelque 1200 victimes Israéliennes du 7 octobre, et que, plus tard, Ils n’ont pas affiché la moindre compassion après les quelque 20 000 victimes Gazaouies, je n’ai rien conclu, j’étais un peu déboussolé par tous ces chiffres, et tétanisé par l’ampleur du massacre en cours, Quand Ils ont interdit les (...) Lire la suite »

Le Décalogue du sioniste

PERSONNE
1- En toute circonstance, ton statut unique de victime historique, tu rappelleras. En tant que « peuple élu », toujours selon ton bon vouloir, tu feras (1). Et sur la notion de peuple juif et sur l’exode en 70 ap. JC, malgré les évidences, malgré les doutes, tu t’appuieras (2). 2- De la propagande, des manipulations, tu abuseras. Les journalistes, les gouvernements occidentaux, tu embarqueras. Des mensonges éhontés (3), tu proclameras. Le combat de la Lumière contre les Ténèbres, tu revendiqueras. Invariablement, comme l’agressé, tu te présenteras. 3- Si la première Nakba (ou « catastrophe » de 1948) n’y suffit pas, la deuxième, tu provoqueras. En toute occasion, les Palestiniens, tu déshumaniseras (4), et « d’animaux humains », tu les traiteras. La colonisation, tu déploieras, et les colonies, tu multiplieras. Les colons, tu armeras, et leurs crimes, tu couvriras. 4- La Nakam (ou « vengeance », voir 5), ad libitum, tu pratiqueras. La directive Hannibal (6), tu activeras ( pour éviter tout prisonnier (...) Lire la suite »

Macron le petit ?

PERSONNE

Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur (Beaumarchais).

Monsieur Emmanuel Macron est un homme de taille moyenne, aux yeux bleu acier : il a le clin d’œil facile voire complice, le regard déstabilisant voire fuyant, et le sourire insincère voire carnassier. C’est un orateur banal, au charisme surfait, un personnage sans grande culture, capricieux, théâtral et vain. Certes, ce cerveau est trouble, certes, ce cerveau a des lacunes, mais on peut y déchiffrer plusieurs pensées suffisamment enchaînées. Monsieur Macron a une idée fixe : en même temps. Il sait ce qu’il veut, et il y va. À travers les ordonnances, à travers la loi, à travers la constitution, à travers la raison, à travers l’intérêt général, à travers le Peuple lui-même, soit, mais il y va. Ce n’est pas un idiot, non. C’est tout simplement un homme d’un autre temps que le nôtre, bien qu’il parlât un jour de start-up nation. Il semble absurde et fou parce qu’il est seul, sûr de lui, forcené, déconnecté, d’aucuns diront hors-sol : est-ce à dire que demeurer à l’Élysée tourneboule à ce point les esprits non (...) Lire la suite »
15 

Comme un lierre parasite ? Non, merci !

PERSONNE

Illustration : détail de la fresque du muraliste italien Jorit, https://artslife.com/2020/12/10/odio-gli-indifferenti-antonio-gramsci-...

« Il ne peut exister seulement des hommes, des étrangers à la cité. Celui qui vit vraiment ne peut qu’être citoyen, et prendre parti. L’indifférence c’est l’aboulie, le parasitisme, la lâcheté, ce n’est pas la vie. C’est pourquoi je hais les indifférents. » Antonio Gramsci (1) Le Bret Si tu laissais un peu ton âme réfractaire La fortune et la gloire... Cyrano Que me faudrait-il faire ? Chercher un protecteur puissant, prendre un patron, Et comme un lierre obscur qui circonvient un tronc Et s’en fait un tuteur en lui léchant l’écorce, Grimper par ruse au lieu de s’élever par force ? Non, merci. Dédier, comme tous ils le font, Des vers aux financiers ? Se changer en bouffon Dans l’espoir vil de voir, aux lèvres d’un ministre, Naître un sourire, enfin, qui ne soit pas sinistre ? Non, merci. User de connivence plus que de don ? Avoir un beau carnet d’adresses ? Un pantalon Qui plus vite, à l’endroit des genoux, devient sale ? Exécuter des tours de souplesse dorsale ?... Non, merci. Se faire flagorneur des (...) Lire la suite »

Du Bertolt Brecht revisité

PERSONNE
MISSENA Mon Seigneur, c’est la conjonction des excès qui nous menace. Notre si parfait système vit en effet de l’intenable surexploitation Tant des ressources humaines que naturelles peu renouvelables. Mais il peut très bien en mourir : et, c’est ce qui se profile. Nos usines ont tant produit que la production asphyxie, tue Ceux-là mêmes qui la réalisent. Les prix des biens sont en surchauffe À force de répercuter l’augmentation des coûts des transports, des énergies Et les salaires, grevés de charges, ne payent que fort mal les salariés. Certes la production est bonne, certes les profits sont substantiels, Mais le ruissellement demeure à l’étiage pour la multitude, À croire que la surabondance cause l’appauvrissement et la désolation. Alors que les bulles financières portent le krach comme les nuées l’orage, Le déclassement social, qui est l’agent dissolvant de la société, inquiète, Et les individus renâclent à payer les taxes, à éponger nos dettes. L’État a déjà tremblé sur ses fondations, et le feu (...) Lire la suite »

Le troisième intermède actualisé

PERSONNE

Du Molière seulement modifié à la marge.

C'est une cérémonie burlesque d'un homme que l’on fait médecin politique, en récit, chant et transe. Entrée de ballet Plusieurs tapissiers viennent préparer la salle et placer les bancs en cadence. Ensuite de quoi, toute l'assemblée entre : elle est composée de huit porte-seringues (avec leurs conflits d’intérêts en bandoulière), de six porte-documents (alias les lobbyistes), de vingt-deux docteurs en communication (parce que la propagande le vaut bien), de celui qui se fait recevoir médecin politique (Bachelorius), ainsi que de huit ministrions (contraction de ministre et d’histrion) dansant et de deux chantant (un troisième chante en duplex d’Ibiza). Le tout présidé par un monarque républicain, millionnaire mais apparemment désargenté. Et chacun de prendre sa place selon son rang. Praesidium Savantissimi personae, Medicinae professores, Qui hic assemblati estis In conseillum defensatis sanito Et vos, altri Messiores, Fideles executores, Politicardi godillotati, Et tota la compagnie aussi, (...) Lire la suite »

A comme Assange - A comme asile constitutionnel

PERSONNE
L’alinéa 4 du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, toujours en vigueur, proclame : « Tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d'asile sur les territoires de la République. » Sur cette base juridique, « l’Ofpra [Office français de protection des réfugiés et des apatrides] peut accorder une protection internationale au titre de l’asile constitutionnel.[...] Les critères d'admission au statut de réfugié au titre de l'asile constitutionnel sont les suivants : existence d'une persécution effective (et donc pas seulement d'une crainte de persécution) les auteurs des persécutions peuvent être déterminés ou non, organisés ou non le demandeur a fait preuve d'un engagement actif en faveur de l'instauration d'un régime démocratique ou des valeurs qui s'y attachent (liberté d'expression, liberté d'association, liberté syndicale...) l'engagement du demandeur doit être dicté par des considérations d'intérêt général (et non d'ordre personnel). » (*) Est-il besoin de (...) Lire la suite »

Le Loup, le Chien et le QR Code

PERSONNE
Un Loup n’avait que les os et la peau Tant les Chiens faisaient de bons surveillants. Ce Loup rencontre un dogue aussi puissant que beau, Entre en propos, et lui fait compliment. « Il ne tient qu’à vous, beau diable, D’être aussi gaillard que moi, lui répond le Chien. Quittez les bois, vous ferez bien : Vos semblables y demeurent misérables. » Le Loup s’enquiert : « Que me faudra-t-il faire ? Presque rien, dit le Chien : donner de votre temps, À l’occasion désigner vos représentants, Et finalement à votre maître complaire : Moyennant quoi votre salaire Sera force reliefs et autres attractions. » Le Loup déjà s’imagine en meilleure situation, Chemin faisant, voit le cou du Chien singulier. « Qu’est-ce cela ? lui dit-il. - Rien. - Quoi ! Rien ? - Peu de chose. Mais encore ? - Le QR Code auquel je suis lié De ce qui vous surprend est peut-être la cause. Vous êtes aliéné, dit le Loup. - Non, vacciné. De votre propre chef ? - Qu’importe ! Il importe si bien que de cette félicité Je ne veux en aucune (...) Lire la suite »
37 

La Charte de Munich pour les oublieux

PERSONNE

Déclaration des devoirs et des droits des journalistes (Munich, 1971)

Comment séparer le bon grain de l’ivraie, comment distinguer le « journaliste digne de ce nom » du pseudo-journaliste embarqué, stipendié ? Il suffit d’appliquer la grille que constitue la Charte de Munich, « signée le 24 novembre 1971 par plusieurs syndicats européens et adoptée par la Fédération européenne des journalistes au début des années 1990 ». Il semblerait que cette charte soit ignorée des milieux médiatiques (*) : ceci expliquant cela. Ceci expliquant le silence sur l’extradition en cours, ou plutôt sur l’enlèvement en cours... Comme si le processus d’effacement de l’existence même du journaliste Julian Assange avait commencé. Préambule Le droit à l’information, à la libre expression et à la critique est une des libertés fondamentales de tout être humain. Ce droit du public de connaître les faits et les opinions procède l’ensemble des devoirs et des droits des journalistes. La responsabilité des journalistes vis-à-vis du public prime toute autre responsabilité, en particulier à l’égard de leurs (...) Lire la suite »
afficher la suite 0 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 90