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Changement de société, 20 juillet 2007.
Des méthodes d’isolement.
Ces suicides que l’on veut nous présenter comme des cas isolés doivent être mis en regard du contexte de chômage, de précarité mais aussi de dépersonnalisation du travail. Les méthodes de management ont réussi à individualiser à l’extrême les collectifs de travail, à faire reposer sur chaque individu une pression accrue. (...)
Le capital a réussi l’exploit que personne ne s’intéresse plus à ce qui se passe dans le monde du travail. La classe ouvrière aurait disparue et aucune caméra ne pénètre plus sur les lieux de travail. Quand il est question des pauvres, c’est chez eux, dans leur logement, dans le voisinage, mais jamais dans l’atelier. Qui sait dans quelle condition s’exerce le droit syndical dans l’entreprise aujourd’hui ? La part essentielle de la vie humaine qu’est le travail n’est plus représentée. Et pendant ce temps là , le salarié pris dans les "rationalisations" bureaucratiques du management capitaliste est de plus en plus seul.
Comment avons-nous pu, comment une gauche complétement irresponsable a-t-elle pu céder du terrain à la droite, au capital, en laissant se développer l’idée d’une efficacité quelconque de ce système ? Comment en sommes-nous arrivés à l’idée qu’il est juste, rentable de supprimer la moitié des postes de fonctionnaires et d’appliquer à ceux qui restent de telles méthodes. Efficaces pour qui ? (...)
Nous n’aurons jamais le pouvoir médiatique ou alors c’est que nous sommes "l’opposition de sa majesté" , celle qui partage sa conception politique, qui adhère au même capitalisme, son sens du sensationnel, son individualisme forcené... La seule solution c’est de retisser un maillage militant, un travail de proximité, d’avoir le courage de dénoncer avec des arguments parfois de bon sens les idées reçues. Il faut que nous changions de conception militante. Avec la confusion idéologique, syndicats, associations, partis, sont devenus des lieux de division, de jalousie, de haines, il faut reconstruire des solidarités mais cela ne pourra se faire qu’avec une vision claire de ce pourquoi nous nous battons, et pas des petits jeux tactiques stupides, des candidats faits pour les médias et qui n’ont pas la confiance de leurs camarades... Le capital isole, nous devons créer société...
(Qui a le goût de l’absolu renonce par là au bonheur.)
- Lire l’ article http://socio13.wordpress.com
La grève
[La grève a toujours été un acte construit par l’initiative de minorités déterminées ou organisées, qui ont su cristalliser le désir de la majorité qui, autrement, demeurait refoulé et réprimé. L’acte véritablement démocratique, c’est la grève. Le droit de grève n’aurait jamais été conquis sans des initiatives "anti-démocratiques", des mises devant le fait accompli (les portes sont fermées, il y a un piquet ...), des actes de violence sans lesquels aucune légalisation ne serait jamais intervenue. La grève est illégale par essence. La grève n’est pas simplement l’acte par lequel on refuse de travailler à un moment donné. Elle modifie les rapports existants et créé un climat dans lequel les travailleurs discutent, s’ouvrent les uns aux autres de nouveaux horizons, se découvrent et découvrent leur force. Les assemblées générales, organisme vivant groupant le collectif de travail devenu collectif de grève, sont le lieu par excellence de ce travail collectif de soi sur soi. La grève par son existence même, et par ce qu’elle permet -piquets, assemblées, discussions, organisations, comités élus, unité syndicale, coordination des délégués ...- pose des questions qui vont au delà de ses motifs limités : elle met en cause, par cela même qu’elle l’interrompt fut-ce si peu, le principe de l’exploitation et l’ordre politique qui le soutient.- Le timing de Sarkozy-Fillon : contrat unique de travail et laminage du droit de grève, par Vincent Présumey. ]
Sur les insuffisances de « la gauche », par Laurent Lévy.
L’attaque de Sarkozy-Fillon contre le droit de grève et contre le Code du travail prend de l’ampleur, par Gérard Filoche.
Les opposants constructifs de Sa Majesté impériale : de Kouchner à ... par Vincent Présumey.