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Thème : Conditions de travail/Exploitation

8 mars : jour de la femme travailleuse et révolutionnaire ; pas celui des reines ni des exploiteuses

Cecilia ZAMUDIO
Les femmes sont la partie la plus maltraitée de la classe exploitée. Nous sommes victimes des guerres impérialistes, du pillage capitaliste qui appauvrit des régions et des pays entiers, des privatisations et de la précarité, et en plus, nous sommes victimes du machisme sans cesse promu par les médias et toute l’industrie culturelle du capitalisme. Parce que le capitalisme se maintient en fragmentant et en divisant la classe exploitée : c’est pourquoi l’industrie culturelle du capitalisme diffuse sans cesse des paradigmes de discrimination comme le machisme et le racisme. Nous sommes victimes du féminicide qui prolifère dans l’alliance inextricable entre le Patriarcat et le Capital. Nous sommes les travailleuses exploitées, les étudiantes, les artistes, les chômeuses et les retraitées que l’on prive d’une vie digne, souvent même de nourriture, de logement, d’accès à la santé, d’accès à l’éducation, etc. Nous sommes privées de conditions de travail et de rémunération décentes par (…) Lire la suite »

Il n’y a aucune difficulté pour payer les retraites : les vrais chiffres !

Jean BAPTISTE

C’est l’axe principal de la propagande déversée par la classe capitaliste pour s’attaquer au système de retraites : comme l’espérance de vie augmente, on vit plus vieux et il n’y aurait donc plus suffisamment d’argent pour payer les retraites. Le régime Macron ne fait d’ailleurs que reprendre quasi mot pour mot le slogan de Sarkozy déjà repris de Juppé, lui même repris… des ordres donnés par le MEDEF à travers l’Union Européenne du Capital au nom des critères de convergence de Maastricht. Ce raisonnement, qui apparait logique et simple est cependant totalement faux. Il n’y a aucune difficulté pour payer les retraites et nous allons vous le prouver.

La base du raisonnement, “on vit plus vieux maintenant qu’en 1950, donc on doit travailler plus longtemps qu’en 1950 avant d’accéder à la retraite” repose sur le principe suivant : du fait du vieillissement de la population, si on ne recule pas l’âge de départ à la retraite, les actifs deviendraient trop peu nombreux pour réussir à financer les retraites. Nous allons successivement examiner la réalité de l’évolution des chiffres du nombre d’actifs et ensuite monter pourquoi il n’y a pas de problème. La réalité des chiffres de la population et du nombre d’actifs. Là aussi il faut regarder les chiffres en face. L’espérance de vie à la naissance, c’est-à-dire le nombre années qu’un enfant né l’année considérée peut espérer en moyenne vivre, a nettement progressé depuis l’après-guerre. Toutefois cette progression marque le pas depuis la fin des années 2000. Les progrès du début de la deuxième moitié du XXe siècle sont d’ailleurs dus à la baisse de la mortalité infantile. Mais (…) Lire la suite »
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Les "travailleurs du clic" et l’économie

QUENTIN

L’exploitation capitaliste change au gré des révolutions techniques, c’est un fait, et sait prendre des formes différentes selon les périodes. Dernièrement, l’un des exemples bien connu de cette exploitation « modernisée », est celui du capitalisme de plateforme, dont les versants les plus célèbres sont Uber et Deliveroo. Cependant, moins documenté, il existe un autre phénomène qui prend de l’ampleur : celui des « travailleurs du clic ».

Nous définissons comme « travailleurs du clic » toutes ces personnes qui font un travail invisible et de prime abord sans valeur, comme trouver des objets sur une photo, répondre à un questionnaire ou encore noter des publicités. Il s’agit d’un micro-travail où les gens sont payés à la tâche ou à l’heure. Ils n’ont pas de statut de salarié, une simple confirmation de participation servant de contrat entre la plateforme internet et l’utilisateur. Apparu en 2005 avec l’entreprise Amazon Mechanical Turk (d’où le surnom de « Turkers » pour ce type de travailleur), les pays où sont le plus présent cette « main d’œuvre » à bas prix : l’Inde, les Philippines, le Pakistan, le Bangladesh, les Etats-Unis, l’Europe de l’est, la Pologne et l’Ukraine. Une majorité donc de pays connaissant un taux de pauvreté assez fort (mais où l’utilisation d’internet est possible). Selon le professeur Vili Lehdonvirta (Oxford Internet Institute), la force de travail européenne qui passe par ces (…) Lire la suite »

La Fifa : bouc émissaire du problème qatarien

Nicholas McGEEHAN

La Fifa symbolise l’espoir, le fair play, la Fifa dit non au racisme, oui au développement durable… du moins selon son site web. Certes, plus d’un observateur sceptique pourrait hausser les sourcils face à une telle déclaration de conscience sociale.

On pourrait avancer une longue liste de contre-arguments… aussi longue que l’inculpation dressée par le Département de la Justice des Etats-Unis à l’encontre de la fédération mondiale. Mais il y a un autre constat qui fait de la Coupe du monde au Qatar en 2022 l’exemple le plus flagrant de l’hypocrisie de la Fifa : la Fédération de l’agriculture australienne semble se préoccuper davantage de la mort de moutons à destination d’un abattoir de Doha que les autorités qatariennes ou la Fifa ne se préoccupent de celle des travailleurs migrants grâce à qui ce tournoi aura lieu. Lorsque 4 000 ovins sont morts à bord d’un navire amarré à Doha en septembre 2013, la Fédération de l’agriculture australienne a réagi en bonne et due forme et comme n’importe quelle autorité réglementaire — elle a mené une enquête sur l’incident et rédigé un rapport afin d’éviter d’autres tragédies. Celui-ci attribue 97 % des décès au stress thermique lié aux « conditions météorologiques extrêmes ». Cette (…) Lire la suite »

Pillage des ressources et néocolonialisme

Jérôme DUVAL

Finalement, les pays dits « en voie de développement » (PED) d’aujourd’hui remplacent les colonies d’hier : les grandes entreprises multinationales occidentales se placent dans les anciennes colonies, y investissent et en extorquent les ressources pour accumuler de faramineux profits qui s’évadent dans des paradis fiscaux appropriés. Tout cela se déroule sous le regard bienveillant des élites locales corrompues, avec l’appui des gouvernements du Nord et des Institutions financières internationales (IFI) qui exigent le remboursement de dettes odieuses héritées de la colonisation. Par le levier de la dette et des politiques néocapitalistes imposées qui la conditionnent, les populations spoliées paient encore le crime colonial d’hier et les élites le perpétuent subrepticement aujourd’hui, c’est ce qu’il est convenu d’appeler le néocolonialisme. Pendant ce temps, hormis quelques tardives et bien trop rares reconnaissances des crimes commis, on se hâte d’organiser l’amnésie collective afin d’éviter tout débat sur de possibles réparations. Celles-ci, ouvrant la voie à des réclamations populaires, pourraient engager un devoir de mémoire émancipateur jusqu’à de possibles restitutions. Une perspective à étouffer avant qu’elle ne s’embrase ?

Domination esclavagiste, occupation et expropriation des ressources Suite aux voyages de Christophe Colomb, l’invasion espagnole dévaste royaumes et régions entières, les dépeuplant et les brûlant. Les Indiens accueillent pourtant les chrétiens du mieux qu’ils peuvent, souvent en offrant hébergement, nourriture et quantité d’or. Les colons espagnols, quant à eux, répandent presque systématiquement la peur, massacrent, torturent ou brûlent les Indiens dès leur arrivée afin d’assurer leur domination et faciliter leur colonisation. Bartolomé de las Casas, un des rares à dénoncer cette extermination au moment des faits, décrira l’horreur avec laquelle ces tyrans décimèrent les populations originaires |1|. Les grandes puissances coloniales, le Portugal, l’Espagne, la France, le Royaume-Uni, la Hollande et la Belgique principalement, ont provoqué la mort d’une grande partie des populations autochtones des Amériques, d’Asie, puis d’Afrique afin d’en soustraire les ressources naturelles (…) Lire la suite »

De nouveaux droits pour les salariés

RÉPUBLIQUE SOCIALE

Après le premier débat de la primaire du Parti socialiste, et de ses alliés du Parti radical de gauche et de deux autres micros-partis, une chose a sans doute frappé les électeurs de gauche : aucun candidat n’a évoqué les nouveaux droits que doivent avoir les salariés dans leur entreprise.

Prétendre vouloir défendre les valeurs de la gauche en défendant sans cesse une politique de l’offre, c’est à dire libérale voir néolibérale, ne peut, en aucun cas, mener à une amélioration des conditions de vie et de travail. Or depuis plusieurs années maintenant, sous des gouvernements de droite comme du PS, c’est cette politique qui est mise en place : toujours plus d’aides pour les patrons, et notamment les grands patrons, puisque TPE et PME restent asphyxiées par les banques. Ce sont les entreprises du CAC 40, côtés en bourse, avec la bénédiction du MEDEF, qui clament toujours plus d’aides alors que les actionnaires n’ont jamais été aussi riches, et qu’il n’y a jamais eu autant de millionnaire en France. D’ailleurs, il y a peu, le CAC 40 a versé à ses actionnaires, au cours de l’années 2016 : 56 milliards d’euros, alors même que le chômage a augmenté, et que plusieurs grandes entreprises ont annoncé des plans de licenciements (1). C’est pour répondre à cette urgence sociale (…) Lire la suite »
Envoyé spécial du Grand Soir en Chine.

2- Ce que j’ai vu au Xinjiang.

Maxime VIVAS

Le Xinjiang est la plus grande province de Chine. Elle représente à elle seule un sixième du territoire chinois. Sa superficie est de 3 fois celle de la France. Elle est autonome et peuplée de plusieurs ethnies dont les plus importantes sont les Ouïghours, les Hans (que nos médias appellent parfois « les Chinois » (comme d’autres diraient « les Corses » et « les Français », ou : « les Basques » et « les Français »), les Kazakhs, les Kirghiz, les Mongols, les Tadjiks…

Les envahisseurs L’ethnie Han est la principale des 56 ethnies présentent en Chine : Bien que son poids par rapport aux autres ethnies ait baissé du fait de la politique de l’enfant unique qui ne s’appliquait pas aux autres ethnies (la vitesse d'augmentation des minorités ethniques est huit fois plus grande que celle de la population Han), elle constitue encore plus de 90 % de la population chinoise. C’est la plus grande ethnie du monde. Du coup, « ils sont partout » : sur le territoire chinois et même à l’étranger où la diaspora (plusieurs dizaines de millions de personnes) se remarque en Asie, en Amérique, en Europe, en Afrique, en Océanie. Attendez-vous à apprendre (si vous ne le saviez déjà) que les Hans phagocytent le Tibet, le Xinjiang et, demain (vous verrez), tout autre région chinoise qui pourrait apparaître à l’Occident comme un talon d’Achille à entailler par l’exacerbation des nationalismes ou des fanatismes religieux, pour freiner la croissance d’un pays où (…) Lire la suite »

« Les déchirures » de Maxime Vivas

Maxime VIVAS
Sous ce titre, Maxime Vivas nous propose un texte ramassé (72 pages) augmenté par une préface de Paul Ariès et une postface de Viktor Dedaj (site Le Grand Soir).. Pour nous parler des affaires publiques, de répression et d’impunité, de management, de violences et de suicides, l’auteur (éclectique) convoque Jean-Michel Aphatie, Patrick Balkany, Jean-Michel Baylet, Maïté Biraben, les Bonnets rouges, Xavier Broseta (DRH d’air France), Warren Buffet, Jérôme Cahuzac, Charlie Hebdo, Jean-François Copé, Myram El Khomry, Stéphane le Foll, Jean-Paul Galibert, Pierre Gattaz, Bernard Gensane, Claude Guéant, Dom Helder Camara, François Hollande, Michel Husson, Jean Jaurès, Alexandre de Juniac, Etienne de La Boétie, Pierre Laurent, Jean-Yves Le Drian, Le Grand Soir, les Le Pen, Didier Lombard (France Télécom), Emmanuel Macron, Philippe Martinez, Karl Marx, Xavier Mathieu, Jean-Luc Mélenchon, Stéphane Paoli, Plantu, Didier Porte, Agnès Saal, Nicolas Sarkozy, Thomas Thévenoud, Manuel Valls, (…) Lire la suite »
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Une majorité de Français soutient la mobilisation et demande le retrait du projet El Khomri

De la rue à l’Hémicycle, pour un aller sans retour

Lionel VENTURINI (l'Humanité)

Le projet El Khomri est examiné par les commissions de l’Assemblée. Près de 800 amendements ont été déposés, augurant d’une bataille parlementaire sous pression des mobilisations, à l’instar de ce mardi.

Nouveau tour de chauffe pour le projet de loi travail, qui est examiné aujourd’hui en commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, après son passage par la commission économique, alors que deux nouvelles journées d’action, aujourd’hui à l’initiative principalement des jeunes, et samedi, sont programmées contre cette réforme. Le texte arrive lesté d’environ 750 amendements, déposés à la veille du week-end. Soit des amendements de suppression, comme pour une partie des écologistes ou le Front de gauche, pour qui « la refondation du Code du travail, telle qu’elle est formulée dans l’article 1er, repose sur l’inversion de la hiérarchie des normes et par conséquent constitue un recul sans précédent des droits et libertés des salariés ». Soit pour aménager à la marge le texte, comme cet amendement socialiste qui aligne les chambres d’agriculture sur le droit commun en termes de représentativité des organisations syndicales. Manuel Valls devrait recevoir « avant la (…) Lire la suite »
Encore pire que ce que Sarkozy avait osé faire !

Contre l’assassinat du code du travail, déclenchons l’insoumission !

Danielle Simonnet

C’est le code du travail qu’ils assassinent ! Exploiter plus, licencier plus vite et payer moins…

Voilà les grandes victoires patronales offertes par la Ministre El Kohmri. Comme pour la loi Macron, le gouvernement a annoncé tout de go qu’il n’hésitera pas une fois de plus à utiliser le 49-3 avant même de présenter le contenu détaillé du projet de loi aux députés ! Qu’elle est bien pratique cette constitution de la 5ème République pour contourner les représentants du peuple souverain et engager la grande régression sociale pour l’intérêt des puissants, la monarchie présidentielle est toujours au service du Medef ! Le texte compte notamment plafonner les indemnités prud’hommales de licenciements, augmenter la durée maximale du travail à 60 heures par semaine, étendre les forfaits jours sans accord collectif, faciliter les licenciements économiques, mettre fin aux paiements des heures d’astreinte, autoriser l’employeur à baisser les salaires sans l’accord des salariés concernés et sans raison économique, etc. Alors que depuis un siècle le mouvement progressiste et les luttes (…) Lire la suite »