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Le sophisme du "club de Rome"...

Deux romans de SF écrits en 1966 ont montré le devenir de l'humanité si le capitalisme se pérennisait : "Soleil vert" et "Blade Runner"... Descriptions d'un monde terrifiant où des “non-stop-city” couvrent la moitié des continents et où la nature sauvage préservée est devenue quasi inaccessible... En 1972, un actionnaire richissime du capitalisme italien et un scientifique américain ont créé le Club de Rome, vraisemblablement dans le double but de moraliser le capitalisme et de réfuter le marxisme...

Aujourd’hui, le 09-02-2017, Emmanuel Macron a exprimé sa conception de l’écologie, foudroyante pensée qu’il a réussit à exprimer en 2 phrases - 2 concepts... Le premier fut "être préoccupé par le devenir de l’humanité" (ça fera plaisir au pape) et le second, plus surprenant, fut : "s’interroger sur notre modèle de croissance qui se heurte aux limites de la planète".

Et voici notre Macron-Rotschild converti au sophisme du club de Rome : "Une croissance infinie est impossible dans un monde fini"...

Si c’était vrai, cela me ferait plaisir. Il suffirait d’attendre que le capitalisme se heurte à ses limites spatiales pour proposer le communisme en tant que solution à ce problème... Mais, malheureusement l’économie n’est pas un phénomène spatial et les auteurs de SF l’ont mieux compris que les "zintellectuels" du Club de Rome...

L’économie basée sur la cupidité est plutôt un phénomène implosif. Sur un seul et même terrain on peut : ne strictement rien faire + attendre que sa valeur marchande augmente et le revendre. Planter un verger et vendre les fruits + couper les arbres et vendre le bois + construire des serres et vendre les légumes + faire un camping et louer les emplacements + construire un hôtel avec piscine + détruire l’hôtel et bâtir un gratte ciel...etc...

Un ami écolo m’a dit que lorsque 3% du territoire seront occupés par des autoroutes il sera impossible de continuer la production d’autoroutes. Il se trompe ! Le fric récolté permettra de construire des ponts pour franchir les océans ou pour empiler, partout où c’est rentable, une nouvelle autoroute au dessus de l’autoroute initiale...etc...

Nota bene : les activités de destruction font partie de la croissance économique au même titre que les activités de construction. Les activités polluantes (profits) induisent les activités médicales (profits) puis, un jour, des activités de décontamination (profits)...

Je vous épargne un couplet sur les guerres et les profits qu’elles génèrent...

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« Le pire des analphabètes, c’est l’analphabète politique. Il n’écoute pas, ne parle pas, ne participe pas aux événements politiques. Il ne sait pas que le coût de la vie, le prix de haricots et du poisson, le prix de la farine, le loyer, le prix des souliers et des médicaments dépendent des décisions politiques. L’analphabète politique est si bête qu’il s’enorgueillit et gonfle la poitrine pour dire qu’il déteste la politique. Il ne sait pas, l’imbécile, que c’est son ignorance politique qui produit la prostituée, l’enfant de la rue, le voleur, le pire de tous les bandits et surtout le politicien malhonnête, menteur et corrompu, qui lèche les pieds des entreprises nationales et multinationales. »

Bertolt Brecht, poète et dramaturge allemand (1898/1956)

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