RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Nous ? AXA ? La FNAIM ? Qui doit raquer ?

Projet de loi du gouvernement : "prolonger la CRDS jusqu'en 2033" alors qu'elle devait prendre fin en 2024. On voit le plan, il consiste à perpétuer cette vieille contribution au remboursement de la dette sociale pour continuer à faire vivre un principe du "monde d'avant" = tout le monde doit "raquer", surtout les "pas riches", les "pas riches du tout", les "absolument pas riches" et les "carrément pauvres". Face à cette provocation cynique, grincheux, Marine, Dupont Gnangnan et simplet ont sorti de leurs bonnets d'ânes un truc super original : "rétablir l'ISF".

Un fait divers judiciaire a un peu dérangé la routine des annonces morbides et des ennuyeuses logorrhées des docteurs invités des plateaux TV. Un simple patron de restaurant a demandé à son assurance de verser rapidement les 15 % de chiffre d’affaire assurés, histoire de payer son loyer et une partie des factures en cours. AXA a refusé 5 fois de "raquer" avec 5 arguments successifs. Leur "assuré" a réfuté les 4 premiers refus, puis il a décidé de soumettre la rhétorique forcément fallacieuse des juristes d’AXA au tribunal administratif qui a accepté d’entrer en matière. Il a gagné car la morgue des refus successifs laissait présager une longue série d’arguments à réfuter. Axa a réagi à cette information en annonçant qu’ils essayeront de faire annuler cette décision (menace terrifiante) et qu’il ne faut pas que tous leurs clients se croient autorisés à se comporter comme le vainqueur du jour...

Des chefs étoilés gesticulent justement pour que les assurances soient obligées d’assumer leur fonction de protection de leurs clients. C’est compliqué car la fermeture des commerces est une décision politique, pas une catastrophe naturelle, ce qui "autorise" les assureurs à exiger que l’état soit responsable de ses décisions. Négation pure et simple de la catastrophe naturelle à l’origine de la perte de gains !

D’autres commerçants pensent que les propriétaires doivent être mis à contribution, prendre en compte cette catastrophe et ne pas être cause de faillites multiples. Là encore, ils se heurtent à la rhétorique pharisienne des juristes de la FNAIM qui vont jusqu’à essayer de faire pleurer dans les chaumières avec des histoires de tout petits minuscules propriétaires qui compensent leurs retraites microscopiques en louant un seul bien. Ces ex commerçants qui louent leur ex boutiques pour améliorer leurs retraites existent et ne roulent pas forcément sur l’or. On peut donc reconnaître l’existence de ce problème qui, cependant, ne sera pas résolu par la faillite de leurs locataires.

Nous constatons que AXA et la FNAIM exigent un État-Providence à leur service exclusif. Habituellement ces acteurs économiques de première importance sont plutôt partisans de moins d’état, moins d’impôts, moins de prestations sociales. Ils fustigent, via leurs porte-paroles politiques, nos "mentalité d’assistés" et les sécurités sociales qui, parait il, coûtent trop cher. Mais alors, pourquoi se comportent-ils comme des morveux égoïstes qui exigent une surprotection aux frais des contribuables.

Face au cynisme répugnant de ces fractions du grand capital qui, au bout du compte, vivent en parasites sur le dos des activités réelles, Que proposent les faux opposants ? Un retour à l’ISF ! Cela ne sera absolument pas suffisant. Alors nous devons exiger un impôt confiscatoire sur les grandes fortunes immobilières et proposer de faire "raquer" AXA et les autres assurances sans oublier de refuser la perpétuation de la CRDS.

URL de cet article 36179
   
Même Thème
Rêves de droite : Défaire l’imaginaire sarkozyste
Mona CHOLLET
« Elle, je l’adore. D’abord, elle me rassure : elle ne dit jamais "nous", mais "moi". » Gilles Martin-Chauffier, « Fichez la paix à Paris Hilton », Paris-Match, 19 juillet 2007. En 2000, aux États-Unis, un sondage commandé par Time Magazine et CNN avait révélé que, lorsqu’on demandait aux gens s’ils pensaient faire partie du 1 % des Américains les plus riches, 19 % répondaient affirmativement, tandis que 20 % estimaient que ça ne saurait tarder. L’éditorialiste David (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Toute manifestation à Cuba (ou à Miami, d’ailleurs) qui ne commence pas par "Abajo el bloqueo" (quoi qu’on dise ensuite) est une escroquerie ou une croisade de fous. Et brandir un drapeau états-unien à Cuba, c’est comme brandir un drapeau israélien à Gaza.

Viktor Dedaj

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.