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Petite fable simplette.

Voilà la situation : tu es une minuscule armée enfermée dans une grosse baraque où sont également incarcérées 20 ou 30 petites armées. Ce sont les ancêtres de toutes ces troupes qui les ont foutues dans cette situation étrange avec pour mission d’être simultanément taulardes et matonnes, de ne pas s’évader et d’empêcher les autres de jouer les filles de l’air. Si tu n’es pas une confrérie de lobotomisés le désir de se barrer de cette nasse tourmente ton esprit et l’obligation d’être gardien de ton propre bagne déchire ton âme...

Que dois tu faire, petite armée qui ne demande que la liberté ? Tu as une solution : partir quand même en sachant qu’on va te tirer dans le dos... Pas très malin ! Ta seconde solution consiste à foutre le bordel dans cette caserne-prison en y créant des conflits entre les armées matonnes, puis attendre un moment favorable pour sortir, balancer une grenade dans le bastringue, claquer la porte, fuir sur une position solide, faire volte face, canarder les poursuivants...

Il est à noter que certains seront content de te voir fuir si ton foutage de merde les dérange profondément, alors ils ne feront pas trop de zèle pour te maintenir de force dedans et ne te tireront dans le dos que si ton travail de sape a échoué.

Deux youtubeurs patentés, Onfray et Asselineau, qui préconisent un "frexit" imbécile sans tactique et sans stratégie, m’ont donné l’idée de pondre cette petite fable... Cela étant dit, je reste partisan d’une pragmatique du langage, de l’interdiction des métaphores et de chasser les poètes de la cité. Mais, pour répondre aux balourdises des deux imprécateurs cités ci dessus il me paraît inutile de réviser mes cours d’épistémologie et d’alourdir le week end des lecteurs avec des arguments plus précis et abstraits.

Jean Luc Mélenchon a raison de se réserver la possibilité de subvertir l’Europe de l’intérieur avant de la quitter.

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Je n’ai aucune idée à quoi pourrait ressembler une information de masse et de qualité, plus ou moins objective, plus ou moins professionnelle, plus ou moins intelligente. Je n’en ai jamais connue, sinon à de très faibles doses. D’ailleurs, je pense que nous en avons tellement perdu l’habitude que nous réagirions comme un aveugle qui retrouverait soudainement la vue : notre premier réflexe serait probablement de fermer les yeux de douleur, tant cela nous paraîtrait insupportable.

Viktor Dedaj

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