RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Poème de Serge Pey pour Maxime Vivas

Car leur métier est de cracher

L’œuvre de Serge Pey, poète prolixe international*, a été couronnée par le Grand Prix national de Poésie (SGDL) et le Prix Guillaume-Apollinaire (équivalent du prix Goncourt pour la poésie).
Il répond par ce poème au déchaînement des médias contre Maxime Vivas, coupable d’avoir écrit : « Ouïghours, pour en finir avec les fake news ».

CRACHATS

Pour Maxime Vivas
fils de la Guerre d’Espagne, militant CGT
et artisan de la paix entre les peuples

---------------------------------------------

Car leur métier est de cracher
Ils crachent sur mon ami
Ils crachent sur lui
car leur métier est de cracher
Regardez comme ils crachent
Car leur métier est de cracher
Ils crachent sur la vérité
Ils crachent sur elle
car leur métier est de mentir
Entendez comme ils mentent
Car leur métier est de cracher
Ils crachent dans les sources
Ils crachent sur elle
car leur métier est de salir
Voyez comment ils salissent
Car leur métier est de cracher
Ils crachent sur la main de la paix
Ils crachent sur elle
car leur travail est celui de tuer
Photocopiez leurs mots pour qu’ils s’étouffent
Car leur métier est de cracher
Ils crachent sur l’histoire
Ils crachent sur elle
car leurs mots sont des prisons
Dénoncez leurs noms quand ils brûlent nos poèmes
Car leur métier est de cracher
Ils vont cracher aussi sur moi
Ils crachent sur moi
car leur métier est de cracher
Recopiez leurs mots qui nous insultent
Car leur métier est de cracher
Ils lèchent dans leur niche les mains de leurs maîtres
car leur métier est de cracher
Ils crachent sur leurs mains
N’avalez pas leurs os
qui pendent au bout de leurs chaînes
Car leur métier est de cracher
Car leur métier est de cracher.

Serge Pey

*Sur l’oeuvre de Serge Pey

URL de cet article 37551
   
Roberto Saviano. Gomorra. Dans l’empire de la camorra. Gallimard, 2007.
Bernard GENSANE
Il n’est pas inutile, dans le contexte de la crise du capitalisme qui affecte les peuples aujourd’hui, de revenir sur le livre de Roberto Saviano. Napolitain lui-même, Saviano, dont on sait qu’il fait désormais l’objet d’un contrat de mort, a trouvé dans son ouvrage la bonne distance pour parler de la mafia napolitaine. Il l’observe quasiment de l’intérieur pour décrire ses méfaits (je ne reviendrai pas ici sur la violence inouïe des moeurs mafieuses, des impensables tortures corporelles, (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

« A toute époque, les idées de la classe dominante sont les idées dominantes : autrement dit, la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est en même temps la puissance spirituelle dominante. La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose en même temps, de ce fait, des moyens de la production intellectuelle, si bien qu’en général, elle exerce son pouvoir sur les idées de ceux à qui ces moyens font défaut. Les pensées dominantes ne sont rien d’autre que l’expression en idées des conditions matérielles dominantes, ce sont ces conditions conçues comme idées, donc l’expression des rapports sociaux qui font justement d’une seule classe la classe dominante, donc les idées de sa suprématie. »

Karl Marx

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.