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Samuel Paty. Un enchaînement sur 10 jours : mensonges, menaces, lâchetés, cupidité

Le 6 octobre 2020, Samuel Paty, professeur d’Histoire au collège du Bois-d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) donne un cours d’enseignement moral et civique sur le thème de la liberté d’expression. Il y montre une caricature du « prophète ».

Le 12 octobre, convoqué au commissariat sur plainte d’un parent d’élève, il explique : « J’avais proposé à mes élèves de détourner le regard quelques secondes s’ils pensaient être choqués pour une raison ou pour une autre. A aucun moment je n’ai déclaré aux élèves : “Les musulmans, vous pouvez sortir car vous allez être choqués.” Et je n’ai pas demandé aux élèves quels étaient ceux qui étaient de confession musulmane. » Il ajoute que la collégienne qui l’accuse ment.

Le 16 octobre, des collégiens cupides, désignent le malheureux prof à un branque de 18 ans, d’origine tchétchène qui le décapite. Le meurtrier est abattu de 10 balles par des policiers.

Quelques questions

  • Pourquoi le prof, objet de menaces, a-t-il dû aller s’expliquer (lui !) au commissariat ?
  • Pourquoi a-t-on accepté que le père plaignant et sa fille ne répondent pas aux convocations de la police ?
  • Pourquoi le collège n’a-t-il pas publié un communiqué immédiat pour dire que la gamine n’était pas en classe ce jour-là ?
  • Pourquoi la rectrice n’a-t-elle pas publié aussitôt un communiqué de soutien ?
  • Pourquoi était-il prévu qu’un inspecteur d’Académie descende au collège pour recueillir les explications du prof (et éventuellement lui apprendre ce qu’il aurait dû faire dans son cours ?).
  • Pourquoi la principale du collège a-t-elle reçu le parent de la menteuse, sans le prof ?
  • A quel titre un responsable musulman qui n’avait rien à voir avec le collège, accompagnait-il le parent ?
  • Pourquoi la menteuse n’a-t-elle pas été immédiatement interrogée par la police ?
  • Pourquoi nous a-t-on fait croire, jusqu’au jour tragique, que le prof avait demandé aux élèves musulmans de lever la main (de se désigner) et de sortir s’ils le voulaient ?
  • Pourquoi a-t-on laissé entrer en France, sans contrôle, sans enquête, 50 000 à 60 000 Tchétchènes dont beaucoup avaient mené la guerre au nom d’Allah contre les Russes ?
  • Pourquoi avons-nous aimé les djiadistes Tchétchènes jusqu’à nous faire oublier leurs attentats meurtriers à Moscou ?
  • Accessoirement, pourquoi avons-nous oublié les attentats meurtriers des djiadistes ouïghours en Chine et combien allons-nous en accueillir derrière le paravent des fake news sur leur « génocide » ?
  • Pourquoi sommes-nous si hospitaliers avec ces fanatiques et si cruels avec les migrants de Calais et les autres qui se noient en mer, fuyant la guerre que leur fait l’Occident, abandonnant leurs villages détruits pas nous ?

Les réponses sont dans les mots : « First america », atlantisme, nos clients saoudiens, ventes d’armes, plutôt la charia que le Front populaire ».

Merci aux lecteurs qui ont du temps de s’amuser à rechercher ce que disaient et écrivaient nos médias entre le 6 et le 16 octobre sur Samuel Paty et sur le cours qu’il a donné.

Vincent MORET

Question subsidiaire : 10 balles dans le corps du meurtrier, était-ce assez ?

URL de cet article 36589
   
Les Chinois sont des hommes comme les autres
Maxime VIVAS
Zheng Ruolin (Ruolin est le prénom) publie chez Denoël un livre délicieux et malicieux : « Les Chinois sont des hommes comme les autres ». L’auteur vit en France depuis une vingtaine d’années. Son père, récemment décédé, était un intellectuel Chinois célèbre dans son pays et un traducteur d’auteurs français (dont Balzac). Il avait subi la rigueur de la terrible époque de la Révolution culturelle à l’époque de Mao. Voici ce que dit le quatrième de couverture du livre de ZhengRuolin : (…)
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Le fait est que les slogans du type "soutenons nos soldats" n’ont aucun sens... Et c’est tout l’objectif d’une bonne propagande. Il vous faut créer un slogan auquel personne ne s’oppose, et tout le monde y adhérera. Personne ne sait ce qu’il veut dire parce qu’il ne veut rien dire. Son importance réside dans le fait qu’il détourne l’attention d’une question qu’il aurait fallu poser : soutenez-vous notre politique ? Mais ça c’est une question qu’on n’a pas le droit de poser.

Noam Chomsky

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