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La double morale de l’Union européenne enfin disséquée.

Un arbitre qui pardonne toutes les fautes à une équipe, qui sort des cartons rouges à répétition contre l’autre, serait attendu à la sortie du vestiaire par des supporters furieux. Sauf si cet arbitre est l’Union Européenne. Dans ce cas-là , les supporters sont obligés de le payer, avec leurs impôts.

Salim Lamrani a analysé l’arbitrage.

Deux bonnes raisons de lire Salim Lamrani.

La première est qui est un spécialiste de l’Amérique latine et des rapports du sous-continent avec son trop puissant voisin.

La seconde est qu’il apporte dans chaque article des informations nouvelles, parfois étonnantes, toujours vérifiés.

Vérifiées ? Et comment ! Sur le Net, les notes de bas de page de Salim Lamrani sont parfois aussi longues que ses articles.

Quand on compare aux articles publiés par les spécialistes de Libération et du Monde sur le sujet, le constat est sans équivoque : Salim Lamrani s’en tient aux faits, sans les distordre à sa convenance pour les besoins de ses penchants politiques. Les autres, hélas, noient la réalité dans les commentaires, instruisent à charge, quand ils ne bidonnent pas carrément (pas vrai, Jean-Hébert Armengaud ?).

Prenons pour exemple le dernier opus de Lamrani : « DOUBLE MORALE. Cuba, l’Union européenne et les droits de l’homme » (éditions Estrella, janvier 2008) : 123 pages dont 7 pour les notes. Cet homme-là ne vous demande pas de le croire, il vous raconte ce qu’il a appris et vous balise la route pour aller voir.

Mais il y a pis encore, qui va désespérer tous les envoyés spéciaux en Amérique latine de toute la presse européenne, qui va faire frémir Bob Ménard : Lamrani se pique de puiser ses sources, non pas essentiellement auprès des pays matraqués par les tenants de la pensée unique, mais auprès d’organismes que les adorateurs de la démocratie à la sauce bushienne ne contestent pas : la presse US, le parlement européen, Amnesty International, Colin Powell, Condolezza Rice, etc.

Soyons précis et exhaustifs comme il aime l’être : il peut citer également le diable : Cuba. Au siège de RSF, vous dites « Cuba » et montent les lamentations, sortent les crucifix, coule l’eau bénite, surgissent les pieux, se pèle l’ail, se diffuse l’encens et se repasse la chasuble de l’inquisiteur saint-Ménard que ses adjoints retiennent pour qu’il ne dresse pas illico le bûcher purificateur sur le parvis du Trocadéro.

La force de « Double morale » est de mettre en comparaison les idées reçues et propagées par la presse qui s’auto-intoxique et qui croule sous mille (oui, mille !) communiqués annuels de RSF, avec des documents de sources jamais contestées, voire émis par l’adversaire.
Je préviens le futur lecteur : il va tomber, s’il n’est pas assis. Même celui qui croyait savoir à quoi s’en tenir.

Par exemple, l’analyse détaillée des rapports d’Amnesty International, avec comparaison des différents pays du continent américain, annule des décennies de sentences anti-cubaines.

Et parce que la morale veut que l’arroseur soit à son tour arrosé, l’Europe est mise à mal par la comparaison. Or, l’Europe, c’est la Mère-la-Vertu Internationale. Les idées généreuses sur les droits de l’homme ont poussé sur son sol. Drapée dans cette gloire passée et de moins en moins méritée, elle morigène et sanctionne l’île des Caraïbes, elle lui fait la leçon, elle lui dicte la voie à suivre, tout en nouant des liens parfois chaleureux avec des dictatures sanglantes ou des bourreaux pillent leur peuple, le maintiennent dans l’indigence, l’ignorance et la terreur.

La double morale fustigée par Lamrani se situe là .
Il démontre que les exécutions extrajudiciaires, les assassinats d’enfants, les enfants soldats, les viols par la police, la torture ou la mort en prison, l’esclavage des minorités, le développement de groupes paramilitaires, les déplacements forcés de populations, la discrimination contre les homosexuels, les disparitions d’opposants, les massacres de paysans, le refus de soins aux malades désargentés, les révoltes de la faim, la stérilisation forcée de femmes, la xénophobie, l’abandon des sidéens, les spoliations de biens, etc., sont largement répandues dans certains pays au verbe haut et épargnent Cuba.
Oh ! Ne comptez pas prendre l’auteur à défaut en lui faisant dire qu’il existe un paradis sur terre et qu’il le connaît. D’emblée, il vous affirmera qu’il n’en est rien.

Il a falloir trouver autre chose pour démonter l’argumentaire implacable de ce petit livre qui dresse en peu de pages un panorama des droits de l’homme en Amérique et en Europe.
Trouver autre chose ? Certes, mais quoi ?

Maxime Vivas.

« DOUBLE MORALE. Cuba, l’Union européenne et les droits de l’homme »

Salim Lamrani

Préface de Gianni Minà 

Editions Estrella, 123 pages. Prix : 10€

Pour toute commande contacter : lamranisalim@yahoo.fr

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