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De l’exploitation du terrorisme « djihadiste » par les néo-franquistes espagnols.

Alors que le peuple catalan a été admirable de sang-froid, de solidarité, d’unité, de courage, face au crime des « Ramblas », les dirigeants du Parti populaire en appellent à « l’unité nationale contre le terrorisme » (on connaît !) et tentent d’isoler, de discréditer, la mairesse de Barcelone : la progressiste et très populaire Ana Colau, à la tête d’une coalition podémiste, verts et rouges Catalans, nationalistes de gauche...

La stratégie anti-terroriste de la droite espagnole (le Parti populaire) relève plus de motivations et d’objectifs idéologiques que de préoccupations de sécurité.

Des preuves ? En voici. De 2011 à 2016, le gouvernement de Madrid a refusé à la police autonome catalane, les « Mossos de Esquadra » des informations vitales pour lutter contre Daesh. Luis Olivera Serrano, le responsable pépiste matamoresque du Centre de renseignement contre le terrorisme (le CITCO), Olivera « le tsar de l’antiterrorisme » (alors qu’il ne possédait ni compétences ni formation) avait été chargé de mettre en place un boycott informatif contre la police catalane, pour faire la démonstration que l’autonomie, cela ne fonctionne pas. La droite a joué avec la peau des Catalans. Le superflic promettait ses grands dieux qu’il n’y avait « aucune menace terroriste globale ». Ce « ripoux » galonné avait même aidé le PP à se débarrasser de quelques affaires gênantes.

Toutes ces révélations, tardives, ont envenimé davantage les relations entre le gouvernement catalan (la « Generalitat », présidée par l’indépendantiste de droite Carles Puigdemont) et le président du gouvernement madrilène, Mariano Rajoy, vestige du franquisme sociologique et idéologique.

On apprend même ces dernières heures que la CIA a dû contourner Madrid pour informer directement les « Mossos de Esquadra » (la police autonome catalane) d’une menace d’attentat plausible contre les Ramblas et la Sagrada Familia, plan frustré en partie par l’explosion d’Alcanar. Madrid a voulu, (avec cynisme et politicaillerie) démontrer la supposée « inefficacité » de la police « autonomiste » catalane. Donc, remettre en cause, en dernière instance, le droit à l’autodétermination des peuples. Organisations, Clubs de gardes civils et policiers madrilènes, nostalgiques du « bon vieux temps », critiquent depuis longtemps leurs homologues catalans, accusés de « séparatisme », de laxisme et de refus (c’est faux !) de toute coordination avec Madrid. Les services catalans ont fait la démonstration que l’on peut combattre le terrorisme « desde la diversidad » (à partir de la diversité), comme l’a proclamé devant le parlement catalan, et sous les ovations, sa présidente, Carme Forcadell

La police espagnole et le centre de renseignements (CNCA)°ont même révélé (voir le journal en ligne « Público ») que les superflics madrilènes ont refusé aux « mossos » d’accéder aux banques de données policières nationales sur les réseaux « jhihadistes », et même aux contacts avec Interpol.

Rajoy, charismatique comme un « churro » rue San Francisco, en rajoute. A gerber ! Il a même réquisitionné Garcia Lorca, amoureux des Ramblas et que les franquistes ont assassiné et jeté dans une fosse. Où est sa dépouille Monsieur Rajoy ? Ce sont les vôtres qui ont fusillé la poésie et la République. Sa Majesté ripolinée et le sieur Rajoy feignent aujourd’hui de « gronder » le Qatar, un des Etats les plus répressifs au monde, qui sponsorise manipule ou investit ou possède plusieurs institutions catalanes, dont le FCB (le « Barça ») et son tee shirt qatari ou sa pub pour « Qatar Aiways ». Ces démocrates qataris, avec l’Arabie saoudite (dixit, entre autres, madame Obama...) financeraient Daesh... Depuis longtemps la « Maison royale » espagnole est très royalement liée aux « Maisons royales » qataris et saoudites. Qui peut prouvez le contraire !

Une nouvelle fois aujourd’hui, par une immense manifestation, les peuples « des Espagnes », feront montre de dignité, de décence, d’unité dans la diversité. Il est urgent que l’Espagne devienne l’Espagne de toutes les Espagnes (fédérale ? Confédérale ? Aux Espagnols de décider.)

Jean ORTIZ

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